Chapitre 9 : A new beginning

Write by Fleurie


Quatre mois plus tard



°°° Ronan °°° 


Depuis quatre mois mon épouse a quitté la maison. Elle m’a fait comprendre qu’elle avait besoin de son espace, et de temps pour digérer la nouvelle.  Qu’elle ne s’y attendait du tout pas. J’ai compris et je suis prêt à réparer mon erreur.  Chaque matin, j’envoie un bouquet de fleurs à son bureau. Et je fais la garde sur leur portail à mon retour. Je paie assez pour mon mensonge. J’ai plusieurs fois essayé de lui faire comprendre et me faire pardonner. Elle est allée jusqu’à filtrer mes appels. Je ne prenais ses nouvelles qu’à travers sa mère.  Je n’ai même pas osé passer par sa soeur, ni par son père. J’ai trop souffert pour en arriver là. Ce soir ça passe ou ça casse. Mais une chose est sûre,  je n’irai nulle part sans lui avoir parlée.  



Nous faisons tous des erreurs.  Personne n’est clean pour jeter la pierre à son prochain.  Le tout ne suffit pas de s’excuser et d’essayer de se faire pardonner. Mais c’est de reconnaître sa faute et de la regretter sincèrement pour ne plus recommencer. J’ai appris de cela. 

 

J’ai garé ma Fortuner devant la villa des QUENUM. C’est à pas nonchalants que je me suis dirigé vers leur portail. À ma montre, il n’est que 22h30. Mais je me dois de ramener madame dans sa maison conjugale.



J’ai appuyé sur la sonnette.  Une fois, sans réponse,  j’ai répété mon action.  Sûrement que Saliou traîne, il doit m’avoir déjà aperçu sur son petit écran. 



Lui ( m’ouvrant enfin le portail ) : Ah c’est vous, bonsoir monsieur.


Moi ( gardant mon sang froid ) : Saliou quitte mon chemin et laisse moi entrer.



Lui ( voulant m’empêcher d’entrer ) : Elle m’a interdit de vous laisser entrer. 


Moi : Qu’elle vienne me le dire en face.


Lui : S’il vous plaît monsieur, je n’aimerais pas perdre mon travail.


Moi ( continuant mon chemin ) : C’est l’amour mon cher. Je n’y peux rien.



Il est un gardien, mais j’ai réussi à le dépasser. Il m’a rattrapé au niveau de la porte principale. Mais il était déjà  trop tard. Nous avons entendu le bruit de la clé qu’on a tourné dans la serrure. Et puis la porte s’est ouverte sur Enora. Mon coeur a failli faire un raté lorsque je l’ai vue. Elle porte une robe de chambre rose fleurie très transparente. Elle a attaché ses cheveux. Son visage est si frais et  naturel. Et elle dégage une odeur très suave qui m’a bien titillée les narines. J’ai eu une palpitation au niveau de mon pantalon. Cette femme est ma vie. Elle n’appartient qu’à moi ne cessais je de répéter  intérieurement.



Elle ( sur un ton très dur ) : Sors de chez moi Ronan. Je ne veux pas te voir. T’as des problèmes d’incompréhension ou quoi. Je suis lasse de te répéter la même chose.


Moi : Ce n’est pas ce que tu crois chérie.  Laisse moi t’expliquer. J’ai changé. Ces quatre mois passés loin de toi m’ont beaucoup appris. Donne moi une nouvelle chance de te prouver que tu n’as pas tort de me pardonner.  J’ai besoin de toi.


Elle : Tu as osé me cacher l’existence de ton enfant. Et nous venons à peine de nous marier. Tu t’imagines ?  


Moi : Allons dehors,  je peux te prouver ma repentance. Il ne nous sert à rien de ressasser cette histoire. Tu ne me fais pas du mal, mais à nous deux et à tes parents.


Elle : Tu m’as dit ta version de l’histoire, mais est elle la vraie?. Maintenant si tu me permets je vais dormir, il se fait tard. Je suis fatiguée. 


Moi : Ne nous fais pas ça, ché…



Bam…



Elle vient de me claquer la porte au nez. Je pense qu’il lui faut du temps pour digérer la nouvelle. Mais plus de quatre mois se sont déjà écoulés merde ...C’est le coeur lourd et bourré d'amertume et de regret que je me suis résigné à rentrer chez moi.





Deux semaines sont passées, mais elle campe toujours sur sa position. Enora peut être tenace des fois. J’ai continué de monter la garde sur le portail d’Enora. Depuis ce jour où elle m’a claqué la porte au nez, elle m’ignore complètement. J’ai tout essayé, mais elle ne veut rien entendre venant d’un menteur m’avait elle lancé à la figure. Mais je n’ai pas baissé les bras. Je suis passé par Laure, sa nounou et cuisinière. Je sais qu’elle adore cette dame et allait au moins l’écouter.  C’est à croire que j’avais affaire à un mur. Je ne la reconnais plus. Ce soir j’ai déjà tout arrangé. Elle a déserté notre nid de love, pour venir se réfugier chez ses parents. Je ne m’en irai pas. Pas sans l’avoir vu et de lui dire tout ce qu’elle a besoin de savoir. 



J’ai pris une profonde inspiration avant d’appuyer sur la sonnette. C’est ma dernière chance, je croise les doigts. Au lieu que ce soit le gardien qui vienne ouvrir comme d’habitude, ce fut le daron. J’ai senti mon coeur quitter ma poitrine pour tomber dans mon estomac. 



Moi ( avalant ma salive de travers ) : Bonsoir Mr QUENUM.

 

Lui ( impassible ) : Oui bonsoir, que fais tu  dehors ?


Moi : Je suis venu voir ma femme.


Lui : Ta femme est supposée être avec toi et non chez ses parents. ( S’effaçant du passage ) entre.



Il a regardé dans tous les sens au dehors, avant de fermer le portail.



Moi : Merci monsieur.



Je l’ai dépassé pour aller à l’intérieur mais son raclement de gorge m’a arrêté.



Lui ( derrière moi ) : J’aimerais m’entretenir un instant avec toi Ronan. Suis moi. 



Il m’a devancé. Je lui ai emboîté le pas sans broncher, jusqu’à ce que nous arrivons dans son bureau. Je suis un homme comme lui, mais il me fout toujours la trouille.



Lui ( fermant derrière nous ) : Tu sais ( m’indiquant le fauteuil ) fais comme chez toi. Je te sens très tendu. Je ne vais pas te mordre, alors relaxe mon beau fils.



Je me suis confortablement assis. Et il a contourné le bureau pour en faire de même .



Il s’est un peu penché pour saisir la bouteille de Jack Daniel. Il nous a servi, et j’ai bu le mien d’un trait.



Lui ( me fixant intensément ) : Ma fille est tout ce que j’ai de plus cher au monde. Je t’avais prévenu jeune homme. Elle ne dois en aucun cas couler une seule larme à cause de toi. J’ai été assez clair Ronan.


Moi : Monsieur ce n’est pas ce que vous croyez.


Lui : Appelle moi Jean. Tu sais je connais très bien ma fille et je sais que quelque chose lui fait remuer les méninges. Je suis convaincu que tu en es pour quelque chose. ( Croisant les doigts ) alors ?


Moi : Nous avons juste eu un petit malentendu Mr Jean.


Lui : Tu as intérêt à régler cette situation le plutôt possible. Ça fait quatre mois qu’elle est avec nous. Elle a perdu la joie de vivre. Et s’est enfermée sur elle même et refuse de nous dire ce qui ne va pas. Je laisse passer cette fois ci. Mais la prochaine fois crois moi qu’on ne sera pas assis à boire ce verre de whisky et à discuter calmement. Je vais te montrer de quoi je suis capable.  Ne me sous estime pas et ne joue pas avec moi. Je suis très sociable mais je sais aussi être méchant quand il le faut. ( Se levant )  elle est dans sa chambre. 


Moi : Okay. Euh Mr  Jean ?


Lui ( se levant ) : Qu’y a-t-il  ? 


Moi ( hésitant ) : Conduisez moi s’il vous plaît dans sa chambre. Elle  n’ouvrira pas si elle sait que c’est moi.


Lui : Okay. Cette fois ci je laisse passer, je viens de te le dire. Débrouille toi pour qu’il n’y ait plus de prochaine fois.  Allons y.



Arrivés sur sa porte, je me suis placé derrière lui, lui laissant l’initiative. Les choses de la honte comme ça krkrkrkrkr.



Lui ( cognant à la porte ) : Enora c’est papounet, viens m’ouvrir s’il te plaît. 



J’ai entendu des pas derrière la porte et ensuite le bruit de la serrure qu’on ouvre.



Elle : Oui papa.


Lui : Tu as de la visite.



Jusque là, elle n’a pas encore remarqué ma présence. 



Moi ( sortant de ma cachette ) : Bonsoir chérie.



Elle m’a bien lorgné sans rien dire.


Lui : Je pense que vous avez des choses à vous dire. Bonne nuit. ( Me regardant ) à toi de jouer.



Il nous a tourné dos et a disparu dans le couloir.



Elle a croisé ses bras en  me fixant.   Un silence d’aplomb s’est reigné pendant quelques minutes. Je me suis mis à jouer nerveusement avec mes doigts dans ma poche. Sa voix mielleuse m’a tirée de ma rêverie. 



Elle : Tu vas rester planter longtemps là ? 


Moi : …


Elle : Entre.



Je l’ai suivi jusque dans la chambre. Celle ci est toujours bien accueillante et sent vachement bon.   



Moi : Je tiens tout d’abord à m’excuser une fois de plus. Je sais que je t’ai caché une importante partie de ma vie. Je…


Elle ( me coupant ) : Épargne moi tes excuses et parles Ronan. On a pas toute la nuit.


Moi : Habille toi. Et rentrons chez nous.


Elle : Tu n’as pas à me donner des ordres dans ma propre maison. 


Lui : Chérie écoute, tu ne vas quand même pas déserter ta maison à chaque fois que nous aurons un malentendu. Le mariage c’est le pardon, la communication, le respect et la loyauté.


Elle ( écarquillant les yeux ) : Tu me fais la morale pendant que toi même tu ne la respectes pas ? Non mais Ronan. La charité bien ordonnée commence par soi-même mon cher.



Et voilà qu’elle se met à me faire la morale. Mieux je ne dis rien. 



Moi : Habille toi simplement et suis moi. Nous n’avons pas toute la nuit. Je t’attends dans la voiture.


Elle  : Tchip



Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre après m’avoir chipé. Je suis sorti pour l’attendre comme prévu. Elle a un tempérament de feu avec un air malicieux que je n’aime pas. Elle peut être chiante parfois, pffffff,  mais au fond c’est un ange.



Enora respire de la fraîcheur. Son visage rosé , au teint éclatant, la rend rayonnante . Elle tient son teint de métisse de sa grande mère parternelle. Elle m’a plu la toute première fois que je l’ai vu. C’était avant cette soirée de gala. Nous nous sommes plusieurs fois croisés sans qu’elle ne me reconnaisse.



Ses joues rebondies mettent en valeur son petit nez retroussé.

Les nuages orageux de ses sourcils. Quand elle sourit, ses lèvres fines laissent apparaitre des dents d'un blanc étincelant . Ce jour, au supermarché, elle avait porté une robe moulante qui mettait en valeur son corps de déesse et ses fines courbes. Elle était accompagnée de sa mère.  Ce qui lui confère énormément de fierté et d'assurance.



Quelques minutes plus tard, elle est enfin descendue et s’avance de la voiture  dans une démarche sensuelle. Elle a ouvert la portière pour s’installer au côté passager. L’odeur suave et envoûtante de son parfum a envahie l’habitacle. Je ne me suis pas empêcher de la reluquer sans gêne. Après tout c’est ma femme.



Moi ( dans le creux de son oreille ) : Tu es splendide.



Elle n’a pas pris la peine de me répondre. Elle m’a juste souri. Je me contenterai de ça. C’est mieux que rien.



J’ai garé une dizaine de minutes après, devant le grand hôtel Maison Rouge de Cotonou. Vous vous en souvenez j’espère. Celui dont nous étions à l’inauguration l’autre fois.  Ce soir, ils ont organisé un buffet . C’est un endroit vraiment magnifique qui offre un restaurant très chic et le cadre est trop cool. La bonne nouvelle est qu’il est situé non loin de la mer. J’ai réservé une suite pour le week-end. J’ai l’intention de le rendre  inoubliable ( Clin d’oeil ).



°°° Enora °°° 



Le  lendemain matin



Le pardon est un choix que tu fais, un cadeau que tu donnes à quelqu’un, même s’il ne le mérite pas. Cela ne coûte rien, mais tu te sens riche. Une fois que tu l’as donné.


Lurlène Mc Daniel



J’ai fini par lui pardonner. Ça n’a pas été facile, mais j’ai  fait l’effort. Je prie pour qu’il ne recommence plus. Je ne sais pas encore comment aborder le sujet concernant son enfant. J’avoue que c’est un peu délicat. Je me suis tournée et je l’ai vu qui dort profondément à mes côtés.  La nuit a été torride. Il y a vraiment de quoi faire une grasse matinée. J’ai une de ces faims. Je me suis levée pour faire également ma toilette.  Ensuite j’ai appelé la réception pour commander le petit déjeuner.  Pendant que je m’habillais monsieur s’est enfin réveillé pour aller prendre sa douche à son tour. Nous nous sommes installés sur le balcon pour petit déjeuner en amoureux. 



Lui : Je t’adore bébé. Tu es la meilleure. 



Il s’est levé pour passer derrière moi. J’étais surprise par son geste lorsqu’il m’a mis un joli collier au cou. Il m’a serré très fort contre lui, comme si sa vie en dépendait. J’ai fermé les yeux pour immortaliser ce moment.



Lui : C’est le signe de notre nouveau départ. À partir d’aujourd’hui il n’y a aura plus de mensonges entre nous. On dit souvent que toute histoire a une fin, mais que chaque fin annonce un nouveau départ.  Ceci est le notre, notre new beginning sweetie. Je ne suis pas parfait, mais je promets être meilleur que la personne que j’étais hier.  Rien que pour toi, je suis prêt à tout pour te satisfaire chérie.  Je me plierai  à tes désirs.  Car ils seront pour moi des ordres. Ceux de ma reine, que je me dois de respecter et d’exécuter. 



Ses mots m’ont touchés au plus profond de moi. Je suis tellement émue.  J’avoue que je n’ai pas eu tort de lui accorder une nouvelle chance.



Moi ( émue ) : Merci. ( Touchant le collier ) il est magnifique chéri. 



Ses yeux se sont illuminés, sûrement à cause de ce doux mot qu’il attendait depuis que je dise. Il a posé un doux et tendre baiser sur mon front. Ensuite il a repris sa place en me souriant toujours. Nous avons mangés dans une bonne ambiance.



Il m’a soulevé pour nous amener dans notre chambre. Nous avons fait l’amour tout l’après midi.



[ … ] 



Nous avons passé un excellent week-end. Nous sommes de retour chez nous. En garant j’ai aperçu une silhouette dans le voisinage qui ne m’a pas du tout laissé indifférente.



°°° Ariana °°°



Je suis sortie prendre de l’air au dehors. Aujourd’hui dimanche, il n’y a rien d’intéressant à faire. Lemmy a promis qu’on ira à la plage. Une belle Fortuner a retenue mon attention. J’ai hésité un moment, puis au moment d’ouvrir le portail, une voix familière m’est parvenue.



Voix : Ariana !



Je me suis tournée pour voir de qui il s’agissait. 



Elle ( s’approchant de moi le sourire aux lèvres ) : Comment vas tu ma belle.


Moi ( lui faisant la bise ) : Je ne plains pas ( me sculptant de la tête aux pieds ) tu pètes la forme toi.


Elle : Ah oui nous avons fait un tour dans votre hôtel. Il y a de quoi être en forme après ce bon week-end. 


Moi : Ah oui !


Elle ( un peu surprise ) : Tu étais sur le pont d’entrer dans cette villa, tu es venue rendre visite à quelqu’un ?


Moi : Non c’est chez nous ici. 


Elle : Waouh ! Nous sommes voisines alors. Je n’habite qu’à côté.


Moi : Quel plaisir, je suis ravie de savoir que tu n’es qu’à quelques part de chez nous. Ne restons pas ici, allons prendre un verre. 


Elle ( hésitant un peu ) : Je vais reviendrai ma belle. Il y a mon mari qui m’attend, donc tu comprends j’espère.


Moi : Nous avons le temps ma belle. Allez bon dimanche et bisous.


Elle : À plus. 



Elle s’est éloignée et je suis entrée. La domestique avait déjà tout préparé. Il ne me reste qu’à mettre les plats dans le panier. J’ai rapidement tout rangé. Ensuite je suis allée prendre une douche le temps que mon mari rentre. Je me suis ensuite occupée de mon fils. Il est tout excitée, on dirait une puce.



°°° Léontine   °°°



Le téléphone s’est mis à sonner. Ce qui m’a poussé à arrêter mon jardinage. Ah oui ! Je me suis enfin débarrassée de ces béquilles. Je me sens plus utile à présent sans elles.  J’ai laissé sonner dans le vide, toujours occupée. Je dis la fille ci est mauvaise. Tu avais un problème et puis tu disparais sans nouvelle,  tchip. Le portable a ensuite clignoté me signalant l’entrée de message.  Je l’ai saisi et je l’ai lu. Il s’agit d’Enora qui me supplie de la rappeller. 



J’ai lancé l’appel et elle a décroché à la première sonnerie.



Elle  ( joviale ) : Allô maman d’amour .


Moi : Je dis hein Enora c’est de moi tu parles comme ça ?  


Elle : c’est comment maman, mais il faut répondre à ma salutation d’abord non toi aussi.


Moi : Façon tu es enjaillée à l’autre bout du fil, hum



Elle ( pouffant de rire ) : J’avoue que ça n’a pas été facile mom, mais je lui ai enfin pardonné.


Moi : Et c’est c’est à cause de votre réconciliation que m’a zappé hein.


Elle : Je t’aime aussi mom.


Moi : Je te l’avais dit le jour de ton mariage. Le mariage n’est pas une chose aisé. Il n’y a pas que les bons moments.  Et c’est le fait de traverser les mauvais  moments ensemble qui renforce votre couple. J’ai des choses à lui dire. Mais ma chérie accroche toi. N’hésite pas à me demander des conseils si tu sens le besoin.  Je serai toujours là pour toi.


Elle : Thanks mom.


Moi : It’s à pleasure my love. Dis moi as tu déjà rencontré son fils.



Elle s’est tu pendant un moment. Je n’entendais que le bruit de sa respiration. 



Moi ( inquiète ) : Ça va Nora t’es là ? 


Elle ( soupirant ) : Oui maman.  Je n’arrive pas à trouver la force de le lui demander.  C’est encore nouveau pour moi, tu comprends ?


Moi : Oui prends ton temps princesse. Je dois te laisser, mes plantes me réclament. 


Elle : Okay bon dimanche à toi.  Je viendrai t’aider un de ces jours. Bisous.


Moi : Bye.



Clic.



J’ai raccroché et j’ai mis le portable dans mon tablier.  Le mariage est un sacrifice. La patience est très difficile à avoir de nos jours.  Je prie pour qu’elle ait  cette force de toujours se battre pour son couple.



Je vais m’occuper de mes plantes. Elles m’aident à m’évader à ma manière.  Étienne n’est toujours pas à la maison. Je ne me contente que de ça. Il fait une chaleur accablante aujourd’hui.



[ …. ] 



J’ai fini mon hobby une trentaine de minutes plus. Je suis montée prendre une douche bien froide qui m’a fait du bien.  Je suis allée à la cuisine me faire milkshake que j’adore tant. Je me suis souvenu que j’avais besoin d’un document pour mon cours demain. Après avoir fini mon milkshake, je suis allé dans le bureau. Assise sur la chaise,  je repense à toutes ces années passées avec Étienne dans cette maison. Cette pièce me rappelle tellement de choses. Je me suis tournée vers l’étagère qui se trouve en bas. Un à un j’ai commencé par défiler les livres à la recherche de mon document en anglais. Cinq minutes passés,  et je ne le retrouve toujours pas, et pourtant je l’avais posé ici.



J’ai glissé ma main pour saisir un coffret qui se trouve juste derrière l’encyclopédie. Poussée par la curiosité et oubliant la raison de ma recherche,  je l’ai pris pour le poser sur la table. Je ne l’ai pas encore ouvert,  mais j’ai un mauvais pressentiment. Mon instinct m’interdit de l’ouvrir, mais une voix intérieure me commande de faire le contraire.  De toutes les façons, il est devant moi. Je l’ai ouvert, il m’a fallu cinq minutes de pause avant d’y  mettre ma main. J’ai fini par verser le contenu sur la table,  tout ce que j’ai vu m’a laissé très surprise. Je n’arrive pas à croire ce que mes yeux voient. Toujours avec le peu de courage que j’ai, je me suis saisi de la lettre pour me mettre à la lire. Une larme involontaire s’est douloureusement écrasée sur ma joue.










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