Avant de commencer ce nouveau chapitre, je tiens à vous remercier chers amis lecteurs. 

Merci pour vos commentaires et vos likes, ça me motive énormément.

En débutant cette histoire, je ne pensais pas avoir un tel succès, d'autant que c'est la première fois que j'écris. 

Sur ces mots, bonne lecture. 

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Faby 

Ce matin je ne suis pas d'humeur. J'ai très mal dormi hier soir, et j'ai un mauvais préssentiment.

Je suis en route vers le cabinet.

Il fait un froid de canard. Rien d'étonnant pour un mois de décembre !

Sur mon tableau de bord, le thermomètre affiche une température de - 1C. 

La météo annonce qu'il va neiger dans la journée.

J'ai prévu le coup. Je porte mon gros manteau de fourrure, et une paire de UGG.

Ces chaussures sont loin d'être sexy, mais elles sont confortables et tiennent super chaud. Nous sommes vendredi et je n'ai ni RDV client, ni audience, donc à bas les talons ! 

De toute façon, je dois récupérer le gateau que j'ai commandé pour la baby shower de demain, donc je partirai plus tôt du cabinet. 

Je suis arrêtée au feu rouge, je contemple la vitrine d'une boulangerie. Elle est joliment décorée sur le thème de noël.

Ça me fait penser que je dois songer à acheter un sapin. Tout les ans, au cabinet nous nous amusons comme des enfants à le décorer. 

Un long crissement de pneu me sort de mes pensées. 

Une seconde plus tard BOUM, je sent une grosse secousse.

Et merde ! Un abruti vient de me rentrer dedans.

J'active mes warning et sort de ma voiture en pestant.

Moi : Nan mais ça va pas non ? Tu l'a eu où ton permis ? 

Jeune homme : Pardon M'dame, j'ai pas fait exprès. Je pense que j'ai un problème avec mes freins.

Je dévisage le jeune homme en face de moi. Il est de type européen, je lui donne 20 ans à tout casser. Il est tout frêle. Ses joues et le bout de son nez sont rougis par le froid, j'ai envie de rire.

Cette envie me passe quand j'aperçoit l'état de mon pare- choc arrière. Il est tout enfoncé. 

Cette journée commence mal ! 

Nous établissons un constat, puis je reprends la route.

En arrivant au cabinet j'appel mon assurance. La dame au bout du fil me donne l'adresse d'un garage agrée. Je m'y rendrait ce soir afin d'établir un devis, que je vais devoir leur faire parvenir le plus tôt possible. 

Je passe ma matinée sur un dossier casse- tête. Un salarié s'est fait passé à tabac par son ancien employeur qui l'accuse d'avoir volé de l'argent dans les caisses de l’entreprise.

L'affaire est pendante devant les juridictions répressives, puisque mon client à porté plainte et qu'il s'agit d'un cas de grosse violence.

 Il faudra également engager une procédure devant le Conseil des prud'hommes pour les infractions relatives au Code du travail.

Le droit pénal et le droit du travail,  sont deux branches du droit que je n'apprécie pas vraiment. En principe je ne traite pas  ce genre de dossiers. 

Mais bon, là, je rend service à ma soeur Amy, la victime étant son beau frère. 

À midi je commande chinois. Je savoure mes  crevettes tempura et mon riz sauté avec appétit. 

Je me sent beaucoup mieux.

C'est fou comme la nourriture peut remonter le moral !

Pour moi, il n'y a pas meilleur remède après le shopping.

Je quitte le cabinet à 17h. 

Je récupère vite le gateau pour demain et file au garage pour ma voiture.

Malick 

Je suis d'humeur massacrante aujourd'hui. Depuis ce matin, mon personnel en paye les frais. 

La cadence a fortement été ralentie pendant la semaine ou j'était à New York. Les chiffres ne sont pas bons, il y a un laisser aller general dernièrement, mais ce n'est clairement pas le moment.

Je décide d'organiser une réunion d'équipe afin de rappeler tout le monde à l'ordre.

J'appel mon assistante.

Madame Vodonou : Vous m'avez appelé Monsieur Sidibé ? 

Moi : Oui, prévenez tout le personnel que nous serons en réunion à 16h tapente. Aucun retard ne sera toléré ! Veuillez préparer la salle de réunion s'il vous plaît.

Mme Vodonou : Très bien, je m'en occupe.

Elle s'en va.

Mon téléphone sonne. C'est ma grande soeur, Fatty. J'ignore ses appels depuis ce matin, alors Madame m'harcèle. 

Fatty est femme au foyer, les études n'ont jamais été sa priorité, se marier si. 

Elle occupe son temps en faisant la commère, mais aujourd'hui je ne suis pas d'humeur a l'entendre critiquer ma femme. 

Qu'elle s'occupe de son foyer et de son soulard de mari ! 

Je met mon telephone en mode silencieux et me replonge dans mes dossiers. Il me reste 2 heures avant la réunion.

Quelques heures plus tard ....

La réunion vient de prendre fin. J'ai remit les points sur les i avec toute l'équipe.

Je suis perfectionniste et je ne tiens pas à ce que l'image de mon entreprise soit ternie. 

Dans le milieu, une mauvaise réputation peut être fatale.

Je consulte mon Iphone. J'ai 7 appels en absence de Fatty, ainsi qu'un texto d'elle.

" Je vois que tu ignores volontairement mes appels. Je tenait simplement à te rappeler que maman rentre ce soir de Dubaï et que tu as promis d'aller la récupérer à l'aéroport."

Et merde ! J'avais oublié ! 

Ma montre m'indique qu'il est 18h17. Son vol arrive à 19h.

En me dépêchant, ça devrait le faire.

J'enfile ma veste, et file au parking sous- terrain récupérer ma voiture. 

Tonio, mon chauffeur est en congé cette semaine. Sa femme vient d'accoucher de leur premier enfant. D'ailleurs il faut que je pense à acheter un cadeau pour le nouveau né. 

J'arrive à l'aéroport à 19h pile. Le temps qu'elle passe la douane et récupère ses valises, ça me laisse encore quelques minutes.

Je me gare, prends un charriot pour les valises et je monte dans l'ascenseur. Les arrivées sont au 3e étage.

Je me dirige vers le tapis roulant ou les valises défilent. Je lève les yeux à la recherche de ma mère.

Je l'aperçoit très vite. 

Elle est vêtue d'une abbaya bicolore noire et vert pomme. Je sourit  et m'avance vers elle. Je suis heureux de la revoir après 3 longs mois. 

Ma mère est commerçante donc elle part souvent en Chine ou à Dubaï pour prendre des marchandises qu'elle revend ici à Paris et aussi au Mali ou elle possède une boutique. 

Ma joie est cependant de courte durée puisque, je constate que Fatty se tient près d'elle. 

Fatty : Regarde maman, ton fils est là. Sa femme lui a finalement donné l'autorisation pour venir te chercher.

Moi ( l'ignorant) : Bonjour maman, i bissimilah ( bienvenue), tu as fait bon voyage ? 

Maman : Bonjour mon fils chéri. Un peu fatiguée mais ça va. Tiens mes valises sont là. Récupères les pour moi s’il te plait.. 

Nous nous dirigeons vers le parking. Je discute de tout et de rien avec ma mère, ignorant les piques que me lance Fatty. 

Je les laisse s'installer dans la voiture pendant que je range les valises dans le coffre. 

Je les rejoint ensuite dans l'habitacle.

Moi : Fatty, donnes moi ton adresse afin que j’active le GPS. D'ici, je ne connais pas la route vers chez toi.

Mayi : C'est inutile, nous allons d'abord chez toi.

Moi : Quoi ? Mais pour quoi faire ?

Maman : Donc je dois justifier d'une raison précise pour aller chez mon fils ? Je te signale que je n'ai toujours pas visité ton nouvel appartement ! 

Fatty : Humm, tu vois non maman ? Après vous allez dire que j'invente des histoires. Depuis qu'il est marié à cette arriviste, ton fils a changé ! 

Maman ( simulant des pleurs ) : Et Allah, qu'ai- je fait pour mériter que mon seul fils me traite comme une moins que rien, SNIF SNIF.

Moi : Bon ça va maman. Arrêtes de dramatiser les choses, tu sais très bien que tu sera toujours la bienvenue chez moi. Allons- y.

Et merde ! 

Je n’ai même pas le temps de prévenir Faby. 

Je sens que la soirée va être longue. C'est la guerre entre ma mere et ma soeur d'un côté et ma femme de l'autre. 

Faby

Je suis installée devant la télé, je regarde les reines du shopping en replay, tout en faisant ma pedicure.

J'adore cette emission. Cette semaine le thème est "sexy avec un décolleté". La candidate du jour semble mal à l'aise avec le thème puisque rien de ce qu'elle a essayé jusque là n'est décolleté, et encore moins sexy. 

Le bruit des clés dans la serrure m'indique l'arrivée de Mal.

Je vérifie l'heure. L'horloge murale indique qu'il est 20h10. 

Bizarre, Monsieur rentre bien tôt ce soir, je me demande qu'elle mouche l’a piqué ?

Il rentre, suivit de sa mère, et de sa soeur.

 Merde et re merde ! 

Sur mes lèvres, je plaque un sourire de circonstance. 

C'est vraiment une journée de merde.

À chaque jour suffit sa peine, vivement demain.