CHAPITRE 9 : La détermination

Write by delali





Le jour suivant à Cotonou


Tu es folle Ria ! Tu n’y songe pas sérieusement.

J’y ai bien réfléchi. Je n’ai presque pas dormi de la nuit à cause de cette histoire. Ma décision est prise et rien ne me fera changer d’avis.

Enfin réfléchi encore. S’il te plait. Insiste Adeline.

C’est fait.

Tu en a parlé en Samir ?

Surtout, tu ne lui dis rien à celui-là ! Je crois qu’il sera heureux de ne plus me voir.

Mais qu’est-ce que tu racontes ? Il était ici à la maison hier seulement. C’est quoi, vous vous êtes disputés ?

Marianne, encore étendue sur son lit, garde le silence. Adeline reprend :

Tu n’es pas sérieuse ? Et les préparatifs ?

Je sais Adeline, je sais ! Je serai au rendez-vous pour le mariage petite sœur, ne t’inquiète pas.

Adeline pousse un soupir et laisse seule, dans la chambre, sa grande sœur. Elle va aux toilettes se débarbouiller très vite, histoire de se remettre de ce que Marianne vient de lui annoncer ce beau matin.

Marianne n’a pas fermé l’œil de la nuit comme elle l’a souligné à sa sœur. Et durant cette nuit elle a pris une décision, elle n’a jamais été aussi sûre de ce qu’elle veut faire. Mais il faut qu’elle rassure sa sœur pour que celle-ci garde le silence sur son projet. Elle en a révélé juste qu’une petite partie à cette dernière. Ah sa chère et tendre petite sœur ; elle se doit de lui offrir une vie meilleure où elle pourrait avoir le choix.

Elle se redresse et s’assoit sur son lit. Elle tire un dossier rangé dans le tiroir de la table de chevet. Elle l’avait rangé là depuis plusieurs semaines.

D’un bon, elle se met debout, met fin à ses pensées, et commence à mettre de l’ordre dans certaines de ses affaires. Adeline revient des toilettes et la voit comme mettant à exécution son plan.

Ria tu es donc sérieuse ? Maman ne sera jamais d’accord avec ce que tu planifies.

C’est pour ça que tu garderas le silence, si on t’interroge, tu ne sais rien. Le reste je m’en charge.

C’est un mensonge Ria. Et s’il t’arrivait quelque chose ?

Il ne m’arrivera rien ma chérie ! Je ne t’obligerai pas à mentir si tu ne veux pas, mais alors garde le silence s’il te plait ! J’appellerais les parents moi-même, le moment voulu.

Ria !

S’il te plait Adeline. J’en ai vraiment besoin, j’étouffe.

A peine a-t-elle terminé sa phrase que son téléphone se met à sonner. Elle devine tout de suite que de si bonne heure, il ne peut que s’agir de Samir. Adeline, voyant que sa sœur ne bouge pas d’un pouce pour décrocher son téléphone, va vers l’objet et arrive à identifier l’appelant.

Mais c’est Samir, pourquoi tu ne décroches pas ?

Pour rien.

Qu’est-ce qu’il y a ? Il t’a fait quoi ?

Adé, ça suffit avec tes questions ! Tu devrais aller prendre ton bain, tu as cours tout à l’heure.

Sans plus broncher, Adeline s’exécute. Marianne respire un bon coup pour faire baisser son adrénaline. La seule chose dont elle n’a pas besoin actuellement, c’est qu’elle monte, car elle a besoin de tout son sang-froid actuellement. La vibration de son smartphone la ramène à la réalité. Elle s’en approche, Samir lui a écrit.

« Bonjour mon ange. C’est toi que j’aime mon trésor, ne l’oublie pas. Je suis désolé de t’avoir causé de la peine. »

Très bien Samir, j’ai pris acte, dit-elle d’un air froid.

Par la suite, elle s’affaire afin d’être prête pour se rendre à son travail.


***

Quelques heures plus tard, Cotonou 

Kenji ne quitte pas son téléphone des yeux.  Il y guette la moindre activité. Hier juste après la discussion qu'il a eu avec Malik, ses sens se sont mis en alerte. Il a donc mis sa suggestion à exécution. Il a envoyé un message à toutes ses sœurs leur disant qu'il avait besoin en urgence d'argent. Elles toutes n'ont pas manifesté de refus face à sa demande, mais l'acte ne suivait pas aussitôt. Seule l'aînée pour le moment lui a transféré sa part via mobile money le soir, la veille même. Et depuis, Kenji ne lâche presque plus son portable si ce n'est que pour vendre des noix aux clients. Malik, qui devient de plus en plus familier de la plage débarque, mais pas seul cette fois ci. Il est avec Priscille sa nouvelle conquête.  Kenji agite la main en signe de bonjour dès que leurs regards se croisent. Malik lui répond avec beaucoup d'entrain :

Comment vas-tu frangin ? 

Oh, pas mal, on gère. 

Cool alors.  Tu connais déjà Priscille je crois ? demande Malik à son ami. 

Bien sûr. 

Bonjour Kenji, salue cette dernière. 

Bonjour belle demoiselle, répond Kenji. 

Hé, ne profite pas pour me voler ma princesse d'amour hein. 

Ah Malik, toi aussi !  Il n'y a pas ça entre nous. 

Je sais, je te taquine.  Au fait dis-moi, tu as trouvé le jeton dont on a parlé hier ? 

Je te cause mon frère, depuis là, c’est une seule qui a répondu, j’attends impatiemment les autres. Et toi ? 

Bof, c’est presque pareil aussi hein, j’attends encore. Répond-t-il en caressant sa petite amie dans le dos. 

Puis Kenji est absorbé par la venue d'un client. Malik en profite pour prendre sa petite amie en aparté, il lui dit :

Tu as vu maintenant que je ne te blaguais pas ? 

Tu as eu de la chance.  Je pensais que l'argent que tu me demandais, c'était pour entretenir une autre.

Mais non, toi aussi. Après toi, c’est la poussière ma chérie. 

Flattée par ce compliment, elle se met à sourire, puis elle dit :

D'ici demain, je te trouverai l'argent.

Tu es un amour ma Priscille d'amour. 

Il lui murmure ensuite à l'oreille :

Tu mérites le last des câlins... 

Tu me mets déjà l'eau à la cuisse, je ne peux plus attendre... 

Mais je suis à ta disposition ma princesse. 

Aussitôt ils rebroussent chemin sans même jeter un regard à Kenji. Celui-ci, les voyant au détour d'un regard les interpelle : 

Malik ?  Mais... 

Malik fait demi-tour vers son ami.

Mais je pensais que tu avais un peu de temps à passer avec moi... 

Oui, mais pour l'instant ma donzelle là est bouillante, faut surtout pas que je la laisse refroidir.

Hum !  Toi là !  J'espère que tu te couvres au moins ?  Il y a la maladie dans la cité comme l'a chanté l'autre. 

Laisse, je gère. Je t'appelle, dit-il en s'éloignant. 

Kenji retourne par la suite à sa clientèle et à l'affut de son portable. 

*** 

Pendant ce temps, Cotonou

Samir jette sans cesse un regard à son téléphone. Il attend désespérément un signe de Marianne, mais rien depuis ce matin. Il serait déjà parti la retrouver s'il n'avait pas le travail de ce client qui lui est si important. Il se force à se concentrer sur son travail lorsque sa secrétaire frappe à sa porte.

Oui ?  dit-il. 

Excusez-moi monsieur, mais il y a une demoiselle qui demande à vous voir. 

Qui ça ?  Ma fiancée ? s’empresse-t-il de demander.

Non, ce n'est pas mademoiselle Marianne, je... 

C'est moi Samir ! déclare la demoiselle en question en poussant presque la secrétaire afin de se frayer un chemin pour entrer dans le bureau. 

La secrétaire essaie de la retenir, mais Samir lui fait signe de la main pour qu'elle les laisse seuls. Une fois qu'elle a fermé la porte derrière elle, Samir se met debout d'un air menaçant.

Qu'est-ce tu fais ici ? 

Quelle question !  Si Mahomet ne va pas à la montagne et bien la montagne vient à Mahomet. Depuis hier tu ne fais que m'éviter. 

Je t'ai déjà dit que je ne voulais jamais voir tes pieds ici. Ria pourrait... 

Ria !  Ria !  Ria !  Et puis quoi encore ? Je suis fatiguée de toujours entendre ce nom, je suis une femme moi aussi. 

Écoute tu m’exaspères avec tes histoires, notre entente était bien claire depuis le départ, Ria est la femme que je veux épouser. 

Elle ne veut plus de toi...

C'est une question de temps, elle se calmera.

Mais ouvre les yeux, moi je suis amoureuse de toi et je suis prête à tout pour toi, même à tout te pardonner, je ne serai même pas jalouse... 

Ça suffit, tu devrais t'en aller, je ne veux pas qu'elle te trouve ici, ni personne d'autre d'ailleurs. 

Samir... 

Automatique il se dirige vers la porte et la lui ouvre.

Vas-y.  Je t'appellerai plus tard. Pour l'instant j'ai du travail.  

Elle pousse un soupir, et s'exécute.

*** 

Quelques heures plus tard, Cotonou

Avant que Marianne ne sorte pour sa pause, elle jette un dernier coup d'œil au bureau histoire de voir si elle n'avait rien laissé traîner au hasard.  Ce matin Stella n'est pas arrivée. Elle a envoyé un message selon lequel elle a eu un malaise et avait besoin de soins. Marianne l'a appelée et ce n'était rien de bien méchant.  Fort heureusement, sinon avec ce qui lui arrive, elle ne se sentirait pas assez forte pour la soutenir. Elle est tirée de ses pensées par la sonnerie d'un appel entrant. Elle regarde, l’écran affiche ‘’Maman Samir’’.  Marianne respire un bon coup et décroche.

Bonjour maman. 

Bonjour ma fille, comment vas-tu aujourd'hui ? 

Je vais bien maman et vous aussi ? 

Ça peut aller ma fille, mais j'ai tellement honte... Ce garçon je ne sais plus comment lui parler. 

… Il vous a donc informé ? 

Oui, après avoir commis son lamentable forfait.  Je lui donne pourtant des conseils, mais il ne fait qu'à sa tête et maintenant il court pleurer dans mes jupes pour que je t'appelle. Vraiment ma fille, prend patience. Je sais à quel point ça fait mal de se sentir trahie et humiliée. Il faut l’excuser, je te demande vraiment pardon… 

Maman vous ne me devez rien, je sais que ce n'est pas de votre faute. 

Eh ma fille, vraiment il ne te mérite pas, moi-même je suis une femme. Mais, après tout je suis aussi une mère et je veux le bien de mon fils, je sais que tu es la femme qu'il lui faut, alors...

Maman... 

S’il te plaît ma chérie, accorde-lui une nouvelle chance. Je te promets de lui parler encore une fois.

Marianne garde le silence un moment, elle a la mère de Samir en estime, au-delà de toutes choses, c’est une dame bien. Face à sa requête elle se sent flancher.

Ne vous mettez pas dans cet état pour les agissements de Samir maman.  Normalement il devrait tout faire pour vous ménager ...

Tu vois non ma fille ? 

Soyez tranquille maman, lui et moi allons régler cette histoire comme les grandes personnes que nous sommes. 

Merci beaucoup ma fille, que Dieu te bénisse. 

Amen maman, portez-vous bien. 

Sans plus attendre, elle raccroche. Elle pousse un soupir avant de sortir maintenant pour sa pause, elle l'a bien méritée.  À peine met-elle pied dehors et s’engage dans la rue qu'elle voit Samir debout contre le capo rutilant de son véhicule 4x4, l’attendant. Elle fait sur le champ demi-tour sur elle-même pour ne pas avoir à lui parler. Mais celui-ci lui court après.

Ria attends !  Attends ! S'il te plaît. 

Il arrive à lui agripper le bras avant qu'elle ne retourne à l'intérieur du bâtiment. Elle se retourne le plus calmement possible, lui fait face sans rien dire. Intimidé, il met un bout de temps à délier sa langue.

Euuh Ria… s’il te plaît accorde moi une minute.

Elle l’observe sans rein répondre, mais fait mine de l’écouter, il continue donc :

Je t’ai apportée du chocolat, celui que tu aimes.

Merci, c’est gentil. C’était tout ?

Euuuh… non. Je voulais aussi t’inviter à déjeuner.

Ne t’inquiète pas Samir, je sais que tu es un homme très, très occupé, alors cela ne me gêne pas du tout qu’on ne se voit plus. Pars tranquille.

S’il te plaît Ria, oublions ce qui s’est passée, ne te fâche pas …

Mais me fâcher ? Pourquoi ? dit-elle en souriant cette fois ci. Tu te reproches quelque chose ?

Je … je … C’est toi que j’aime Ria. On va se m…

Si tu ne te reproches rien, je ne vois pas pourquoi nous avons cette discussion, parce que moi je n’ai rien à te dire !

Ria…

Tu peux disposer Samir. 

Sans plus attendre, elle passe son chemin et s’en va enfourcher son engin. Il n’essaie plus de la retenir cette fois.

*** 

Quelques heures plus tard à La Línea

Dona, je pense que s’il lui caressait la joue de la main droite au lieu de la main gauche, cela donnerait un meilleur aperçu du visage de la jeune fille…

Tu trouves ? demande-t-elle en cliquant automatiquement avec la souris.

Oui, et aussi, essaie de faire refléter la lumière du soleil dans ses cheveux et sur sa peau…

C’est vrai, on captera mieux le coté nacré de sa peau en effet.

Exac-te-ment !

Mélina sourit à la manière dont il a prononcé le mot. Lorsqu’il est de bonne humeur comme aujourd’hui par exemple, Alexandro essaie d’imiter l’accent et de parler quelques mots français. Mélina est assise devant son géant écran d’ordinateur et lui se tient juste au-dessus d’elle. Après les dessins sur papier, elle est maintenant à la phase numérique de son travail, il consiste entre autres à récupérer sur ordinateur les dessins afin qu’ils puissent être utilisés sous plusieurs forme. A cet étape, Alexandro lui fait part séance tenante de ses observations. Le travail se déroule dans la gaieté et la bonne humeur. Le téléphone de Mélina se met à sonner, elle regarde sur l’écran et voit que c’est sa mère. Elle jette un coup d’œil rapide à son supérieur comme une demande de permission et ce dernier automatiquement lui donne le feu vert d’un signe de la tête. Elle décroche et se met à parler sa langue maternelle, le minan :

Allo maman, mi fon gnoinré a ? (Allo maman, vous allez bien ?)

Mi dakpé na Mahou lo vi gnain. Mi an gbô fou nouan ré ? (Nous rendons grâce à Dieu mon enfant, et de votre côté ?)

Mi a tchan, mi dakpé na Mahou. Nonté, ma trô yôho. (Nous aussi nous rendons grâce à Dieu. Attend, je te rappelle.)

Egnon. (Ok.)

Dès que Mélina raccroche, elle rencontre le regard souriant et plein de sous-entendu d’Alexandro. Elle lui demande :

Quoi ?

Pourquoi as-tu raccroché ? J’adore la phonétique de cette langue. 

Mélina sourit avant de répondre :

Désolée, je ne savais pas que je te coupais un appétit.

Je t’assure que c’est le cas.

Ne t’en fais pas, je la rappelle de toutes les façons.

Mélina relance le numéro de sa mère, et commence à prendre les nouvelles toujours en dialecte :

Oui maman, nouvelles ?

Ma fille, c’est ta future belle famille qui s’est annoncée.

Ah bon ? 

Oui, le frère de ton monsieur, il dit qu’il vient ce soir. 

C’est rapide hein.

Ah oui, Ton monsieur là même m’a appelé aussi pour me saluer…

Oui, c’est moi qui lui ai donné ton numéro.

Ah ok. Donc on est en train de se préparer à les recevoir ici.

Quoi ? Son frère vient avec d’autres personnes ?

Ah je ne sais pas, mais je préfère prendre mes précautions.

Tu as raison maman. Tiens-moi informée.

D’accord. A tout à l’heure.

A tout à l’heure maman.

Après avoir raccroché, Mélina reste immobile quelques secondes à observer son téléphone. La voix d’Alexandro la fait frémir.

Quelle bonne nouvelle suscite un si beau sourire ? Lui demande t il

Elle se retourne vers lui, il est en retrait, adossé à la porte de son bureau. Il l’observe aussi tout souriant, les bras croisés.

C’est une bonne nouvelle en effet Alex.

Alors raconte, l’invite-t-il en s’avançant de quelques pas.

Ma mère vient de m’appeler. Elle dit que Marcus a vraiment mis en œuvre ses dires. Son frère vient d’annoncer à ma mère qu’ils viennent les voir ce soir…

Son frère ?

Oui, en fait chez nous, lorsqu’un homme veut d’une femme et qu’il est vraiment sérieux, il n’y trouve aucun inconvénient à se rendre chez ses beaux-parents en devenir afin de leur témoigner sa bonne foi, ainsi…

Pendant qu’elle parlait, Alexandro l’observe un bref instant puis détourne son regard. Lorsqu’elle finit son explication, il lui dit d’une façon très neutre :

Je vois.

Tu t’imagines Alex. J’avais commencé à désespérer de ne jamais rencontrer un homme responsable.

Je… suis heureux que tu ais enfin rencontré … le bon.

Merci Alex, je te veux aux premières loges à mon mariage.

Alexandro lui sourit en guise de réponse. Avant que l’un d’entre eux n’ouvre la bouche, l’iPhone de la jeune femme est assailli de messages WhatsApp. Très vite, elle se penche dessus et son sourire devient encore plus large. Elle se saisit aussitôt de l’appareil et se met à répondre. Il s’agit de Marcus.

« Toc ? Toc ? Toc ? » « Il y a quelqu’un par ici ? » « Comment se porte ma Dona à moi tout seul ? »

« Je vais super bien maintenant que tu m’as écrit » répond-t-elle.

« Super alors, moi aussi. Tu es au boulot ?»

« Oui »

« Je te dérange ? »

« Non. Maman vient de m’appeler. »

« Oui, j’ai déjà mis le train en marche. Je ne veux surtout pas qu’on perde de temps. »

« C’est d’accord. Et ton voyage d’affaire ? Il se prépare bien ?»

« Oui, mais je ne pars plus dans une semaine comme prévu mais dans deux jours seulement »

« Oh non ! Pourquoi ça encore ? »

« En fait, j’ai un partenaire qui est arrivé de la Chine aujourd’hui. Il est descendu à Rome en Italie. Et il repart dans deux jours, il faut absolument que je le vois avant de partir pour le Maroc. »

« Donc tu quittes directement Lion pour Rome ? »

« Il y a normalement une escale à La Línea si je veux, mais j’essaie de l’éviter puisque je n’aurais pas assez de temps pour rejoindre le domicile de ma sœur et regagner l’aéroport par la suite, je serai donc tenu d’errer dans l’aéroport et je serai trop fatigué, en plus ce sera en soirée alors… »

« Tu ne comptes donc pas me voir avant d’aller pour ce voyage ? »

« Je peux peut-être faire escale, si cela ne te gêne pas de m’héberger »

« Oh, moi je n’y ai aucun inconvénient. Ce n’est pas le confort auquel tu es habitué, mais tu pourras te reposer. »

« Ok, on se voit donc à mon escale »

« Ok, super, j’ai hâte. »

« Moi aussi. Chérie, je dois y aller, le boulot m’appelle. »

« Ok, moi aussi. Bisou. »

« Bisous ».


C’est à ce moment que Mélina lève la tête de son téléphone. Toute en joie, sourire aux lèvres, elle dit en se retournant :

Tu ne devineras jamais quoi Alex ! … Alex ?

Elle remarque à cet instant que la porte de son bureau est légèrement entrouverte et qu’Alexandro n’était plus dans la pièce avec elle. Son entrain et son sourire se refroidissent tout en decrescendo.




Vous êtes servi !!!! 

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