Chapitre final : Personne n’éteindra ma flamme.

Write by Les Histoires de Laya

***Quelques semaines plus tôt

***Marianne***

Voix : Marianne, (grondant) Marianne ?

Moi (apeurée) : Oui, (reconnaissant la voix) Oui mamie

Mamie : Tu veux venir faire quoi ici ? Tu veux venir faire quoi ici ? Qui t’a dit que c’était ton jour ? Tu retournes là-bas et tu m’arrêtes ça.

Moi : Je suis épuisée mamie, mon corps lâche.

Mamie : Tu te bats, tu puises dans ta dernière énergie mais tu n’arrives pas ici.

Moi (au bord des larmes) : Prends-moi la main mamie, je n’arrive plus à marcher.

Elle (ferme) : NON.

Elle me pousse et je ressens comme si je tombais sur une surface mais je ne sais pas laquelle.

J’entrouvre les yeux et je vois très flou autour de moi, je crois que je suis à l’hôpital.

Je n’ai même pas la force de garder les yeux ouverts alors je les ferme à nouveau pour ne pas m’épuiser.

Je sens mon corps partir et je me laisse aller.

Je me retrouve dans une chambre d’hôpital, je n’arrive pas à bouger de mon lit. Je crois que je suis en train de faire un rêve.

Soudain, je vois Maurine entrer dans ma chambre, je veux bouger mais je n’y arrive pas !

Elle m’effraie mais je n’arrive pas à quitter de ce lit pour m’éloigner d’elle, mon corps ne répond pas, il n’ya que mes yeux qui sont ouverts.

Maurine (caressant mon visage) : Je t’avais dit Marianne, je t’avais dit que je te ferai payer ton arrogance, je t’avais dit que tu regretteras d’avoir été l’enfant préféré de Maurice et Barbara. (Sourire) Aujourd’hui c’est ton jour Marianne et cette fois, je ne te louperai pas. (Craquant) On aurait pu être des jumelles géniales snif, mais tu m’as fait vivre dans ton ombre, il n’y en avait que pour toi, tout le temps. Snif ! Je te hais Marianne, je te vomis du plus profond de mon estomac. Et je n’en ai rien à foutre d’aller en enfer, de toutes façons, je n’ai jamais eu ma place au paradis.

J’entends des pas se rapprocher de l’autre côté.

Elle me débranche brutalement, dans des larmes pleines de rage.

Je sens que je convulse, je sens que je pars.

Je ressens un coup dans mon cœur et tout se stoppe.

J’ouvre grand les yeux, juste une seconde, le temps pour moi de réaliser que je suis en vie et à l’hôpital.

Puis je les ferme lentement, puis je les ouvre à nouveau mais je n’arrive pas à les garder grandement ouverts.

Je vois Eden ouvrir la porte et je me sens rassurée sauf que je dois lui dire, je dois lui dire que j’ai peur, je dois lui dire que mes rêves me font peur et je suis sûre qu’ils ne sont pas vains.

Si DIEU m’a montré ça c’est qu’il veut me sauver alors non, je ne néglige rien surtout quand je sais de quoi elle est capable.

Moi (faiblement) : Dis-leur que je suis… morte

Lui : Non bébé, je ne peux pas faire ça, tu es vivante mon amour, s’il te plait, ne fais pas ça.

Il rapproche son oreille de ma bouche car ma voix est très faible.

Je parle lentement, très lentement.

Lui : Je veux que la personne qui a fait ça paie pour son acte, je ne veux pas laisser ça impuni.

Je lui sers à nouveau la main.

Lui : Laisse-moi faire ça bébé, s’il te plait. Après, je fais tout ce que tu voudras.

Moi (lentement) : Oui !

Il embrasse mon front doucement.

 

***Retour au présent

 

Moi (la regardant) : Mes filles…

Maëly : Oui Ya Marianne, repose-toi d’abord, tu les verras.

Moi : Emmène-les s’il te plait, je veux voir mes enfants.

Elle : Je ne veux pas qu’elles te voient dans cet état, elles sont tellement tristes déjà.

Je me résigne à me reposer, ce qui me rassure c’est que mes filles soient entre les mains de Maëly.

En attendant, moi, je ne sais pas combien de temps ça me prendra pour réapprendre à marcher et vivre comme une non assistée.

***Kylian***

Quand la police arrête Maurine, ça m’écœure tellement, cette fille est écœurante.

Je savais qu’elle était jalouse de sa sœur mais à ce point ?

La police la tire et au même moment c’est Molly qui fait son entrée dans la concession familiale.

Je lance un soupir d’agacement.

Elle ne ressemble pas à une personne qui a pleuré sa sœur, bien au contraire, elle semble … Joyeuse. Oui, c’est le mot, Joyeuse !

Les MBADINGA continuent à nous mettre la pression, le ton monte, les esprits s’échauffent et c’est tellement désolant.

Au moment où on décide de lever l’ancre car n’ayant aucune intention de céder sous leur pression, Molly se rapproche de moi.

Elle : Kyky ? Comment vas-tu ?

Je ne réponds rien du tout, même la politesse je refuse de lui donner, plus jamais.

Elle (tout sourire) : Maintenant qu’elle est partie, on peut reprendre où nous en étions ? (Posant sa main sur la mienne)

Je me dégage violemment.

Elle (souriante) : Tu n’avais pas cette réaction puérile quand mes fesses claquaient sur ton pénis. Arrête de nous faire perdre du temps, Marianne n’est plus, fonçons !

Moi : C’est la dernière fois que tu me parles en ces termes. Si tu ne te respectes pas, respecte au moins la mémoire de ta sœur.

Je me rapproche d’Eden pour lui dire au revoir et je rentre chez moi.

Oui chez moi, j’ai mis Alice hors de chez moi, je l’ai redéposé chez ses parents.

Elle est avec mon fils mais c’est uniquement parce que je ne peux pas encore l’éloigner d’elle, il est trop petit.

Elle n’ose même pas me faire chier pour le voir, elle n’ose même pas.

Mon téléphone sonne et c’est elle.

Moi (décrochant) : Oui

Elle : Bonsoir bébé, comment vas-tu ?

Moi : Mon fils a un souci ? Si non, tu peux raccrocher !

Elle : Pourquoi tu m’agresses chéri ? Tu ne m’as pas encore pardonné ? Je te promets que je ne referai plus jamais ça, je te jure. Maintenant que Calista est orpheline, je lui donnerai l’amour d’une mère.

Moi (la colère montant) : N’ose plus jamais sortir le nom de ma fille de ta sale bouche et aussi, même six pieds sous terre, tu n’égaleras jamais Marianne et ce, sur tous les plans. Bonne soirée.

Je coupe l’appel et je me pose.

Tellement de choses me passent par la tête actuellement et en quelques semaines ma vie a pris un tournant étrange.

Aujourd’hui encore, une fois de plus, je suis obligé de battre en retraite, je suis obligé d’accepter car quand j’ai perdu Marianne, j’acceptais en même temps de me résigner à perdre beaucoup de choses.

Force est de constater que Eden a gagné où j’ai échoué, il a su être vif d’esprit quand moi j’ai mis du temps à réaliser les choses.

Aujourd’hui ma fille est loin, très loin de moi et je ne peux rien y faire car je n’ai pas le choix.

Qui suis-je pour éloigner Calista de sa maman quand moi j’ai échoué dans mon rôle de père ?

Comment pourrai-je me faire pardonner chez ma princesse si elle a souffert pendant des mois à cause de moi ?

Quelle stabilité pourrai-je lui apporter ? Elle semble si bien chez Marianne et Eden, elle y trouve un équilibre parfait.

Je me résigne, Eden est à la hauteur et il faut l’accepter.

Je ne pense même pas que j’aurai rêvé mieux comme beau-père de ma fille, je sais qu’avec lui, elle sera bien.

Je lance la musique, encore la musique, ça me permet de rentrer dans ma bulle.

Je tombe sur « Vous deux » de Tayc et les paroles sont à la fois un couteau tranchant allant tout droit dans mon cœur et aussi un apaisement car je sais « qu’aimer c’est aussi vouloir que l’autre soit heureux même si ce n’est pas avec nous ».

J’aimerai Marianne toute ma vie car elle m’a apporté TOUT et de facon sincère, mais je lui souhaite de recouvrer la santé et d’être heureuse auprès d’Eden qui est un homme bon.

Sonnerie de message

Eden : Je les rejoindrai dans une semaine, je parlerai à Calista et je te promets que ça passera. Bonne soirée.

Moi : Merci Eden, bonne soirée.

Je veux juste que ma fille me pardonne, je veux juste qu’elle sache que je l’aime et que je n’ai jamais voulu laisser volontairement qu’on lui fasse du mal.

 

***Maurine***

Policier (me poussant) : AAAHHHHH, rentre là-bas !

Il me fout en cellule, j’ai été directement jetée à la prison centrale, sans procès ni rien, on m’a jeté là-bas.

Une fille : Ouh là là, ton visage me dit quelque chose !

Moi (la toisant) : Tu es folle ? Moi Maurine tu peux me connaitre ?

Une autre (ricanant) : Tu vas moins faire la folle quand tu te feras bisoutée.

Une autre (voix grave) : Effectivement ! Dépêche-toi de venir ici la nouvelle !

Moi (la toisaaaant) : MOI ? Tu es malade ! Tu connais qui je suis ?

Elle : Ici, tu n’es rien ! Je suis la seule qui djigue (commande) ici !

Je tourne ma tête et je regarde droit devant moi. Des imbéciles comme ça !

Je sens comment on me tire par les cheveux, j’essaie de résister mais rien n’y fait.

Je me retrouve au sol, dans une marre d’urines.

J’ai vécu la seconde pire nuit de ma vie, la vie de la prison.

Elles ont déchiré mes vêtements et aucune gardienne n’est venue.

Elles m’ont fait des attouchements, j’ai essayé de me débattre mais contre autant de filles ? Impossible.

Je me suis mise à pleurer, comment ça des femmes veulent me baiser ?

À bout de force, j’ai lâché mon corps et elles ont voulu l’utiliser à leur guise, sauf que…

Je saigne, je saigne tous les jours de ma vie.

 

***2 ans plus tard

 

Moi (en larmes) : Un peu de sang, demandez à l’hôpital général, juste un peu, je ne veux pas mourir (faiblement)…

Gardienne : Là ferme ! Quand on est sorcière, on assume. Comment quelqu’un va saigner tous les jours ? TSOOOOh, voilà le résultat des choix de vie, voilà !

Laurent, tout ça c’est toi snif, je n’aurai jamais dû te suivre ! Voilà où je suis aujourd’hui, voilà.

J’espère que depuis ta mort tu pourris en enfer, je l’espère du plus profond de mon être car je refuse d’y aller et ne pas te trouver, jamais.

Cette nuit-là, je me suis sentie mal, je baignais dans mon propre sang et dans un dernier souffle

Moi : Tu es tout aussi responsable de ma descente aux enfers Marianne, et même dans les enfers, je reviendrai te tourmenter jusqu’à ce que tu crèves car tu as gâché ma vie depuis le premier jour où nous avons vu communément un rayon de soleil.

Je ferme mes yeux petit à petit.

***Autour d’elle***

La gardienne : Oh madame ? (Haussant le ton) pas la peine de faire semblant hein ! Dépêche-toi de te lever, y’a des travaux à faire aujourd’hui dans la prison (bousculant) OH ?

Elle appelle sa collègue et celle-ci vérifie le pouls, zéro.

La collègue : On l’a perdue.

***Marianne***

J’ouvre mes yeux brusquement et je sens mon cœur battre à un rythme intense.

Je le sens, je sens qu’il bat fort puis, plus rien, il se calme et j’ai l’impression que quelque chose quitte mon corps.

Je bouscule Eden à ma droite

Moi : Mon amour ? (Le bousculant)

Lui (se réveillant) : Oui ? (Me regardant) Oui mon amour ?

Moi : J’ai une sensation étrange, va vérifier la chambre des filles s’il te plait !

Lui : Ok d’accord.

Je ne peux toujours pas me déplacer, en fait, je dois vous dire une chose, j’ai été amputée, amputée des deux jambes…

Cet accident m’a fait perdre beaucoup de choses, surtout mon autonomie…

J’en ai pleuré au début, quand au bout d’un mois ici, les médecins ont été clairs : C’est l’amputation ou rien et quand on dit « rien », vous comprenez bien le sens.

J’étais anéantie, à vrai dire, j’ai même pensé à mourir pour de vrai.

Puis, j’ai pensé à mes filles, mes deux filles qui ont besoin de moi, j’ai pensé à mon homme, Eden, il en fait tellement pour moi…

J’ai alors décidé d’accepter, accepter ma condition car si je lâchais prise, qui aurait pris le relai à ma place ? Personne.

Mes filles ont beaucoup pleuré en me voyant ainsi, surtout que j’ai énormément d’égratignures et de traces de cet accident sur tout mon corps.

J’ai vu une Calista traumatisée, complètement bouleversée.

Elle pensait que c’était de sa faute et elle ne cessait de me demander de lui pardonner sa faute.

J’avais mal, mal de savoir ma fille traumatisée, mal de savoir qu’elle se sentait coupable de ma situation.

Et ce qui me brise encore plus le cœur, c’est que jusqu’à ce jour, elle se considère toujours comme coupable, elle a l’impression d’avoir gâché ma vie.

Elle m’a dit un jour « Je suis l’erreur de ta vie maman, regarde, regarde comment je t’ai fait du mal ».

Je ne sais même pas d’où elle sort un tel langage mais ça m’a fait froid dans le dos et ça m’a déchiré le cœur.

Je veux juste que mon enfant aille bien, rien que ça. Je veux que ma fille me regarde sans baisser les yeux, sans avoir une montée de larmes et sans se sentir responsable.

 

Ma famille ? Laquelle ?

Molly qui selon les dires de Kylian ne cesse de le harceler en lui disant que « Maintenant que je suis morte, ils peuvent revenir à zéro » ?

Maurine qui a foutu ma vie en l’air et a failli m’envoyer six pieds sous terre ?Ma propre jumelle qui a détruit mon mariage, ma vie, qui n’a cessé de me faire des crasses ?

Mes parents ? Lesquels ? Les mêmes qui voulait me vendre au fils de leur ami quand j’étais jeune ? Ou bien ceux qui voulaient s’enrichir sur ma mort ? Ah oui, ce sont les mêmes, j’oubliais !

Ils ne font plus parti de ma vie, il y’a eu suffisamment de dégâts et je refuse d’être leur souffre-douleur plus longtemps.

Je veux juste être heureuse avec mon homme, redonner le sourire à ma Cali et faire de Cali et Xénia deux filles heureuses, comblées et pleines de valeur.

J’ai peut-être perdu un élément de mon physique mais mon cœur, lui, n’est pas endommagé.

 

Bref, une nouvelle un peu plus joyeuse, Cali n’en veut pas à son père, il l’appelle tout le temps et il essaie également de lui parler.

Tout ça part d’Eden et son sens de la communication, elle se sent à l’aise avec lui et elle sait que tout ce qu’il lui dit de faire c’est pour son propre bien.

Eden (revenant) : Les filles n’ont rien, t’inquiète. Tu as toujours la sensation ?

Moi : Oui, c’était parti mais ça revient, c’est bizarre.

Eden : Je veux que tu te reposes bébé, s’il te plait.

Moi : Ok. Bé ?

Eden : Oui mon amour

Moi : Merci, merci pour tout (émue) en fait, je me rends compte que tu as tout laissé tomber pour moi !

Eden : Pour nous, pour nous, pour notre bien-être, notre famille, oui j’ai tout lâché parce que vous êtes ma vie.

Moi : J’ai parfois pensé que tu me lâcherais à cause de mes deux pieds en moins !

Lui : Tu plaisantes ? (Se redressant) On lâche une personne quand on fonde son amour pour celle-ci sur des choses fragiles. Je ne t’aime pas pour ton corps Marianne, je t’aime pour ton cœur, ta bonté, ta pureté, ta sincérité… Je ne sais pas si parfois tu réalises à quel point tu es extraordinaire. Un pied oh, deux pieds oh, même avec les deux mains coupées, je serai toujours fou amoureux de toi alors non Mlle, je ne compte pas vous lâcher !

Moi : Et ça ne te dérange pas de …

Lui (comprenant): Faire l’amour avec la femme que j’aime ? Oh que non !

Moi : Faire l’amour avec une femme qui a deux pieds en moins…

Lui (pouffant) : Je ne vois vraiment pas ce qui doit me déranger ! (Me fixant) Je prends toujours plaisir à te faire jouir, (mettant sa main dans ma culotte) à te voir gémir et te mordre la lèvre inférieure chaque fois que le plaisir monte à un niveau un peu trop élevé. (Écartant mon slip) Je prends toujours plaisir à te soulever et glisser doucement en toi, tout en faisant quelques suçons sur ton sein droit. Je prends plaisir à accélérer mes mouvements (introduisant deux doigts) et sentir tes dents mordre mon épaule pour étouffer tes gémissements afin que nos filles ne t’entendent pas (je me mords la lèvre) Ça te va ?

Moi (le plaisir montant) : Ouiii

Eden (retirant ses doigts) : Super.

Moi (le fixant) : Bébé…

Eden : Vos désirs sont des ordres !

Il continue ce qu’il a commencé et ça me détend.

Il touche tous mes points les plus sensibles avec ses doigts et je finis par gicler totalement.

Il retire ses doigts et il va les rincer.

Il revient s’allonger, il m’embrasse et il s’endort au bout de 5 minutes.

Du Eden tout craché quoi (rire).

Ça m’arrache un sourire, un sourire franc.

DIEU m’a envoyé Eden, j’en suis sûre !

Un ange, mon ange à moi, celui qui est prêt à tout pour que je sois bien et j’espère pouvoir toujours bien le lui rendre.

Je le regarde dormir et je ne peux m’empêcher de penser au fait qu’il ait lâché sa vie au Gabon pour nous rejoindre à Barcelone, quel homme !

 

Je n’arrive pas à dormir, je tourne dans le lit et cette sensation me revient et s’intensifie encore plus.

Les seules fois où j’ai ressenti ça, c’était…. (Réalisant) MAURINE.

Moi (fermant mes yeux) : Je ne sais pas ce qui lui arrive et seigneur pardonne moi, mais je refuse de m’inquiéter pour elle.

J’essaie de trouver mon sommeil mais rien n’y fait.

À 8h du matin, le téléphone d’Eden sonne, il le décroche.

Eden : Oui, bonjour Maitre

Maître :  ….

Lui (me regardant) : D’accord.

Maître :  ….

Lui : Je lui dirai, merci !

Il raccroche et il me regarde.

Moi (devinant) : Maurine ?

Lui (étonné) : Oui

Moi : Je refuse de m’inquiéter pour elle.

Lui : Elle est partie Marianne, elle est décédée dans sa cellule.

L’information monte rapidement dans mon cerveau mais tout mon être refuse de s’émouvoir.

Moi : Chacun répondra de ses actes au jugement dernier.

 

***5 ans plus tard

Calista (courant) : PAAAAPAAAAA

Kylian (la serrant) : Ma princesse, tu m’as tellement manqué !

Moi : Bonne arrivée Kylian !

Lui (tout sourire) : Merci Marianne ! Salut Eden

Ils se serrent la main et échangent quelques nouvelles.

Xénia (derrière moi) : Bonjour papa Kylian

Kylian (se baissant à son niveau) : Bonjour Xénia, ça va ?

Xénia (timide) : Oui, ça va. (Tristement) Tu pars avec ma sœur ?

Lui : Juste pour la journée, promis.

Xénia (ravie) : À plus tard Cali.

Cali vient lui faire un énorme câlin suivi d’un bisou bien sonore sur la joue et d’un « Je t’aime ».

Xénia : Je t’aime aussi, bye bye, bisou.

Kylian est sur Barcelone pour une semaine, il reste dans un hôtel non loin de notre maison donc il viendra prendre Cali pour passer du temps.

 

En 5 ans, beaucoup de choses ont évolué positivement.

Non, je ne me suis toujours pas mariée et mon homme et moi sommes d’accord sur ce point.

Nous sommes des traumatisés du mariage et on ne souhaite pas retenter l’expérience.

Je préfère vivre cette relation fusionnelle, passionnelle, pleine d’amour, de paix, de respect, d’entente sans m’embarquer dans l’expérience la plus traumatisante de ma vie. Enfin, si on enlève mon amputation.

Le plus important, je me sens bien dans ma peau et à l’aise avec ma conscience.

J’ai enfin ma petite autonomie car j’ai des prothèses et ça fait du bien de marcher (rire).

Ma petite famille va bien, tout le monde est heureux et ça, ça n’a pas de prix.

 

Si je revenais en arrière, peut-être que j’aurai fait les choses différemment, peut-être que j’aurai été plus attentive, peut-être que je n’aurai pas voulu à tout prix un lien avec mes sœurs, ce lien qui m’a couté cher, ce lien qui a failli gâcher toute ma vie.

Mais si j’avais fait les choses différemment, que ce serait-il passé ? Je ne sais pas !

Avec des si, on referait le monde alors je pense qu’il est préférable d’accepter le déroulement de la vie et arrêter de trop regarder dans le rétroviseur.

 

Au final, j’ai été moi sur toute la ligne et ça, je ne le regrette pas.

 

***END OF THE STORY***

 

Note de Laya

On gare le train, tout le monde descend !

Cette histoire a été difficile pour moi car elle touchait un point très sensible : La famille !

La relation entre frères et sœurs, cette fameuse relation qui peut être, soit très fusionnelle, soit très conflictuelle.

Cette relation devrait en principe être saine mais, malheureusement, il y’a des actes, des paroles qui peuvent complètement la transformer en une concurrence malsaine et dramatique.

J’interpelle les parents qui me lisent, oui, je vous interpelle et je vous demande d’éduquer vos enfants sans distinctions aucune.

Je n’écris pas vainement, je n’écris pas pour ne rien apporter au final. J’écris pour que vous voyiez les conséquences néfastes d’une éducation où les uns sont priorisés et les autres laissés sur le côté.

Maurice et Barbara ont été de mauvais parents et leur échec spectaculaire a causé tellement de dégâts qui auraient pu être évités par une simple chose : TRAITER LES ENFANTS DE LA MÊME MANIÈRE.

Regardez où leur facon de faire nous a conduit ? Je pense que la leçon se tire d’elle-même.

J’ai toujours mal, très mal lorsque je parle de la famille car je trouve qu’on veut toujours installer une concurrence qui se transforme vite en jalousie maladive, et si on a déjà un brin de sorcellerie, on bascule vite du côté obscur de la force (Maurine).

 

J’ai mal parce que dans mon monde intérieur, j’aimerai que dans toutes les familles, les frères et sœurs s’aiment, s’entendent, se respectent, se soutiennent, se sentent heureux les uns pour les autres. Mais dans la réalité, il y’a des coups bas, du vice, de la méchanceté profonde et gratuite, je vous avoue que je verse quelques larmes en écrivant ces mots car je parle avec mon cœur.

Parents, éduquez bien vos enfants et montrez-leur que leurs frères et sœurs ne sont pas leurs ennemis,

Mes lecteurs, aimez vos frères et sœurs, ne rentrez pas dans d’inlassables comparaisons, ne devenez pas des êtres vicieux, mesquins.

Surtout, comprenez que dans cette vie, on a tous une étoile au-dessus de nos têtes, et parfois, on empêche notre propre étoile de briller parce qu’on est trop occupés à jalouser nos semblables, mener une guerre contre eux, une guerre perdue d’avance d’ailleurs car rien ni personne n’empêchera au soleil de briller.

Maurine a essayé, a-t-elle réussi ? Non ! Même les anges du paradis ont refusé d’accueillir Marianne parce que cette femme pure ne méritait pas de mourir.

***

Je veux parler de Kylian et je dirai juste : Maturité !

Il est rare de voir des personnes faire preuve d’autant de maturité face à certaines situations, ce n’est pas donné à tout le monde.

Je veux parler d’Eden et je dirai juste : Incroyable !

Je vous souhaite de trouver une personne capable de vous aimer au-delà de tout.

Pour les mamans célibataires, je vous souhaite de trouver un homme qui acceptera vos enfants comme les siens et qui les chérira tous les jours de leurs vies.

Je veux parler de Calista et je dirai : Innocence !

S’il vous plait, laissez aux enfants leur innocence, arrêtez de les faire souffrir, ARRÊTEZ !

Ils ne vous ont rien fait, absolument rien alors laissez les enfants vivre leur enfance paisiblement.

Donnez-leur de l’amour, qu’ils soient de vous ou pas, rendez les heureux.

Je m’adresse aux Alice, ARRÊTEZ, ARRÊTEZ !

 

Je finis sur les Emi, Mesdames, le fétiche ne sert absolument à rien pour garder un homme car je jour où ça se retourne contre vous, ce même homme ne voudra plus vous sentir.

Et ce sera très très rapide, surtout quand belle maman s’appelle Tia la lionne !

 

Je m’arrête par ici car je veux que chacun tire sa propre leçon,

Je veux que chacun comprenne quelque chose et le garde à jamais.

Mais moi, je vous dis : Ne soyez pas la cause du malheur d’une personne, vous paierez surement votre karma avec votre vie (Maurine & Laurent).

Sur ce, on se retrouve prochainement,

Love u all !

 

Sœurs M : Divergence...