CHAPITRE XXIV

Write by Bicht

Après une bonne douche bien mérité, je me mis au lit. La journée fut éreintante, et j’avais juste envie de dormir.

Je fermais à peine les yeux, quand je sentis du mouvement dans mon dos. Il m’avait manqué. Même si j’avais droit à des messages matinaux, à des déclarations enflammées à midi, et un petit message le soir avant de m’endormir. Il me rendait toute chose et toute miel avec son comportement.

Il me fit des petits bisous dans le cou, et caressa furtivement mon ventre avant d’aller à la rencontre de mon petit bouton. Je me retournai pour l’embrasser goulûment et me mettre à califourchon sur lui. Oumfff comme ça m’avait manqué. Pendant qu’il me débarrassait de mon pull je partis à la rechercha de son cou. Il était salé, encore brut.

Il se débarrassa lui-même de ces vêtements. Il me pénétra en me pinçant les tétons.

Je respirai sourdement contre sa bouche, mon front collé au sien.

-          Bonsoir,

 

Je lui répondis en reprenant ces lèvres et en donnant le rythme de notre danse.

 

Il lâcha ma poitrine pour mes hanches.

 

-          Tu m’as également manqué. Dit-il la voix rauque. Mais je veux passer le plus de temps en toi. Ralenti. Shit, en plus tu es chaude. Calme-toi.

On fit l’amour ainsi, jusqu’à ce que jouissance s’en suive.

Malgré le peu de sommeil, j’ai dû me lever aux aurores, afin d’éviter les embouteillages d’ABIDJAN.

Quand je fus prête, je m’arrêtai un instant pour le regarder dormir mon bel apollon. Il prend de l’âge mais on a l’impression qu’il se bonifie. Il prend toujours autant soin de lui.

Je lui fis un smack, quand il me renversa sur le lit. Et m’embrassa :

-          Medi, tu pues de la gueule les matins…

-          Mdrrr

-          Roooo, ne me rit pas au nez.

-          Je pensais qu’on pourrait faire la grâce matinée, et s’amuser un peu avec nos gadgets.

AH OUI, CA.

-          J’aurais aimé tu sais. Mais je ne peux mettre mon travail entre parenthèse à chaque fois que tu viens. Je te l’ai dit, je…

-          Oui, je sais : « Je diriges une filiale d’une main de maître et je me donne 5 ans pour que celle-ci ait une renommée internationale », me mima t il

-          Je n’ai pas une voix aussi fluette.

-          Mais bon, qui s’occupe de moi alors ??

-          Tu peux passer du temps avec Ismaël, et ce soir tu rentres, et tu feras le papa et je jouerai la maman.

-          Oh la perverse. Mais on peut déjeuner ce midi.

-          (Quoi ?? Et puis tu vas essayer tes trucs la sur moi encore ?? Jahin *) non non, en fait je déjeune avec Kay, tu sais mon amie. On avait calé ça et je ne peux pas annuler.

-          Ah, dit-il en boudant un peu.

-          Allez, tu veux des rides ou quoi. Et puis on se rattrape ce soir t’inquiète.

-          Ouhm

-           Allez je file.

 

Un dernier bisou plus tard, je me précipitai vers la sortie. A ABIDJAN, si tu ne veux pas être en retard, vaut mieux sortir très tôt le matin.

 

C’était ça notre routine depuis 3 mois maintenant. Un peu de temps accordé à chaque épouse. Et lorsqu’il venait chez moi (comme aujourd’hui) en semaine, il passait du temps avec son fils la journée, et je ne l’avais pour moi qu’à partir de 18h. J’essayais de me libérer plus tôt. Suis-je heureuse ainsi ?? Je m’en accoutume.

 

Quand je lui ai parlé du « God », j’ai découvert un nouvel Ahmed. Gourmand comme pas possible, et avec des accessoires en plus. ET CE N’EST PAS POUR ME DÉPLAIRE. Dernièrement, je suis de plus en plus demandeuse. Et comme à chaque fois, je vais baver de …. Ouhm plaisir mêlé à un peu de douleur.

 

Je revois ma famille (ma mère, Calixte, sa femme et ses filles, MJ) de plus en plus. Et je me sens moins seule.

Mais Ketsia me manque… Depuis notre « pseudo dispute » on ne s’est plus rien dit. Et je vais réellement l’appeler pour qu’on puisse se voir et déjeuner, pour discuter. Je n’ai pas vraiment menti à Ahmed, j’ai juste omis de lui dire que je compte prendre rdv avec elle tout à l’heure. Aujourd’hui c’est full au travail, alors, je vais en profiter.

 

----12h, Chez Hélène II Plateaux* ----

 

-          Coucou, fis je le lui faisant la bise

-          Ouhm, la copine de quelqu’un brille dèh, ah ça faut faire tu vas déteindre un peu sur moi

-          Krkkr, t’es bête.

-          En tout cas. On dit quoi ??

-          Kay je viens à peine d’arriver, laisse-moi m’asseoir, commander quelque chose à boire. J’ai soif.

-          Que c’est pomper qui te donne soif ??

-          Kay, je n’aime pas ça, dis en la foudroyant du regard

-          Tu me regardes mal pourquoi ?? Que tu pompes ton mari ??

-          (Je détournai le regard)

-          Ouhm la go, tu as des choses à me raconter.

 

C’est ainsi que je lui racontai tout ce qu’elle avait raté pendant son absence, forcée par moi, voulue par elle. Et elle me répéta les mêmes choses comme un disc joker rayé qui passait en boucle le même refrain : FAIS ATTENTION, TU ES PEUT ÊTRE MARIÉE MAIS AVEC LES HOMMES ON NE SAIT JAMAIS ; et j’en passe.

-          On est pas venu ici pour discuter seulement de ton mari.

-          Je sui d’accord.

-          Bon, écoute moi bien hein, je ne vais pas me répéter. Je suis ton amie. Bien vrai que l’implication dans la vie l’une de l’autre a été stoppée mais mon amitié envers toi n’a pas changé. Tu es mon amie et je me dois de te dire les choses telles qu’elles sont. Je m’excuse si mes propos la dernière fois t’ont un peu choquée. Mais je me dis que si je ne suis pas celle qui te dit qu’il y a des épinards coincés entre les dents lorsque tu souris c’est que j’ai raté mon rôle.

-          Mdrrr Kay

-          Laisse moi terminer. Tu aimes trop rire pour le n’importe quoi. Donc, à partir de désormais, fit elle la main sur la poitrine, Moi Ketsia Mésan, prends la ferme résolution de te parler à toi, Anélia Mokan de la manière la plus douce possible. Je promets également de faire des efforts pour ne plus te frustrer, parce que franchement, ce n’est pas pour dire mais tu m’as vraiment manquée.

-          Toi aussi.

-          Et heureusement que tu as pris l’initiative de m’appeler, parce que je tournais sur moi, je ne savais pas comment faire.

-          Mais on est là non c’est l’essentiel.

-          En tout cas, je vais toujours mal te parler mais essayer d’être plus douce.

-          Non, ne le soit pas. Je suis contente que tu ais compris que ta façon de parler m’agaçait un peu, mais bon, si tu changes, ce ne sera plus toi. Donc reste toi-même. Moi, Anélia Mokan, prends la ferme résolution d’accepter les critiques et conseils de toi Ketsia Mésan au premier dégré 

-          Va la bas tricheuse.

-          KRKRKRR

 

C’est donc très heureuse et le cœur beaucoup plus léger que je rentrai. Je trouvai dans la chambre un mot de Medi avec un paquet cadeau à côté.

« Je t’attends au SOFITEL pour un moment inoubliable.

PS : ne te vêtir que de ça ===> ( en indiquant le paquet) »

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