Elsa
Write by Boboobg
.... Hope Divine Ngakosso-Onda....
Je finis de rire des bêtises d'Alex que Manon me raconte. Cet enfant est trop drôle.
Manon : alors les amours ?
Moi : quels amours ? Je n'ai pas le temps !
Manon : et picasso alors ?
Moi : Picasso ?
Papa (poussant la tête de sa femme) : elle veut dire Matisse oui ! Je considère que c'est lui le meilleur peintre contemporain !
Moi (faisant comme si je ne les comprenait pas) : on passera Noël ensemble ?
Papa : pourquoi tu élude la question ? Comment ça va avec Alfred ?
Moi : c'est qui Alfred ?
Papa : Mbolo ! Le grand artiste. Tu sais que Alex jure qu'il ira dans son école ?
Moi : donc c'est vrai que vous vous connaissez ?
Papa : c'est un jeune homme très talentueux et surtout responsable. Il me fait penser à moi quand j'avais son âge !
Manon : c'est ça oui !
Papa : alors comment ça se passe ?
Moi : il n'y a rien entre nous papa !
Papa: et pourtant, il m'avait semblé beaucoup s'intéresser à toi la dernière fois qu'on s'est vu. Bon, nous comptons passer les vacances à Brazza !
Moi (grimaçant) : mais pourquoi ?
Papa : grand mère m'a fait du chantage affectif !
Manon : pourquoi tu ne lui dis pas la vérité ? Ton père veut découvrir la vérité sur ses origines donc vos origines.
Papa : et la seule à le savoir c'est Godé.
Moi : et papi dans tout ça ?
Papa : il m'encourage car il sait comment que le fait de mettre au moins un nom sur mon arbre généalogique me tient à cœur. C'est lui mon père mais j'ai besoin de savoir ne fusse que le nom de mon géniteur. J'ai cinquante trois ans maintenant !
Manon : et nous allons profité de ces fêtes, de l'air de Noël et tout pour tirer les verres du nez de ma tendre et douce belle maman.
Moi : tendre et douce ?
Manon (rire) : avec moi elle l'a toujours été donc laissez moi !
Papa : parcequ'a un moment donné, tu étais sa copie conforme !
Vexé, Manon lui donne une petite tape sur l'épaule ce qui me fait sourire. Je me demande souvent comment fait Daddy pour ne pas tomber amoureux de cette femme. Il jure que dans son cœur, il 'y que sa Lovely,maman tu as dû vraiment marquer cet homme.
S'ils partent à Brazza, alors je ferai mieux d'aller passer Noël avec Mémé. Ça fait longtemps que j'ai vécu le froid du Canada.
J'appelle Cherley et lui demande de m'acheter un billet pour ne pas que je change d'avis ou de programme au dernier moment comme à mon habitude.
Cherley : compris ! Tu es sûr que tu ne veux pas participer au défilé de....
Moi : je suis fatigué Cherley, la seule chose qui va me faire remettre sur le podium, c'est le défilé de victoiria secret et après peut être la fashion week. Cette année je fais une petite pause merci.
Cherley : d'accord et aussi les fleurs ne sont plus arrivés ?
Je dépose un regard sur le vase blanc vide. Depuis la dernière fois qu'on s'est vu, il a tenu parole. Même les fleurs ne sont plus livrés. Ça m'est égale mais je dois avouer que je m'étais habituer à leur senteur.
Moi : non, bon bisous et n'oublie pas d'aller chercher Igor à l'aéroport. J'ai hâte de revoir mon bébé.
Cherley : d'accord.
Je raccroche et me saisi de mon violon. Depuis quelques jours je me suis remise à jouer. Mémé sera contente quand pour Noël je lui jouerai ce morceau que j'ai sélectionné.
.... Salomé Makele....
Depuis que je suis rentré chez nous, Bruce se comporte en parfait gentleman comme toujours et je me sens coupable comme Hitler.
J'ai envie d'ouvrir la bouche, de lui dire ce qui me tracasse mais je n'y arrive pas. J'ai trop honte, j'ai trop peur.
Mon corps change, je le sens. Et je sais ce que signifie ce changement. J'ai tellement peur qu'il découvre. Comment le vivra t'il ?
Pourquoi tout ça m'arrive à moi ? Qu'ai je fais de mal pour mérité une vie aussi merdique ?
Tous le monde semble heureux autour de moi. Je suis l'ombre du tableau parfait que représente la famille Mbolo.
L'odeur de poisson pané que prépare Mirna me donne envie de vomir. Je dépose Akia dans leur jardin et vais en courant dans les toilettes des visiteurs.
Mirna (derrière moi) : ça va ma belle ?
Moi (le visage dans les wc) : tout va bien, t'inquiètes !
Elle s'approche de moi et me tire les cheveux en arrière en les caressant.
Mirna(douce) : tu es enceinte Sasa ?
Moi :....
Mirna (joyeuse) : c'est une bonne nouvelle ça. Avec tout ce que vous avez vécu, je penses que c'est la meilleure chose qui pouvait arriver !
Moi :....
Mirna (me regardant): pourquoi fais tu cette tête ? Tu as peur de le perdre aussi ? (souriante) t'inquiète pas ma belle, je suis sûr que tout ira bien.
Moi : je...
J'explose en un gros sanglot.
Mirna(inquiète) : viens, je t'emmène dans la chambre. Igbo?
Igbo: oui tanti
Mirna : surveille la marmite et les deux démons là depuis qu'ils marchent c'est le chaos. Je suis dans la chambre avec Salomé.
Igbo : d'accord tanti
Elle m'a tiré avec une grande douceur jusque dans leur chambre à coucher. Je me suis assise sur le lit pendant qu'elle entrait dans leur toilette.
Mirna m'a ensuite essuyé le visage avec une serviette mouillée.
Mirna : c'est quoi ce gros chagrin ?
Moi : j'ai... Il est tellement bon avec moi.... Il a toujours été bon avec moi et.... Je l'ai trahi de la pire des manières... Mirna je suis un monstre....
Mirna (me caressant la main) : qu'est ce que tu as fait ?
Moi (en larmes) : j'étais juste allé dans ce bar pour noyer ma peine. Les choses sont allés tellement vite, je ne me rappelle même plus
Mirna : tu ne te rappelles plus de ?
Moi : sniff je me suis réveillé dans la grande villa qui est à deux avenue de chez les parents !
Moi :...
Moi : et me voilà enceinte ! (explosant) Bruce ne m'a pas touché depuis des mois !
Mirna me tire contre elle. Je pleure pendant de longues minutes;minutes pendant lesquelles, ma belle sœur ne dit rien et se contente de me regarder mais avec tellement de douceur que je me met à lui raconter tout ce dont je me souviens de cette nuit là. De mon réveil, du liquide entre mes jambes et des paroles de la dame.
Mirna : tu devrais peut être le dire à Bruce !
Moi : il va me hair, je.. Cet enfant sera l'œuvre de mon adultère. Je ne le supporterai pas sniff !
Mirna : tu vas le supporter comme j'ai supporté pendant des mois que ton frère ne veuille pas de moi. Tu vas le supporté parceque cet enfant tu l'as voulu même si ce n'est pas le géniteur que tu aurais voulais. Cet enfant est un cadeau ma chérie,quelque soit dans quel erat il a été conçu, c' est un cadeau que Dieu t'a offert. Bruce aura mal, il va te détester, te hair même mais tu lui dois la vérité. Avant que cela ne commence à se voir !
Moi : je n'aurai jamais le courage !
Mirna : je peux rester avec vous si tu veux quand tu lui parlera. C'est un homme bien, il comprendra que tu n'étais plus toi même !
Moi :... Sniff... D'accord !
J'ai pris mon téléphone et j'ai envoyé un message à Bruce. Qu'il passe me chercher chez mon frère. Il m'a répondu qu'il va prendre un verre avec son cousin Richard et venir,que dans une heure ou deux, il sera là.
.... Elsa Santos.....
Je relis encore une fois le message de maman.
<<bonjour mon bébé, ça va ? Moi en tout cas tout va bien. Nous allons nous installer à Brazza dans quelques semaines, je veux être plus proche de mes filles.>>
En tout cas, vieillir ne lui va pas beaucoup. Ko je veux être plus proche de mes filles.
Je me souviens encore de quand j'étais petite et que maman me laissait toute seule avec la nounou pendant des mois pour aller se faire coucher je ne sais ça je l'ai appris plus tard.
A cette époque, dès qu'elle rentrait, j'allais me jeter dans ses bras le cœur joyeux. J'espérais a chaque fois au fond de mon petit cœur d'enfant qu'elle reste encore un peu. Et là je lui demandais de ma petite voix : tu vas rester avec moi n'es pas maman ? Et a elle de répondre : oui mon bébé.
Mais chaque fois je me réveillais seule dans le lit. Je passais une demi heure à la chercher dans tous les recoins de la maison avant de me rendre compte que maman était partie. Je pleurais une bonne heure dans les bras de ma nounou et ensuite je passais mon temps à attendre son retour.
Quand des années plus tard elle a épousé le père de Elodie, maman m'a envoyé loin d'elle à Madingou. Dans un internat catholique pour jeune fille. C'est là bas que j'ai guéri de mok enfance chaotique. Que j'ai appris à avoir foie en moi, que je me suis reconstruite. Elle disait ne pas vouloir imposer à son mari l'enfant d'un autre.
Dans ma crise d'adolescence, je lui criait de me dire qui était mon vrai père. Un jour agacé, Isabelle m'a dit la vérité. Je suis le fruit d'un viol.
Moi qui de ma peau claire ai toujours cru que mon père devait être blanc comme celui de maman, je descendais de haut en apprenant que ce n'était que le vieux monsieur, le mari de sa mère qu'elle m'a toujours empêcher d'approcher.
J'ai été dévasté par cette vérité. J'ai alors compris pourquoi maman ne supportais pas de vivre avec moi et préfèrai s'occuper de moi à distance.
Quand le père de Elodie est mort et qu'elle l'a elle aussi délaissé en se mariant à un autre. J'ai compris que c'était là sa façon à elle de réagir. Que ma mère avait elle aussi eu une enfance difficile et qu'elle ne savait tout simplement pas comment s'occuper d'une enfant.
Quand l'an passé ma sœur s'est faite agressé et qu'Isabelle a voulu l'a reprendre, j'ai préféré m'en occupé à sa place. Je savais que ça n'irai pas et j'avais envie d'avoir pour une fois un membre de mon sang à mes côtés.
Aujourd'hui Elodie et moi sommes plus proche que jamais. Dans mon cœur, je la considère comme ma seule famille.
Toc Toc Toc
Moi : entrez !
Un énorme tournesol est apparu avant de voir la tête de Bruce dépassé.
Bruce : je peux entrer ?
Moi : non
Bruce: s'il te plaît Santos !(entrant) je sais que j'ai été exécrable ses derniers temps et surtout la fois dernière.
Moi (le regardant) : cela date d'un mois Makele !
Bruce : j'avais peur de toi et j'ai eu cette mission à Lomé ! (prenant place) tu sais que je ne suis pas mauvais.
Moi :tu m'as blessé !
Bruce (visage coupable) : je le sais et je m'en excuse. Tu es l'une des personnes qui compte le plus pour moi.
Moi (souriante) : tu as de la chance que je ne sois pas rancunière.
Il s'est alors levé du siège, l'a contourné pour ensuite venir m'embrasser sur la joue. J'ai senti mes joues rougir ! J'ai pris la fleur qui est ma préférée et l'ai apporté à mon nez.
Moi : j'adore ce parfum !
Bruce : je sais ! demain, je t'emmène manger au déjeuner, c'est bon ?
Moi : d'accord mais c'est moi qui choisirai l'endroit !
Bruce (sortant) : sans faute, bon je te laisse travailler !
Moi :tu as fini ?
Bruce (devant la porte) : non mais je n'ai rien de spécial à faire et Richard m'attend quelque part. Vu qu'il insiste depuis des jours, je veux le faire maintenant.
Moi : ok mais tu sais que je n'aime pas trop que tu traînes avec ton cousin !
Bruce (rire en imitant ma voix) :il est faux cu Bruce, il me fait du rentre dedans comme un goujat, il est pas aussi gentil qu'il le fait croire, il est crasseux, il est....
Moi (le coupant en riant) : mais je te jure que j'ai raison. En tout cas, ce mec je ne le supporte pas.
Bruce : c'est mignon comment tu t'inquiètes toujours pour moi !
Moi :hum.
Il sort de mon bureau et je me replonge dans mon boulot.
Quand je vais dire à Elodie que sa mère va bientôt s'installer ici, je crois qu'elle va manquer une crise cardiaque la pauvre.
Hum Isabelle, que nous veux tu cette fois ci ?