Décision

Write by YadRosa

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~Stanley Miller~


Moi : non, papa j'ai dis non ! 

Papa : quoi ? Tu oses refuser ? C'est une très bonne opportunité pour qu'on se fasse de l'argent et tu oses refuser ? 

Moi ( hurlant) : non mais qui est tu ? Quel père se comporte de la sorte avec son fils ? Toute ma vie tu m'as dicté des  règles à suivre. Tout ce que j'ai dû faire jusqu'ici avait déjà été programmé. J'en ai marre maintenant. J'ai trente deux ans et je n'ai rien foutu de ma putain de vie. Laissez moi vivre en paix ! 

Papa : ne me cries pas dessus jeune homme. Et sache que Merry... 

Moi : Merry a été la plus grande erreur de toute mon existence. Je ne t'écouterai plus jamais papa. Ni toi, ni personne ! 


Je le vois me lancer des éclairs avec ses yeux et il se lève brusquement. Il marche ensuite jusqu'à moi et alors que je m'y attend le moins, il me serre fortement le cou, manquant de m'étouffer. Lorsqu'il me relâche ensuite, j'ai du mal à respirer, très surpris. Toussotant comme un malade.

Papa : écoute moi très bien Stanley, je suis ton père tu m'entends ? Et tu feras tout ce que je te dirai. Si je dis de rester ici au Maroc, tu reste un point c'est tout ! Tu vas reprendre Miller Corporation en main et faire ta demande à Stella. N'oses pas me défier ! Is it clair ? 


Avant même que je ne dise un mot, il fait volte face et s'éloigne à grandes enjambées. Je suis pétrifié sur place. Vous venez de faire la rencontre du richissime Jake Miller. Mon daron. Mon cauchemar. L'homme qui me conduit comme une marionnette depuis des années. Précisément depuis qu'il a perdu de l'argent dans les jeux de société. C'est une autre histoire que je voudrais taire pour le moment. Je me masse le cou, en colère. C'est la première fois depuis tant d'années que mon père se comporte de la sorte avec moi. Je ne comprends pas pourquoi tous s'acharnent à contrôler ma vie. 

Mais qu'ai-je fait à cette famille de malheur ? Aurais-je été adopté ? Peu importe ce qui se passera, cette fois-ci je ne me laisserai pas faire. Je vais faire ce qui me plaît quitte à être renier. Je m'en fou. C'est ma décision ! 



~Pamela Lai Talbi~

Moi : comment tu te sens ? 

Kenza : ça a été la journée la plus longue de toute ma vie maman. J'aurais aimé ne plus jamais le revoir. 

Moi : hummm. 

Kenza : je le hais tant si tu savais... 

Moi : je te comprends ma chérie. Je suis la mieux placer pour savoir à quel point cette histoire t'a fait du mal. Tu as vraiment été courageuse et je suis fière de la femme que tu es devenue. 


Je lui souris et elle fait pareil. Je suis Pamela Lai Talbi. Quarante huit ans et veuve. Kenza est ma fille et pendant plusieurs années, nous avons souffert toutes les deux. Mon mari Chris Talbi était un agent de police impeccable. Il est parti en mission un jour et n'est plus revenu. Une tragédie qui a complètement changé ma fille.

Ça a été un choc pour Kenza et moi. Elle avait juste quinze ans et j'ai dû m'occuper d'elle toute seule. Dieu merci Chris nous avait laissé une petite fortune sinon, je ne sais pas ce qu'on serait devenues toutes les deux. 


Kenza : merci d'avoir toujours été là pour moi mère chérie. Love you much ! 

Moi : je t'aime aussi  mais il faut vraiment qu'on parle. Qu'est ce qui ça se passer maintenant que le père de Zahra est de retour ? 

Kenza (plissant le front) : il ne va rien se passer. Ma fille n'a pas de père ! 


Elle prend son verre de jus et le sirote en détournant le regard. 


Moi : ne dis pas ça ! Qu'on le veuille ou non, Zahra n'est pas une orpheline. Même si son père est un salop, il a le droit de savoir qu'il a une fille.

Kenza : il est marié. Sûrement qu'il a d'autres enfants. Écoute, j'ai eu ma dose de Stanley Miller pour aujourd'hui. Je monte me reposer. 

Moi : hummm. D'accord. Zahra dort déjà.Kenza : je vais monter lui faire un bisou. Bonne nuit maman. 


Moi : bonne nuit. 


Je la regarde prendre l'escalier, une main sur son front. Seigneur, comment va se terminer cette histoire ? 



~Kenza Talbi~

Encore une nouvelle journée et je dois  revoir une nouvelle fois Stanley. J'ai passé une nuit blanche, occupée à chercher comment faire pour que Stan ne rencontre jamais Zahra. Il a prit mon innocence et au même moment a laissé en moi une graine. Cette graine a germé et c'est elle qui m'a donné la force de changer de vie. Je ne laissera pas Stan venir réclamer sa paternité alors que j'ai été la seule à élever Zahra toutes ces années. 

Je suis passée par le pire. Il s'est marié, il a fondé une famille loin de moi, loin de nous. Ce n'est pas la peine qu'il découvre qu'il a un enfant avec moi. Sa femme lui en a sûrement donné. Quand j'y pense, il ne portait pas sa bague de mariage hier. Peut être qu'il l'a juste enlevé. Ça ne m'étonnerais pas venant de lui. Tant de réflexion... Oh Seigneur !

Je me retourne et...


"Joyeux anniversaire maman ! "


Je fais les grands yeux, surprise. J'ai carrément oublié ce jour. D'ailleurs j'oublie toujours. Zahra saute sur mon cou en me faisant des bisous partout. La porte s'ouvre et ma mère accompagnée d' Haranza, entrent, un gâteau en main. 


Moi ( riant) : roooorrrh un coup monté ! 

Haranza : on te connaît assez pour savoir que tu ne t'en souviendrais pas. Joyeux anniversaire ma chérie. 

Moi : merci Haranza. Tu es la meilleure amie que je connaisse. Really ?  Tu as vraiment mis vingt neufs bougies sur ce gâteau ? 

Haranza ( riant) : fais juste ton voeu et souffle ! 

Elles me chantent un joyeux anniversaire et je souffle mes vingt neuf bougies. 

Maman : joyeux anniversaire ma belle. Je te souhaite que le meilleur. 

Moi : merci maman. Venez dans mes bras ! Vous êtes tout ce que j'ai de meilleur. 

Je me retiens de pleurer. C'est si touchant...

Zahra : je te souhaite un joyeux anniversaire maman chérie, je t'aime fort fort fort ! 


Moi : je t'aime encore plus mon amour ! 


J'ai passé les neufs dernières années de ma vie à me battre contre vents et marées. J'ai travaillé dur pour perdre tous ces kilos de graisses, arrêter les sucreries et aussi me faire une place dans la société Marocaine. Ça n'a pas du tout été de repos, mais j'y suis arrivée et je suis fière du résultat. 

J'ai prit une petite part de gâteau que j'ai fourré dans la bouche de Zahra sous les rires de ma mère et d'haranza. Je me suce ensuite les doigts et je bondit hors du lit. 


Maman : où vas tu ? 

Moi (interloquée) : au travail ! 

Maman : mais aujourd'hui c'est ton... pff bon ok. 

Haranza : tes cadeaux sont dans le salon. Reste un peu s'il te plaît... 

Moi : désolée mais j'ai un tas de choses à faire. En plus Zahra doit aller à l'école dans un instant.

Maman : Ok,on capitule mais nous dinerons toutes ensemble ce soir et s'il te plaît, ne fais pas semblant d'oublier et rentrer tard. 


J'esquive une grimace et je file dans ma salle de bain. Là, je laisse libre cours à mes sentiments. Ça fait dix ans que je ne fête plus d'anniversaires et ma mère sait très bien que c'est à cause des gâteaux dans un certain sens. 

À chaque fois que je vois une sucrerie, j'ai l'impression que je vais redevenir la même fille ronde d'il y'a dix ans et ça m'effraie. 

Ma vie était un fiasco. J'ai réellement commencé à prendre du poids après la mort de mon père. Il était tout pour moi et le perdre m'a profondément anéanti. À quinze ans, je n'avais rien trouvé d'autre que les bonbons et autres pour soulager ma peine. C'était un moyen pour moi d'oublier mes frustrations, mes colères et même mes tristesses. Avec le temps, j'ai pris goût : si je peux le formuler ainsi. Je ne tardais pas à me goinfrer de chocolats ou de sucettes à chaque fois qu'un truc allait de travers dans ma vie. L'histoire avec Stanley m'avait tellement affecté que j'avais pris cinquante kilos de plus à l'époque. 

J'étais devenue méconnaissable. Je sombrais dans la déception et l'abîme jusqu'au jour où j'ai rencontré Haranza. J'avais déjà accouché de Zahra et je n'arrivais même pas à m'occuper d'elle. À chaque fois que je voyais ses deux petits yeux ténébreux, je repensais à Stanley et à ce qu'il m'avait fait. Car oui, Zahra est le portrait craché de son père.

Haranza, psychiatre et coach sportif m'a aidé à regagner l'estime de ma personne. Au début, ce n'était pas facile de lui faire confiance pour lui raconter mes problèmes mais petit à petit, elle m'a conquise. J'ai dû me surpasser pour perdre du poids et je vous assure que ce n'est pas une expérience plaisante. 

Je ne veux pas subir les même difficultés du passé et pour ça, j'ai pris une décision. Je vais quitter le Maroc avec ma famille. Il faut que je reste le plus loin possible de Stanley. Il le faut ! 


(...)


Je suis arrivée à Miller Corporation. Je ne sais pas pourquoi je continue à venir ici. Ma présence n'y est pourtant pas indispensable. Je peux toutefois envoyer l'un de mes subordonnés gérer tout à ma place mais une force invisible me pousse à continuer à venir. 

Je dépasse les employés après leur avoir lancer mon bonjour sec. Je me dirige ensuite vers mon bureau et je m'installe en soupirant. 

Un quart d'heure plus tard, quelqu'un toque à la porte.

Moi : entrez ! 


Stanley entre, mine défaite. Il a l'air toujours aussi séduisant...

Je le regarde approcher, sans broncher. Rien que le sentir prêt de moi, j'ai le sang qui boue à cent degré. 


Moi : qu'est ce que tu me veux encore cette fois ci ? 

Stanley : je retourne aux États-Unis. 


Je m'attendais à tout sauf ça. 


Moi ( sur la défensive ) : pourquoi ? 

Stanley : parce qu'il est temps que je prenne les rennes de ma vie. 


Je le regarde sans comprendre. J'ai soudain envie de l'écouter. Entendre qu'il dise ce qu'il a sur le coeur. Simple curiosité  sûrement. 

Je l'invite à s'asseoir sans changer l'expression sévère de mon visage. 


Stanley : merci. S'il te plaît, j'ai... j'ai vraiment besoin de parler à quelqu'un. Ne me rejette pas Kenza. Je t'en supplie... 

Moi ( ton sévère) : tu pourrais en discuter avec ta femme non ? 


Je le vois baisser la tête un moment puis la relever ensuite, le visage encore plus défait qu'à son arrivée. Je ne comprends pas. 


Stanley : Merry... est morte. Il y'a deux ans ! Cancer...

Je tique. Voilà une nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas du tout. 


Moi : je suis désolée... Je n'étais pas au courant. 

Stanley : il y a beaucoup de choses dont tu n'es pas au courant Kenza. Beaucoup. Et je... 

Moi ( le coupant ) : je pense que tu ferais mieux de retourner dans ton bureau. Je n'ai pas l'intention de me mettre à discuter avec toi comme si nous étions de bons vieux amis Stanley. J'ai du travail, laisse moi seule s'il te plaît. 

Stanley : pourquoi tu refuses de me laisser m'expliquer ? Écoutes moi par pitié ! 


Je me lève et il se lève à son tour. La tension est palpable. J'ai eu un moment de compassion mais je ne peux pas oublier ce qu'il m'a fait. Je ne veux pas ! C'est impossible que je le pardonne juste parce qu'il vient de m'apprendre qu'il est veuf.

Je prends mon sac et j'essaie de le dépasser mais il me retient par le bras. 


Moi : tu fais quoi ? Ne me touches pas ! 

Stanley : je ne peux pas quitter ce pays sans te dire tout ce que j'ai sur le coeur. Kenza. 


Je me dégage vivement. 


Moi : je t'ai dis un millier de fois que tout ce que tu as dire ne m'intéresse guère ! Laisses moi vivre en paix ! 


D'un geste que je n'ai pas vu venir, il m'attire violemment à lui et écrase ses lèvres sur les miennes. Sous l'effet de la surprise, je ferme instinctivement les yeux mais je ne laisse pas ce baisé se prolonger. Je m'écarte rageusement de lui et je lui assène une gifle renversante. 


Moi ( hurlant) : n'oses plus jamais poser tes sales mains sur moi. Je te déteste Stanley Miller. Je te détesterai pour le restant de mes jours !

J'ouvre la porte de mon bureau d'un geste rageur et je sors de l'entreprise sous les regards interrogateurs des employés qui ont sûrement entendu mes cris. Me donner en spectacle de cette manière à cause de lui. 

Je hais vraiment cet homme !



PS : les chapitres sont supprimés parce que l'histoire est mise en vente sur Amazon et maintenant par pdf. Ecrivez moi si vous voulez vous en procurer. Merci de me lire !

















Le pari