CHAPITRE QUINZE

Write by Pegglinsay

Valencia 

- Bordel !!! criai-je

- AVANT D’OUVRIR CETTE PUTAIN DE PORTE, T’AURAIS DU FRAPPER !!!

- NE ME GUEULE PAS DESSUS TU M’ENTENDS !!! ET SI C’ETAIT L’UNE DES FILLES ! TU AS PENSE A CA !!!

- LES FILLES AURAIENT FRAPPE, ELLES SONT MIEUX EDUQUEE QUE TOI A CE QU’IL PARAIT. 

- SANS RIRE KARIM ! T’AS PAS HONTE ! (je le regarde avec dégout)

- (il éclate de rire et me dit) Honte de quoi ?

- De…d’avoir des pornos sur ton tel alors qu’il a l’habitude d’être entre les mains des enfants. De te retrouver ainsi !!!!!

- J’en ai pas besoin de ces films à la con pour me satisfaire, sache-le !

- Ah oui !!???? Tu me fais pitié !

- (il me regarde avec un air cynique et me dit) je te fais pitié !? Que c’est charmant ! Franchement je me demande bien à quoi tu me sers ! Je suis soit disant marié et pour me satisfaire je dois le faire moi-même. Ma vie de célibataire était mieux…

- Sérieux !

- Oui, au moins je baisais !!!! (Il enfile un autre t-shirt, retire son bas de pyjama et met un pantalon)

- Et qu’est-ce-qui t’empêche de retourner à cette vie ? lançai-je sans réfléchir. 

- (il vient vers moi et me dit avant de laisser la chambre) moi-même je me le demande !!!!

Puis il se dirige vers le salon, prend les clés de sa voiture et laisse la maison.

- Karim ! Attends !

Il ne se retourne même pas et rentre dans l’ascenseur. J’ai merdee !!! Et moi qui voulais passer une nuit en paix pour réfléchir à ce que j’allais faire pour évincer cette salope sur la route de mon mari. Je ne me souviens même pas pourquoi je suis allée dans sa chambre ! J’espère seulement qu’il n’est pas allé se consoler dans les bras de cette…  

Samantha et moi étions de bonnes amies. Notre amitié a commencé avec un cours qu’on avait en commun. On avait un devoir à remettre en groupe et elle en faisait partie. On a commencé à aller en boite ensemble et on est devenu copine. Tout ceci a pris fin, deux ans plus tard, lorsque j’ai commencé à sortir avec Karim. Un jour j’ai surpris une conversation entre Samantha et une de ses cousines qui était également dans notre université.  

- Le p’tit ami de Valencia est carrément sexy !

- Je ne te fais dire, répond Samantha. A une époque même je fantasmais sur lui.

- C’est bad de fantasmer sur le mec des autres et…

- Je fantasmais sur lui bien avant qu’il soit le p’tit ami de Val. On avait même danser ensemble pendant une soirée de sororité. Mais il était saoul et on avait un pris une pilule, on était grave défoncé, donc… ça compte pas !

- Ah je comprends. Et maintenant ? lui demande sa cousine.

- Ben…. Maintenant c’est le mec de Val donc je me mets à carreau ma sœur, lol. 

Ce fut ainsi que j’ai su que celle que je considérais comme amie fantasmait sur mon homme donc… je l’ai écartée de l’équation. Puis tout cela c’est terminé sur une longue dispute dans laquelle l’une a fait mal à l’autre avec des propos méchants. On ne s’est jamais parlé depuis ce jour-là. Mais ce que je peux remarquer que madame a toujours le plan de mettre le grappin sur Karim. Même si  Karim et moi divorcions, j’ai dit même si !!  Samantha n’aura pas mon mari.   


Karim

Je conduis sans vraiment avoir une destination. Quand je suis sorti de la maison, je n’avais qu’une envie ; aller chez Sam mais je me suis ravisé en route parce que je sais exactement ce qui se passera si je mets un pied chez elle cette nuit. Je décide d’aller dans le petit  bistro que moi et Sam avons l’habitude d’y aller.  Je m’y installe et commande une bière et non j’ai pas l’intention de me saouler.  Je descends ma bière rapidement et en commande une autre. Je tiens mon tel entre les mains et n'ai qu'une envie : l'appeler. Je regarde si elle en ligne malheureusement  cela fait plus d'une heure qu'elle s'est déconnectée. Je remarque qu'elle a mis plusieurs textes sur son statut :

« Aime-moi comme  je t’aime, avec légèreté et gourmandise, sans réfléchir ! sans filtre ? oui ! Mais aussi sans masques, ni armures… De baisers en murmures, de caresses en étreintes, de voluptés en baisers, encore et encore… »

«…Impatiente ? C'est tout le contraire ! D’ailleurs ? Être la première n’aurait rimé à rien ! Même si j’avais compris qui tu étais, la place que tu étais le seul a pouvoir occuper a mes cotés, j’aurais su dans l’instant qu’il te fallait parcourir le monde, vivre mille vies et gouter a mille fruits avant d’entrevoir le sens profond de ce long cheminement. » extrait de texte de Nathalie Roulaud.

 Je ne sais pas pourquoi je me sens interpeller par les mots que Sam a empruntés de cet auteur. Peut être que je deviens parano et imagine qu’elle me parle à travers ces vers.  Karim tu divagues ! 

- Non, je ne divague pas , me dis-je en regardant encore une  fois les photos qu’elle m’avait envoyées. 

Je pense sérieusement à ma vie de couple.  Valencia me mène la vie dure et je pense qu'il est temps que je reprenne ma vie en main. Que je pense à moi et à mon bonheur. J’aime ma femme mais je sens bien que je  suis arrivé à bout de ma patience. Si elle ne veut pas faire d’effort pour que notre relation marche alors je ne vais plus la forcer.


Kara 

Je finis d’apprêter les enfants puis essaie de me maquiller. Je ne suis pas une experte, de plus je n’ai pas d’agent pour m’acheter des produits de maquillage mais je ne me sépare jamais de mon crayon de sourcils, de mon rouge à lèvres et de mon fond de teint. J’arrange mes extensions mis en crochet (un cadeau de Denise) qui me donne l’air d’avoir de longs cheveux afro eb boucles (effet que j’aime) puis mets ma veste.

Aujourd’hui c’est un dimanche spécial puisqu’on  l’a baptisé ; culte de famille. C’est vrai qu’à chaque fois arrive un cinquième dimanche, je suis un peu mélancolique puisque je pense sans arrêt à mon Renaud ; son absence me pèse toujours et encore plus quand c’est le culte de la famille. Je tire sur ma robe noire crayon, prends mon sac et mes chaussures rouges et noires que je ne compte pas mettre maintenant ; la cause, je n’ai pas de voiture donc je me vois mal sortir avec mes deux filles et moi perchée sur des talons de 10 centimètres.   

 On termine de se préparer puis laisse notre studio quand je remarque Djamal prêt de sa voiture entrain de nous regarder.

- Que vous êtes jolies mes dames !!! nous complimente-il. 

- Monsieur n’est pas mal du tout ! (il portait une veste de couleur moutarde, une chemise noire, un pantalon noir et des mocassins noir. Il a également une boutonnière rouge et  une pochette rouge qui complète sa veste. Qu’il est beau à regarder !!)

- Madame a fini son inspection ? me demande-t-il en m’adressant un large sourire charmant, séduisant, envoutant, fascinant  je crois même que je prendrai tous les synonymes pour pouvoir décrire ce sourire que j’adore.

Je lui adresse un autre sourire puisque je remarque que les couleurs qu’il porte marche bien avec les miennes ; ma veste était également de couleur moutarde avec des motifs rouges et bleus. On était tellement assorti que je trouvais cela suspect. 

- Quoi ? (me demande-il tout en me tendant la main) Je pensais que j’allais accueilli comme un prince puisque j’ai décidé d’aller à l’église avec vous !!

- Sérieux !!? dis-je en ouvrant de grands yeux. 

- Ne me dit pas que tu pensais que j’allais à la plage habiller comme ça !!!

- Waouh (Je lui saute au bras, je sais que mon geste parait excessif mais je m’en moque il sent tellement bon que je me blottis encore plus) 

- Si j’avais su que j’aurais eu droit a autant d’affection j’aurais longtemps répondu à ton invitation !!! murmura-t-il à mon oreille.

- Tu ne m’as rien dit !!!

- Cela n’aurait pas été une surprise !!!

Je me décolle enfin de lui, il ouvre la portière et m’aide à monter. Bien assise, j’enfile mes chaussures et dis aux filles que tonton Djamal va à l’église avec nous.

- Youpi, disent-elle cœur. 

- Comme ça il pourra nous acheter des glaces, lance Laurie.

- Lol ! La gourmandise va te tuer ma fille !!

- Tonton Djamal t’achètera tout ce que tu veux mon ange, répond Djamal en mettant sa ceinture. 

- Moi aussi ?, lance Laura.

- Toi également ma belle. Maman ne veut rien apparemment puisqu’elle n’a rien demandé (il me regarde).

- J’ai déjà ce que je veux (prenant conscience que ma phrase pouvait avoir double sens j’ajoute) Je veux dire….que tu décides enfin à m’accompagner… je voulais dire à participer à un culte… tu vois ?

- (voyant mon trouble il sourit) je vois madame !!! 

Il démarre et vingt minutes plus tard on était dans le petit parking de l’église. Ce fut de justesse qu’on trouva une place pour se garer. Mais avant de descendre je lui pose la question qui me turlupinais. 

- Comme ça se fait que nos vêtements …

- (il ne me laisse même pas finir ma phrase puisqu’il avait deviné ma question) Je ne dévoile jamais mes secrets madame. 

- Lol, dis-moi !!

- Tu vas devoir patienter ou plutôt deviner !

- Lol ok.

Puis on est descendu de la voiture et on est entré à l’église. Comme c’était un culte de famille, alors tout le monde s’asseyait près de son époux, épouse ou ses enfants. Djamal était assis près de moi et de l’autre côté sont assises les filles. Je regarde Djamal et le sens tendu ; je lui touche le bras et il me sourit puis prend ma main dans la tienne.

Le culte s’est bien déroulé  pendant trois heures. J’étais sur un petit nuage quand Djamal m’a dit qu’il a beaucoup aimé le sermon du pasteur sur la famille chrétienne au 21ieme siècle. On en a même discuté en sortant de l’église puis une sœur vient m’interpeller pour me dire que le comité de l’église veux me voir.

- Le comité ?

- Oui, le pasteur  vous a appelée hier mais en vain.

- Ah je comprends (je regarde Djamal qui m’attend avec les enfants) cela va prendre beaucoup de temps ? lui demandai-je.

- Environ vingt à trente minutes je crois.

- Ben… donnez-moi une minute, je vous arrive.

- Bien !

Je m’avance vers eux et explique à Djamal mon contretemps.

- On va t’attendre Kara (puis il s’adresse aux filles) pas vrai ?

- Oui, répondent-elles.

- Cela peut durer un moment…

- Je vais faire simple. J’emmène les filles prendre leur déjeuner dans ce petit resto là-bas puis tu nous appelles quand tu auras fini. Ça te va?

- Hmmmmmm, ça me va ! Les filles, soyez sages !

Puis je les laisse et rentre dans le bureau du pasteur où je trouve plusieurs personnes assises entrain de m’attendre. Hmmmmm ! qu’est-ce qu’ils ont de si important à me dire pour que je sois convoquée ?


  
L'incessant combat