Claudie attaque
Write by Yanolebon
Bonsoir la famille, ça fais un moment. On dirait que Claudie n'était pas contente de moi, après ma dernière publication j'ai connu deux grosses pertes. La mort nous a rendue visite. Comme c'est mon devoir de vous servir, je suis là pour accomplir ma mission.
Big up à la Team Claudia
RAPPEL
La nouvelle parvint à la communauté de l’Église des Saints Anges
de Dieu. La communauté l’accueillit comme une manifestation de
la volonté divine. L’Éternel des armées venait de rendre justice à
Claudia. L’événement fut fêté dans la communauté. Le pasteur fit un
prêche dans ce sens. Il fustigea l’attitude de Claudie et rappela à ses
fidèles la parabole du jugement dernier.
Claudie, dans sa détresse, avait reçu le message. Elle était folle de rage. Elle avait appris l’attitude du pasteur de l’Église des Saint Anges de Dieu et le comportement de ses fidèles. Elle pensait que son malheur venait de cette communauté qu’elle classa parmi ses pires ennemis.
Elle décida de briser cette communauté parce qu’elle avait les
moyens de le faire. Elle attendrait d’apaiser sa douleur puis elle
attaquerait l’ennemi. Elle avait, pensait-elle, les moyens et toutes les
armes nécessaires qu’il fallait pour détruire Claudia et son église.
NEW
Toute honte bue, Claudie ne désarmait pas. Pendant son veuvage,
elle élabora un plan d’attaque pour éliminer l’Église des Saints Anges
de Dieu. Elle introduisit discrètement des agents de renseignement
dans cette communauté. Régulièrement, ils l’informaient de tout ce
qui se faisait, se disait, et surtout de tout ce qui se passait entre les
fidèles et les responsables. Elle prit la résolution d’attaquer.
Suffisamment renseignée, elle choisit deux belles et élégantes jeunes filles, et décida de les envoyer sur la paroisse. Claudie invita Mademoiselle Marie-France Tété et Mademoiselle Denise Kouadio chez elle.
Claudie : Je vous ai invitées chez moi, ici à la maison, pour vous confier une mission très délicate et très importante. Je vous serais très reconnaissante si vous réussissez à cette mission.
Marie-France Tété : Chère tata, tout le monde compatit à votre deuil et je sais ce vous venez de subir comme douleur mais, si moi je peux vous êtes utile, si je peux faire quelque chose pour vous aider, je n’hésiterai pas.
Denise Kouadio : Chère Tata, moi je ne dirai pas le contraire. Je m’inscris dans la droite ligne que Marie-France.
Claudie : Bien mes enfants ! Vous irez vous inscrire l’une après l’autre dans la communauté de l’Église des Saints Anges de Dieu. Là-bas, vous ne vous connaissez pas. Toi, Marie-France, tu inventeras une histoire de crise entre toi et ton église de base, par exemple comme quoi : on ne sait pas bien prier là-bas, on ne lit pas bien la Bible et tu manques de chance dans ta vie. Toi, Denise, tu inventeras une autre histoire. Tu es sortie de l’université et tu ne trouves pas de travail, c’est l’œuvre de ta tante, la sorcière. Vous vous adresserez au premier responsable le pasteur Auguste Nali et son adjoint, le devancier Jacob Balou.
Toi, Marie-France, tu séduiras les deux responsables, Auguste et Jacob, et tu les opposeras l’un contre l’autre, ça doit faire du boum ! Du rififi ! La grande déchirure, je veux la déchirure, qu’ils se déchirent à mort. Il faut les mettre en conflit afin d’obtenir ce que je veux. Tu dois résister à toute tentation de céder à leur désir sexuel en obtenant tous les renseignements dont j’ai besoin. Les biens, l’argent et matériel divers frauduleusement acquis, tu les déposeras ici en guise de preuve pour le procès que j’intenterai contre eux.
Toi, Denise, tu opposeras un jeune fidèle au pasteur Robert Nali,
son fidèle le plus proche. Tu feras en sorte qu’il pense que le jeune
fidèle t’aime et qu’il l’empêche de sortir avec toi. Tu feras en sorte
que le jeune homme te dise comment ils arrivent à gruger les fidèles.
Tu sauras, j’en suis certaine. Comment les biens des fidèles, biens mal
acquis, sont utilisés, et l’endroit où ils les déposent. Je veux qu’ils te
communiquent leurs numéros de comptes en banque. Je veux savoir
comment ils sont arrivés à tuer mon fiancé Yves-Roland et le rôle
joué par Claudia.
Marie-France Tété : Nous allons les démasquer tata. Sois tranquille ! Et que ferons-nous après ? Il faut qu’ils soient punis.
Denise Kouadio : Si nous arrivons à découvrir les choses horribles telles que vous les voyez et avec des preuves à l’appui, il nous faut un acte d’accusation !
Claudie : Voyez-vous, je ne me suis pas trompée. Vous êtes les agents qu’il me faut. Vous êtes intelligentes et douées à vous entendre. Le dernier acte vous appartiendra et, au fur et à mesure que le plan se déroulera, je serai là, à vos côtés. Le denier acte sera la tentative de viol dont ils seront accusés. Le moment venu, nous le préparerons ensemble, et avec des fidèles comme témoins. Mais prenez soin de tout noter, les endroits, les heures, les couleurs, les faits et gestes, les témoins. Ne négligez rien et soyez prudentes. Créez des rivalités dès votre entrée en scène puis, progressivement, vous rentrerez dans la bonne grâce de vos rivales pour en savoir davantage et avoir plus de preuves.
Claudie [s’adressant à Denise]: Toi tu t’occuperas spécialement du devancier l’évangéliste, Jacob Balou. Tu dois le maîtriser dès ton entrée en scène parce qu’il est très rusé. C’est le renard du coin, le cerveau de la bande. Tu dois l’attirer vers toi. Il doit follement tomber amoureux de toi. N’hésite pas à lui faire des câlins et, lorsqu’il sera pris au piège, tu le déposeras ici à mes pieds. Tu le feras ramper, baver. Tu le laisseras penser que tu n’aimes que lui et que c’est bien le pasteur Auguste Nali qui s’oppose à votre union. Tu lui serviras des crises de jalousie à cause de ses nombreuses maîtresses qui le fréquentent, dit-on, et qu’il manipule à sa guise et dans l’impunité. Entre toi et Marie-France, vous vous déclarerez la guerre. Une guerre déclarée faite de crise jalousie et de disputes.
Marie-France Tété et Denise Kouadio : Vous pouvez compter sur nous. Nous rentrerons en scène dès que vous l’aurez autorisé.
Claudie : Dès la semaine prochaine tu commenceras, toi Marie-France, et toi, Denise, une semaine après.
Claudie leur remit ensuite une enveloppe de 500 000 FCFA
chacune pour le renouvellement de leurs garde-robes.
La machine fut mise en marche deux semaines plus tard.
Marie-France : Je suis venue vous rencontrer, pasteur Auguste, pour vous annoncer mon intention d’appartenir à votre communauté, la communauté des Saints Anges de Dieu. Je suis en quête de la spiritualité.
Pasteur Auguste : Soit la bienvenue dans la maison du Seigneur mon enfant. Pourquoi cherches-tu à présent le salut de Dieu ?
Marie-France : Mon pasteur, j’ai des problèmes d’ordre spirituel et social. Je suis issue d’une famille nantie mais je ne suis pas sage. Je ne suis pas à l’aise. J’ai le diable à mes trousses et qui me colle à la peau. Je ne manque de rien mais je n’arrive pas à comprendre ce qui m’arrive. J’ai des crises de nerfs de temps en temps. Je n’arrive pas à me reconnaître, à me concentrer, à prier, à méditer et à observer les règles élémentaires, les lois et les préceptes de Dieu. Je bois et je fume. Je fréquente des gens peu recommandables. Je désobéis à mes parents et je ne les écoute pas. À l’Église où j’ai été baptisée, je n’arrive pas à prier, à écouter la parole de Dieu. Je suis jalouse, hypocrite et menteuse. Je n’arrive pas à rester avec mes amis parce que je leur fais des histoires et je ne pense qu’à moi. J’utilise la fortune de la famille dans des affaires douteuses. Personne ne me fait confiance. Je suis venue vers vous pour trouver refuge et paix.
Pasteur Auguste : Que la paix soit avec toi, ma fille. Tu trouveras ici le réconfort moral et la paix. Nous allons te rendre la vie plus belle et le bonheur. Nous allons, par la prière, chasser le démon qui habite en toi et tu retrouveras ton équilibre.
Marie-France : Que dois-je faire pour avoir la miséricorde et la grâce de Dieu et trouver la sérénité qui me manque ? Que dois-je faire pour me sentir tout près du Seigneur, pour l’aimer et l’adorer ?
Pasteur Auguste : Mon enfant, la maison du Seigneur t’accueille aujourd’hui ainsi que la communauté que je dirige. Ici, tu apprendras à identifier Dieu, à le connaître, à l’aimer et à faire sa volonté. Nous t’accompagnerons dans cette mission. Tu es déjà inscrite dans le livre d’or de notre communauté en faisant cette démarche. J’en parlerai dès aujourd’hui aux responsables de notre communauté afin qu’elle t’accueille les bras ouverts au cours du prochain culte dominical.
Marie-France : Je vous suis très reconnaissante. Je serai au culte du dimanche. Merci révérend père Auguste de m’avoir écoutée et aussi de m’avoir réconfortée.
Pasteur Auguste : Merci ma fille et à dimanche prochain ! Que le Seigneur t’accompagne !
Après le départ de Marie-France Tété, le pasteur Auguste, surpris
par cette visite, était perturbé. Mais il pensait avoir déniché ce qu’il
appelait l’âme égarée, la brebis perdue. Une belle fille, issue d’une
grande famille, et de surcroît riche, qui vient vers la maison du
Seigneur ! C’est la loi de la providence et il y a de quoi être heureux.
Le pasteur fit des pas dans son bureau, il marcha longuement, fit des
va-et-vient pendant un moment. Il pensait mais il n’arrivait pas à
se fixer un objectif. Comment faire pour mettre en confiance cette
brebis égarée ? Une seule idée suffisait mais… hélas !
Les idées défilaient sans cesse dans sa tête fringante. Une fidèle
de ce genre, il n’en avait jamais vue ! Pourvu qu’elle revienne !
Le soir venu, le pasteur Auguste Nali réunit les responsables de sa
communauté et les informa de l’arrivée très prochaine d’une fidèle
pas comme les autres, et très spéciale :
Pasteur Auguste : C’est une personne envoûtée et en quête de salut. Le travail sera pénible et difficile à réaliser. Je préfère vous le dire dès maintenant. Je ne peux la confier à personne. Non ! Excusez-moi, je voulais dire : la confier à un autre spécialiste.
L’évangéliste Jacob Balou : Je ne comprends pas votre dernière phrase. Si vous avez déjà conclu, pourquoi nous en parler ? Il n’y a pas plus compétents ici que le senior Jean Kpan et le senior Théodore Gnaly qui font des miracles. Dis-nous s’il y a autre chose en dessous ?
Pasteur Auguste : Rien du tout, frère Jacob ! Ce cas est un cas très rare que vous n’avez jamais vu de votre existence. Attendez ! Vous verrez la personne et vous m’en direz davantage. Je préfère commencer avant vous et passer la main après. Je ne doute pas de vos compétences.
La réunion avec les responsables de la communauté laissa un arrière-goût : des mécontentements, derrière lesquels se répandirent des rumeurs et des ragots en tout genre. On soupçonnait le pasteur Auguste de vouloir profiter d’une nouvelle situation.
Marie-France Tété [chez Claudie] : Je suis allée voir le pasteur Auguste dans sa communauté. Nous avons échangé. J’ai deviné tout de suite ses intentions. Je peux vous affirmer qu’il sera bientôt à vous, les pieds et les mains liés, et je le déposerai sur l’autel des Saints.
Claudie [après un long et fou rire]: Merci ma fille. Pour le culte
de dimanche, je te choisirai une tenue extravagante qui provoquera
et choquera les fidèles. Tu porteras une mini-jupe, un petit haut
décolleté, une belle petite paire de chaussures italiennes, un sac à
main en cuir ciré. Ma coiffeuse te fera une coiffure haut de gamme.
Tu prendras l’une de mes voitures que tu conduiras toi-même. Tu
débarqueras là-bas au milieu du culte et tu traverseras toute la rangée
pour t’installer devant l’autel. C’est alors que tu dévisageras les uns
et les autres. Tu me décriras la réaction du pasteur Auguste, de son adjoint Jacob, leur comportement vis-à-vis de toi et vis-à-vis des
fidèles. Si tu triomphes, nous aurons marqué un point.
Le diable est dans les détails faisons beaucoup attention!!!!