Départ 2
Write by Aura
********Alex*********
J’étais furieux, non je dirais bien plus, j’étais rouge de colère. Je suis retourné dans la maison, dans la chambre je dirais. Cette détraquée y était encore en tenue d’Eve. Et elle ne se gênait même pas.
- Enfin tu es là me lance-t-elle. Contente de savoir que tu t’es débarrassé de cette chienne. Bien où est-ce qu’on en était ?
Elle se rapproche de moi. Elle cherche à me tenir le visage, mais je la stoppe dans son élan.
- Ne me touches pas sinon, tu vas le regretter.
- Oh chéri, qu’est ce qui t’arrive ? C’est parce que je ne suis plus étroite, c’est un petit problème t’inquiète. Je n’ai qu’à prendre des remèdes naturels et tu verras ça ira….
Je ne l’écoute plus. Je suis en train de rassembler mes restes de conscience pour ne pas lui broyer les os.
- Sors d’ici Dana, avant que je ne te fasse du mal.
- Toi me faire du mal ? Tu n’es même pas capable de frapper une mouche. Laisses-moi rire. Ah ah ah ah ! Bon si on reprenait là où nous en étions. Tu m’as coupé l’appétit et je voulais que l’on continue ce que l’on faisait tout à l’heure. Humm !
Elle revient à la charge en passant ses bras autour de mon cou. Là je crois qu’elle ne s’y attend pas puisque je l’attrape par son cou à elle et la porte comme une feuille jusqu’à l’extérieur de la parcelle. Arrivée à l’entrée du domaine, je la jette sur la route et elle retombe sur ses fesses ? Je ferme le portail à double tours et j’intime au gardien de ne plus la laisser entrer au risque qu’il ne perde son boulot. Je retourne dans la maison, surtout dans la chambre, j’y retrouve ses vêtements que je mets à la poubelle. Je suis tellement furieux que je finis par casser tout ce qui est autour de moi. Merde ! J’ai gaffé, j’ai merdé, j’ai perdu l’amour de ma vie pour mes conneries. Qu’est ce qui m’est arrivé ? Qu’est-ce que je dois faire à présent ? Je n’ai aucune idée pour lui expliquer ce qui s’est passé. Je ne sais comment procéder pour lui faire comprendre les choses. Elle ne m’a pas surpris en train de pénétrer Dana, elle nous a vu juste nu, donc je peux rectifier le tir. Non mais, ça veut dire la même chose dans la tête d’Ari : je l’ai trompé avec quelqu’un d’autre et il n’y a rien à faire. Je prends mon téléphone et j’essaies de contacter Ari, mais elle m’a bloqué. J’ai mal de savoir qu’elle ait agit ainsi, mais cela ne devrait pas me surprendre. Elle a ses raisons et il ne faut en aucun cas lui en vouloir. Je prends la peine de texter Lucien pour qu’il aille lui tenir compagnie. Elle en aura sûrement besoin. C’est son meilleur ami, il l’aidera à y voir clair, à ne pas faire n’importe quoi, mais surtout à affronter cette peine. Après cela, eh ben je me serre un verre de vodka, avant d’en prendre un deuxième, puis un troisième, puis ben ils ne font que descendre dans ma gorge sans pouvoir s’arrêter. Je vais me saouler ce soir et j’y verrai mieux demain. Mouais, la nuit porte conseil…Disons que l’alcool apaise les douleurs. J’ai besoin d’être seul pour l’instant. Est-ce que j’ai besoin d’être entouré ? Je suis celui qui a semé ce bazar donc à moi d’en assumer les conséquences tout seul. Je suis sûr d’une chose, elle ne me le pardonnera pas. Elle a trop souffert pour moi, cette épreuve elle ne la supportera pour rien au monde. Elle me hait déjà donc, il n’y a rien à faire.
**********Arielle*********
Qu’est-ce que j’ai fait au sortir de chez ce crétin ? Ben je suis allée dans un bar de la place. Je me suis commandée un verre de whisky et je l’ai dégusté tranquillement question pour moi de reprendre mes esprits. Je ne bois pas habituellement, mais comme on dit souvent, aux grands maux, des grands remèdes. Je prends une gorgée et je fournis un effort surhumain pour ne pas le recracher. Le liquide me brûle complètement la gorge. On aurait cru qu’on avalait le feu. Eh ben dis donc, je me demande bien comment les gens font pour consommer ce genre de boissons. Je laisse le verre sur la table, me contentant exclusivement de le regarder. Au moins je ne rentrerai pas saoule chez moi. Je reste là pendant quelques temps quand je surprends un monsieur me dévisager littéralement. Pfff ! Ces quoi ces manières ? Depuis quand on regarde les inconnus de la sorte ? Je tourne ma tête en direction du barman qui est en train d’apprêter ces boissons pour ne pas rencontrer le regard de ce type. Depuis le mon siège et sans le regarder, j’ai pu constater que le monsieur s’est déplacé pour prendre place juste à côté de moi. Il me fait face et je suis obligée d’en faire autant.
- Qu’est-ce que vous me voulez ? On se connait par hasard ?
Il me lance un sourire dévoilant ses belles dents alignées.
- Quoi ? Ai-je l’air d’un clown par hasard ?
- Non loin de là.
Il continue de sourire. Je prends une autre gorgée de whisky lorsqu’en traversant ma gorge, je regrette aussi de l’avoir ingurgité. Merde ! Le connard en face de moi, lui s’éclate totalement de rire.
- Désolé, me lance-t-il ! C’est juste que je ne peux m’empêcher de rire en vous voyant jouer au pro des saoulards. C’est la première fois ?
- De quoi vous parlez ?
- De la boisson et… de la tromperie complète-t-il avec hésitation.
Je suis surprise et je le regarde avec un regard sombre.
- Désolé ma langue a fourchu.
- Mouais.
Je reste là en silence et lui aussi. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté.
- Vous vous posez peut-être la question de savoir comment j’ai su ?
- Non, je ne suis pas intéressée. Je veux juste boire tranquille.
- Mais vous ne buvez pas.
- Je veux juste qu’on me fiche le camp.
- C’est bien le cas. La preuve : vous êtes ici en train d’essayer de vous saouler.
- De quoi je me mêle ?
- Navré.
Silence radio encore une fois.
- Barman, un whisky avec glaçons.
- Tout de suite monsieur.
Quelques temps plus tard, il est servi. Au lieu de consommer sa boisson, il me tend plutôt son verre.
- Essayez plutôt ceci.
- Non merci !
- Allez j’insiste
- Non !
- Comme vous voudrez. Mais ça vous aurait au moins permis de savourer la boisson comme le commun des mortels et de ne plus penser à celui qui vous a fait du mal.
- Vous êtes quoi au juste ? Un devin ? Un conseiller matrimonial ? Ficher-moi le camp.
- Mais je n’ai rien fait de mal.
- Ah oui ? Vous vous payez ma tête en plus.
- Non du tout. Je veux juste vous aider.
- M’aider ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- Parce que vous souffrez.
- Est-ce que je porte une pancarte qui suppose que j’ai besoin d’aide ou que je suis malheureuse pour que vous voliez à mon secours ?
- Non mais votre besoin répond déjà à toutes mes questions.
- Génial ! Je voulais être seule, mais ça y est, il faut que des types de votre genre perturbe le peu de tranquillité que j’avais. C’est vraiment gentil de votre part. Merci !
- S’il vous plait, ne vous en allée pas.
Je règle ma facture, prends mes jambes et sors de ce bar. Je hèle un taxi direction la maison. J’ai une dure journée demain et il vaut mieux pas pour moi ne pas faire des conneries. Arrivée à la maison, je trouve Lucien sur le pas de ma porte assis. Il est endormi et je lui donne un coup pour le réveiller.
- Hey !
- Hein hein. Ne tirez pas…Tchrrr ! C’était toi ? Tu m’as fichu la peur de ma vie.
- Ravie de l’entendre. Je croyais que tu étais insensible.
- Sorcière !
- Qu’est-ce que tu fais chez moi à cette heure ?
- Qu’est-ce que tu faisais dehors à cette heure ?
- Occupes-toi de tes oignons.
- Ok. Je t’ai attendu ici. J’ai longtemps toqué mais personne n’ouvrait. Je t’ai appelé à maintes reprises mais ton téléphone ne passe pas. Alors je suis resté quitte à assister à la décomposition de ton cadavre.
- N’importe quoi.
- Tu vas bien ?
- Oui et à la manière de t’entendre je présume qu’il t’a tout raconté.
- Non, il m’a juste dit que vous avez eu une petite dispute et qu’il fallait que je sois là pour toi au cas tu pèterais les plombs.
- T’inquiète, je suis bien portant et encore capable de discerner le bien et le mal contrairement à certaines personnes.
- De quoi tu parles ?
- De rien Lucien. Rentres chez toi. Tu t’es vu ? Tu as bien plus à faire qu’à me baby-sitter.
- Ok ! C’est comme tu vois.
Je lui fais la bise avant de rentrer et de fermer derrière moi. Je vais tout de suite prendre ma douche, me changer avant de me jeter sur le lit. Demain est une autre journée.
Je me suis levée très tôt ce matin. J’ai pris une douche et mon petit déjeuner. J’ai quitté plus tard la maison à 7 heures et quelques pour l’aéroport. Le check-in commence à 8 heures et je ne veux pas être en retard. Je sors mes valises de mon appart avant d’y jeter un dernier coup d’œil. Je tire mon trolley et mon grand sac avant de trouver un taxi pour me conduire. Arrivée sur place, je me fais enregistrer, passe les frontières avant de rejoindre la salle d’attente. J’en profite pour laisser des messages à ma sœur pour lui dire que j’ai hâte de la voir puis je continue ma lecture « Le secret de Lily Quinn ». Deux heures plus tard, je suis dans l’avion bien installée quand à ma grande surprise je constate que monsieur je me mêle de tout est le même avion, pire c’est mon compagnon de voyage. Bienvenue en enfer ! Je croyais que j’avais enfin du temps pour moi, mais là je me suis leurrée.
- Salut beauté ! Comme le monde est petit. J’ai tellement prié pour revoir ton doux visage, mais je savais que le bon Seigneur du Ciel ne me ferait pas cet honneur. Et si ça arrivait que ce soit dans un futur proche. Je n’aurai jamais cru que ce serait aussi rapide. Oh le bon Dieu existe.
- Je vous préviens il est hors de question que je voyage avec un détraqué sexuel comme vous.
- Mon Dieu vous y allez fort. Je suis plutôt sympa vous verrez.
- Et puis quoi encore ?
- Et puis je suis romantique à souhait. Prenez-le comme un coup du destin.
- Et ça recommence. Non je ne veux vraiment pas qu’on m’énerve aujourd’hui. Donc pardon ficher-moi le camp. Je ne peux pas vous supporter une seule minute de plus. Madame l’hôtesse !!! S’il vous plaît j’aurai besoin de vos services.
Elle se ramène.
- Bonjour monsieur, bonjour madame. Que puis-je faire pour vous ?
- J’aimerai savoir s’il y a un moyen de changer de siège.
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Je ne peux pas voyager avec un pervers de ce genre.
- Je suis désolée madame l’hôtesse. Ma chère amie raconte n’importe quoi veuillez ne pas lui en vouloir.
- Ne l’écoutez pas. Je veux changer de place. Quittes à me faire surclasser, je prends.
- Je suis désolée madame, mais l’avion est complet et je ne peux rien faire pour vous malheureusement.
- Trouvez un passager qui voudrait bien changer de place avec moi.
- Ce serait une besogne pénible et sans succès je parie. Je suis navrée de vous dire non.
- C’est moi qui suis navrée pour vous.
Elle s’en va par la suite tout en nous souhaitant un bon voyage cette fois.
- Et si on commençait par faire connaissance maintenant.
- Fermez-la-lui intimai-je avant de me caler correctement dans mon fauteuil, mettre mon casque et de lancer la musique en fond sonore. Je sens que ce voyage sera plus désagréable que je ne le pensais.