CHAPITRE 93: DIRE LA VÉRITÉ.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 93 : DIRE LA VÉRITÉ.

(Je me suis endormie en faisant la correction de votre suite. Désolée)


**LESLIE OYAME**

Moi : (Reniflant) Moi aussi Kelly, moi aussi. Tu es une bonne personne, Dieu te le rendra au centuple.

Kelly : Amen. Toi aussi tu es une bonne personne sinon je ne t’aurais pas aimé comme je l’ai fait. (Souriante) Tu m’as manqué durant toutes ces années Mani.

Moi : (Souriant à travers mes larmes) Tu m’as manqué aussi Mano.


Nous avons encore essuyé les larmes puis elle a repris la parole.


Kelly : (Regardant mes blessures) Sinon, comment vas-tu ? Les médecins disent quoi ?

Moi : Que j’ai échappé au plus gros, la mort, mais que je vais rester ici pour un bon moment. Il a aussi dit que je serai en fauteuil roulant pendant un moment parce que j’ai eu un choc à la hanche mais que ce n’est pas irréversible. Je ressens des douleurs un peu partout mais bon, les médicaments me soulagent.

Kelly : Je vois, je vais prier afin que tu puisses vite te remettre.

Moi : Merci.

Kelly : (Regardant mon ventre) Et le bébé ?

Moi : (Triste)

Kelly : (Le remarquant) Il n’a pas survécu ?

Moi : (Coulant une larme que j’essuie ) Oui et non.

Kelly : (Confuse)

Moi : C’était une grossesse multiple Kelly, j’attendais des quadruplés.

Kelly : (Surprise) Des quadruplés ? Tu veux dire quatre enfants du coup ?

Moi : Oui. Malheureusement, deux n’ont pas pu résister au choc et ils sont morts.

Kelly : (Me caressant le bras) Je suis désolée.

Moi : Merci. Ça ira, comme a dit leur père, nous allons regarder le bon côté en nous réjouissant pour ceux qui sont restés en vie et en faisant le deuil de ceux qui sont partis.

Kelly : Je pense qu’il a raison, il vaut mieux regarder le côté positif.


Nous avons encore parlé toutes les deux jusqu’à ce que son téléphone se mette à sonner.


« Kelly : (Décrochant) Allô bébé ? »

«………… »

 « Kelly : Non, je ne suis pas partie au boulot aujourd’hui . Je t’ai dit que j’avais demandé quelques jours non ? »

« ……….. »

«Kelly : Voilà c’est ça. »

 « ………. »

«Kelly : Je suis à l’hôpital. Je suis venue voir Leslie. »

 « ………. »

«Kelly : (Me regardant en souriant) Oui, Dieu est bon je te dis »

 «……… »

 « Kelly : Non, je ne vais plus tarder. Tu as récupéré Tendresse à l’école ? »

«…….. »

 « Kelly : D’accord . Libère la nounou, je ne vais plus tarder. »

«……….. »

 « Kelly : (Souriant) D’accord, je vais lui dire. »

«………. »

 «Kelly : (Souriant) Je t’aime aussi Pango, occupe toi de tes enfants, j’arrive. »

Clic !.


Kelly : Karl te salue.

Moi : (Souriant) Tu le lui rendras pour moi.

Kelly : D’accord. 

Moi : Il va bien ?

Kelly : Oui, il est là-bas en train de m’emmerder avec ses enfants.

Moi : Vous en avez combien ?

Kelly : Deux. Une fille de presque 4 ans maintenant, Tendresse et un garçon de tout juste 9 mois, il s’appelle Kyriel.

Moi : (Souriant) Tu as conservé tes prénoms à ce que je vois.

Kelly : (Souriante)  Oui. Je t’avais  bien dit que j’appellerai mes enfants ainsi et je l’ai fait.

Moi : D’accord. Et vous restez toujours à Bel air ?

Kelly : Toujours. On n’a pas bougé. Et toi ? Tu es maintenant où ?

Moi : Je vis entre deux maisons. Normalement je reste à l’ancienne Sobraga mais je fais les navettes au fromager.

Kelly : Chez Arsène.

Moi : Oui. 

Kelly : D’accord. J’ai déjà rencontré tes trois enfants le premier janvier chez Benji. Même si je me demande toujours comment tu as fait pour avoir une grande fille comme ça et moi je ne suis pas au courant.

Moi : (Souriant) C’est une longue histoire. Je te la raconterai peut-être un autre jour.

Kelly : Sinon.


Elle a été interrompue par la venue de Loyd et Lauria qui sont entrés en même temps avec des sachets de fruits en mains.


Eux :  Bonjour.

Kelly : (Leur faisant la bise) Bonjour. Vous allez bien ?

Eux : Oui. Et toi ?

Kelly : Je vais bien. J’étais même en train de partir comme ça comme j’ai mon bébé que j’ai laissé depuis un bon moment maintenant.

Eux : D’accord .

Kelly : (À moi) Je te laisse d’abord mais je vais repasser d’ici . Soit moi-même, soit avec Karl.

Moi : D’accord . Et merci pour tout. Rentre bien.

Kelly : D’accord . (Aux autres) Bon, je vous laisse. À la prochaine.

Eux : D’accord.


Elle s’est levée, a pris son sac et est partie en nous laissant tous les trois. 


Lauria : (Venant déposer les fruits sur la tablette) On t’a apporté des fruits, ce n’est pas interdit non ?

Moi : Non. Merci. Donne moi-même les raisins là je vais manger. 


Elle a pris et est allée nettoyer ça dans la douche avant de revenir me donner ça en s’asseyant sur le lit.


Moi : Merci. (À Loyd) Pourquoi tu as fini tôt comme ça aujourd’hui ?

Loyd : Je n’ai pas encore fini. J’ai fait une course rapide dans les environs et comme j’ai croisé Lauria qui venait, j’ai décidé de venir l’accompagner vite fait.

Moi : Donc tu dois retourner au travail ?

Loyd : Oui. 

Moi : Arsène est arrivé aujourd’hui ?

Loyd : Oui. 

Moi :  D’accord . C’est vous qui lui avez dit que vous étiez mes frères ?


Ils ont hésité à répondre avant de le faire.


Loyd : Oui. En fait.


Il m’explique ce qui s’est passé le jour de l’accident. Comment ils ont senti des choses quand ils étaient chez eux, les réactions de papa et maman, de l’appel de leur pasteur, de leur arrivée ici, de ce qui s’est passé dans la chambre. Je n'arrivais pas à expliquer tous ces phénomènes, mais je venais plus ou moins de comprendre pourquoi j’avais vu Mfoula quand ces hommes essayaient de m’emmener je ne sais où. Je n’avais pas encore réfléchi à tout ça mais je trouverai bien le temps de le faire. De toutes les façons, j’ai beaucoup de temps à passer ici pour essayer d’assemblée le puzzle de tous les évènements et les informations que j’ai eu. 


Moi : Et donc après cela, lui-même a parlé des parents, de Ludo et Léandre ?

Eux : Oui.

Moi : Je vois. (Regardant Loyd) Et comment il a réagi ce matin en te voyant ?

Loyd : Comme d’habitude. Je suis allé le voir pour m’excuser par rapport au mensonge et il m’a dit qu’il ne m’en voulait pas et qu’il comprenait pourquoi je ne lui avais rien dit. Il m’a ensuite dit que s’il voulait savoir quoique ce soit, il le ferait avec toi. Nos rapports sont toujours pareils et il m’a même invité à déjeuner ce midi, tout était normal.

Moi : D’accord. Il faut y aller pour ne pas être en retard. 

Loyd : D’accord. De toutes les façons je vais repasser ici ce soir après le boulot.

Moi : D’accord .


Il est parti et m’a laissé avec Lauria.


Moi : (La regardant) Tu as commencé le travail ?

Lauria : Oui, hier.

Moi : Et comment ça s’est passé ?

Lauria : Bien. Comme je suis nouvelle, j’essaie encore de prendre mes marques mais ça va. Ces deux jours se sont bien passées.

Moi : Il faut que tu obtiennes ce boulot à la fin de ta période d’essai Lauria. Donc tu as intérêt à donner le meilleur de toi et te surpasser.

Lauria : Oui.

Moi : Ok. Et les enfants ?

Lauria : Ils vont bien. Cette semaine c’est leur dernière semaine d’école , vendredi ils prendront les vacances.

Moi : Et il faudra chercher quelqu’un pour les garder le temps que tu es au travail ?

Lauria : Oui. 

Moi : Je vois. Il faut déjà chercher une personne durant ces quelques jours. Tu discutes avec elle pour le salaire. Si tu peux tomber d’accord sur le montant du salaire avec la somme que Loyd et moi on donne pour leur taxi, ce sera une bonne chose maintenant si c’est plus, tu me fais savoir pour voir quoi faire.

Lauria : D’accord. 

Moi : Des nouvelles de Princy ?

Lauria : (Triste) Non. Son numéro ne passe toujours pas.

Moi : (La regardant) Pourquoi t-a-t-il mis à la porte ?

Lauria : (Coulant une larme de ses yeux) Parce que je n’étais pas une bonne femme pour lui. Je, je n’arrivais pas à prendre soin de lui et des enfants. Je, j’étais devenue comme maman ya Leslie.


Elle a dit cette dernière phrase en pleurant maintenant. Et comme si elle avait envie de parler à quelqu’un depuis longtemps, elle s’est exprimée sur ce qui a été sa vie depuis que je suis partie de la maison jusqu’à présent. Plus je l’entendais parler plus je me demandais pourquoi elle était devenue comme nos parents. Pourtant Loyd et elle n’ont jamais été des paresseux, j’étais tellement sur leur dos qu’ils n’avaient pas le temps pour ça. Qu’elle me dise que dans la maison de Princy elle n'arrivait même pas à prendre un balaie pour nettoyer son salon me surprend, ça me surprend énormément. Cela a-t-il un rapport avec les propos que je lui avais dit avant son mariage ? Ou bien c’est lié aux chaînes que j’ai vu sur eux quand j’étais morte ? Je n’avais pas de réponse. 


Moi : (L’attirant à moi pour la coucher sur ma poitrine) C’est fini Lauria. Tu sais que je n’aime pas te voir pleurer n’est-ce pas ?

Lauria : (Reniflant dans mes bras, petite voix) Oui. 

Moi : (Essuyant ses larmes) Alors arrête de le faire. Je suis désolée de tout ce que tu as subit et quelque part je sais que j’ai une grande part de responsabilité. Mais je te promets que tout va s’arranger , nous allons trouver une solution, d’accord ?

Lauria : Oui.

Moi : Tu me fais confiance ?

Lauria : (Bougeant affirmativement la tête) Oui. 

Moi : (La serrant davantage dans mes bras) D’accord. Cesse de pleurer et concentre toi sur ton travail. À ma sortie d’ici nous allons trouver une solution.

Lauria : Ok. (Après un moment) Je suis contente que tu sois revenue.

Moi : moi aussi, moi aussi.


Je ne me rappelais plus c’était quand la dernière fois que je l’avais saisi comme ça dans mes bras. Je pense que je devais avoir 21 ou 22 ans. Nous sommes restées comme ça un long moment avant que je ne l’envoie se rincer le visage à la douche. Au moment où elle revenait, une infirmière est passée vérifiée que tout était normal et elle a été remplacée par les enfants et le père d’Arsène. Les enfants sont venus me trouver sur le lit pour me faire parler. Ils ont pris mes nouvelles et m’ont donné les leur. Ils avaient l’air mieux physiquement que la veille. Ils ont parlé jusqu’à la venue d’Arsène et Loyd. Arsène avait l’air changé, en termes de vêtements, c’était beaucoup plus soft.


Moi : C’est ainsi que tu t’es rendu au travail ce matin ?

Arsène : (Me faisant un bisou sur le front en souriant) Bien-sûr que non, j’ai fait un tour rapide à la maison pour prendre une douche et me changer avant de revenir ici.

Moi : D’accord . Tu m’as fait peur.

Arsène : (Souriant) Ton homme est un gars sérieux et tu le sais. Je suis très respecté dans ma boîte, Loyd peut en témoigner, je ne me permettrai jamais une telle tenue pour m’y rendre. 

Moi : Tant mieux. 

Arsène : Ma puce, tu as ramené le téléphone de ta mère ?

Lucrèce : Oui, c’est dans mon sac, j’ai aussi pris son chargeur. 

Moi : Sors les déjà avant que tu n’oublies .

Lucrèce : D’accord .


Elle a fouillé son sac et a sorti les appareils qu’elle a posé sur la tablette en me disant qu’elle l’avait éteint depuis samedi. Ce n’était pas plus mal. 1h et demi plus tard, ils sont tous partis en me laissant avec mon homme.


Arsène : (Me regardant) La journée ça a été ?

Moi : C’est plutôt à moi de te le demander étant donné que c’est toi qui est parti travaillé. 

Arsène : Dans tous les cas, c’était comme les autres jours avec un peu plus de boulot.

Moi : Je vois. Tu as mangé ?

Arsène : Pas ce soir (le regardant) mais je vais me prendre un truc à manger.

Moi : Vas-y vite comme ça on le fera ensemble. Les dames là vont passer d’un moment à l’autre .

Arsène : D’accord . Tu veux que je te prenne quelque chose ?

Moi : Du crédit.

Arsène : D’accord . J’arrive .


Il m’a fait un bisou et est sortie pour revenir quelques minutes avec une bouteille d’eau et un plat emporter juste au même moment que l’une des dames qui nous apporte à manger. Nous avons mangé ensemble dans la bonne humeur et elles sont venues débarrasser. Après le dernier contrôle une heure plus tard, j’ai regardé Arsène.


Moi : Kelly était là.

Arsène : (Arquant un sourcil) Kelly ?

Moi : NGUEMA.

Arsène : Hum. Et qu’est-ce qu’elle te voulait ?

Moi : Elle voulait me voir.

Arsène : Pour achever ce qu’elle avait commencé ?

Moi : Non, pour me demander pardon.

Arsène : Pff

Moi : Même si de nous deux c’était plutôt à moi de le faire parce que c’est moi qui lui ai fait beaucoup de mal par le passé.

Arsène : Je vois, et alors ?

Moi : Et alors on a discuté toutes les deux et je me suis excusée. Elle a accepté mes excuses et a passé l’après-midi avec moi. En partant, elle m’a dit qu’elle reviendra pour me voir.

Arsène : Et c’est ce que tu veux ?

Moi : Quoi ?

Arsène : Qu’elle vienne te voir ?

Moi : Oui. 

Arsène : Hum. Même si je suis contre cette idée et que je ne veux plus être associé à ces gens, je respecte ton choix. Et si tu veux que Kelly te rende visite, je ne m’y opposerai pas.

Moi : Merci.


Un silence s’est imposé entre nous durant lequel j’ai cogité en me demandant si c’était le bon moment pour lui parler ou si je devais garder l’idée de départ, celle d’attendre d’être à la maison. Je l’ai regardé pendant un long moment avant de me décider à prendre la parole.


Moi : Je ne sais pas jusqu’à quel point tu as eu accès aux informations sur ma vie et celle de ma famille mais j’ai décidé de tout te dire ce soir.

Arsène : Je croyais qu’on devait avoir cette discussion une fois à la maison.

Moi : Oui, mais on ne sait pas combien de temps je ferai ici. On ne sait pas ce qui peut se passer entre aujourd’hui de le jour où je sortirai et je n’ai plus envie de te garder dans le mensonge (essuyant une larme qui venait de couler) Même si je sais que c’est un gros risque je préfère te dire maintenant qui je suis et ce que j’ai fait alors stp écoute moi jusqu’au bout sans m’interrompre. Tu feras et diras ce que tu veux après. Si jamais tu décides de me quitter ou de prendre des distances, je comprendrai tout à fait et je ne t’en voudrai pas.

Arsène : (Me regardant en silence)

Moi : (Soufflant) Je ne suis pas ce que tu crois que je suis et cette relation est basée sur le mensonge en grande partie…


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