Chapitre XXIX
Write by Tiya_Mfoukama
Chapitre XXIX
-Alors ? Me demande Gui-Gui, les mains sur les hanches, la respiration haletante.
-Alors quoi?
-Tu veux vraiment retenter ta chance avec Mayélà ?
Je me concentre sur le tir que je m’apprête à exécuter, fais rebondir la balle à plusieurs reprises et shoot. Elle ne rentre pas.
-Oui.
Gui-Gui récupère la balle au second rebond, puis change de place avec moi.
-T’es sûre de toi? Me demande-t-il le regard rivé sur le panier.
-Pourquoi tu me poses cette question ?
-...
Il se tourne vers moi, ouvre la bouche avant de se raviser puis reporte son attention sur le panier. Il tire et le met.
Je sais qu’il veut me parler, et depuis un moment mais étrangement, il n’arrive pas à me le dire.
Avec le temps, notre relation a évolué mais pas comme je l’imaginais. Je sais que c’est comme toute relation précieuse , ça s’entretient et moi, cet aspect là, je ne sais pas vraiment le gérer.
-Avant tu m’aurais dit sans mal ce qui te bouffe la tête depuis un moment. Dis-je en changeant de place.
-Avant tu ne voyais jamais d’arrière pensée quand je te parlais. Tu voyais le frère, ou l’ami te conseiller. Maintenant j’ai l’impression que tu vois un rival qui veut s’accaparer de “ tes choses” ou un donneur de leçons qui se pense supérieur à toi, ou un jaloux qui t’envie en secret.
-....
-Mais je vais mettre tout ça de…..côté. Soufle-t-il en shootant. Et te dire le fond de ma pensée.
Je regarde la trajectoire de la balle qui après avoir fait un bel arc de cercle entre dans le panier.
-Okay, je t’écoute. Dis-je en allant récupérer la balle.
-... Je pense que t’es vraiment le premier des égoïstes. Balance-t-il tout de go. Mayéla est une femme superbe, qui doit certainement avoir des défauts, mais je sais une chose, c’est une personne vraie, qui s’engage avec le coeur.
-...
-Quand vous vous êtes mis ensemble, je t’ai dit de ne pas jouer avec elle, non pas seulement parce que j’avais un faible pour elle à ce moment là mais parce que c’est le genre de femme avec qui on ne blague pas. T’as rien écouté et t’as fait ce que tu fais toujours: passer tes envies, tes caprices en premier te moquant des conséquences. Sauf que les conséquences cette fois ont atteint un niveau inégalable. Tu l’as détruite, par tes mots, et tes actes. Tu l’as humilié devant ses amis, sa famille, ta famille ! Et sans jamais éprouver de remords. Elle a fini par partir pour se reconstruire. T’imagines le travail que ça demande ?
-...
-Ca a été dur pour elle mais elle a quand même réussi à se relever. Elle s’est trouvé quelqu’un et maintenant qu’elle est en couple, toi, tu te souviens que tu l’aimes et que tu as “déconné” ? sauf que Shomari avec Mayéla tu n’as pas déconné, tu as foiré comme jamais on ne foire ! Tu t’es flingué tout seul ! Tu avais tous sur un plateau d’argent et sans avoir fait le moindre effort mais tu as tout fichu en l’air. Après toutes les humiliations que tu lui as fait subir, tu ne peux pas oser dire que tu l’aimes et tu veux espérer revenir avec elle. Qu’est-ce qui te donne le droit selon toi de pouvoir encore te présenter devant elle pour lui dire que tu l’aimes ? L’amour qu’il y avait entre vous et que j’imagine tu espères encore là ? Je te rappelle que ça tu l’as bafoué, piétiné avec les deux pieds à chaque fois que tu te tapais Peny alors qu’elle était sous le même toit que toi.
-....
-T’as plus le droit de prétendre l’aimer et vouloir être avec elle. Ce serait purement égoïste et culotté parce que ça sous entendrait que tu l’as pas de considération pour son couple, que tu la penses faible et à ta merci pour revenir avec toi.
-...
-Voilà ce que je pense de tout ça.
-Okay, okay, ça à le mérite d’être claire.
-Ce n’est pas de la jalousie ou quoi que ce soit, mais….Ari, si David aurait fait à Lyne ce que tu as fait à Mayéla, tu lui aurais cassé la figure avant de lui interdire de s’approcher encore de ta soeur, enfant ou pas.
-....
-On arrête là pour aujourd’hui ?
Il n’attend pas ma réponse et s’éloigne du terrain pour aller vers le banc où sont posés nos affaires. Je continue à tirer quelques balles, sans vraiment trop voir ce que je fais, puis lasse, je vais à mon tour m’asseoir sur le banc. Il me tend une bouteille d’eau, que j’accepte, puis la lui rend avant de prendre mes affaires.
-Je te remercie pour ta franchise...Frérot.
Je lui tends ma main, qu’il prend et serre en souriant avant de marmonner une connerie.
Mon sac de sport jeté sur une épaule, je marche vers ma voiture en fouillant mes poches. J’ai oublié de les enlever et je les ai senties frapper contre ma jambe à chaque fois que je courrais. A coup sûr, je vais avoir des marques sur ma jambe.
Le trajet se fait assez vite, sur un air de rumba, afin de pouvoir retrouver Salomé. Je l’ai laissé en lui promettant qu’on déjeunerait ensemble ce midi.
Les courbatures commencent à se faire sentir quand je passe le seuil de la maison. A l’heure actuelle, je ne dirais pas non à un bon massage. Je vais peut-être songer à en faire un, me dis-je en passant devant la cuisine où Salomé est assise, un bol de lait devant elle.
-Hey mais je croyais qu’on devait manger ensemble ! Crié-je faussement choqué en allant la prendre dans mes bras.
-Pa...ohhh beurk ! Tu pues ! Nathou, papa il sent pas bon ! Hurle-t-elle en voulant se dégager de mon étreinte.
-Mais je pensais que tu m’aimerais toujours, en toute circonstance, et jusqu’à la fin des temps ?
-Ah non papa !
-okay, okay. J’ai compris. Ce n’était que des paroles en l’air !
Je sors de la cuisine en levant les mains en l’air et rejoins la douche se trouvant dans ma chambre. Pendant plus d’une demi-heure, je reste sous le pommeau de douche soutenu en hauteur, laissant l’eau s’écraser sur mon crâne et suivre des chemins imaginaires sur mon corps. Ça fait un bien fou. Si je n’avais pas expressément besoin d’un massage, je me serais contenter de cette douche.
Quand, j’estime que je suis resté trop longtemps, je sors de la douche, me sèche légèrement et enfile un boxer et un bas de jogging avant d’aller m’allonger sur le dos, dans mon lit.
“Toc, toc, toc”
-Humm
La porte s’ouvre lentement sur Salomé qui passe sa tête touffue dans l’entrebaillement de la porte.
-Je peux venir ? Me demande-t-elle en me faisant des yeux de merlan frit.
-Pourquoi ? Je pensais que tu ne m’aimais pas ?
-....
-Bon okay.
Elle sourit de toutes ses dents puis vient me rejoindre sur le lit en courant presque, et se blottit dans mes bras.
J’enfouie ma tête dans ses cheveux pour respirer leur parfum.
Ils sentent la vanille et le coco, comme ceux de Mayéla.
Il y a d’autres choses qu’elles ont en commun, comme cette façon de retrousser leur nez lorsqu’elles ont les yeux fermés, ces grimaces et ces petites moues boudeuses qu’elles font le matin au réveil et qui embellissent leur visage.
Même si Salomé me ressemble, j’arrive à voir les traits du visage de Mayéla sur sa petite frimousse.
“Qu’est-ce qui te donne le droit selon toi de pouvoir encore de présenter devant elle et lui dire que tu l’aimes”
La question de Guislain me revient alors que je caresse du bout des doigts la tignasse indomptable de Salomé.
La réponse est simple; rien. Rien ne me donne ce droit.
J’ai même aucun droit, j’en suis conscient. C’est totalement égoïste, c’est vrai, je le reconnais. Tout, absolument tout ce qu’il a dit est vrai à un détail près; je n’aurais pas simplement cassé la gueule de David s’il avait fait à Lyne ne serait-ce que le quart de ce que j’ai fait à Mayéla.
Alors qu’est-ce qui me donne le droit ?
Un fait égoïste pour ne rien changer. Je tombe.
Je tombe et je m’enfonce un peu plus avec le temps.
J’ai jamais aspiré à une vie famille, parce que je me voyais pas du tout dans le rôle du mari ou celui du père. Je ne me sentais pas prêt, et certainement pas à la hauteur. Jouer le rôle de l’amant éphémère me satisfaisait parfaitement.
En fréquentant Mayéla, j’ai eu un aperçu de ce à quoi pouvait ressembler une vie de couple… Et j’ai pris peur, parce que je ne maîtrisais rien, tout venait avec le temps, de façon naturelle, mais changeait ce que j’avais toujours connu. Je me suis vite habitué à elle, à ses petits mots sur le frigo pour m’informer que mon repas était dans le micro-onde quand je rentrais tard, à prendre en compte son avis face à un choix que je devais faire, à écouter ses râles à cause d’un vêtement mal rangé, à sentir sa présence à mes côtés dans le lit, à humer ce parfum de vanille et coco sur l’oreiller.
Je ferme les yeux pour m’ imprégner de leur odeur et me laisser transporter.
Je suis devenu dépendant d’elle, et des promesses silencieuses qu’offrait la relation que nous avions. Mais je ne voulais pas le reconnaître, je pouvais pas.
Je me suis persuadé que je ne pouvais pas, et j’ai sauté sur la première occasion pour me convaincre que je n’étais pas dépendant, que je n’avais pas besoin d’elle. C’est à ce moment la que j’ai commencé à tomber. Sauf que je ne pouvais pas le reconnaître alors j’ai continué. Encore et encore, m’enfonçant un peu plus chaque jour. Chaque jour, jusqu’à ce qu’elle décide de partir.
J’ai eu un sursaut de lucidité et je me suis empressé d’aller chez elle, pour tout lui expliquer, mais je suis parti accompagné de ma connerie légendaire qui a invité son amie “ivresse”.
C’est parce qu’elle a affirmé sans ciller qu’elle entamait une relation sérieuse, que j’ai compris, qu’il y avait plus que la distance qui pouvait m’éloigner d’elle, qu’il ne me suffirait pas de trouver un peu de courage, pour aller frapper à sa porte et lui dire tout ce que je ressens.
C’est égoïste, encore et toujours mais je ne peux pas la laisser partir sans rien faire, Je peux vraiment pas, parce que sans elle, je tombe.
-Papa… ?
Sa voix me sort du trip dans lequel j’étais en train de plonger. Ca ne va vraiment pas, je me fragilise, c’est pas bon.
-...Humm.
-On va manger ?
Je souris, en ouvrant les yeux. Cette petite et la bouffe.
-Mais tu étais en train de manger quand je suis arrivé !
-Noooon ! Hurle-t-elle en s’asseyant sur ses genoux. C’était le lait.
-Et bah le lait ne t’a pas suffit ?
-.... Y’avait pas les choco. Murmure-t-elle en baissant la tête prenant un air de chien battu.
-Et maintenant, quand tu me parles d’aller manger, ça veut dire prendre les choco qu’il manquait ? C’est ça.
-...S’il te plaiiit. Chuchotte-t-elle en venant enfouir son visage dans le creux de mon cou.
-Okay, on va aller les prendre à la Mandarine.
-Nooon, à l’aéroport.
Cette petite est pas croyable, elle mange tellement qu’elle sait reconnaître les endroits où l’on prépare mieux tel plat ou telle pâtisserie.
-S’il te plait. Rajoute-elle toujours sur le même temps suppliant.
J’ai une princesse du chantage affectif dans les bras,et elle vient d’encore une fois gagner une bataille parce que 25 min plus tard, je tire la porte de La croissanterie pour que mademoiselle puisse entrer.
Je la regarde se diriger, d’un pas déterminé, tout droit vers le présentoir et se mettre sur la pointe des pieds pour observer les viennoiseries à sa hauteur.
-Wani?
Trop occupé à la regarder faire, je n’ai pas fait attention à la présence des deux personnes qui étaient attablées juste en face de Salomé.
-Maman !Maman Elo !
-Mais tu fais quoi ici toute…
La fin de sa phrase se perd lorsqu’elle m’aperçoit.
-Bonjour Shomari.
-Bonjour Mayéla. Elodie
-Humm bonjour. Wani, c’est comment ? Tu ne viens même pas me faire un câlin ?
-Siiii.
Elle court dans les bras grands ouverts d’Elodie et y reste un petit moment.
-Vous êtes venus prendre à manger ? Me demande Mayéla.
-Euh ouais, si on veut. On est venus compléter notre petit déjeuner avec des pains au chocolat.
-Des pains au chocolat ? Mais elle en a beaucoup mangé hier à son gouter et j’ai demandé à Nathalie de ne pas lui en acheter ce matin. Elle ne te l’a pas dit ?
Je me tourne vers Salomé qui a le regard fuyant et joue avec ses doigts. Une vraie petite chipie celle-là.
-Non, je lui ai dit qu’on sortait sans pour autant l’informer du lieu.
-Oh d’accord. Et toi Mewani Kimia, tu ne pouvais pas dire à papa ?
-J’avais oublié. Répond-elle en faisant de gros yeux rond.
-Mais bien sûr. Heureusement que je suis là alors. Tu vas pouvoir prendre une salade de fruit.
Elle me lance un regard suppliant, sans équivoque, que j’igore en appuyant les propos de Mayéla.
-Oui, c’est ce qu’elle va prendre.
Elle baisse la tête, dépitée.
-Et vous ? Vous êtes venus prendre votre petit déjeuner. Demandé-je plus par politesse puisque leur plateau respectif est rempli de viennoiseries.
-Oui, on voulait se faire un bruch maison, on est venus acheter les viennoiseries et on a fini par rester. M’explique Mayéla.
Elodie ne parle pas, joue avec Salomé en ignorant royalement ma présence. Elle a arrêté de me parler après que Peny soit venue habiter dans l’ancienne maison. Elle a été fortement déçue, ressentait un sentiment de trahison. C’est l’une des parties que j’ai retenue du long texto qu’elle m’a envoyé pour me dire à quel point j’étais minable.
-Ca vous dérange si on prend le petit déjeuner avec vous ?
Je pose peut-être ma question à Mayéla mais je les regarde tour à tour et question du regard Elodie.
-Euh..bah,.. Euh non.Moi pas. Elo ?
-Non ça va, je vais manger avec Wani !
C’est ainsi qu’on s’est retrouvé à table avec elles deux.
*****
-Pfff, tu vois, c’est de ça dont je te parlais ! Lancé-je à Elodie qui dépose les restes de viennoiseries dans la cuisine.
On vient de rentrer de La croissanterie, avec Wani. Shomari a accepté de la laisser avec nous afin qu’elle aille nager avec Elodie.
Tu as vu comment son comportement et étrange ?
Durant le repas, il a eu ce comportement étrange qu’il adopte depuis un moment et dont j’étais en train de parler à Elodie juste avant qu’ils n’arrivent.
-T’y comprends quelques chose ?
-Hum, humm, il est coagulé, il veut baiser et à envie de revenir. Répond-elle sur un ton calme en ouvrant le frigo.
-Elodie ! y’a Wani !
-Rohhh… Wani ? Dit Elodie en traînant sa voix.
-Je bouche les oreilles. Rétorque cette dernière en joignant le geste à la parole.
Je lève les yeux au ciel avant de les reposer sur elle, tout en écoutant les paroles que murmure Wani.
“Oh Henry-Eric, c’est comment, tout l’temps tu tombes en brousse”
-Tu te souviens, d’un soir il y a quelques années, où tu pleurais toutes les larmes de ton corps en demandant ce que tu avais bien pu lui faire? Je t’ai répondu que tu n’avais rien fait, que c’était lui le problème et que tôt ou tard, il finirait par se rendre compte de cette réalité. Et bien le tard est arrivé.
“Tu es là, tu finis ma jeunesse (c’est quel way)”
“Mes seins tombent mais y’a pas de grossesses ( c’est quel way)”
-Tu m’as dit qu’il a commencé à adopter un comportement différent après sa rencontre avec Thierry. Ceci explique cela. Il est jaloux, de voir un autre homme près de toi. Il devait penser que les araignées allaient tisser des vraies toile en bas, mais la réalité le rattrape.
“C’est moi Elo, la fille de Pacho et Liliane, que tu veux dribbler (zinzin)
-Et…
-Attends, attends ? Wani, elle chante quoi là ? Ce n’est pas diplôme ?
-Si si, je lui ai appris la vraie version, comme l’autre là a volé ma chanson pour réécrire.
-Mais Elodie enfin !
-Enfin quoi ? C’est pas toi qui étais fatiguée de toujours l’entendre chanter les crocodiles ? Voilà on a varié ça.
“Quel genre de diplôme, je dois avoir. Oh Eric”
“Dans ton championnat congolais, y'a plus prolongation, oh Henry”
“Quel genre de diplôme, je dois avoir. Oh Eric”
“C’est quel match qui ne finit pas, les diables rouges là savent même pas jouer ( oh on sait, oh on sait).
-Elo, tu sais qu’elle est hyper éveillée pour son âge et tu lui apprends tes trucs pareils ?
-C’est ça qui va la forger, elle aura un radar anti-connard, et évitera les chiens comme son père et son tonton Henry-Eric. Ecoute même le prénom, y’a qu'ici qu’on peut trouver des vilains prénoms composés.
-Mais tu veux qu’il t’épouse non ?
-Et après ? Ca n’enlève pas le fait que son prénom soit vilain…. En tout cas, pour revenir à notre sujet, t’as intérêt à bien savoir ce que tu veux avec Thierry, parce que si pour le moment Shomari est calme, tu peux être certaine que ça ne va pas durer et qu’il fera tout pour que tu le reprennes.
Je ris de ses propos tellement ils sont risibles. Après tout ce qu’il s’est passé, la façon dont s’est déroulé le mariage, la manière dont on s’est quittés et j’en passe, il ne peut pas vouloir revenir.
-Ris bien mais ne prends pas ça à la légère. En tout cas... Tu es avertie, tu vaux quatre femmes.
-Je comprends pas, tu me dis ça comme s’il y avait des chances pour que je le reprenne !
-....
Elle me lance un regard en biais puis reporte son attention sur le contenu du frigo, qu’elle inspecte depuis que nous sommes entrées dans la cuisine.
-Je suis avec Thierry Elodie !
-Qui a parlé ?
-Ton silence ! Il vient de parler pour toi. Dis avec la bouche, ce qu’il n’a pas dit s’il te plait.
-Okay. Soupire-t-elle en refermant le frigo… Moi je pense que tu l’aimes encore et que c’est la raison pour laquelle tu tardes à t’engager avec Thierry. Tu es partie sans jamais t’expliquer avec lui, sans jamais lui faire part de tes sentiments, sans l’affronter. Tu t’es contenté d’enfouir dans un coin de ta tête ces sentiments, et chercher à avancer mais comme toute chose qu'on enfouie, ça finit par remonter.
C’est une analyse complètement erronée et si tant est que sa base était vraie, j’entends par la que j’aurais toujours des sentiments pour Shomari, jamais je ne me remettrai avec lui.