Chapitre 9: Monsieur Abessolo
Write by Bidzime
Chapitre 9 : Monsieur Abessolo
*Vanessa ALIWA
: Bonjour madame ou mademoiselle, puis je voir monsieur Abessolo s'il vous plaît ?
Moi : bonjour monsieur, vous avez un rendez vous avec lui sil vous plaît ?
:non, mais dites lui que Maître Gomez est là, il comprendra
Moi, me levant : d'accord, prenez place en attendant s'il vous plaît
Je me lève et me dirige vers la porte menant au bureau de mon patron avec appréhensions. C'est que cela fait une semaine que son père est décédé et depuis lors, il est devenu très à cran, toujours tendu et énervé limite insupportable. j'essaye de me faire discrète le plus possible histoire d'éviter de me retrouver dans son collimateur. Je suppose que cela doit être du au deuil qu'il porte et je le comprends donc tous les employés y compris moi essayons de ne pas trop lui en tenir rigueur quand il jette ses foudres sur nous. Donc lorsque j'arrive, je cogne faiblement
Monsieur Abessolo à travers la porte : oui !
Même la manière de répondre est très agressive.
Moi, rentrant doucement : s'il vous plaît monsieur, il y a maître Gomez qui est là et…
Monsieur Abessolo, me coupant la porte : faites le entrer immédiatement !
Il l'a dit sans me jeter un regard et encore moins un coup d’oeil. Quand je suis rentré, il arpentait la pièce tel un lion en cage. Ça se voit qu'il est stressé et tendu mais je ne sais pourquoi. J'ai l'impression qu'il vit en ce moment quelque chose de grave en dehors du fait que son père soit décédé.
Je sors de son bureau pour aller chercher le visiteur et le conduire au bureau de Monsieur Abessolo.
Moi, dès que Maître Gomez s'est assis confortablement sur la chaise : voulez vous que je vous apporte quelque chose à boire ?
Maitre Gomez : non merci, ca ira
Moi : bien, veuillez m'excuser. Je dis en sortant
Pendant tout ce temps j'ai remarqué que monsieur Abessolo ne s'était même pas assis. Il continue de marcher dans la pièce dans le même état c’est-à-dire tendu. Je finis par sortir et retourne m'assoir à mon bureau.
Monsieur ABESSOLO ouvrant sa porte pour me regarder: mademoiselle Aliwa ?
Moi, me levant : oui monsieur
Monsieur Abessolo : que personne ne me dérange
Moi : oui monsieur
Monsieur Abessolo : quand je dis personne c'est que c’est personne. Est-ce que je suis assez clair ?
Moi : oui monsieur
Il n'ajoute plus rien et referme sa porte.
Ma journée est terminée. Et il faut que je rentre chez moi pour me préparer pour le boulot du soir. L'ambiance au bureau est devenu infernale. Monsieur Abessolo est resté avec l'avocat pendant près de deux heures. Puis les deux sont ressortis et je n'ai plus vu monsieur de la journée. Je stresse même déjà à l'idée de retourner au bureau demain et être confronté au mauvaise humeurs de monsieur. Pfff…
j'arrive à la maison et je trouve les garçons en train de manger je ne sais quoi
Moi : Bonjour tous le monde vous allez bien ?
Poupon : ouais et toi ?
Moi : ca va ! Juste fatiguée. En ce moment au boulot c'est la mort le patron vient de perdre son père donc cela le met dans une humeur pas possible, juste insupportable je ne vous dit pas
Champion : du courage yaya. Tout ira bien. Laisse couler
Moi : oui c'est ce que je compte faire. Qu'est ce que vous manger qui a l'air appétissant comme ça ? Et où est mémé ?
Poupon : la queue dans la tomate, préparée par chef Champion. Mémé se repose, elle vient à peine de nous laisser
Moi : d'accord. Je pars d'abord vite nettoyer mes mains, faire la manucure après je viens manger. Quand Champion c'est que c'est forcément bon
Champion : eh ouais ! C'est quand même moi. Dit il fier
Poupon : tu ne travailles pas au restaurant ce soir ?
Moi : si. Mais comme j'ai déjà les mains trop sales aussi. Ca ne fait pas beau devant les clients
Poupon : oui je vois
Moi : bon je dépose mes affaires après je ressors chez Denise
Denise c'est LA femme de la manucure pédicure dans le quartier. Elle est même la meilleure du quartier en vérité. Je me change rapidement et troque ma robe droite par un cabas bien confortable. Prends mon porte monnaie et ma babouche et ressort aussitôt. J'arrive rapidement et je trouve qu'il n'y a qu'une cliente avant moi et qui est même sur le point de finir. Dieu merci je n'aurais pas à faire la longue queue.
La cliente : je te dis que ma Co. Là où je travaille là-bas, ça pète oh
Denise : rho ma co comment ça ?
La cliente : tu sais que je travaille chez les Moussavou non, la grande maison peint en jaune là ?
En entendant ce nom mon cœur a fait un raté car c'est le nom de Armand et il est le seul qui a une maison peinte en jaune dans le quartier
Denise, continuant à limer les ongles de sa cliente l'air de rien : kie ! Il y a encore eu quoi ?
La cliente : eh Mama ! Madame a découvert que monsieur avait une double vie dehors. Donc le monsieur que tu vois circuler tous les jours dans sa grosse voiture blanche là. Tu pouvais imaginer que ça fait 10 ans qu'il a une deuxième femme et avec qui ils ont déjà 3enfants ?
Quand j'ai entendu ça, je suis restée comme…pétrifiée. Je n'arrive pas à y croire. Armand ??? Je ne sais même pas comment vous décrire l'état dans lequel je me retrouve en ce moment. C'est comme ci mon âme, mon esprit, mon souffle de vie m'avait quitté à l'instant. C'est tout simplement mon corps qui est assis là
Denise : MA CO JURE ??!!
La cliente : oh je te parle la vérité. Je vais te mentir comment ?
Denise : mais tu dis qu'il a une deuxième femme comment ?C'est pas il est marié à la monogamie ?
La cliente : et même ? Tu penses que cela l'a empêché d’aller doter sa deuxième femme et d'avoir trois enfants avec elle ? Et tu ne devines même pas la meilleure !
Denise : quoi c'est ?
La cliente : la deuxième femme là est même sur le point d'accoucher le quatrième oh
c'est trop pour moi, je me lève pour m'en aller
Denise, semblant ne pas remarquer mon mouvement: kiee les hommes ! Et quand je pense que je suis même sorti avec lui. Mais pardon j'ai enlevé mon corps vite fait. Je le sentais trop flou le gars là.
C'est plus que je ne l'aurais entendu. Je fais les premiers pas, lorsque Denise m'interromps
Denise : mais ma chérie, tu t'en vas ?
Moi, avec un effort surhumain : oui oui, j'ai oublié que j'avais laissé la marmite au feu
Je lui dis avant de quitter ce lieu presqu'en courant, les yeux rougis de larmes. J'arrive à la maison et je trouve toujours les garçons au salon
Poupon : oh Yaya, tu es vite revenu hein. C'est fini ?
Je ne lui réponds pas que je file dans ma chambre en courant où je m'enferme à double tour et me mets à pleurer comme une madeleine.
Armand ! Comment tu as pu me faire ça ? Me tuer une deuxième fois de la sorte. Comment ai-je pu être aussi bête. Il m'avait pourtant dit qu'il ne pouvait pas avoir de deuxième femme et moins d'avoir des enfants dehors. Comment se fait il que je suis là depuis le début, depuis toujours, depuis le commencement mais il n'a jamais voulu de moi dans sa maison. J'étais même la avant sa femme. Mais il l'a préféré elle à moi. Et là j'entends que quoi ? Il a doté une deuxième femme, ils ont fait des enfants et moi ??? Je me demande en pleurant comme une madeleine. Armand, Armand, Armand. Je me répète inlassablement
Poupon à travers la porte : Yaya ? Ca va ?
Moi, essuyant mes larmes : oui
Champion, pas rassuré : tu peux nous ouvrir la porte s’il te plaît ?
Moi, me remettant à pleurer : non, laissez moi tranquille
Poupon : yay..
Moi, lui coupant la parole en haussant le ton : Laissez moi tranquille je vous dis !!!
Je n'entends plus rien. Je crois qu'ils ont fini par laisser l'affaire et sont retournés au salon. Je me remets à pleurer encore plus. Armand…comment a-t-il pu ??
Deux heures plus tard, je suis toujours là sur le sol, meurtrie. J'ai tellement pleuré que j'ai l'impression que mes yeux ont tari. Je ne suis pas d'humeur à travailler ce soir mais je n'ai pas le choix. J'ai rendez vous avec le patron à la fermeture. Je dois lui faire le compte rendu du mois puisque nous sommes déjà au dernier weekend du mois. En même temps, je n'ai pas envie de rester enfermer et ressasser tout ce que j'ai découvert. Je préfère aller travailler, ca m'aidera à penser autre chose. Je me dis en me levant du sol où je me suis écroulé et commence à m'apprêter pour le boulot. Aussitôt dit que mon téléphone me signale l'arrivée d'un message
Armand : bonsoir bébé, on se voit toujours ce soir ? J'ai besoin de ta chaleur
Je ne lui réponds et finit de m'appreter. Lorsque c'est fait, je sors de la maison sans dire au revoir à personne. Je veux pas qu'ils remarquent mon visage enflé par les pleurs et trace direct hors de la maison. J’y arrive au boulot en quelques minutes. Je m'apprête, vérifie que tout est en place et commence mon boulot. Comme je disais nous sommes le week-end donc le restaurant est archi bondé et les serveuses ne peuvent assurer le service totalement tellement sont chargées . Donc je me mets aussi à faire le service , histoire de ne pas trop faire attendre les clients.
Moi, m’approchant d'une table : bonsoir monsieur, bienvenue à…que puis je vous servir ?
: mademoiselle Aliwa ?
Moi, levant la tête et réalisant qui est devant moi : monsieur Abessolo je dis surprise
Monsieur Abessolo l'air surpris aussi : que faites vous là ? Vous travaillez ici ?
Moi : oui
Je regarde la personne qui l'accompagne et je remarque que c'est maitre Gomez. Hum…ces deux doivent tramer quelque chose d’assez important vu la manière dont ils sont tout le temps ensemble en ce moment
Moi, me raclant la gorge : hum hum ! Qu'est ce que je vous sers sil vous plait ?
Ils finissent par me donner leur commande et je les sers. Tout au long de mon service. J'ai remarqué que lorsque monsieur Abessolo parlait avec l'avocat il était très contrarié et stressé. Je les ai observé de toute la soirée. Puis à un moment, mon regard a croisé celui de Monsieur Abessolo . Prise sur le fait, je baisse vite les yeux et fait mine de faire quelque chose. Je feins d'être occupé mais je sens son regard pesé sur moi. C'est maintenant lui qui ne me lâche pas des yeux. À chaque fois que je dirige mon visage dans sa direction, je vois qu'il me dévisage tandis que Maître . Puis il finit par reporter son attention sur l'avocat. Il semble lui dire quelque chose me concernant puisque je l'ai vu indiqué l'endroit où j'étais avec sa tête et maitre Gomez se retourner pour mieux me regarder un bref instant. Et merde…lundi j'ai l'impression que j'aurais des graves problèmes…
La soirée passe et ils finissent par s'en aller en me laissant un gros pourboire. L'heure de fermeture finit par arriver. On ferme les portes, faisant du rangement puis je fais le bilan avec le patron du restaurant qui est très satisfait du chiffre d’affaire.
Je rentre enfin chez moi et j'arrive dans mon quartier rapidement. Lorsque je descends du taxi. Mon attention est attiré par les jeux de phares d'une voiture blanche. Je remarque que c'est celle de Armand. Je n'ai pas envie lui parler à celui là. Je l'ignore royalement et trace direction ma maison. Inutile de vous dire que toute la nuit il a tenté de me joindre au point ou j'ai fini par éteindre mon téléphone. Qu'il me laisse tranquille.
Alors les amis ? Des kifs et des commentaires pour l'encouragement ;)
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