CHAPITRE VIII: CONFESSIONS DE KARL II
Write by Clay story
CHAPITRE VIII:
CONFESSIONS DE KARL II
-Quelques jours plus tard, on était à
Mensah. J’étais émerveillé par tout ce que j’y voyais. Arrivé au palais, je
n’osais même pas bouger de peur de casser quelques chose ou de ternir toute
cette splendeur du seul fait de ma présence. Ma maman me présenta à son mari
qui m’accueillit comme un fils.
Il était profondément amoureux de ma
mère et la traitait comme une reine. Ils s’étaient rencontrés par le biais de
sa sœur qui était en ce moment bénévole pour une association qui prenait en
charge les femmes ayant la fistule obstétricale. C’était 7 ans après son bannissement d’Amazonia que
cette association l’a repéré et prise en charge. Elle vivait comme une
mendiante, à la limite de la folie, rejetée par tous. Elle n’a jamais voulu me parler
vraiment de ces sept années de sa
vie. Deux ans après sa prise en charge
elle rencontra le roi ; en ce moment il était encore prince. Cela a été pour lui un coup de
foudre. Il l’a aimé envers et contre tous et l’a épousé. Et quand elle lui a
avoué mon existence il l’a soutenu et aidé à me récupérer. Quand je fus venu,
il m’aima comme un fils et me reconnut comme tel aux yeux de tous. Pour les
autres j’étais le fils qu’il avait conçu il y a quelque années au cours d’un
séjour à Amazonia avec une jeune fille de là bas. Et celle-ci à l’article de la
mort l’avait contacté récemment pour lui parler de leur fils et lui demander de
venir le chercher. Cette histoire a été
concoctée pour qu’il puisse me reconnaître comme son héritier et pour que la
réputation de ma mère n’en pâtisse pas. Seul ma mère, le roi, sa sœur et moi
étions au courant de la véritable histoire.
Il prit une pause comme pour se donner
du courage pour la suite. Sur son visage se lisait une profonde souffrance. Sachant
qu’il ne voulait pas de sa compassion Donan se contenta de l’observer, les yeux
pleins de larmes, touchée par l’histoire de cette femme. Elle n’osa imaginer ce
que cette femme avait dû traverser pendant ces sept longues années. A sa place,
elle aurait certainement mis fin à ses jours.
Il reprit son récit coupant court à ses
pensées.
-Elle est décédée il y a un an.
- Oh, mes condoléances ! Comme vous
aviez dû souffrir de la perdre si tôt ! Que lui est ‘il arrivé ?
-Une tumeur maligne inopérable. Oui, je
l’aimais plus que tout. Elle m’a raconté toute l’histoire de sa vie avant de
mourir, tout ce dont elle n’a jamais voulu parlé. Sa mort m’a rempli de colère
et de haine envers tous ceux qui lui ont rendu la vie si pénible ; d’amour
et de reconnaissance pour le roi et sa sœur qui lui ont redonné goût à la vie.
La vengeance est alors devenue le seul exutoire à ma douleur. J’ai voulu et je
veux toujours les faire payer : cet homme censé être mon père biologique,
sa femme et son fils bien aimé Dodji. Je suis à Amazonia depuis six mois
maintenant. J’ai déjà positionné quelques pions ; ils auront bientôt de
mes nouvelles. La nouvelle variable que je n’avais pas prévu c’est vous Donan.
Quand mon détective m’a livré le dossier de son compte rendu d’enquête sur
Dodji, j’ai été tout de suite attiré par vous, par votre regard. Sur certaines
photos, on pouvait lire la douleur dans votre regard. Elle me rappela celle de
ma mère. Alors j’ai su qu’il vous faisait souffrir. J’ai demandé au détective d’approfondir
les recherches sur Dodji, son passé avant la nouvelle loi, son entourage, l’existence
d’une potentielle maîtresse….. Et cela a payé. On a découvert l’existence de
Fifa. Je ne vous apprends rien n’est ce pas ? Car il ne s’en cachait pas,
il…..
- Taisez-vous ! cria ‘telle en
bondissant de sa chaise. La colère avait à présent remplacé la compassion. Vous
n’aviez aucun droit de fouiller dans ma vie.
- Pas dans la vôtre ma chère, mais dans celle de Dodji.
-Cela revient au même.
-Oui vous avez raison, et je m’excuse
pour la peine que je vous cause, ce n’était pas mon intention. Bien au
contraire. Je ne sais à quel moment précisément j’ai commencé à avoir des
sentiments pour vous Donan. Mais ils sont pourtant bien réels. C’est pour cela
que j’ai sauté sur votre annonce de recrutement. J’ai voulu vous côtoyer de
plus près, d’apprendre à vous connaître et aussi côtoyer Dodji. Quand j’ai
compris que votre intention était de lui faire payer tout ce qu’il vous a fait
j’ai vu en vous une alliée. Mais j’avoue que votre réaction hier me laisse
perplexe.
- C’est mon mari Karl. Je lui en veux, c’est
vrai, mais jamais je ne pourrai m’allier à vous pour le détruire, jamais.
- Vous l’aimez toujours alors ?
-Oui, je l’aime. Je comprends votre
ressentiment et votre amertume envers lui Karl, et je suis vraiment désolée et
touchée par l’histoire de votre mère. Mais lui en vouloir à lui, n’est-ce pas
excessif ? Pour sa défense, ce n’était qu’un enfant Karl. Un enfant
manipulé par sa mère. Votre mère était déjà partie avant même sa naissance !
Je crois que vous êtes un homme bon Karl. Ne laissez par la colère obscurcir
votre jugement.
-J’ai les idées bien claires Donan !
Et si vous vous rangez de son côté, je suis désolé pour vous mais vous allez souffrir. Il vous entraînera dans sa chute, car je vais
le détruire. Vous pouvez l’avertir !
Il
sortit de la pièce en claquant la porte.
Donan se laissa tomber sur le canapé
lasse et encore plus soucieuse. Karl avait le pouvoir et les moyens de les
détruire sa famille et elle. Et il souffrait trop pour entendre raison. Que faire ? Sa revanche était désormais le cadet de ses
soucis. La vengeance de Karl telle un tsunami venait de balayer la sienne sur
son passage lui donnant une nouvelle priorité désormais : Protéger sa
famille à tout prix !
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RDV MARDI PROCHAIN POUR LA SUITE ! JE PUBLIERAI
DESORMAIS DEUX CHAPITRES PAR SEMAINE.
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