Chapitre 9: Pasteur Aubin

Write by Plume Inspirée

Chapitre 9: Pasteur Aubin


J’étais là assise dans ce restaurant à l’attendre, il avait dit 13h00 et là il était déjà 13h 30 je ne voulais pas l’appeler pour lui dire que j’étais déjà là. J’avais pris un verre de jus en attendant qu’il arrive pour commander. Dans ma tête je me disais que dans vingt minutes j’allais passer ma commande manger puis repartir au bureau. Je n’avais pas envie de lui rappeler que j’étais dans ce restaurant pour l’attendre tel que convenu dans son message. 


Les jours avançaient, pasteur Aubin cet ami de Martial arrivait déjà dans trois jours. Pendant ce temps à la maison entre Martial et moi c’était vraiment une période de froid. Ce qui fait que ce matin quand j’avais reçu son message 


<< Cc Jo s’il te plaît je veux qu’on mange ensemble à la pause 13h au restaurant la perla>>


J’avais juste répondu par un <<ok>>


Et j’étais là dans ce resto à l’attendre en face de mon verre de jus. Je venais de recevoir un message de mon grand frère ya Chadrac celui qui était en France, celui qui venait juste avant moi alors je me mis à parler avec lui par message. J’étais très concentrée sur mon téléphone que je n’avais pas vu Martial entrer dans le restaurant 


- Excuse moi chérie j’ai été retenu au cabinet par un rendez vous de dernière minute


Je levai mes yeux pour le voir, il était vêtu d’une veste bleu royal, une chemise blanche, comme à son habitude il n’avait pas mis de cravate, il était tout simplement beau comme d’habitude. Sans lui renvoyer le sourire qu’il m’avait lancé en parlant je rangeai juste mon téléphone dans mon sac à main. Martial n’était visiblement pas dérangé par mon manque d’enthousiasme, cet homme n’avait pas du tout changé d’ailleurs depuis qu’il n’était que mon simple collègue à aujourd’hui où il était devenu mon très cher mari, Martial était resté très énigmatique. Son regard ne laissait presque jamais percevoir ses émotions. Il était le genre à ne pas se laisser intimider mais surtout à ne pas se laisser facilement découvert . Il fit signe à la serveuse qui arriva aussitôt puis il passa sa commande et je fis pareil en prenant la même chose que lui. 


- Ça va tu va arrêter avec tes airs de femmes en colère là Mademoiselle Itoua


Lança t-il, mais je n’avais pas du tout envie de baisser ma garde, je ne souriais pas du tout et je le regardais droit dans les yeux 


- Eh dis donc tu pense me faire peur en faisant cet air là Jo, écoute je ne peux plus de toute cette froideur entre nous et franchement c’est bon j’abandonne si je t’ai d’une manière ou d’une autre offensé je te pris de m’excuser


- Martial tu comptes t’en sortir avec cette formalité d’excuses? Tu m’as traité de celle qui croit tout connaître, tu es tout de même allé très loin je dirais même trop loin. Tout ça juste parce que je me suis inquiété des décisions que tu prends et de surcroît ces décisions s’avèrent être des mauvaises décisions! Et toi tu t’es dis en venant que tu viendras juste faire passer cela dans des formalités puis nous allons en rire et voilà tout redeviendra comme avant?


- Mais Johanna quand tu dis et tout redeviendra comme avant tu aurais voulu que tout ne redevienne pas comme avant c’est ça? En 10 ans de mariage tu veux qu’à cause d’un malentendu comme celui là qui d’ailleurs n’est pas aussi grand que ça tout ne redevienne plus comme avant? attends Johanna c’est quel délire de femme ça!


- Délire de femme! Tu appelles ça délire de femme Martial!


J’étais déjà entrain de m’énerver mais Martial compte à lui gardait son calme. 


- Johanna ce ne sont pas des formalités que je veux faire chérie je suis vraiment désolé de t’avoir dis des choses qui t’ont blessé. Je suis vraiment désolé mais la vérité est que je ne pensais pas un seul mot de ce que je disais quand j’ai dis que tu aimes faire comme une personne qui sait tout, je ne le pensais pas car tu peux me croire l’une des choses qui fait vraiment ta particularité c’est surtout le fait que tu peux gérer beaucoup de choses au même moment et ce n’est pas moi qui peut m’en plaindre car c’est un grand atout pour notre famille. Chérie je suis vraiment désolé et crois moi c’était juste des phrases en l’air que j’ai sorti parce que j’étais sur la défensive 


Martial continuait à parler et plus il continuait plus j’arrivais à adoucir mon regard vis à vis de lui. Après un échange qui nous avait permis de nous réconcilier et de revenir sur un bon terme la conversation continuait cette fois ci sur le pasteur qui arrivait 


- Tu sais Johanna je pense que je dois t’ouvrir totalement mon cœur, moi aussi je t’en voulais un peu mais bon maintenant je mets tout dans le compte du passé n’empêche que je veux tout de même te le dire. Je n’ai pas apprécié que tu ai demandé à maman Sophie de me dire des choses que tu voulais me dire et de faire passer cela pour des messages que vous aurez reçus à l’intercession 


- Mais de quoi parles tu? Ce sont bel et bien des messages que des membres de l’intercession ont reçu alors que nous prions pour l’arrivée du pasteur Aubin


Martial restait silencieux, il avait l’air de maintenant considérer sa décision de faire venir ce pasteur comme une erreur. Je n’avais pas envie qu’il me le dise je le voyais déjà dans ses yeux. Je n’étais pas là pour le stresser ou le condamner j’étais son épouse et son amie, je croyais en lui et en son appel je refusais de lui laisser ainsi se culpabiliser dans son regard je voyais bien qu’il culpabilisait tout d’un coup


- Tu sais chéri, j’ai comme l’impression que tu es entrain de baisser ta garde et ce n’est pas bien, c’est même très dangereux. Lorsque Dieu appelle quelqu’un il devient aussi la cible de l’ennemi voilà pourquoi un appelé doit continuellement veiller sur les choses qui le tiennent à cœur. N’oublie pas que les personnes qui t’entourent dans ton ministère aussi sont placées là non pas par elles même mais comme des gardiens que Dieu place pour veiller sur toi d’une manière ou d’une autre. Tu dois écouter le Saint Esprit en tout et pour tout mais n’oublie pas que le Saint Esprit que tu dois écouter nous parle aussi à nous qu’il a placé à tes côtés. Donc tu dois apprendre à nous écouter aussi chéri 


- Jo en fait je me fais du soucis pour mon ministère j’ai comme l’impression qu’il ne grandit pas. Regarde le nombre des âmes à l’église est presque toujours resté le même. Et mes amis que tu suspectes d’être de mauvais conseil ont tous un grand ministère et j’ai la grâce de profiter d’apprendre au côté des hommes de Dieu comme eux pour acquérir plus d’expérience. Je sais que tu vas me dire que je peux bien apprendre aux côtés de pasteur Patrick, je n’en disconviens pas d’ailleurs je suis très ok avec ça. J’ai toujours appris de lui et je continuerais à le faire mais je pense que Dieu envoit des gens sur notre chemin aussi pour un but et donc eux aussi Dieu les a envoyé pour un but dans ma vie 


- Je ne saurais te dire oui ou non, si Dieu les a mis sur ton chemin pour un but mais la venue du pasteur à tout de même suscité des messages mettant l’église en garde il ne faut pas le nier Martial. Si tu te disais que c’était une stratégie qui venait de moi que maman Sophie te parle je veux te dire que ce n’était pas le cas c’était bel et bien comme elle te l’a dit des messages et des visions que nous avons eu pendant l’intercession.


Cette conversation nous avait aidé à nous réconcilier, le soir en rentrant je trouvai Martial entrain de prier dans notre chambre. Je déposai juste mon sac sans faire de bruit puis je me mis à faire la cuisine. Ça m’avait fait du bien de passer une soirée normale car depuis quelques jours ce n’était plus le cas. C’est vrai qu’on faisait tous nos efforts pour être souriants devant les enfants mais en vrai cette froideur me mettait mal à l’aise et ce soir, il n’en était pas le cas. On avait eu une soirée normale à table et nos rires étaient cette fois ci sans aucune hypocrisie sans faire semblant pour rassurer les enfants.


———-


C’était enfin le jour où ce pasteur devait arriver, je n’avais pas voulu qu’il soit logé chez nous à la maison, pourtant il y avait bien la chambre d’amis et on avait pris l’habitude de recevoir certains hommes de Dieu chez nous pour minimiser les coûts de leur séjour surtout lorsqu’il s’agissait des hommes de Dieu avec qui nous avions une assez bonne relation. Ce qui fait que le pasteur Aubin étant pour Martial un ami, aurait pu être logé chez nous à la maison mais j’avais tenu à ce que ce ne soit pas le cas je ne savais pas pourquoi je continuais à rester sur mes gardes avec lui. Alors il était logé à l’hôtel. Mon mari venait de me faire un message pour me dire qu’il était déjà à l’hôtel avec lui. J’avais juste répondu sans intérêt par ok bisous. Depuis notre réconciliation avec Martial tout était redevenu normal et calme. Mon téléphone sonnait c’était Jemima


- Oui Mima


- Allo Johanna devines quoi?


- Hum dis mois vite vite déjà je n’aime pas les devinettes oh madame


- Je viens d’être appelée par une grande boîte de la place je suis conviée à un entretien demain à 10 heures 


- Nooooooooon mais c’est une très bonne nouvelle ça! 


- Je t’assure Jo Dieu est entrain de faire des grandes choses dans ma maison ma chérie


- Eh je sens que la restauration est proche bébé je suis trop contente mais bon ne célébrons pas avant le verdict final tu as d’abord un entretien à passer demain 


- T’inquiète je gère avec toute l’expérience professionnelle que j’ai je pense que je ferais l’affaire 


- waouh je te garde dans mes prières Jemima et demain dès que tu finis avec eux appelle moi pour me dire comment ça s’est passé. 


- Hum on peut même se voir après en fait


- Ah ça ne sera pas possible, on commence un séminaire à l’église il y a un pasteur qui revient des USA qui est là pour ça, du coup je serais assez occupée toute cette semaine


- T’aurais pu nous inviter au séminaire hein 


- C’est vrai mais bon ce n’est rien de si grandiose


- Hum toi qualifier ainsi un séminaire de ton église? Tu me caches quoi madame Batchy?


Mince! J’avais pourtant décidé de ne pas laisser paraître mon désintéressement à ce programme devant qui que ce soit voilà que je venais de laisser échapper quelque chose, je m’empressais de me justifier puis très vite on avait déjà changé de sujet. Avoir des amies de confiance comme Jemima et Yasmine n’était pas un prétexte pour exposer tous les détails de mon couple. Je savais garder l’équilibre en effet. Après que Jemima ait coupé l’appel. Quelques minutes après  mon téléphone sonna à nouveau.


J’étais partagée entre décrocher et laisser sonner mais ça commençait à devenir bizarre c’est sure qu’il avait finit par se rendre compte que je l’évitais depuis un moment. Alors il était plus raisonnable que je décroche l’appel me disais je au fond de moi


- Allo papa!


C’était notre père spirituel


- Allo ma fille tu vas bien?


-Oui papa je vais super bien Dieu fait grâce et toi ainsi que maman et tout le

monde?


- Nous allons bien mais Nathalie est à Kivu elle a perdu une de ses tantes paternelles.


- Oh je suis vraiment désolée je viens d’apprendre, c’est arrivé depuis quand? 


- Deux jours déjà, elle est partie ce matin. C’est vrai qu’elle a eu une semaine très mouvementée avec sa tante qui était gravement malade celle qui vient de mourrir là et aussi sa petite sœur qui a fait une fausse couche mais tu connais ta maman elle tient le coup malgré tout le stress de cette semaine 


Mon cœur se serrait à force de vouloir couvrir ce qui se passait ici j’étais obligée d’éviter toute conversation avec maman Nathalie au point où j’ai manqué des détails importants comme ceux là. Je savais combien maman Nathalie était proche de sa petite sœur et je savais alors que la fausse couche de celle ci avait certainement beaucoup affectée maman Nathalie. Généralement elle me partagerait toujours ce genre de challenge mais elle ne l’avait pas fait j’étais triste car je me reprochais de quelque chose. Je ne cessais tout d’un coup de me dire que si elle ne m’avait pas partagé cela c’était parce qu’elle avait remarqué que j’étais distante c’est derniers jours. Entre temps la conversation continuait avec pasteur Patrick


- Il va bien papa


- Il est en voyage?


- Non papa il est là sur place. Il faut croire que ces deniers temps il ne bouge presque pas il est là


- Ah c’est très bien, moi je vais bouger d’ici la semaine prochaine pour la Belgique je suis orateur à une conférence des jeunes. Au fait dis moi le séminaire de la famille c’était bien passé?


- Trop bien papa le Saint Esprit nous avait beaucoup béni en tout cas c’était glorieux!


- Y a t-il des vidéos? 


- Oui papa, il y’a des vidéos mais je ne pense pas qu’elles soient déjà disponibles sur la chaîne YouTube de l’église 


- Ah ok mais dans ce cas envoi les moi ça fait tellement longtemps que je n’ai pas écouté mon fils prêcher. Je pense même qu’à mon retour de la Belgique je vais voir avec mon équipe d’ici comment organiser un programme qui regroupe tous mes fils ici à Kinshasa


- Waouh papa ce sera tellement bien.


La conversation avait continué dans ce genre de généralités avant qu’il ne raccroche. Pasteur Patrick était un modèle pour Martial. Il avait fondé notre communauté qui aujourd’hui comptait cinq églises déjà, trois à Kinshasa, une à Lubumbashi et enfin notre église de Pointe noire. Il savait faire confiance en ce que Dieu avait mis en Martial. Son avis comptait beaucoup pour nous. C’était d’ailleurs la raison pour la quelle je n’avais pas voulu lui tenir un seul mot du pasteur que Martial avait invité. Il est vrai qu’il avait laissé toute la tutelle de l’église à Martial qui avait le droit à toutes les décisions indépendamment de son avis mais pour nous son appréciation comptait beaucoup. C’était aussi la raison pour laquelle j’avais évité maman Nathalie depuis un moment car je ne voulais pas aborder les malentendus qu’il y avait entre Martial et moi concernant le pasteur qui arrivait. 


Maman Nathalie! En pensant encore à elle et tous ces deuils mon cœur se serrait je lui laissais alors un message 


<< Coucou maman Chérie je viens d’apprendre par papa à propos du décès et de la fausse couche de ta sœur j’espère que tu tiens le coup et que cette pression ne te secoue pas trop, dès que tu peux écris moi. Je t’aime>>


Avant de rentrer à la maison, je rejoignis Martial à l’hôtel où était logé le pasteur Aubin, comme convenu dans le message qu’il m’avait fait avant que je ne quitte le bureau. Je n’étais pas à l’aise avec l’idée d’aller faire semblant d’être ravie de faire la connaissance de ce pasteur mais il fallait tout de même que j’aille lui souhaiter la bienvenue. A mon arrivée au hall de l’hôtel, j’apercevais déjà Martial ainsi que l’un des anciens de notre église assis dans un coin sur les fauteuils à l’accueil avec un homme que je ne connaissais pas, c’était certainement lui le pasteur en question, l’un des nouveaux amis de Martial. Je m’approchais alors d’eux, l’ancien souriait a mon égard alors je rendis le sourire ce qui jouait en ma faveur, ça donnait l’air comme si j’étais si ravie d’être là en face de ce pasteur que je n’appréciais pas en réalité.


- Bonsoir messieurs 


- Ah je suppose que c’est Johanna, celle qui fait que Martial écourte toujours ces séjours à l’extérieur 


Le pasteur Aubin s’était levé pour m’accueillir, il avait l’air gentil il parlait avec un sourire amical comme si on se connaissait depuis toujours. Même ce sourire ne réussit pas à me faire baisser la garde intérieure. Quoi que je souriais naturellement à l’intérieure je restais sur mes gardes. Ma petite expérience de ma marche avec le Seigneur m’avait permis de comprendre que l’Eternel ne se trompait jamais, je pensais aux messages reçus à l’intercession et je continuais de croire que ce pasteur avait quelque chose de louche, mais j’avais souri et l’avait répondit avant de l’embrasser à la joue


- Oui c’est bien Johanna mais je me décharge de cette fausse accusation je ne lui presse jamais de rentrer 


On se mit tous à rire, après les salutations et les présentations, Martial m’invita à m’asseoir aussi.


Il y avait ce regard complice qui a toujours existé entre Martial et moi, je savais que ce regard voulait beaucoup dire, c’était aussi sa façon de me dire merci Johanna, merci d’être là et de sourire alors que dans le fond je sais que tu n’es pas à fond avec cette idée. Dans ce regard qu’il me lançait je lisais pleins de choses et je sais que je ne me trompais pas. Être là l’un pour l’autre avait toujours été la force de notre relation avec Martial, même lorsque nous n’étions que des simples amis et ça n’avait pas changé jusqu’à ce jour. 


La conversation portait sur tout et rien, sur l’église, sur les challenges du ministère, sur la famille sur tout, en tout cas et cette conversation avait tout de normal autour de cette table, nous étions naturellement des frères et sœurs qui partagent un pot. Pour être sincère, le pasteur Aubin avait tout d’un homme bien, très souriant et aussi une connaissance pertinente des écritures j’avais remarqué. 


On avait finie la conversation au restaurant de l’hôtel, où on avait partagé un bon repas comme une famille puis nous avions pris congé les uns des autres. Le lendemain c’était samedi, j’avais promis au pasteur Aubin qu’on passerait le chercher tôt Martial et moi pour le faire découvrir la ville. Dimanche était le premier jour de son intervention à l’église. 


Puis on avait déposé l’ancien chez lui avant de nous diriger vers notre maison, alors que nous étions enfin seuls Martial ne manqua pas de me dire combien de fois il était content de mon attitude envers son ami


- Johanna tu es une femme exceptionnelle, tu sais je suis conscient que tu n’apprécie pas beaucoup le fait que pasteur Aubin soit là mais j’ai admiré la sagesse avec laquelle tu t’es comportée avec lui, tu étais tout simplement accueillante telle la Johanna dont je lui ai toujours parlé 


-Mais chéri je n’ai pas de problème avec lui proprement dit, c’est juste que je pressens quelque chose de pas bien mais n’empêche que je suis censée montrer de l’amour parce que c’est non simplement ton ami mais aussi un serviteur de Dieu et je lui dois pour cela de l’amour et du respect. Et pour être franche il a l’air d’être un bon gars


- Tu vois hein, je te l’avais dis il est déjà un bon gars attends de l’entendre prêcher je suis sure que tu vas encore plus être admirative 


-Hum. Au fait tu me disais que les enfants sont où déjà?


Il éclata de rire à cette remarque, en fait j’avais lancé cette dernière phrase justement pour le faire rire. Car je savais bien que les enfants étaient chez Imelda, je les avais même eu au téléphone alors que je descendais du taxi pour rejoindre Martial et les autres à l’hôtel tout à l’heure. 


- Mais pourquoi ris tu?


- Non ta tête alors que tu parlais de nos enfants, j’imagine si tu étais ce genre de maman qui ne sait pas où se trouve ses enfants en plein 21 heures


- Imagine! Je les ai eu au téléphone tout à l’heure, disons j’ai eu Imelda et j’ai parlé avec Doxa, Lola n’était pas disponible parce qu’elle était trop occupée avec ses grands frères.


-Ahahahahahahha c’est Lola tout craché ça, je suis sure que ton grand frère doit avoir chaud en ce moment avec les questions de sa nièce 


- Il est habitué. Au fait j’ai eu pasteur Patrick au téléphone tout à l’heure.


Je me mis à lui relater ma conversation avec le pasteur Patrick. Il était lui aussi inquiet pour maman Nathalie mais je sentais que son inquiétude était plus sur le fait de savoir si j’avais dis au pasteur Patrick à propos du pasteur qu’il avait invité. C'est pourquoi je le rassurais tout de suite 


- Je ne lui ai pas dit que nous avons reçu un invité à l’église je me suis dis que s’il faut le lui dire, il fallait que tu le fasse toi même 


- Merci Johanna, tu es vraiment la femme qu’il me fallait et je tenais à te dire que je suis une fois de plus désolé pour nos différents de ces derniers jours


Une fois à la maison on passa un moment à parler au salon autour d’une tasse de thé. 


Les jours suivants étaient passés très vites. Nous étions très tiraillés et tout c’était bien passé je dirais même que tout c’était très bien passé. Je m’étais rendu compte que je me faisais du souci pour rien concernant les amis de Martial en tout cas je n’avais pas rencontré les autres mais celui que j’avais rencontré, pasteur Aubin avait réussit à me faire changer d’avis les concernant tous. Il était un très bon prédicateur, son intervention avait captivé tout le monde moi même y compris. La fin de son séjour avait été marqué par un repas que j’avais organisé à la maison j’en avais profité pour inviter aussi Angela ma petite sœur. Après que tout le monde soit parti, Angela était restée pour m’aider à nettoyer et remettre de l’ordre. C’est vrai qu’il y’avait Mady mais ça m’avait fait du bien que Angie soit restée. Après avoir tout rangé et nettoyé. J’avais accompagné Angela prendre un taxi. 


Alors que je rentrais à la maison, mon téléphone vibra c’était un message, dès que je rejoignis la parcelle, je me décidai de lire le message 


<< J’ai passé une très belle journée, au fait ya Jo j’ai oublié de te dire tout à l’heure le visage du pasteur l’ami à ya Martial me dit quelque chose j’essaie de me rappeler mais en vain>>


<< Ah bon, il vit aux USA lui, tu es sure que c’est bien lui, peut être que c’est juste une ressemblance>>


<< C’est ce que je me dis aussi mais je me trompe rarement concernant les visages des gens je suis physionomiste tu sais yaya>>


<< C’est vrai que tu es physionomiste, mais essai de pousser ta réflexion loin et dis moi si tu te rappelle où tu l’as déjà vu alors>> 


<< Promis yaya je t’aime>>


<< je t’aime aussi ma puce>>


En effet, Angela était le genre à ne pas oublier un visage qu’elle avait déjà croisé dans le passé c’était ça son truc. Alors je me disais que c’était fort probable qu’elle ait déjà croisé pasteur Aubin avant aujourd’hui. Mais à vrai dire je n’étais pas très inquiète d’où elle avait pu le rencontrer car maintenant j’avais baissé ma garde le concernant j’étais persuadée qu’il était un homme bien et que Martial n’avait alors pas tort à son sujet.


Alors que je terminais juste de faire le dernier message à Angela, Martial qui sortait pour s’installer à la véranda avec Doxa notre fils me vit là debout au coin du portail 


- Ca va Mademoiselle Itoua?


- Oui oui


- Bah tu fais quoi debout comme si t’étais perdue 


- Non en fait je répondais à un message 


- C'est maman Nathalie?


- Non c’est Angela. Au fait tu viens de me rappeler je dois appeler maman Nathalie c’est hier qu’elle était sensée rentrer de la veillée 


- Ok attend on l’appelle ensemble.

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