***Nigeria-Oyo State***

***Iseyin***

***Palais Royal***

***Tobi***

Moi : Non ce n’est pas possible père ! J’ai déjà une femme que j’aime ! Donc il est hors de question que j’épouse Durossimi !

Roi : Oluwatobi ne me provoque pas ! Tu ne savais pas que tu avais une femme quand tu as couché avec  elle ? Les règles du royaume sont claires et je ne voudrais pas qu’il soit pensé un seul instant qu’il y a une dérogation qui t’es faite parce que tu es mon fils !

Moi (buté) : Père ! Rien ne prouve que cet enfant soit le mien ?!

Adé (plein d’espoir) : Tu t’es protégé pendant l’acte ?

Moi : Heu heu…Je…Je ne sais plus…J’étais bourré ce soir-là ! Mais ça ne veut pas dire que je l’ai enceinté!

Roi : Il suffit ! Tu devras prendre tes responsabilités ! Le conseil aura lieu après demain, d’ici là j’espère que tu auras trouvé une proposition décente !

Voilà ! J’ai été convoqué dans le bureau de mon père dès que je suis arrivé, en présence de mon frère Adé. Je savais qu’on me demanderait réparation mais un mariage ?! Jamais Maïté va me tuer net ! Je préfère encore essuyer les foudres de mon père !

En parlant de foudre, le roi vient de sortir en claquant la porte. Je  sens la main de mon frère sur mon épaule qui essaye de me réconforter. Ibu rentre quelques minutes plus tard suivi de Nikè.

Celle-ci vient se blottir contre moi.

Nikè : Ça va aller broda, on va trouver une solution.

Ade nous fais signe de nous installer, ce que nous faisons tous. Un silence s'installe certainement dû à la gravité du sujet. Mon frère prend la parole la mine sérieuse...

Ade : L’heure est grave Tobi. Dans ce genre de situation c’est l’honneur  de la fille qui est défendue. Durossimi est considérée ici comme la victime.

Nikè : Tchiip est-ce qu’elle a été forcée ?

Ade : Nikè ! Tu crois que tes commentaires aident ton frère ?! On sait tous ici ce qu’il en est, mais le père de Duro cherchait un moyen de pression sur le pouvoir de père et Tobi le lui a offert sur un plateau d'argent. Alors à moins que tu ais des choses censées à dire, je te prierai de te taire !

Tobi : C’est bon on est tous tendus…Ce n’est pas la peine de lui crier dessus !

Ibu (pragmatique) : Qu’est-ce qu’on peut trouver comme parade?

Ade : Duro…Il faut que Tobi discute avec elle…Négocie pour savoir ce qu’elle veut, vu que tu ne peux pas l’épouser...

Tobi : il est hors de question que…

Ade : Tu n’as pas le choix !

Tobi : Si je refuse, personne ne m’obligera à l’épouser

Ade : Tu veux prendre le pari ?

Tobi : ….

Ibu me fais signe de ne pas insister. On retient que Nikè me programmera un rendez-vous dans ses appartements avec Durossimi. Mon téléphone sonne c’est Maïté je décroche

Moi : Allo bébé ?

Maïté : Hé ça va toi ? Je m’inquiétais comme tu ne m’as pas appelé pour me dire si tu es bien arrivé ou pas.

Moi : Oh excuses moi, mon père et Ade m’attendaient... donc on a commencé la réunion dès que je suis arrivé

Maïté : OK, je venais aux nouvelles…Chéri?

Moi: oui?

Maïté : Tu me promets...Que tu ne feras pas de bêtises là-bas hein?!

Le cœur serré par la petite voix qu'elle venait d'utiliser pour me poser cette question...Elle n'avait pas oublier notre dernier séjour ici...

Moi : Jamais! Ne t'inquiète pas je serai sage, de toute façon il n'y a que toi!

Maïté (sourire dans la voix) : Mon Prince ne 'm'embrouillez pas non plus! ...Bon je te laisse prends soin de toi et salue la famille.

Moi : Ok bisous et veille sur tout le monde là-bas, je rentre bientôt !

 

***Durossimi***

Enfin Mon Prince est là et il demande à me voir! Je choisis une belle robe près du corps qui fait ressortir mon ventre qui commence à poindre légèrement. Pendant que je me prépare, je remémore la discussion avec mon père.

***Flash Back***

Père : Le Prince Oluwatobi est arrivé à la Cour...Je suppose qu'il est là pour discuter...N'oublie pas c'est le mariage ou rien!! Si tu vas faire l'idiote là-bas!

Moi (plaintive) : J'ai compris père, ne t'inquiète pas...Je sais ce que j'ai à faire!

Père : Très bien...Ne me déçoit pas s'il te plaît...Tu mets la pression qu'il faut,moi je suis en train de travailler quelques conseillers pour qu'il m'apporte leur soutien. Si le Aseyin n'arrive pas faire plier son propre fils cela prouve nettement qu'il y a deux poids deux mesures et que c'est un faible.

Moi : J'ai compris...

***Retour à la réalité***

Au fond je suis bien loin des calculs paternels, moi tout ce que je veux c'est Tobi...Je suis folle de lui, pendant des années je l'ai observé sans pouvoir l'approcher...Jusqu'à ce fameux soir... Il est si beau et si doux dans l'amour...Je me souviens encore de cette nuit mémorable, la seule ombre au tableau est qu'il n'a pas arrêté de m'appeler Maï...Mais comme j'avais le goût je me suis laissé faire. Après, il n'a plus rien voulu savoir de moi...Tchiip! Là je tiens le bon bout et ne compte rien lâcher.

Lorsque j’arrive au palais, la servante me guide vers les appartements de Nikè ! Je l’interpelle, elle me dit que ce sont les ordres reçus. Hum. J’entre et j’aperçois Tobi de dos, comme à chaque fois que je pose mon regard sur lui j’ai des papillons dans le ventre. Il se tourne vers moi le visage fermé, je fais celle qui ne remarque rien. Je me porte gaiement vers lui, il me stoppe de la main.

Tobi (froid) : Bonjour Durossimi

Moi : Hum un peu formel non chéri pour deux personnes qui vont se marier bientôt.

Je le sens au bord de l’explosion mais il arrive à se contenir.

Tobi : Que veux-tu ?

Moi : Quelle question ? Je porte ton enfant Mon Prince ? Contrairement à ta femme moi il a fallu d’une…

Tobi : Stop ! Je ne veux pas t’entendre parler de ma femme ! Est-ce que c’est clair ?

Moi : Je...

Tobi (sec) : Est-ce que c’est clair ?

Moi (boudant) : Oui si tu veux

Un silence pesant s’installe…Il se passe quelques minutes avant qu’il ne reprenne la parole.

Tobi : Tu maintiens que cet enfant est le mien ?

Moi : Oui ! Quelle question?!

Tobi : Je voudrais un test de paternité à la naissance. En attendant, tu restes ici au Nigéria.

Moi : Ok pour le test de paternité…mais je veux le mariage

Tobi : Non ! Je surviendrai à tes besoins en attendant l'accouchement, s’il s’avère que c’est mon enfant je m’en occuperai mais je ne t’épouserai pas !

Moi : Et pourquoi ? Je suis une femme aussi…Si toi tu me déshonores qui voudra après de moi ?

Tobi : C’est ce que j’ai à t’offrir ! Point barre, ne me provoque pas tu ne sais pas de quoi je suis capable !

Je me redresse OK il veut la jouer comme ça ? Parfait !

Moi (froide) : On se retrouve devant le Conseil !

Avant qu’il ne puisse ajouter un mot je me dirige vers la sortie. Je claque la porte bien fort en sortant ! Moi ! Durossimi ! Il pense me traiter comme une moins que rien, il n’a encore rien compris.

 

***Tard dans la nuit***

***Ade***

Je regarde mon grand-frère avec consternation ! Il avait fait tout foirer, tout ! Le Conseil n'était pas une option à envisager…Hum…Moi je suis habitué à la Cour...à ses intrigues et je sais combien l’exercice va être difficile non seulement pour lui mais aussi pour notre père !

Moi : Mais qu’est-ce que tu as foutu ? Tu étais censé être diplomate là !

Tobi : Écoute Ade, moi j’en ai marre de tout ce bazar !On vit à quelle époque pour que je sois obligé à quoi que ce soit?! Je lui ai offert ce que je peux lui donner sans mettre en péril ce que j'ai de plus cher! Et elle crache dessus! Tu voulais que je fasse quoi?! La supplier à genoux?

Il se lève et me plante là. Je sais ce qu’il me reste à faire pour éviter le scandale, vu que Tobi ne me laisses pas le choix. J’appelle Ibu et je lui explique ce que j’avais en tête, je lui demande de veiller à ce que mon frère ne mettes pas les pieds dans la salle du Conseil.

Je prends mon téléphone et dès que je trouve le numéro que je cherche je lance l’appel. Elle décroche dès la  deuxième sonnerie

Maïté : Allô ? Ah…Bonsoir Prince Ade !

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