CHAPITRE I
Write by Chouchou26
Pendant très longtemps, même avec mes défauts, j’ai donné en amour comme en amitié. J’ai compris que l’amitié n’est pas compliquée, soit on est ami soit on ne l’est pas. J’ai compris qu’on peut être amis dans le passé et ne plus l’être dans le présent, les gens changent, mais moi je n’ai pas changé. Grandi, oui mais je n’ai pas changé, je n’arrive pas à retenir la leçon pourtant j’en ai vu beaucoup. Une fois la douleur à son paroxysme, chacun l’exprime à sa manière, d’autres crient, d’autres pleurent, d’autres écrivent… Certains deviennent anorexiques, d’autres boulimiques, chacun se libère à sa manière. J’ai été très souvent actrice dans des scènes où stagnaient plus de disputes, de séparations que d’union. Lecteur, cette dernière phrase te fera penser que je suis la vilenie elle-même. J’ai ce problème d’abnégation, ce besoin de m’entendre bien avec tous ceux que je rencontre, ce problème de faire confiance à tous ceux que je rencontre, ce problème de laisser-aller. Plein de gens m’ont accepté comme ça et je ne disais jamais que c’était un problème jusqu’à ce que je me dispute avec une personne que j’aimais beaucoup. Vous savez, après une dispute, plein de choses ressortent, des choses parfois qui n’ont rien à voir avec la dispute elle-même. J’arrive à la blâmer, elle m’a fait mal mais il est facile de blâmer l’autre que de se remettre en cause. Ai-je été laxiste ? Ai-je été altière avec elle ? Je ne saurais le dire. Ce que je pourrais écrire, c’est l’amour que je lui portais… J’ai dévoilé des secrets que je devais garder, j’avais le pouvoir de lier et celui de séparer, j’ai opté pour le premier, dans mon cœur cohabitaient les deux, et malgré mon choix, j’ai quand même détruit et je me suis attelée à vouloir tout arranger. Je suis retrouvée dans des situations humiliantes que j’ai moi-même provoqué. J’admets que j’ai fait du mal, je demande pardon quand il le faut mais cela ne m’empêche pas de détruire quand j’en ai le pouvoir. Les fois où je fais le contraire, je me sens très bien… Je vous raconte, malgré ce côté en moi, j’aime les gens qui m’entourent et je leurs donne ce que je peux donner sans m’oublier, oui mais sans faire de moi une priorité non plus. A ce jour, je suis à ma 19e année et je décide d’être ce que je pense, je décide d’être ce à quoi je pense avant de dormir. Que ce j’écris se lise ou non, je suis libre sur ces pages blanches. Laissez-moi narrer ce qu’il m’a marqué ces deux dernières années et ce que j’en ai tiré. Je me suis réjouie de ma réussite au baccalauréat, toute ma famille s’en est réjouie. Deux mois après nous voilà expulsé de la maison qui a partagé notre bonheur et notre malheur pendant 7 ans. Bien que nous fussions tous affligés, mon père était le plus affecté malgré qu’il ne l’ait jamais montré. Il venait tout juste de perdre l’un de ses fils, l’un de ses frères et assistait à la paralysie de sa femme. MON PERE EST UN HOMME. L’impuissance de ne pas pouvoir venir en aide à ses parents s’emparait de moi et me rendait malheureuse. Oh, cher lecteur, j’avais une épaule sur laquelle pleurer, j’avais ce cadeau du ciel sans laquelle je me serai noyée dans les profondeurs abyssales de la dépression et de tous les maux mentaux. Ma mère, ma sœur et moi étions chez ma grand-mère maternelle et mes deux frères étaient chez l’une de mes tantes maternelles. Nous avons passé trois mois, séparés les uns des autres, nous nous rencontrions souvent par téléphone et aussi pendant les congés ou plutôt pendant le congé de Noel, car nous étions en décembre.