Chapitre 9: Rapprochements

Write by kaynaliah



Dans la tête de Maira


Comment est-ce possible ? Que fout Karl Sean APPIAH ici ? Il ne manquait plus que ça. Quelle poisse sérieux ! C’est toujours à moi que ce genre de choses arrive. Apparemment il est parenté à Linsey vu qu’il est assis du côté de sa famille. Linsey et Gabriel sont des amis très proches avec lesquels j’ai fait mes études à New-York. A la fin de nos études, ils se sont envolés pour Atlanta tandis que moi j’ai trouvé du boulot à New-York. Mais on est restés en contact et on se voyait les week-ends et durant nos vacances. Quand Linsey m’a montré la bague de fiançailles via Skype, j’ai hurlé tellement j’étais heureuse pour elle. Elle le mérite. Ils le méritent tous les deux vu combien ils s’aiment là. Moi au moins je sais que tout ça là n’est pas pour moi. L’engagement est banni depuis l’épisode « Ross » de ma vie. Mais qu’est-ce qu’il a à me regarder comme ça ? Tchip….Qu’il regarde ailleurs. Son regard m’a toujours destabilisée donc qu’il arrête là. Je me reconcentre sur la cérémonie mais je ne suis pas concentrée du tout sans vous mentir. Je décide de faire abstraction de sa présence en ces lieux. 

La cérémonie vient de prendre fin et nous suivons les nouveaux époux. Je suis bien suspendu au bras de mon compagnon du jour et nous avançons. En fait, je dois tout faire pour ne pas me retrouver en sa présence toute seule. Je dois l’éviter au maximum. On va faire des photos avec les mariés. A la suite de cela, on se rendit sur les abords du jardin de l’hôtel où aura lieu la réception. Les invités étaient déjà installés quand nous sommes arrivés. Je remarquai que ma table était la voisine de celle de Karl à mon plus grand désespoir. Mael, mon compagnon, me tira la chaise afin que je puisse m’asseoir avant de prendre place à mes côtés. On discutait de tout et de rien jusqu’à ce que les mariés fassent leur apparition. On se leva tous pour les accueillir avant de se rasseoir. La fête pouvait commencer. 

Je finis par me laisser aller au point d’oublier la présence de l’autre là. On finit par avoir un débat sur notre table concernant « notre vision de l’amour idéaliste ». Je ne disais aucun mot car je ne me sentais tout simplement pas concernée par le sujet. Je n’avais rien à dire tout simplement. Moi la grande rescapée de la vie allait pouvoir dire quoi à ces personnes qui voient l’amour comme une chose tellement magnifique quand moi je pense tout le contraire. Mael me sortit de là en m’invitant danser. J’acceptai avec joie. On dansait tranquillement et on se mit à discuter de beaucoup de choses. Il n’était pas mal comme homme : grand, beau, athlétique. Il me racontait des choses marrantes. Il était très drôle en plus. On finit la danse avant de retourner à notre table. La réception était un véritable succès. Tout s’était passé comme nous l’espérions. Linsey était heureuse et c’était le plus important. Les mariés sont partis et moi aussi je m’apprêtais à y aller. Je discutais toujours avec Mael et le père de Linsey quand j’aperçus Karl entrain de me regarder de loin alors qu’il discutait avec une femme. Il me regarde pourquoi ? Qu’il se concentre sur son interlocutrice. J’étais allée récupérer certaines affaires avant de revenir dire au revoir à mon tour et m’en aller. Je me rendis à la réception et demandai qu’on m’appelle un taxi. On me demanda de patienter un peu car il ne serait là que dans 20 minutes. Je me suis assise tout en feuilletant les revues qui étaient posées sur le côté. Mon téléphone sonna et je vis que c’était mon grand frère chéri. Il me dit que je lui manquais et qu’il viendrait certainement me voir très bientôt. J’étais heureuse d’apprendre cela. 
J’attendais mon taxi sur le seuil de l’hôtel quand je sentis des effluves particulières à une personne avant d’entendre la voix de …. Karl près de moi. Bon je vais vous dire la vérité quand même hein. Mais n’allez pas me trahir pardon sinon je ne vous direz plus rien. Mine de rien, même s’il m’énerve, il m’a quand même manqué. Je ne sais pas pourquoi. Je n’ai plus l’habitude de m’attacher aux gens mais avec lui je ne sais pas pourquoi ça été différent. J’ai commencé à ressentir son manque quelques temps après mon retour à New-York. Si vous allez me trahir vous mêmes oh car je vais bien nier voilà. Le revoir me fait bizarre en ce moment et je ne sais pas quoi mais je me sens toute chose en sa présence.

-« Bonsoir Maira. Comment vas-tu ? »
-« Bien et toi ? »
-« Mieux depuis que je t’ai revue »
-« Mais à quoi tu joues là ? »
-« Je suis heureux de te revoir… Et même très heureux »
-« J’aimerais pouvoir dire autant la même chose tu sais »
-« Je sais que tu es heureux de me voir mais tu refuses de l’avouer »
-« C’est ça »
-« Pourquoi as-tu quitté Abidjan comme une voleuse ? Même me prévenir que tu t’en allais te demandait tant de temps ? »
-« Lol… Arrête de me faire rire stp. La dernière discussion que nous avons eu était tellement intéressante que j’ai appris tout ce que tu pensais de moi. La petite fille gâtée n’est plus intéressée par le jouet que tu représentais pour elle »
-« Je n’ai fait que dire la vérité »
-« Que j’ai bien comprise t’inquiète maintenant excuse-moi mais mon taxi vient d’arriver »

Je l’ai planté là sans lui laisser le temps de placer un mot car je courais déjà pour monter dans le taxi. Mais il s’est cru où lui ? « Je n’ai fait que dire la vérité ». C’est bon j’ai compris donc lâche-moi les baskets maintenant. C’est quoi même ? Tchip. Je donnai l’adresse au taxi et on quitta les lieux. Je contemplai Atlanta la nuit et c’était magnifique. Presqu’aussi magnifique que New-York. J’arrivai à mon hôtel enfin et j’étais super claquée. La journée a été très longue pour moi et je ne veux que dormir pour l’instant. Je commence à me sentir toute bizarre. Je ne suis pas dans mon assiette du tout. Je ne sais pas ce que j’ai. Je me fis couler un bain tandis que je me démaquillais. J’avais super mal aux dos en plus. Je branchai mon téléphone pour charger la batterie, me déshabillai avant de prendre place dans la baignoire. Quelques minutes plus tard, je sortis de là, mit une nuisette et plongeai dans mes draps. Je commençais à mes sentir de plus en plus mal et je pensais qu’après une bonne nuit de sommeil, je me sentirais mieux après vu que je n’avais ni d’aspirine ni doliprane ni nurofen.

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Dans la tête de Karl

Mais la fille là joue avec moi hein ? Heureusement que j’ai pu avoir un taxi dès qu’elle a démarré et qu’on a pu les rattraper au prochain feu rouge. On les a suivis jusqu’à son hôtel et Dieu fait tellement bien les choses car c’est l’hôtel où je suis également descendu. Je me suis arrangé avec le réceptionniste pour savoir dans quelle aile de l’hôtel elle résidait et savoir s’il pouvait m’y trouver de la place. J’étais prêt à payer le prix fort pour. Il n’avait pas trouvé de place mais disait qu’il allait arranger ça dans l’immédiat. Je voulais être en face de sa chambre. Il s’est absenté un moment avant de revenir et me dire qu’il a débloqué la situation. Je ne sais pas ce qu’il a raconté à l’ancien locataire mais il s’est retrouvé dans ma chambre et moi dans la sienne. Je me demandais bien qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ? Certainement, elle devait déjà être au lit. Je n’ai pas tardé non plus en espérant que la nuit me porterait conseil quand à la façon de la caresser dans le sens du poil car je sais vu notre conversation nocturne, qu’elle m’en veut et n’est pas prête à me faire de cadeaux. Mais suis-je prêt à faire des sacrifices pour l’avoir ? Et même si je réussissais à l’avoir, qu’attendrais-je de cette relation ? Comment devrais-je expliquer les choses à Jason aussi sans qu’il ne veule m’assassiner ? Je suis un peu dans une impasse mais une chose est certaine : j’ai de très forts sentiments pour elle mais j’ignore si je suis amoureux d’elle déjà. C’est compliqué car moi aussi j’ai eu droit au piège de l’amour et j’en paie le prix fort jusqu’aujourd’hui. On en reparlera au moment opportun mais sachez juste que c’est lié à « ma fille » Kendra.

Le lendemain matin, à mon réveil, je pris une douche avant de descendre prendre mon petit-déjeuner à la salle prévue pour ça. Je sentais des regards sur moi. Je sais que je suis beau oh donc svp. Je lisais les journaux quand je vis Maira faire son entrée dans la salle et s’installer toute seule dans un coin. Elle portait des lunettes de soleil « Wayfarer » de couleur marron boisé Ray-Ban et semblait ne pas être dans son assiette. Je me suis inquiété direct et me suis rapproché d’elle.

-« Bonjour Maira. Ca va ? »
-« Bonjour Karl mais que fais-tu ici ? »
-« Je passe mon séjour dans cet hôtel et toi ? »
-« C’est étrange moi aussi »
-« Tu n’as pas l’air bien »
-« Je sais…J’ai passé une nuit affreuse » 
-« Tu devrais peut-être voir un médecin »
-« Peut-être mais tu vois en ce moment je n’ai pas beaucoup de forces »
-« Tu as besoin d’aide ? »
-« Non ça ira »
-« Je n’aime pas manger tout seul. Ca te dirait de le partager avec moi ? »
-« Oui pourquoi pas »

Je lui tendis la main pour l’aider à se lever quand je constatai qu’elle était brûlante. Je commençais à m’inquiéter sérieusement là et en plus elle avait du mal à m’attraper la main sans trembler. Je l’ai soulevé, pris de panique et lui ai dit que je la raccompagnais à sa chambre et que je demanderais à ce qu’on lui fasse monter le petit-déjeuner. Mais qu’est-ce qu’elle avait bon sang ? J’étais tendu car j’étais inquiet et je ne savais pas quoi faire pour l’aider. Je l’allongeai sur son lit après l’avoir aidé à se débarrasser de ses chaussures et de ses lunettes. Le petit-déjeuner fut monté par la suite mais elle ne but qu’un verre d’eau car elle n’avait pas l ‘appétit d’après elle. Je la laissai un moment, le temps d’aller lui trouver des comprimés pour baisser sa fièvre. J’étais en panique et ne savais pas s’il fallait alerter sa famille maintenant. A mon retour, elle dormait. Je l’ai réveillée pour quelle prenne son comprimé avant de la laisser se recoucher. J’ai enlevé mes chaussures et me sis allongé à ses côtés tout en la serrant dans mes bras. Elle m’a juste dit merci d’être là pour moi avant de refermer les yeux.
Elle a eu un sommeil très agité et j’étais là pour la veiller. Elle a même eu à faire des cauchemars et j’ai dû la réveiller plusieurs fois car elle m’effrayait quand même. Elle prononçait le nom de sa sœur jumelle et lui disait qu’il était tôt avant de faire couler des larmes. Je ne comprenais rien à ce qui se passait moi. Quand je touchais son front, sa fièvre ne baissait pas à mon plus grand désarroi. J’étais si désemparé. A son réveil quelques heures plus tard, elle se mit à pleurer fortement et je lui ouvris mes bras pour qu’elle puisse s’y réfugier et y trouver du réconfort. Je ne sais pas ce qui se passe mais je sais qu’en ce moment Maira a besoin de quelqu’un et je suis très heureux d’être là en ce moment avec elle. Peut-être qu’on va plus se rapprocher. Je veux me rapprocher d’elle car j’ai besoin d’être avec elle tout simplement. Je me sens bien quand elle est là et c’est suffisant pour l’instant. Je me demandais pourtant ce qui pouvait bien se passer mais j’étais au moins persuadé d’une chose : Malia avait un lien avec son état.

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