Conte de fées

Write by Dr Sool

S'IL SUFFISAIT D'AIMER


Partie 2


Chapitre 1: Conte de fée


Lisa et Azaya sont occupées à faire le repas à la cuisine en papotant, lorsqu'elles entendent sonner à la porte. Azaya se dépêche d'aller ouvrir, elle aperçoit alors Abdel sur le paillasson. Ce dernier lui lance comme d'habitude un regard hautain et condescendant :


-Tu n'entre pas?


-(entrant)  Je n'ai pas besoin que tu me le propose mademoiselle.


Il fait le tour du salon puis va jeter un coup d'œil dans la chambre avant de revenir trouver Azaya à la cuisine.

Depuis le jour ou Mehdi les a présenté, Abdel se conduit avec Azaya comme si elle n’était qu’une arriviste qui voulait profiter de son cousin. Devant lui, il essaie de faire bonne figure et d’être sympa, mais dans son dos c’est à peine qu’il fait preuve de politesse. Il la prends de haut et lui parle sans aucun égard, comme si elle lui devait quelque chose.


Abdel: Mehdi n'est pas là ?!


Azaya: Non. Il est encore à l'hôpital. Il devait rencontrer son directeur de mémoire.


Abdel (arrogamment): et vous faites quoi ici ?!


Lisa (vexée): tu veux un dessin peut être ?!


Abdel: Azaya, tu ne devrais pas emmener des étrangers ici en l'absence de mon frère. Ce n'est pas très correct.


Azaya (haussant les sourcils): Ah bon? Il m'a pourtant dit lui-même que je suis ici chez moi et que je peux faire ce que je veux! Mais si ça te dérange toi, pourquoi tu ne lui en parle pas directement?!


Abdel les dévisage toutes les deux pendant quelques minutes, puis il esquisse un sourire narquois et retourne ses talons. Azaya le raccompagne jusqu’à la sortie et referme la porte derrière lui. Lorsqu’elle rejoint son amie dans la cuisine, cette dernière fait des grimaces pour imiter Abdel puis roule les yeux en signe de ras le bol :


-Je ne sais vraiment pas comment fais pour le supporter !! Il me sort par tous les orifices !


-(rigolant) Je fais exactement comme Medhi a fait pour te pardonner


-Alors là ce n’est pas du tout pareil. Abdel est irrespectueux et méprisant. Il se comporte comme si tu avais des comptes à lui rendre ou alors comme s’il donne le souffle de vie à quelqu’un ici bas. Je n’ose pas imaginer comment il aurait été si c’était lui le fils unique de Ryad IMRAN. Oh mein Got !! Nous serions sans doute réduites à l’esclavage ou peut-être il ne t’aurait même pas remarqué. Non pire ! Il t’aurait juste utilisée et jetée comme une vieille chaussette sale.


-Hey mais t’exagère là !

-Oh que non ! Il m’énerve Azaya ! Je le déteste en toutes les langues ; et je ne sais vraiment pas comment tu fais pour rester aussi zen en sa présence, avec ses allusions salaces et ses regards condescendants ! Il me fait tellement penser à Allan, le genre de mec typique qui est à l’origine de la réputation des étudiants de la faculté de médecine. Snob à souhaits et imbu de lui-même, avec cette manie de prendre les gens pour les instruments à son service…


-(dépassée) Lisa !! Lisa !T’exagère pas un peu ? T’en a beaucoup dit là !


Lisa pousse un soupir et continue de découper les plantains murs en silence. A chaque fois qu’elle rencontre Abdel elle se retrouve dans cet état, il lui fait tellement penser à Allan. Les hommes sont vraiment des chiens, pense-t-elle. Si ce n’est pas le cas, comment donc expliquer qu’un être humain normalement constitué qui a à ses côtés une femme qui l’aime de tout son cœur et qui est prête à tout pour lui, comment expliquer qu’il court le risque de perdre une telle femme juste pour une partie de jambes en l’air avec une femme qui n’a que cela à lui offrir ? Comment expliquer qu’un être humain doté de libre arbitre et d’un cerveau puisse ne pas être capable de contrôler ses pulsions devant un petit morceau de tissu qui dévoile des parties anatomiques auxquelles il a accès à volonté ?

Lisa a depuis lors décidé de ne plus essayer de les comprendre, parce qu’au fond ils semblent encore plus complexes que la gente féminine. Elle a décidé aussi de ne plus jamais être celle qui aime et qui attends une loyauté et une fidélité qui n’existent plus que dans les films et séries à l’eau de rose. Elle est désormais celle qui allume et éteint la flamme à sa guise, celle qui décide du prix qu’elle donne à ses sentiments en plastique, de qui les mérite et pour quelle durée.


Depuis lors le seul maillon constant de la vie sentimentale de Lisa est Joel. Il est un très bon coup au pieux, il est courtois et respectueux, il la met tellement à l’aise financièrement et il ne lui demande pas de comptes, puisqu’il sait pertinemment que leur relation est juste un échange de bons procédés. Les autres mecs sont de simples flirts qui aboutissent ou non à des galipettes. Un mode de vie que Lisa s’évertue à cacher aux yeux du monde et même de sa meilleure amie. Elle a beau être devenue une dure à cuire, elle ne l’est pas encore suffisamment pour l’assumer aux yeux du reste du monde. Pour le moment, Azaya sait juste qu’elle a un homme dans sa vie qui lui fait d’énormes cadeaux, mais qui pour le moment ne souhaite pas être présenté…


Pendant que le repas mijote, les deux amies continuent de papoter, jusqu’à ce que le téléphone de Lisa signale un nouveau message. Il s’agit de Joël, il demande à la voir urgemment. Que peut-il bien se passer ? Se demande-t-elle intérieurement. Une partie de jambes en l’air ça ne peut pas être un motif d’urgence !!


-(inquiète) Quelque chose ne va pas ? Ta mine est étrange ! Qui est ce ?!


-C’est…Jojo…


-Ah ton copain fantôme !!


-(soupirant) Ne dis pas ça Azaya, je t’ai déjà dit que c’est compliqué !


-Ca fait plus d’un an que c’est compliqué ! Tu ne penses pas que j’ai le droit de savoir au moins de qui il s’agit ?! Quoi il est marié ?!


-(détournant le visage) Non mais pour qui tu me prends ?!


-A toi de me dire ! Tu fais des mystère et je trouve ça inexplicable que tu fréquente un mec pendant plus d’un an et que je ne le connaisse toujours pas, alors que toi, tu connais absolument tous les détails de ma vie. Si je ne t’aimais pas autant je t’aurais sans doute déjà classée !

-Azaya ne le prends pas mal s’il te plait. Allan m’a fait tellement de mal, alors je ne veux pas présenter ma famille à Jojo tant qu’il n’a pas fait ses preuves. Tu es plus qu’une amie pour moi ! Tu es comme ma sœur et il n’aura pas le privilège de te connaitre avant de m’avoir totalement convaincu de son sérieux !


-(soupirant) D’accord, si tu le dis. Mais je pense qu’un an est suffisant pour savoir quelle orientation on veut donner à une relation !


-(rigolant) Tout le monde ne s’appelle pas Mehdi madame « j’ai fait quatre ans avec un mec qui a vu ma nudité six fois »…Bon je t’aime bien, mais je dois filer.


-D’accord, vas-y, j’espère juste que ce n’est rien de grave !


Lisa s’en va et laisse son amie toute seule. Le repas est prêt, le jus de bissap cocoté par ses mains amoureuses se rafraichit au frigidaire, tout est correct. Elle commence alors à nettoyer les couverts, Mehdi ne va sans doute pas tarder à rentrer. 


Elle dispose les couverts sur la table et se dirige vers la chambre pour dresser le lit pendant que l’eau chaude remplit la baignoire dans laquelle elle a versé une poignée de sel de mer parfumé aux huiles essentielles. Après quoi, elle se déshabille et va s’installer dans la baignoire pour se détendre. Cette année a été si belle, Mehdi est un véritable amour qui la comble chaque jour. Il est tellement différent de tous les gosses de riches qu’elle a souvent côtoyé, si courtois, respectueux, humain. Parfois elle se demande si elle n’est pas en train de rêver, c’est inouï !


Soudain, elle entend des bruits dans la chambre :


-(paniquée) Il y a quelqu’un ? Qui est là ? Je vous préviens, je suis armée !


Puis elle entend des éclats de rire qui se rapprochent, c’est bien le rire de Mehdi. Il entre dans la salle de bain en desserrant sa cravate :


-(riant) Comment ça t’es armée ?! T’es armée de quoi ? C’est ridicule !


-Ouais c’est ça moque toi ! Ta fini de me faire peur ?!


Il s’approche d’elle et se penche en avant pour l’embrasser :


-Désolé de t’avoir fait peur babe, j’ai sonné et t’a pas ouvert ! Je pensais que t’étais sortie.


-Non…J’étais juste un peu perdue dans mes pensées…


-A quoi tu pensais au point de te perdre ?


-(Soupirant) A toi…J’ai tellement de chance de t’avoir rencontré. Parfois j’ai l’impression de vivre un conte fée, un rêve, et j’ai tellement peur de me réveiller, de me rendre compte que tout ceci n’était qu’un leurre qui n’a existé que dans mon imagination…


Il tient son menton entre ses doigts et retourne son visage vers lui ;


-Azaya…Regarde-moi Azaya…Je t’aime, je t’aime Azaya, il n’y a rien de plus réel que ça. Il n’y a absolument rien sur cette terre que je ne ferais pour toi. Azaya sans toi ma vie n’aurait plus de sens, elle deviendrait littéralement un champ de ruines. Ce n’est pas ton imagination, et ce n’est pas la mienne non plus, tout ceci est aussi réel que ce moment.


-(émue) Tu me promets ? Je n’imagine pas ma vie sans toi Mehdi, je n’ai jamais été aussi heureuse qu’avec toi. J’ai si peur, je …


Elle ne peut terminer sa phrase, tellement envahie par ses émotions qu’une larme s’échappe de ses yeux. Il prend son visage dans ses bras lui caressant l’épaule, puis il lui donne un baiser dans les cheveux, puis le front et enfin la bouche…


-N’aie pas peur mon amour…Le but de ma vie est désormais de te rendre heureuse.


Il l’embrasse à nouveau et cette fois plus sensuellement. Il déboutonne sa chemise déjà toute mouillée, puis ôte l’ensemble de ses vêtements pour se glisser à son tour dans le bain chaud. Il se rapproche d’elle et leurs jambes s’entre croisent en « union du lotus ». Il l’embrasse avec ardeur et douceur dans le même temps, pendant que ses mains parcourent le corps glissant d’Azaya. Elle entoure son cou de ses bras et laisse sa langue parcourir les méandres de l’intérieur de ses lèvres salées. Elle se redresse au-dessus de lui et laisse sa grotte engloutir la tour que se dresse à son entrée, elle pousse un soupir et se penche en arrière, pendant qui embrasse son cou et redescend lentement vers sa poitrine, tandis que ses mains triturent amoureusement sa paire de téton. Puis il laisse ses bras redescendre au niveau de ses hanches pour accompagner les savoureuses ondulations de balancier qui lui arrachent des soubresauts de jouissance.


Leurs respirations s' emmêlent, leurs doigts se cherchent et leurs bassins de synchronisent. Les lèvres pinçant délicatement la base de son oreille, et la langue faisant des petites visites inopinées dans le vestibule il lui susurre à répétition et au rythme de ses anhétations:


"je t'aime Azaya...Je t'aime tellement..."


Elle le regarde dans les yeux, la bouche ouverte et le souffle coupé. Elle râlenti la cadence pour l'embrasser profondément...


Si l'amour ne ressemble pas à ça, qu'es ce donc? Deux corps qui s'unissent pour ne faire qu'un, deux coeurs qui se parlent dans le silence de leurs inspirations. Les yeux dans les yeux, peau à peau , au milieu de cette eau tiède qui les enveloppe et rythme leurs mouvements...


Lisa arrive à l'appartement où elle a l'habitude de voir son amant avec mille et une question qui taraudent son esprit. Que se passe t-il ? Qu'y a t'il donc de si urgent pour qu'il la somme de venir dans les minutes?! Elle sonne et entre. Il vient a sa rencontre et l'embrasse avant de refermer la porte.


Elle lui lance un regard interrogatif, il l'a contemple et essaye de l'embrasser à nouveau mais elle fait un pas en arrière :


-Tu m'expliques?


-Lisa... J'ai passé vraiment une année formidable grâce à toi. Au départ tout celà était juste des petits jeux qui rigolaient mon orgueil et m'aidaient a me sentir plus homme. Mais avec le temps c'est devenu pour moi plus que ça. Sans que je saches comment, ni quand, tout s'est transformé en quelque chose de plus fort.


-(dépassée) Attends attends. Tu parles un langage que mon cerveau de capte pas Joël.  S'il te plaît explique moi en termes plus simples. Qu'es ce que tu essaie de me dire?


Il se retourne et prend une chemise de documents posée sur la table, il l'a lui tend en l'encourageant à l'ouvrir.


-(perplexe) Qu'es ce que c'est ?


-Le dossier technique d'un terrain que j'ai acquis pour toi à Lendi, juste pour te montrer mon sérieux...


-(dépassée) Sérieux dans quoi?!! Je t'ai un jour parlé de sérieux? Qu'es ce qu'il t'arrive?!


-(s'approchant) Je suis tombé amoureux de toi Lisa. Je ne veux plus que tu sois juste une amie avec qui je couche, j'en veux plus Lisa. J'ai introduit une procédure de divorce...


Elle fait des pas de long en large dans l'appartement complètement désaxée :


-Tu ne peux pas être sérieux Joël !! Mais c'est quoi ce délire ?!! Tu as des enfants !! Et puis tu as ta famille, je ne suis rien moi! Tu ne peux pas tout claquer Pour quelque chose qui n'a jamais existé !!


-Lisa je t'aime...


-(vexée) Je ne t'ai jamais rien demandé de tel. La procédure que tu as engagé, tu vas suspendre immédiatement...


-C'est trop tard, j'en ai déjà parlé à Josepha.


-Je n'en ai absolument rien à cirer! C'est ton épouse, ta femme!! Elle a besoin de toi. Toi et moi ce n'était que pour du sexe et rien d'autre. Il n'est pas question qu'il en soit autrement.


-Je ne l'aime plus Lisa...


-Tu dois l'aimer ! Tu l'as aimer un jour, ça ne disparaît pas comme ça du jour au lendemain !


-Lisa j'en ai marre de faire semblant. Il ya longtemps qu'elle et moi avons commencé à nous éloigner. J'ai essayé de faire semblant, de faire l'hypocrite et de sauver les apparences. Mais nous n'avons fait que nous éloigner encore plus. Elle ne m'écoute pas, je suis tout le temps obligé de faire semblant et de jouer le saint quand je suis avec elle. Avec toi c'est tellement différent, tout est si fluide, je m'exprime librement, je suis épanoui comme jamais. Je n'ai pas peur de ce que tu peux penser parce que tu ne me juge pas. Lisa je ne veux plus vivre cette mascarade. C'est toi que je veux!


-(dépassée) Tu ne comprends pas que ce n'est pas possible ? Je ne t'aime pas Joël ! Ça m'amuse et me détend de m'envoyer en l'air avec toi mais c'est tout! Tu ne peux pas foutre ta vie en l'air pour une histoire de sexe!


-(suppliant) Lisa s'il te plaît. Je...


-Tu rien tu tout! 


Sur ce, elle se dirige vers la porte, sort et la claque derrière elle, laissant ainsi planté là un amoureux éconduit.


Pendant ce temps à quelques kilomètres feux amoureux s'apprêtent à manger après avoir mangé. Après avoir réchauffé le repas, Azaya le sert avec le jus qui est suffisamment frais:


-(prenant une gorgée) Humm... Délicieux !! C'est de plus en plus bon dis donc?


-(souriant) J'ai décidé aujourd'hui de tester une nouvelle recette avec du gingembre.


-(ravis) Je suis conquis babe. Et puis le repas aussi est très bon. Avec tout ça comment tu veux que je me passe de toi?!


Elle sourit, flattée par tous ces compliments venant de la personne dont l'avis compte le plus pour elle. 


-Au fait chérie, les parents sont dans la ville pour une soirée caritative. Papa n'a pas vraiment de temps, mais maman m'a fait savoir qu'elle viendrait me voir demain.


-(surprise) Demain?!


-Oui. Et je tiens à ce que tu fasse sa connaissance. Je suis à quelques mois de soutenir ma thèse doctorale et je pense qu'il est temps que les parents te connaissent...


Azaya manque de s'étouffer avec le repas, mais s'empresse de boire de l'eau.


-(terrorisée) Tu veux que je rencontre ta mère ?!


-Bien sûr. Mais  fais une de ces tête ! Elle ne mord pas! Bien au contraire, elle est tellement douce et agréable.


-(inquiète) Et si elle ne m'aime pas ? Je ne suis pas musulmane Mehdi!


-(lui caressant le visage) Ce n'est pas grave, elle n'est pas du genre a juger les gens selon leur religion... Ne t'inquiètes pas ma muse, tout va bien se passer...


A suivre...


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