des connaissances

Write by Kossilate

Chapitre 25 : Des connaissances.

 

Le regard choqué de Shadé me fit revenir à la réalité. Son expression perdue me rappelait la mienne lorsque Margaret me fit par de la situation de Christian. 

 

Waow. Si je m’attendais à ça! s’exclama Adjilé lorsque je m’arrête de parler.

 

Je suis tout aussi perplexe que vous, renchérit Shadé.

 

Je n’ai jamais su que tu avais travaillé à NEW KEEPER’S

 

Et moi je m’attendais à tout sauf à ce que votre sœur ait frôlé la mort de si prêt.

 

A la maison je ne suis très expansive sur mon travail, dis-je en regardant mon petit fils. Et comme vous l’avez déjà dit Shadé, ma vie privée et mon passé restent un secret pour la presse.

 

…..

 

….

 

Bon si ça ne vous dérange pas, je vais commander notre repas parce que mon estomac crie famine.

 

C’est compréhensible, déclara Adjilé en jetant un coup d’œil a sa montre. Ça fait bientôt un peu plus de cinq heures que tu nous parles non stop.

 

Cinq heures ?? Déjà ?? s’étonna Shadé, ce qui me fit sourire.

 

Je vois que mon histoire vous passionne, lançai-je pendant que mon petit fils se lève.

 

Vous n’imaginez pas à quel point.

 

Au moins, je n’ai pas à avoir peur qu’elle soit mal racontée.

 

Nani, je m’en vais directement au restaurant passer la commande. Je pourrai en profiter pour me dégourdir les jambes.

 

Ok, petit prince. On t’attend ici. Je suis sûre que d’ici à ton arrivée, j’aurai le temps de répondre à quelques unes des questions qui font trembler les lèvres de Shadé, affirmai je en faisant un clin d’œil à mon petit fils qui se retient d’éclater rire.

 

Oh !!!

 

Ne t’en fais pas Shadé, ma grand mère est très taquine. Mais il paraît que ce sont les effets de l’âge, argua Adjilé avant de sortir de la chambre sous le regard perplexe de Shadé qui était devenue rouge pivoine.

 

Mais il est parti sans savoir ce qu’on commandait

 

Laissez-lui le temps de s’en rendre compte, pouffai-je.

 

Je fais un sourire à ma jeune journaliste pour l’inviter à se détendre après ma petite pique mais ma tête est ailleurs. Il y a une chose qui me taraude l’esprit. Mon petit fils vient de tutoyer une femme qui n’avait rencontré que hier et cela ne fait pas partir de ses habitudes. Cela me rappelle d’ailleurs son expression hier lorsque la jeune fille nous a rejoint au restaurant. La seule raison à pareils comportements, est qu’il connaisse Shadé et je dois avouer que c’est une possibilité qui ne m’enchante pas particulièrement. Connaissant le rapport tantôt charnel, tantôt conflictuel de Adjilé avec les femmes, j’ai peur que si je ne me trompe pas, ma biographie pâtit de cette situation. J’ai encore quelques jours pour infirmer ou confirmer ma supposition et les confronter si nécessaire. Si je suis dans le vrai, je prendrai une décision selon la situation, mais je sais d’avance que si je dois renoncer à une biographie écrite par cette jeune fille, je mettrai beaucoup de temps à trouver un auteur ou un journaliste à ma convenance ou même à juste me décider à raconter de nouveau cette histoire.

 

Nani, répéta Adjilé près de moi.

 

Oh ! mon garçon, j’étais tellement absorbée par mes réflexions que je ne t’ai pas entendu.

 

On avait remarqué, répondit-il en me souriant. J’étais au restaurant quand je me suis rendu compte que j’avais eu un trou et que j’avais oublié vos commandes, dit il charmeur.

 

Vous ne pouvez pas les avoir oubliées puisqu’on ne vous les as pas données, rétorqua Shadé le regard toutefois plongé dans les notes qu’elle griffonne sur son calepin.

 

Bien sur que si vous m’aviez toutes les deux donné vos commandes, dit Adjilé sans se démonter. Je crois bien que je ne suis pas le seul à avoir un trou de mémoire.

 

Je n’oublie rien moi. Jamais, lança Shadé du tac au tac avant de lever la tête vers nous.

 

……

 

….. 

 

Mon petit fils et moi restons un instant bouche-bée avant qu’il ne se décide à prendre réellement nos commandes. Ce n’était pas plus la phrase de Shadé que le ton sur lequel elle l’a prononcée qui nous a fait tiquer. Elle avait un visage neutre en parlant mais sa voix a tressauté un moment. Son regard qui s’était immédiatement posé sur Adjilé, lorsqu’elle parla, ne vient qu’appuyer l’impression que j’ai. Outre la réaction de mon petit prince hier, les deux jeunes gens s’étaient comportés comme de parfait inconnus jusqu’à tout à l’heure. Qu’ai je bien pu manqué??

 

Phoebe, que s’est il passé pour les jumelles ?? Demanda Shadé lorsque Adjilé ressorti de la chambre.

 

Je m’attendais à ce que vous me demandiez plutôt comment le problème de Christian a été résolu, affirmai-je sans cacher ma surprise.

 

Pourquoi ??

 

Faut dire que à notre ère, la presse ne s’intéresse plus vraiment aux problèmes humains, elle préfère les scandales comme celui qu’à frôler monsieur IKELE.

 

Je suis bien navrée de vous donner raison mais d’un je n’écris pas un article quelconque pour un journal quelconque. De deux, ce qui a trait à ce scandale marque le début de votre carrière et n’est ignoré de personne du moins, de personne dans le monde littéraire. Enfin, je croyais que vous m’aviez choisie personnellement parce que je suis différente des standards normaux de journaliste, énumère Shadé sur le bout des droits sans dévier son regard du mien.

 

Bonne répartie miss, me contentai je de répondre sans pouvoir réprimer le sourire de satisfaction qui s’épanouit sur mes lèvres.

 

Merci. Alors ???

 

Les demandes des jumelles furent rejetées mais celle de Kira par contre fut acceptée. Elle inscrivit donc les filles comme parents voyageant avec elle. Cela nous prirent un peu plus de temps pour préparer les dossiers allant dans ce sens. Entre temps, les séances de chimio de Abeni s’intensifièrent mais la maladie gagnait de plus en plus de terrain. Heureusement, tous les documents furent près dès la mi-août et les filles purent voyager.

 

J’imagine qu’il n’a pas été facile de la faire entrer directement en urgence puisqu’elle n’avait pas encore ses papiers.

 

Vous devinez juste, dis-je en me levant de mon siège pour me rendre sur la terrasse de ma chambre suivit de Shadé. La situation semblait vouloir redevenir désespérée mais ce ne fut pas le cas grâce à la marraine de Yelen. Grâce, ayant des amis médecins spécialisés dans ce type de maladie, avec des cabinets privés, fit jouer ses contacts pour que Abeni soit prise en charge et pour que le nécessaire pour la greffe de moelle épinière soit entamé.

 

Vous avez eu de la chance ! s’exclama la jeune fille en ramenant derrière son oreille, des mèches de cheveux rebelles emportées par le vent.

 

Effectivement, et pas qu’un peu. Les filles étant jumelles, on a pas eu à se tracasser pour trouver un donneur et kira s’imposa pour payer les frais médicaux. Par la suite, Abeni resta en rémission quelques semaines avant d’être déclarée complètement guérie, pour notre plus grande joie à tous.

 

Finalement, dans quelle ville étiez-vous ?

 

La vraie question, n’est ce pas ?? demandai-je en faisant un clin d’œil à ma jeune interlocutrice.

 

Oui. C’était ma vraie question, répondit elle en riant.

 

Eh bien, au départ, nous sommes restées à Seattle, le temps de la greffe et de la mise à jour des papiers. Nous étions repartis sur les appartements de Mia et de Zayn, à raison de trois dans chacun. Zayn avait carrément laissé le sien aux filles et il dormait dans ma chambre chez Mia avec Yelen et moi. Mais finalement ça n’a pas beaucoup servir car les jumelles étaient tout le temps à l’hôpital. 

 

Waow. Il est tellement…

 

Gentil ???

 

Oui mais ce n’est pas le mot que je cherchais. Je le trouve même trop parfait, répliqua Shadé en faisant la moue.

 

C’est-à-dire ??

 

Eh bien ! je ne voudrais pas vous offenser ….

 

Parlez sans détour jeune fille, l’encourageai-je en ayant une idée de ce qu’elle me dira.

 

Quand vous décrivez Zayn, on a l’impression d’avoir trouver l’homme parfait. Romantique, calme, compréhensif, drôle et toujours prêt à fait des concessions. Il paraît limite sans défaut mais c’est là le problème. L’homme parfait et sans défaut n’existe pas. S’il existait, il n’aurait pas de tempérament pas de personnalité affirmé et ça c’est un enfant. Le tempérament, c’est l’une des choses qu’une femme recherche ou plutôt devrait chercher chez son homme et Zayn me paraît mou sans vous offenser.

 

Hahahaha

 

Qu’ai je dit de si drôle ?? demanda Shadé eberlué devant mon eclat de rire.   

 

Je ris tellement que j’en ai les larmes aux yeux. Je m’attendais bien à quelque chose mais pas à ça. La majorité des femmes que je connais aurait fait des pieds et des mains pour avoir mon homme. D’autres auraient carrément commander des prières d’actions de grâce car elles se seraient rendues compte que l’homme idéal n’était pas un mythe. Mais, il faut remarquer que j’ai utilisé l’expression majorité. En effet, même si elles sont rares je connais des femmes qui pensent pareil que Shadé et la première de ces femmes, c’est ma grande sœur.

 

Je dois avouer que cette analyse que vous venez de me sortir, je l’avais entendu mot pour mot de la bouche de Kira quelque temps après qu’on ai déménagé à Washington et qu’elle ait appris que je ne lui « donnais pas le lait » comme le dise les camerounais. Elle trouvait Zayn adorable mais trop mou, trop effacé et était persuadé que ce n’était pas ce qu’il me fallait.

 

J’imagine que vous n’étiez pas du même avis ??

 

Evidemment je n’étais pas du même avis. Comme je l’ai déjà dit, j’étais encore un peu sous le coup de mon passé et un homme un peu effacé qui se pliait en quatre pour moi était ce que je voulais. 

 

Mais…. ?? demanda Shadé en arquant un sourcil.

 

Qui vous dit qu’il y a un mais ???? répliquai-je espiègle, en la regardant en coin.

 

Il y a toujours un mais.

 

Mais Kira et moi, avions fini par comprendre que si Zayn était ainsi, c’est parce qu’il avait compris ma situation et voulait me laisser le temps de me reconstruire. Selon lui la meilleure façon d’y arriver c’était de ne pas me brusquer et de me laisser faire. Malheureusement, il à finalement découvert que ce n’était pas la bonne solution. Et après ça je peux vous affirmer que j’ai découvert un nouveau Zayn. Toujours aussi romantique, toujours aussi compréhensif mais il avait ce quelque chose de nouveau en lui que je ne saurais décrire.

 

Waow. J’ai hâte d’entendre ça, dit Shadé un peu septique toutefois.

 

Mais finalement, je n’ai pas répondu a votre question, dis je pour changer meubler le silence qui menaçait de s’installer.

 

Vous avez raison.

Alors, après que tout les papiers aient été finalisés et que Abeni est sortie de l’hôpital, suite à sa greffe, on a toutes déménagées à Washington. C’est là-bas, que Abeni a été suivie puis déclarée guérie.

 

Après cela pourquoi n’êtes vous pas revenue à Seattle ???

 

Pour de nombreuses raisons que je vous dirai après m’être remplie la panse, répondis je avec un énorme sourire, lorsque j’entendis la porte s’ouvrir

 

Zut.

 

Shadé et moi nous levons pour nous mettre rendre à la salle à manger ou mon gourmand de petit fils salivait déjà devant son plat de pâte et de sauce bolognaise. J’aurais bien voulu déjeuner sur la terrasse avec mes invités mais il n’y avait pas assez de place pour trois. Je fais donc asseoir Shadé en face de Adjilé. J’agis ainsi en espérant les faire commettre un impair dans le cas où ils se connaitraient.

 

Tu as fini de manger les nourritures de blancs à la capitale et tu viens ici encore manger spaghettis et sauce bolognaise.

 

Ce n’est pas grave. Du moment que je satisfais mon ventre, moi ça me va. Et dans l’immédiat mon ventre réclame des spaghettis et de la sauce bolognaise.

 

Parce que votre ventre vous parle, murmura Shadé tellement bas qu’on faillit ne pas l’entendre.

 

Mon petit fils a une relation assez spéciale avec son ventre. Il est capable de demandez une cuisson spécifique pour une viande.

 

Ça ce n’est pas de ma faute. Ma mère s’est trouvé une passion pour la gastronomie pendant ma grossesse, marmonna Adjilé avant de prendre ses pâtes dans la bouche 

 

Ne rejette pas la faute sur ma fille, petit chenapan. Tu aimes manger un point, c’est tout, répliquai avant de me servir le poisson braisé commander pour Shadé et moi.

 

J’avoue que tu n’as pas tout à fait tord Nani. J’aime devoré tout, répondit Adjilé en fixant Shadé après avoir avalé ce qu’il avait dans la bouche.

 

Je remarquai que Shadé tiqua sur cette dernière phrase. Déjà hier soir pendant le repas, j’avais eu l’impression que Adjilé connaissait la jeune fille mais j’avais vite écarté cette hypothèse car cette dernière était restée neutre. Mais aujourd’hui c’est une toute autre histoire et je suis désormais persuadée que ces deux là se connaissent. Je compte bien confronter mon petit fils dès que possible pour avoir le fin mot de l’histoire. 

 

A la fin du repas, je priai Shadé de me laissai me reposer. Je compte utiliser cette occasion pour questionner mon petit fils, mettre au clair ces relations avec la jeune fille et les raisons de sa venue. On prévoit donc de se retrouver demain pour continuer notre voyage dans le passé. L’occasion pour Shadé de commencer à ordonner les informations recueillies et de noter les questions qu’elles éveillent en elle.

 

Deux heures après le départ de la jeune fille, j’entendis la porte s’ouvrir de nouveau. C’est surement Adjilé qui revient de la promenade qu’il a tenu à effectué après notre repas. Je l’entends chuchoter dans le salon , je décide de ne pas faire de bruit pour saisir ce qu’il dit. Ce n’est pas de mes habitudes d’espionner mes enfants mais ce n’est pas dans leurs habitudes non plus de me cacher des choses.

 

Je te jure que c’est elle, entendis je au travers de la porte de ma chambre. 

 

Je me demande bien avec qui il est au téléphone

 

……

 

Je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire.

 

…….

 

Hier je n’étais pas sûr de moi mais aujourd’hui elle a dit quelque chose qui m’a fait tiqué.

 

…….

 

Oui je l’ai dite et elle s’est raidi mais tout de suite après, elle s’est ressaisie.

 

 ……

 

je ne peux pas confondre à ce point Adrian.

 

Adrian est le cousin de Adjilé et ils sont toujours fourrés ensemble. Si Adrian était au courant d’une chose qui m’échappait c’est que cela devait être grave ou trop personnel pour en parler avec moi. En temps normal, je me serai retournée et je les aurais laissé agir tous seuls comme les grands qu’ils sont mais là, j’ai l’étrange impression que ce qu’ils disent, a rapport avec ma jeune journaliste et si leurs bêtises peuvent porter atteinte à mon travail, je ne peux me permettre de rester bras ballants. Je me reconcentre sur les chuchotements de Adjilé.

 

……

 

C’est la même démarche, les mêmes formes, la même voix…….la même bouche.

 

……

 

Je ne sais pas ce que Adrian dit, mais j’entendis mon petit fils rire, d’une façon unique. Je ne me souviens plus de la dernière fois où je l’avais entendu s’esclaffer ainsi. Il riait sans mesure et de tout cœur.

 

A ma place tu aurais aussi été mordu

 

……

 

C’était la première fois depuis des lustres.

 

…..

 

Je ne peux rien faire pour le moment.

 

…..

  

Nani me tueras si je fais capoter son travail. Et je sens qu’elle l’apprécie vraiment.

 

Adjilé Wilfried OLYMPIO tu es dejà mort. Passe-moi ce portable, dis je en en entrant dans le salon lorsque j’eus la confirmation de mes craintes

 

Merde, s’exclama mon petit fils en se retournant pour me voir debout dans le salon.

 

Je ne vais pas me répéter donc dépêche toi de me passer ton cousin

 

Nani…dit il en raccrochant avant que je n’eus pris le portable.

 

Je t’avais dit de me remettre ce téléphone pour que je parle à ton cousin, dis je d’une voix où sommeillait la colère.

 

Nani…ce n’est pas ce que tu crois.

 

Dis moi juste que tu n’as pas couché avec celle qui va écrire ma biographie et à qui je viens de raconter les années les plus sombres de ma vie?? demandai je en essayant de parler le plus calmement possible.

 

Nani, sil te plait assied toi, répondit Adjilé en se rapprochant de moi comme d’un animal sauvage

 

Répond à ma question Adjilé

 

Nani je ne savais pas que vous alliez travaillé ensemble, murmura t il a quelques mètres de moi

 

Oh mon Dieu ! dis je en me laissant tomber dans le fauteuil.

 

Nani, laisse moi t’expliquer, commença t il en faisant de même dans le fauteuil en face

 

…..

J’ai perdu l’usage de la parole car je m’étais mis À réfléchir aux conséquences de ce que cela impliquait. Si je n’écrivais pas ma biographie moi même c’est parce que je sais à quel point un auteur impliqué émotionnellement dans une histoire peut manquer d’objectivité dans l’écriture de cette dernière. Je ne compte donc pas laisser ce que j’évitais se réaliser avec Shadé. D’autre part, la situation est encore gérable si Adjilé ne lui a pas fait du mal. Je décide de me calmer et de parler plus sereinement.

 

Dis-moi juste que dans votre partie de jambe en l’air, il n’y a pas de victimes émotionnelles ??? demandai je à Adjilé qui me dévisageait en silence attendant surement le moment où j’exploserai.

 

……

 

Adjilé réponds si tu ne veux pas que ma tension monte.

 

Il y en a eu des victimes Nani

 

Olurun Oba. Tu vois où tes folies nous mène ??? Adjilé, tu vois…. ???

 

Ce n’est pas ce que tu pense nani.

 

S’il te plait Adjilé tais toi, dis je méchamment. Je ne vois ce que tu peux ajouter là, dis je en me levant. J’ai besoin d’être seul pour réfléchir

 

Ce n’était pas Shadé la victime….c’était…c’est moi, murmura mon petit fils en baissant la tête.  


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