Elles ont fait grève pour leurs libertés…2. ©Ngengeti ~Alavolee-Onafly

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Elles ont fait grève pour leurs libertés…©Ngengeti ~Alavolee-Onafly

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Elles ont fait grève dans leur rêve©Ngengeti ~Alavolee-Onafly

 

Elles ont eu un rêve collectif, un soir ou le moral était au plus bas.

Dans le bouche à oreille de leur seul mode de communication resté à leur disposition, après que les réseaux sociaux leur soient aussi discontinués, elles ont appris que l’une des seules femmes qui se battaient encore pour sortir de leurs prisons collective, avait été réduite au silence, pour toujours.

L’une de leur étoile venait de s’éteindre… AlavoleeOnafly~Ngengeti

Certains flambeaux restaient encore allumés.

Ces flambeaux parvenaient à diffuser clandestinement au monde, leurs magnifiques traditions et cultures historique, leur savoir-faire dans le domaine artistique, musical, culinaire, parmi tant d’autres beautés dont la région a hérité et s’efforce de maintenir.

Mais cela devenait difficile.

Elles n’avaient plus de contacte avec l’extérieur non plus.

Toutes les routes d’évasion clandestines que les quelques téméraires et leur compagnons pouvaient utiliser pour quitter la contrée devenue suffocante et esclavagiste, leur avaient été fermée.

Les quelques compagnons mâles qui leur étaient sympathiques et qui n’avaient pas déjà démissionnés en forme de protestation, avaient été également maitrisés ou encore empêché de nuire. Pour les plus récalcitrants, ils avaient été réduit au silence et à l’inaction par diverses moyens, pour une période indéfinie, par et selon les autorités du moment.

Celles qui auparavant avaient pu échapper, lors des évacuations en masse, avant la fermeture des frontières et qui avaient laissé faute de moyens, leurs membres de familles derrière, mourraient d’angoisse et de désespoir, de ne pouvoir être en contacte avec les leurs, ni pouvoir les faire évader.

Celles qui n’ont pu partir ou  n’ont pas voulu laisser leur pays, leur histoire, leur riche culture entre les mains des oppresseurs, se sont retrouvées immobilisées chez elles.


Elles ont subi en se plaignant,

.. en grognant, 

... en marmonnant, 

... en reniflant et puis 

... en silence…


Un soir de désespoir collectif, suite à une énième information déprimante colportée :

...  une nouvelle leur est parvenue d’une jeune enfant mariée de force à un vieil homme réputé cruel, et qui pourrait être son grand-père.

Ce drame de plus se matérialisait vivement dans les esprits et les âmes des mères, pères, sœurs et frères compatissants empathiques, et s’ajoutait au reste des assujettissements, sous toutes formes.

Toutes les personnes émues, voyaient dans leur conscience, l’image supposée de son jeune visage  et son corps terrifiée, sa douleur morale mentale et physique, et sa nouvelle vie bientôt écourtée, dorénavant sans échappatoire….  ©Ngengeti ~Alavolee-Onafly

Suite à ce détournement et viol de mineur de plus, sur toutes autres atrocités associées, comme une goutte qui a fait déborder le vase, ces âmes collectives frustrées se sont couchées avec une idée en tête.

Les âmes touchées ne pouvaient imaginer une autre mise au silence indéfinie, un autre mariage forcé, une autre injustice dans leurs propres familles, ou avec leurs propres filles, sœurs, nièces, enfants de leur sang, ou entre des parfaits inconnus innocents.

En allant se coucher, ce soir là, elles qui avaient accomplies les taches domestiques en autopilotes, n’en pouvaient plus.

Leurs âmes étaient meurtries, anéanties.

Ces âmes se sont couchées ensembles dans cette couverture de douleur, et ont fait un rêve commun.

Ces âmes et ces rêveurs collectifs se sont imaginés en songes, ce qui aurait pu être. Ce qui devrait être pour leurs filles et parentes ou elles même. Et elles ont pleuré dans leur sommeil…

Dans leur sommeil, elles ont crié. ©Ngengeti ~Alavolee-Onafly

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