Épilogue

Write by Fleurie

°°° Nourath °°°

Nous venons de baptisé la petite Mira. Elle est si adorable, un ange pour être plus précis. J’avoue que les circonstances dans lesquelles elle a été conçue ne m’ont pas plu. Mais les enfants restent des enfants. Ils commettent des erreurs et nous les corrigeons, puis la vie continue.

Said était très furieux contre moi. Du fait que j’avais cautionné sa bêtise. Mais comme vous le savez, nous aurons à beau crier. Une fois que les bébés naissent, bah ils nous font tout oublier.

Mira ( essoufflée ) : Mamie mamie.

Moi : Ma princesse mais qu’est ce qui te fait courir autant dans la maison.

Mira : C’est papa, nous jouons à cache cache et je dois me cacher ( se mettant sous mon boubou ) shhuu mamie il arrive.

Mourad ( souriant ) : Où se trouve cette bout de femme maman ?

Moi ( prétendant ) : Euh je sais pas Mourad ( pointant devant moi ) vas voir par là.

Il a tourné ses talons, une fois éloigné j’ai fait sortir la petite. J’aime bien l’ambiance qui règne dans ma demeure. Je n’ai plus jamais eu des nouvelles de Maïna, ni de sa fille. Sans nouvelle, bonne nouvelle dit on. Ma montre affiche 11h. Je me lève pour voir ce qu’on peut concoter à la cuisine.

°°° Lilly °°°

Je sens des salives m’humidifier le visage, et de petits doigts me chatouiller. Il y a que ces deux petits anges qui peuvent me faire ça. D’un bond je me suis levée pour les prendre dans mes bras. C’est leur manière de me réveiller, ces petites sorcières adorées.

Floriane : Maman réveille toi, on a faim.

Florette ( tirant la couverture ) : Je veux des céréales.

Moi ( m’étirant paresseusement ) : Mes petites gourmandes allons y.

Il est impossible de faire une grasse matinée, lorsque ces deux sont dans les parages. C’est difficilement que j’ai traîné mon corps jusqu’à la douche. Après une petite toilette, je les ai aidé à se brosser les dents. J’ai fait sortir le lait du frigo pour leur faire le petit déjeuner. Pendant qu’elles mangeaient, j’en ai profité pour vaquer à mes tâches ménagères.

Après ma rupture avec Bryan, j’ai dit non aux relations amoureuses. Mais l’homme propose et Dieu dispose. Bryan a passé plus de six mois à me supplier. Il était chaque soir, debout à la sortie à mon lieu de travail. J’ai fini par lui accorder une nouvelle chance. Je sais que certains d’entre vous m’en voudrez, mais parfois si vous êtes destinés à rester avec quelqu’un, vous serez toujours ensemble peu importe ce qui arrivera. Il m’a prouvé que je n’avais pas tord de lui avoir à nouveau fait confiance. Nous sommes repartis sur de nouvelles bases. Aujourd’hui, nous avons deux magnifiques filles. Le Seigneur m’a gratifié de jumelles Floriane et Floriette qui ont 3 ans. La vie est belle avec ma petite famille.

Floriane ( courant vers moi le bol en main ) : Maman j’en veux plus, s’il te plaît.

Moi : D’accord ma puce.

Et voilà comment je passe ma journée avec mes bébés.

°°° Louna °°°

En attendant que les feux tricolores passent du rouge au vert, je promenais mon regard lorsqu’une fille a attiré mon attention. Elle avait l’air si vulnérable et tremblait. Je me suis garée sur le côté pour voir ce qui n’allait pas. Une fois descendue de la voiture, je me suis rapprochée d’elle. Les passants passaient mais ne lui accordent aucune importance. Arrivée à sa hauteur, j’ai vu une Kadi dans tous ses états. Elle est toute sale et a les yeux baignés de larmes. Ses cheveux étaient en bataille. Elle porte des vêtements très usés qui sont déchirés de partout. Malgré son aspect, des tâches de sang se trouvaient sur son corps. J’ai sollicité l’aide d’un passant de bonne foi, et nous l’avons installé à l’arrière de ma voiture. Je l’ai conduit dans l’hôpital la plus proche. Les infirmiers l’ont pris en charge sans plus nous faire attendre.

Assise sur l’une des chaises dans la salle d’attente, des tas de questions taraudaient mon esprit. La voix du docteur me tire de mes pensées.

Docteur : Madame bonsoir, êtes vous celle qui a accompagné la jeune demoiselle ?

Moi ( me levant ) : Oui docteur, que lui est il arrivé ? Elle va bien ?

Docteur : Je ne peux vous dire le nombre de fois, que cette patiente a été admise dans notre hôpital.

Moi ( inquiète ) : Que voulez vous dire par là, docteur ?

Docteur : Elle est une femme battue. Vous pouvez voir en juger par toutes les traces de coups et de blessures. Nous avons essayé de la faire parler maintes fois. Je suis un peu inquièt cette fois ci.

Moi : Que se passe t-il ?

Docteur : Elle était enceinte de six semaines. Malheureusement le foetus n’a pas survécu, sûrement dû aux coups. Ce qui justifie les traces de sang. Nous lui avons fait un curetage pour éliminer le reste des déchets. Je suis désolé.

Moi ( dépassée ) : Merci docteur. Je vais régler les frais, et repasser la voir plus tard.

Je suis sortie de l’hôpital la tête pleine de questions. Qui a bien pu la mettre dans cet état ? Sûrement un inconscient qui fuit ses responsabilités. Où va le monde ? J’espère que ça lui servira de leçon.

~~ Trois mois plus tard ~~

Malgré qu’on aie employé des organisateurs pour l’événement, je dois m’assurer que tout est bien fait. Comme le dit l’adage, pour être satisfait il faudra faire les choses soi-même. Je cours dans tous les sens, la décoration est déjà faite, le traiteur tout est prêt. Plus de deux jours déjà que je n’ai pas vu mon mari. Il me manque tant. J’ai lancé l’appel et il a décroché à la première sonnerie.

Moi ( surprise ) : Bonjour mon coeur, on dirait que tu attendais mon appel.

Lui ( voix mielleuse ) : Tu occupes chaque instant mes pensées ma belle. Je me demande même ce que tu m’as fait pour que je t’aime tant Lou.

Moi : Rien de spécial, c’est juste l’oeuvre de Dieu.

Lui : Es tu prête à être madame d’ALMEIDA devant Dieu ?

Moi ( toute joyeuse ) : Plus que prête monsieur mon mari.

Lui : Parfait, rendez vous dans quelques heures.

Moi : Je dois te laisser, ma maquilleuse est là, bisous.

Clic.

La maquilleuse m’a rendu plus belle que je ne le suis déjà ( rire ).

Maman ( derrière moi ) : Tu es magnifique ma princesse.

Moi ( la regardant à mon tour ) : Tout te va si bien sans oublier ta coupe. Tu es sublime maman, ton mari va en baver, krkrkrkrkr.

Maman : Je suis fière de la femme que tu es devenue, sois heureuse ma chérie.

Moi ( émue ) : Merci maman, toi aussi.

Elle m’a fait un bisou sur le front et nous sommes sorties de la chambre. Nous nous sommes confortablement installées dans la limousine blanche réservée pour l’occasion. Eh oui c’est un jour très heureux, non seulement pour moi, mais aussi pour ma mère. Un mois après sa demande en mariage, Keegan m’a aussi demandé en mariage. Nous avons donc décidé de nous marier le même jour. Ce qui fait qu’il y aura une double célébration aujourd’hui. Ma mère s’est traditionnellement mariée il y a deux mois, et deux semaines plus tard devant le maire.

~~ Une heure plus tard ~~

Nous avons rejoint nos hommes qui nous attendaient déjà à l’autel. Ils sont beaux comme jamais dans leur costume.

Le prêtre : Si nous nous sommes réuni dans ces lieux, c’est pour unir ces hommes et ces femmes par les liens sacrés du mariage. Le mariage suppose que les époux s’engagent l’un envers l’autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d’époux et de parents. Est-ce bien ainsi que vous l’entendez ?

Les époux : Oui

Le prêtre s’est ensuite tourné vers nos témoins.

Prêtre : Et vous, acceptez-vous d’être les témoins de ces unions?

Eux : Oui, nous l’acceptons.

Prêtre : Si quelqu'un veut s'opposer à ces unions, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais.

Après un long silence dans l’église, le prêtre a poursuivi son discours.

Prêtre : Keegan d’ALMEIDA, voulez vous prendre Louna AGOSSA pour épouse, de l'aimer, la chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans l'adversité et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Keegan : Je le veux.

Prêtre : Louna AGOSSA, voulez vous prendre Keegan d’ALMEIDA pour époux, de l'aimer, le chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans l'adversité et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Moi : Je le veux.

Les mêmes questions sur ont été posées à ma mère et à Armand.

Prêtre : À vous tous ici présents, par leurs consentements mutuels, je les déclare unis aux yeux de tous par les liens sacrés du mariage. (Vous pouvez embrasser les mariées.)

Une tempête d’applaudissements résonnait dans l’église.

Nous sommes sortis de l’église sous les regards heureux de nos différentes familles et amis. Tout le monde nous félicitait. Les filles d’honneur, derrière nous, nous couvraient des pétales de fleurs.

Après la séance photo, nous sommes rentrés. Je suis émue. L’animateur a commencé son discours. La fête battait son plein dans la salle réservée pour l’occasion. L’événement suivait son cours, lorsque ma mère s’est levée pour prendre le micro, sous les regards interrogateurs des invités.

Maman : Je suis heureuse et à la fois très émue. Et comme le veut la tradition, je dédie ces quelques lignes à ma fille.

Elle a marqué une pause. Après avoir pris une profonde inspiration, elle a continué.

Louna, comme tu as grandi, le temps est passé si vite. Petite, tu réclamais toujours des robes de princesses. Aujourd'hui, tu as trouvé ton prince et dans cette robe tu es devenue une véritable princesse. Quand je te regarde aujourd'hui, je vois une jeune femme heureuse et accomplie. En plus tu m’as émue par ta bravoure à surmonter les épreuves. Tu n'imagines pas à quel point je suis fière de toi et de la personne que tu es devenue. Je t'aime et je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton mari. Ne change rien, tu es parfaite.

Ses mots m’ont profondément touchés, au point où des larmes ont perlées sur ma joue. Je me suis levée pour la prendre dans mes bras. Nous sommes restées ainsi pendant quelques minutes avant que je ne me détache d’elle. Le gâteau a été coupé. Tout le monde se régalait. J’ai proposé à ma mère d’ouvrir le bal. Lorsque ce fut mon tour, je me suis mise sur le podium en prenant le micro à mon tour.

Moi : Je suis plus qu’heureuse ce jour. Car je suis enfin l’épouse de mon beau et tendre mari. Mon bonheur est de voir ceux que j’aime heureux, y compris ma mère. C’est vraiment un plaisir de la voir si épanouie. ( Me tournant vers Keegan ) toi qui m’as appris et fait vivre le vrai sens de l’amour, toi mon pilier et mon modèle, je te dis merci. Je ne suis pas parfaite, mais je le serai pour toi. Les paroles que je m’apprête à dire te sont dédiées. Je t’aime.

J’ai fait signe au Dj qui a mis le son. Je me suis mise à chanter pour mon bien aimé.

Sache que je suis ton oxygène

Sache que je suis tes yeux

Sache que je suis ton soutien

Sache que je suis ton guide

Ne me laisse pas tomber.

Quand l'avenir est incertain, et que tout semble s'effondrer.

Quand la chute te frôles, et que tu perds tes repères, ouvre les yeux euh.

Quand l'obscurité te tient captif et que tu ne vois plus la lumière du jour.

Quand la vie semble être dure avec toi, que tu te sens enchaîné égarer.

Regarde je suis la.

https://youtu.be/m6Y6MJBZWdY

Il est venu se joindre à moi. Lentement, il s’est collé à moi. Nous nous sommes mis à esquisser des pas de danse, au rythme de la musique. Le reste de la soirée s’est passée en beauté.

°°° Yasmine °°°

Tous mes voeux ont été réalisés. Mes filles sont très heureuses. Je sais que leur père est fier de nous, et sourit depuis là haut. Nous sommes restés contrairement à Louna et son mari qui sont déjà parti pour leur lune de miel. J’ai préféré qu’on y aille après leur retour, à cause des filles.

Il y a de cela une semaine, j’ai croisé Maïna qui se promenait toute nue dans les rues de Cotonou. C’était pathétique de la voir dans cet état. J’aurais appris qu’elle s’était échappée de l’asile dans lequel elle avait été internée. Qui aurait cru que la puissante NDIAYE finirait ses jours de cette manière. Dans cette vie, nous avons tous l’opportunité de faire de meilleurs choix. Mais à chacun de faire le sien, qu’il soit bon ou mauvais, il faut assumer.

Je sens des mains m’entourer délicatement la taille.

Lui ( voix rauque ) : Il est tard, viens t’occuper de ton mari.

Moi ( me retournant ) : Tu aimes trop ça Armand ( lui tirant la joue )

Il a posé ses lèvres sur les miennes en me gratifiant d’un baiser langoureux. J’ai fiévreusement répondu à son baiser, en enroulant mes bras autour de son cou.

Moi : Je t’aime chéri

Lui : Tu es toute ma vie Yas.

Il s’est mis à promener ses mains sur mon corps, en le parsemant de baisers brûlés. La nuit sera longue.

~~ Le lendemain ~~

Notre vol vient t’atterir à Los Angeles. Il fait encore nuit dans le pays de l’oncle Sam. La ville est magnifiquement éclairée par de différentes lumières.

La suite qui nous a été réservée, est très somptueuse et spacieuse. De jolis pots de fleurs sont posés dans les coins, lui donnant ainsi un aspect plus chaleureux. Des pétales de roses blanches et rouges sont éparpillées de part et d’autre sur la moquette moelleuse de la pièce.

Après nous êtes bien installé, j’ai fait couler un bain. Ensemble nous nous sommes mis dans la baignoire. Il m’a pris dans bras, lentement il s’est mis à frotter mon corps. Je me sens si bien dans cette position. Je lui ai fait de même. Nous avons passés plus d’une demie heure avant de sortir de la salle de bains. En tenue d’Adam et d’Eve, nous nous sommes allongés sur le grand lit douillet qui au passage est très bien dressé. Une odeur de jasmin planait dans l’air.

Lui ( au dessus de moi ) : Et si on se mettait à préparer la venue d’une fille. Logan est assez grand. Il mérite d’avoir une petite soeur Lou.

Moi ( caressant son torse ) : Keeg j’ai une surprise pour toi.

Lui ( curieux ) : Ne me dis pas que je suis papa à nouveau.

Moi ( hôchant la tête ) : Oui bébé, je suis enceinte.

Lui ( me serrant très fort contre lui ) : C’est le plus beau des cadeaux de mariage. Je t’adore madame d’ALMEIDA.

Moi : Moi aussi Keeg.

C’est dans une bonne ambiance que nous avons passé notre lune de miel.

FIN

Louna : Mon destin