Épilogue
Write by SSS
******* 2 ans plus tard******
......Yani B. ..........
- ( Au téléphone) Oui mon cœur, je vais bien. Et toi ?
- Je vais très bien. Tu t'apprête pour la fête de ce soir ?
- Oui oui. Mais je t'avertis, je ne mettrais pas la robe que tu m'a achetée. C’est trop sexy pour moi.
- Moi j'adore quand tu es sexy. Surtout que maintenant, tu as de nouvelles courbes très attrayante.
- Mon gros ventre tu veux dire. Tu oublies que je suis enceinte et que je dois porter des vêtements adaptés.
- Hum ouais je sais mais… Juste pour cette fois, fais moi plaisir s'il te plaît.
- OK OK, c’est bon. Tu veux empêcher ton fils de respirer dans robe serrée.
- Laisse moi rire, c’est par ton ventre qu'il respire ? Et puis je t'ai déjà dit que c'était une fille, sa sœur a besoin de quelqu’une avec qui jouer à la poupée.
- Toi, tu es irrécupérable. Tu ne veux toujours pas me dire où la fête se fera ?
- Non c’est une surprise. Mais je suis sûre que tu va kiffer. Keyla te passe le bonjour et te demande de ne pas oublier son cadeau.
- D'accord, dis-lui que je l'embrasse très fort et que son cadeau est assuré. Je dois te laisser, à ce soir mon cœur.
- OK à ce soir. Je t'aime gros comme ça.
- Je t’aime géant comme ça
- Rire.
Bip.
Plus heureuse que moi tu meurs. Même mon bébé gigote à l'intérieur de moi, tellement il est heureux. Tout va bien dans ma vie, toutes les causes de malheur se sont envolées et surtout la principale : Leilatou MADDO.
Suite à un procès qui a duré deux longs jours pendant lequel elle a plaidé coupable (est-ce qu'elle avait même le choix ?), elle a été condamné à la prison à vie et a été transféré à une prison carcérale pour femme. J’espère que la pute là se plaît là bas, sinon je n'ai plus aucune de ses nouvelles et honnêtement je m'en fou, je ne vais pas la laisser gâcher mon bonheur indéfiniment.
Dieu m'a donné une nouvelle chance de vivre et d'être heureuse et je compte en profiter pleinement. Les 2 dernières années, je me suis attelé à agrandir mon entreprise et aujourd’hui elle connait une croissance exponentielle. Je suis devenue une femme d'affaire redoutable et redoutée sur le marché. Ma petite secrétaire Mawa s'est marié et a démisionné juste après, son mari et elle voulant aller à l'étranger. La remplacer par une autre a été difficile pour moi, elle a certes une grande gueule mais je l'aimais beaucoup. Et j'avoue qu'elle me manque toujours ; heureusement on s'écrit quelques fois.
Petit à petit, mes blessures ont guéri même si ce ne sera jamais total. J'ai appris à vivre avec mon passé et à faire face à mon avenir. Et surtout, j'ai appris à aimer de nouveau.
Eugenio a beaucoup changé, énormément même. Toutes ces épreuves l'ont fait mûrir et évoluer. Il n'est plus l’homme impulsif, fougueux et orgueilleux qu'il était mais il est devenu patient, tendre et attentionné. C’est vrai, certains traits de caractère sont tenaces mais tout homme a ses défauts. Il m'a apporté énormément de soutien et de réconfort pendant le deuil de Maxime. Pendant ce laps de temps, on a appris à se connaître un peu plus et je me suis rendu compte qu'il y a beaucoup de choses que nous ne connaissions pas l'un sur l'autre. Sans le vouloir je suis retombée amoureuse de lui mais cette fois-ci, ce n’était pas de à cause sa beauté, de ses muscles ou de sa gentillesse mais à cause de ce qu'il était vraiment. Je m'en suis voulu énormément pendant un temps, je me sentais coupable à cause de Max. Mais je me suis rappelé de ses mots : « Sois heureuse ». Il voulait que je sois heureuse, alors si mon bonheur est avec Eugenio, je devais le saisir. Ma mère était mitigée dans un premier temps mais elle a fini par l’accepter. Je sais que beaucoup me jugeront pour ce choix mais c'est MON CHOIX. Et je suis heureuse comme ça.
Et cerise sur le gâteau ! Je suis enceinte de 6mois ! Dieu m'a donné la chance d'avoir de nouveau un enfant, un garçon. Ça, Eugenio ne le sais pas encore mais je vais le lui annoncer ce soir même si son désir c'était d'avoir une fille. Il y a l'un de ses collaborateurs de qui fête son anniversaire de mariage ce soir, enfin d'après ce qu'il m'a dit. Je ne sais même pas où c'est, Eugenio viendra me chercher pour y aller. Keyla et lui sont allés faire du shopping je-ne-sais-où. Est-ce qu’on parle même dans parlement de ses deux là ?
Pour l'instant, je suis dans ma chambre au calme sur mon lit. Je ne travaille pas aujourd’hui donc j'en profite pour me reposer. Ma mère est sortie avec son chauffeur pour aller faire des achats donc la maison est très calme. L’occasion pour moi de penser au passé et de remercier Dieu pour tout son amour. Je me demande bien ce que nous serions aujourd’hui si Leila n’était pas venue dans l'équation. Je serais toujours une femme au foyer fragile et naïve, avec deux enfants et qui vit au crochet de son mari. Eugenio aurait toujours été cet homme très irritable et impitoyable et je serais toujours entrain de subir sa domination en pensant que c’était normal. Soumission n'est pas égale à humiliation. Plus aucun homme ne me marchera sur les pieds, même pas Da Silva. Maintenant je suis indépendante, et il me respecte pour cela et m'accorde la place que je mérite. Tout ce que Dieu fait est bon.
L’injustice dans cette histoire, ça a été mon Max. Un amour, un homme bon. Même si j'aime Eugenio, Max restera pour toujours dans le tréfond de mon cœur. Son rire chaleureux résonnera toujours dans mon esprit comme la plus belle des mélodies.
Remplie de ces douces pensées, je commence à somnoler. Je m’enveloppe de ma couverture dors un peu en attendant que l'alarme de 16h sonne.
++++++++++++++++++++
DRINNNNNGGG ! DRIIINNNNNGGG ! DRIIIIIIINNGGG !
Aïe cette putain d'alarme ! Je me lève à contrecoeur, mon lit était trop doux. La fête est à 18h donc il faut que je dépêche. Je prend rapidement une douche, je me pommade légèrement et j'enfile la fameuse robe rouge que Eugenio a acheté pour moi. Un peu serrée certes mais très jolie. Je me maquille très légèrement pour rehausser le tout et j'enfile des chaussures à basses semelles. Un dernier coup d'œil dans le miroir : mon reflet me plaît plutôt pas mal.
Au même, j’entends un bruit de klaxon au dehors. C’est mon chéri à coup sûr. Je prend ma pochette et je sors.
Effectivement, la Hyundai Getz de mon bébé m'attendait devant le portail. Malheureusement je ne vois que son chauffeur, lui-même n'est pas là.
Moi : Où est-il ?
Lui : Monsieur Da Silva m'a chargé de vous dire qu'il a dû aller régler une affaire urgente. Il va être un peu en retard. Donc je vais vous amener à la fête et il vous y rejoindra un peu plus tard.
Quoi ?? Comment il peut me faire ça ? Je connais qui là bas moi ? Je l'appelle tout de suite.
Lui : Allô ?
Moi : Eugi tu es où ? C’est ton chauffeur qui est là. Je pensais qu'on irait ensemble.
Lui : Je suis occupé. Vas- y, je te rejoins après.
Moi : Mais …
Lui : Yani je n'ai pas le temps de parler. Vas-y d'abord. Dis leur que tu es ma cavalière, ils comprendront. Bon, bye.
Il me raccroche au nez. Le gars ci veut m'énerver, quand on se verra il va m'entendre. Je monte quand même dans le véhicule mais mon visage n'est pas du tout enthousiaste.
15min plus tard, on arrive devant un grand palace du centre-ville. Sa façade est magnifiquement décoré, avec pleins de fleurs rouges à l’entrée. Le chauffeur me dépose et s'en va.
Un tapis rouge recouvert de pétales rouges et blanches mène à l’entrée principale. Un préposé à l’accueil viens me demander mon identité et ensuite m'ouvre la porte.
Dès que j'entre, je suis éblouie par la beauté de la salle : de gros bouquets de fleurs de toutes les sortes tapissent les murs et même le sol. Mais curieusement, il n'y a aucune table, aucun invité, personne d'autre que moi.
Moi : Il y a quelqu'un ??? Qu’est-ce qui se passe ?? C’est une blague ?
Rien du tout. Je me retourne pour m'en aller. Si c’est une farce, je n’apprécie pas du tout.
« My mother said I’m too romantic,
She said : you dancing in the movies.
I only started to believe her when I saw you and I knew..»
Mais je connais ces paroles ! Je regarde de l'autre côté et… waoh. C’est Eugenio, micro à la main, qui chante Fire on Fire de Sam Smith, l'une de mes chansons préférées. Il est vêtu d’un costume rouge qui a exactement les mêmes motifs que ma robe. Il vient vers moi tout en chantant, les larmes aux yeux. Ça me touche tellement que je me met à pleurer à mon tour. On se met à chanter le refrain ensemble.
Fire on fire, we're normally killers, with this much desire, together we're winners. They said that we're out of control and some say we sinners, but don't let them ruin out beautiful rythm…
Il me serre tout contre lui ; l'émotion nous envahit. Je suis tellement heureuse en cet instant.
Tu m'a pas dit que tu chantais aussi bien. Merci pour cette surprise mon amour.
Ça ce n’était rien. Attend un peu chérie.
Tout d'un coup, je vois ma mère, Keyla, nos collaborateurs et amis, ma chère Mawa et son mari entrer dans la salle en applaudissant. Eugenio recule un peu et s'agenouille devant moi. Mon cœur rate un battement.
Lui : Yani, femme de ma vie. Aucun mot que je pourrai sortir actuellement ne saurait traduire l'émotion qui est mienne en ce moment. Je pourrais passer toute la soirée à te décrire à quel point je t'aime et à quel point tu es exceptionnelle en tant que femme. Tu es la seule femme que j'ai jamais aimé, pour qui mes yeux ont brillé. Tu es belle, non plutôt magnifique, charismatique, forte, avec tellement peu de défaut. Je ne mérite même pas de sortir avec toi, surtout à cause de ce que je t'ai fait dans le passé. Tu mérite un homme meilleur que moi. Mais je t'aime énormément Yani. Je ferai tout pour essayer d’effacer tes douleurs même si le faire totalement est impossible.
Il sort un écrin qu'il ouvre, découvrant un superbe solitaire monté sur un anneau d'or.
Alors, j’aimerais te demander : aussi idiot que je suis, aussi mauvais que j'ai été, et aussi amoureux que je suis, accepte-tu quand même de passer le restant de ta vie avec moi ?
Je tremble des pieds à la tête.
Moi : Eugenio. Si tu savais à quel point je t'aime…. J'ai envie de dire beaucoup de choses mais puisque le trop est l’ennemi du bien, je dirai tout simplement OUI. Oui devant ma mère, oui devant ma petite Key, oui devant nos amis ici présent. Et quiconque veut nous séparer va sentir passer ça.
Il m'enfile la bague. Comme on le fait dans notre coutume, je montre ma bague et je crie bien fort :
Un homme me veut ohh, je suis fiancée !!!
Tout le monde est en euphorie : des applaudissements et des cris de joie fusent dans ma salle. On s'embrasse bien mon bébé et moi, ce qui augmente les cris dans la salle.
Maman : Félicitations mon bébé !! Je suis contente ohhh.
Moi : Donc c’est pour ça vous avez tous disparu ? Les trahisseurs là ! Vous saviez tout hein bande de traitres.
Ils éclatent de rire.
Maman : Fous le camp ! Tu es fiancée ou pas ? Tchrumm. En tout cas Eugenio là, fait gaffe à ma fille cette fois. Sinon j'ai acheté une nouvelle poêle qui cogne bien le visage des indisciplinés.
Moi : (Gênée ) Maman !
Eugenio : Non maman vous avez parfaitement raison. Mais ne vous inquiétez pas. Votre fille sera dorlotée comme la reine qu'elle est.
Maman : Ah tu as intérêt.
Tchrumm maman là quoi ! Je les laisse pour aller saluer les autres. J'embrasse Mawa et son mari. Je discute pendant un bon moment avec eux de leur nouvelle vie en Europe et leurs projets. Ils étaient de passage au pays quand Eugi a contacté Mawa pour l’occasion. Ça me fait vraiment plaisir d'être entouré de ceux qui tiennent à moi en ce moment.
Des dizaines de discussions plus tard, je sors prendre un peu l'air. Je regarde les étoiles et je ne peux m’empêcher de penser que Max est peut-être l'une d'elle. Cette pensée un peu absurde me fait sourire.
Tu penses à lui ?
C’est Eugenio. Il vient par derrière et m'entoure de ses bras.
Non…euh oui enfin… Excuse moi.
Non tu n'a rien fait de mal. Moi aussi je pense beaucoup à lui. Et je sais qu'il aurait été heureux pour nous en ce moment.
Tu as raison. Le malheur est derrière nous.
Oui. Tu sais ce que j'ai appris aux infos ?
Non dis moi.
Une détenue de la prison carcérale pour femme s'est suicidé hier soir. Empoisonnement par produit toxique non identifié. Si je t'en parle, tu dois deviner qui sais.
Leila MADDO alias le cauchemar d'une vie.
Bizarrement ça ne me touche pas tant que ça.
Ça te fais quoi ?
Rien du tout. Aucune joie, aucune douleur, aucune satisfaction, rien du tout.
C’est pareil pour moi. On est heureux maintenant. Et ça va durer longtemps.
Keyla sort de la salle et court vers nous.
Elle : Mais venez, tout le monde vous cherche ! C’est votre fête et vous sortez comme ça ? C’est pas drôle !
Sa moue d’enfant gâtée nous fait bien rire.
Moi : À vos ordres Capitaine Key. Chéri on y va ?
Nous retournons dans la salle tout les trois ensemble, comme une vraie famille. Tout ça est, je pense, le départ d'une nouvelle histoire heureuse, pleine d'amour, de joie et de paix, une histoire où il n'y a pas de monstres, où le prince et la princesse vivent heureux jusqu'à la fin des temps.
Enfin… je l'espère.
{{{{{{{ FIN}}}}}}}