ÉPILOGUE :
Write by L'UNIVERS DE JOLA
ÉPILOGUE :
**LUCIA MANGA**
Lucrèce : Tu es sûre que tu veux que j’y aille ?
Moi : Oui, vas-y. Ce n’est pas comme si j’étais seule ici. Bhernie est encore là. C’est juste pour le week-end non ?
Lucrèce : Oui.
Moi : Alors vas-y. Je sais que tu meurs d’envie de le voir et ce serait dommage qu’il ait fait tout ce trajet pour rien.
Lucrèce : Je sais mais je n’ai pas envie de te laisser.
Moi : (Me redressant sur le fauteuil) Vas-y vite avant que je ne change d’avis madame.
Lucrèce : (Souriant) D’accord . À lundi.
Moi : À lundi.
Elle m’a fait la bise avant de se lever et aller prendre son petit sac. Elle va à Paris pour le week-end. Loyd y est pour la remise de diplôme de Marwane qui prend sa silence. Je ne maîtrise pas toute l’histoire mais je sais juste qu’il est en France actuellement et il rentre lundi.
Bhernie : (Sortant de la chambre) C’est bon ?
Lucrèce : Oui.
Bhernie : Ok. (Venant me faire un bisou sur les lèvres) Je fais un aller retour rapide bébé.
Moi : Je t’attends ici.
Ils sont sortis tous les deux et je me suis rallongée sur le canapé car je me sens vraiment mal. Deux semaines sont passées depuis l’avortement et tout allait bien, enfin sauf le moral qui était à plat. J’ai pris les médicaments et tout mais 4 jours après j’ai commencé à me sentir mal, les deux premiers jours j’ai banalisé mais après j’ai fait de forte fièvres. Nous sommes retournés en clinique mais les examens n’ont rien révélé. On m’a juste dit de poursuivre le traitement et tout. Depuis lors, ma santé joie au yoyo. Un jour je me sens en forme et le jour d’après, ça a changé. Le traitement est fini depuis quelques jours maintenant mais mon état ne s’améliore pas. Les cours vont reprendre la semaine prochaine et je ne sais pas ce que je vais faire si je ne me rétablis pas. Bhernie était censé partir cette semaine mais il a repoussé jusqu’à lundi car il ne veut pas partir et me laisser dans cet état. Depuis ce matin, je ne me sens pas bien et j’ai pris sur moi pour me lever car je ne voulais pas inquiéter Lucrèce qui aurait très certainement annulé son voyage. Mais maintenant qu’ils sont partis tous les deux, je me tords de douleurs car je ressens une forte pression au niveau de mon bas ventre. Plus le temps passe et plus ça fait mal alors je décide de prendre mon téléphone pour appeler Ciel. Je me redresse et à peine je me lève pour aller le récupérer sur la table, ma tête se met à tourner et je me croule par terre, c’est le trou noir…
**LUCRÈCE MEFOUMANE**
Bhernie : (Garant au parking) Amuse-toi bien.
Moi : (Souriante) D’accord . Et merci de l’avoir déposer.
Bhernie : De rien.
Moi : Et surtout prends bien soin de Lucia.
Bhernie : Sans faute. Allez file et salue Loyd pour moi.
Moi : (Descendant avec mon sac) Ok. Bye.
Je suis partie rentrer à l’aéroport et me suis dirigée pour les formalités. Je n’ai que des bagages à main vu que c’est juste pour le week-end. Je suis trop contente d’aller le retrouver. Depuis son départ du Gabon la dernière fois, ce n’est que maintenant que l’on va se revoir. Finalement, ce n’était pas mal que tonton Marwane aille au Ghana parce qu’il a pu faire en sorte que Loyd monte en France. Il lui a tellement rabâché les oreilles afin que celui-ci assiste à sa remise de diplôme que Loyd y a vu un moyen de se rapprocher de moi alors il a accepté. Quand il m’en a parlé, j’étais aux anges. Même si c’est seulement pour deux jours, je prends(..)
Je l’aperçois debout en train de parler avec Jérôme et je cours pour sauter sur lui. Les deux ne s’y attendaient tellement pas qu’ils sont tous les deux surpris.
Jérôme : (Bougeant la tête de gauche à droite) On peut être gamine comme ça ?
Moi : (Ne le calculant pas) Bonjour bébé.
Loyd : (Le tenant par la taille en souriant) Bonjour Reb. Tu as fait un bon voyage ?
Moi : (Souriant de toutes mes dents) Oui. Et l’arrivée était encore meilleure. Tu es beau.
Jérôme : (Me tirant) Allons là-bas.
Moi : Mais c’est quoi cette aigreur monsieur Ogoulinguendé ?
Jérôme : Mouf. Loyd allons.
C’est en riant que nous sommes sortis de l’aéroport pour la voiture de Jérôme. Loyd est descendu chez ce dernier. Il aurait pu le faire chez Marwane mais Olivia y est et grand-père Clotaire sera là ce soir car il est présentement au Gabon. Sachant que je devais le rejoindre, il a voulu aller à l’hôtel mais Jérôme étant dans la ville et ayant un appartement tout seul, il lui a proposé de descendre chez lui, ce qui allait être moins coûteux et surtout plus pratique, il a accepté. Du coup c’est chez lui qu’il est et comme Jérôme connait bien la ville, il visite. Ça tombe bien comme c’est le week-end. Ils ont pris le volant de nuit Marwane et lui, ils sont arrivés ce matin. La remise de diplôme c’est demain à 10h. Je ne sais pas si je dois m’y rendre car il faudra le justifier à papa et maman parce que forcément papi Clotaire fera un compte rendu. Ils savent que Loyd est sur Paris, du coup j’hésite un peu.
Jérôme : On prend un verre d’abord ou vous êtes trop fatigués ?
Loyd : C’est vous qui voyez. Je peux
Il a été interrompu par son téléphone portable qui sonnait.
Loyd : Excusez-moi, c’est Marwane.
« Loyd : (Décrochant) Oui Mezui. »
« ……. »
« Loyd : Comment ça je suis où ? Tu sais bien que je suis avec Jérôme.»
« …… »
« Loyd : (Levant les yeux au ciel) Marwane ne me casse pas les (regardant autour de lui) Je suis dans une voiture. Que veux tu ? »
«……. »
« Loyd : Comment ça tu m’attends ? »
« …… »
«Loyd : (Se passant la main sur le visage) Marwane sérieusement. Rappelle-moi déjà pourquoi j’ai accepté de te suivre jusqu’ici ? »
« ….. »
« Loyd : Je ne connais pas l’endroit que tu me cites. Attends je passe le téléphone aux gens qui peuvent le faire. »
Loyd : Jérôme stp, tu peux écouter la destination qu’il donné et me conduire à cet endroit ?
Jérôme : Donne voir.
Il lui a donné le téléphone et il a écouté avant de dire que c’était bon. Loyd a confirmé sa venue avant de nous dire qu’il fallait impérativement qu’il aide Marwane à choisir une tenue pour sa cérémonie. Jérôme a conduit comme il a pu malgré les embouteillages et nous sommes finalement arrivés. Marwane était debout devant une boutique et consultait sa montre.
Jérôme : (Parquant sur le côté) Allez-y, le temps pour moi de trouver une place de parking
Nous : Ok.
Nous sommes descendus et sommes allés trouver Marwane qui a levé les yeux au ciel en nous voyant arriver.
Moi : Bonjour tonton Marwane.
Marwane : Bonjour la fille de ya Leslie.
Loyd et moi avons échangé un regard avant de le regarder.
Marwane : Tes parents sont au courant que tu es sur Paris ?
Moi : Non.
Marwane : Ah. (Regardant Loyd) Tu sais qu’on va finir par vous attraper ?
Loyd : Tu m’as Fait venir pour ça ou pour t’aider à te trouver une tenue ?
Marwane : En tout cas.
Il s’est retourné et est parti rentrer dans la boutique. C’était essentiellement des choses d’hommes mais il y avait quelques trucs de femmes.
Moi : Je peux donner mon avis ?
Marwane : Il paraît que c’est toi qui l’habille, donc vas-y.
Moi : Tu veux du sur mesure ou amples.
Marwane : D’après toi ?
Loyd/Jérôme/Moi : (En chœur) Du sur mesure.
Moi : (Regardant Jérôme) On ne t’a pas entendu arriver.
Jérôme : Je sais. Bonjour Marwane.
Marwane : (Regardant Loyd) Tu vois ce que tu as causé ?
Nous l’avons tous regardé en étant confus.
Marwane : Il fut un temps, tous les enfants là nous appelaient tonton, mais par ta faute on nous traite maintenant d’égal à égal.
Loyd : (Pouffant)
Marwane : Oui, continue. Bonjour Jérôme. Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas de ta faute.
Loyd : On la prend cette tenue ou on est venu pour t’entendre bavarder ?
Marwane : (Se retournant) Hum.
Jérôme : (Souriant) C’est l’amour fou entre ces deux là hein.
Moi : (Amusée) Tu n’as pas idée.
Nous avons tourné dans la boutique à la recherche de la tenue idéale et nous l’avons trouvée quelques minutes plus tard après trois essais. Comme je n’ai pas arrêté de toucher des articles, j’ai fini par prendre deux polos que j’ai forcé Loyd à essayer et naturellement ils lui allaient comme un gant.
Moi : (Essuyant une poussière imaginaire sur sa poitrine) Tu as vu comme tu es bien dedans bébé ? Et toi qui ne voulais pas essayer.
Loyd : Hum. Ce n’était pas l’objet.
Moi : (Passant la main autour de son cou) Je sais mais ça en valait la peine.
Je l’ai embrassé sur la bouche pendant qu’il avait sa main posée sur mes fesses.
Moi : (Me détachant légèrement de lui en lui essuyant le rouge à lèvres que j’ai laissé sur les lèvres) Tout à l’heure à la maison, j’ai hâte de te sentir en moi.
Loyd : (Souriant) D’accord.
Je lui ai caressé le visage avant de me retourner et de tomber sur Darnell qui était debout et nous regardait à tour de rôle visiblement choqué. Je me suis figée sur le champ.
Voix d’hommes : Qu’est-ce que tu regardes ainsi (nous regardant à tour de rôle en Fronçant les sourcils) Loyd ? Lucrèce ? Vous deux ensemble ?
Mon cœur a raté un battement devant l’expression de surprise de tonton Paul et tonton Benjamin qui accompagnaient Darnell…
**LESLIE MFOULA**
Je rentre des écoles des enfants où j’ai fait le tour pour les inscrire. Les garçons ont eu l’entrée en 6ième cette année et donc c’est le collège. Ils ont été orientés au Lycée d’Etat pour Aimé et CES LEON MBA pour Amour. C’est la première fois qu’ils seront séparés tous les deux et nous allons voir ce qui va se passer. S’il le prennent mal, je verrai dans quelle mesure faire un transfert pour l’un d’entre eux. De toutes les façons, leurs grands parents veulent qu’ils aillent au lycée français pour éviter les grèves à répétition mais bon avec MFOULA nous avons décidé de voir d’abord cette année avec le système gabonais. Les 4 autres aussi vont à l’école, c’est la crèche pour les deux derniers mais bon. Donc je disais que j’ai fait le tour des établissements et j’ai fait les inscriptions. Je devais normalement poursuivre pour faire les courses des fournitures mais j’ai oublié la liste à la maison raison pour laquelle j’ai fait demi-tour.
J’arrive devant le portail et je vois monsieur Salif en train de parler avec deux hommes. J’ai baissé la vitre avant de demander.
Moi : Il y a un problème Salif ?
Salif : Non madame. Ces monsieurs demandent après madame MBAZOGHO.
Moi : (Fronçant les sourcils) Madame MBAZOGHO ?
Salif : Oui. Ils disent qu’ils travaillent sur un hôtel à Lambaréné et c’est avec elle qu’ils font le point.
Moi : (Regardant ces hommes) Et vous cherchez une femme qui s’appelle MBAZOGHO ?
L’un d’eux : Oui. La femme de monsieur Loyd, madame Lucrèce.
Moi : Pardon ? La femme de qui ?????
**BHERNIE ELLO**
Je viens de laisser Lucrèce à l’aéroport et je fais chemin retour pour la maison. Su la route, je fais une pause pour prendre quelques croissants et d’autres sucreries à Lucia car elle n’arrive pas à s’alimenter correctement depuis deux semaines. Je devais rentrer en Allemagne cette semaine mais je n’y arrive pas, Lucia ne va pas bien. D’ailleurs , je ne comprends rien de ce qui se passe. Sa visite à l’hôpital s’était pourtant bien passée mais depuis lors elle n’arrête pas de se sentir mal. On a déjà fait deux tours à l’hôpital et on nous a dit que tout allait bien mais son état ne s’améliore pas. Cela commence sérieusement à m’inquiéter et c’est pourquoi je n’arrive pas à m’en aller.
J’ai pris les articles et j’ai continué jusqu’à la maison.
Moi : (Ouvrant la porte) Bébé je suis
Je me suis interrompu en voyant Lucia effondrée par terre, je me suis précipité sur elle et j’ai commencé à la secouer.
Moi : (Paniquant) Lucia ? Lucia pour l’amour de Dieu réponds-moi.
Lucia : (Silence)
Moi : (Lui donnant des tapes sur le visage) Bébé pardon ne me fait pas ça, Lucia ?
Lucia : (Silence)
J’ai pris son pouls et il était encore là. Je l’ai rapidement soulevée et je l’ai emmenée dans la voiture où j’ai conduit comme un malade pour l’emmener dans un hôpital. Elle a été rapidement prise en charge. On m’a demandé ce qui s’est passé et j’ai dit que je l’ai trouvée inconsciente à la maison. À la question de savoir si j’avais une idée de ce qui pouvait être à l’origine de cette perte de connaissance, j’ai dit qu’elle avait subi un avortement deux semaines en arrière et que depuis lors elle avait des malaises. On m’a demandé de remplir les formalités et attendre. J’étais tellement stressé et inquiet que j’ai failli moi-même faire une crise mais c’est passé. J’ai passé 3 bonnes heures à prier tous les dieux afin qu’ils puissent la protéger et que rien de grave ne lui arrive. À l’issue de cela, un médecin s’est approché de moi.
Lui : Vous êtes un parent de la jeune femme que vous avez emmené ici ?
Moi : (Stressé) Je suis son fiancé.
Lui : Par chance votre fiancée s’en est sortie. Malheureusement, il y a eu une infection à l’issue de l’intervention qu’elle a subi dernièrement. Ses deux trompes ont été entièrement endommagées nous avons dû procéder à une salgenctomie d’urgence.
Moi : C’est quoi ça ?
Lui : Il s’agit d’une ablation totale des deux trompes.
Mon cœur a raté un battement dans ma poitrine.
Lui : J’espère que vous avez déjà un ou plusieurs enfants tout les deux car elle n’aura plus la possibilité d’en faire.
Le choc de cette nouvelle m’a fait m’asseoir lourdement sur ma chaise tant j’avais du mal à tenir sur mes jambes.
Moi : (Parlant tout seul) Seigneur, qu’est-ce que j’ai fait ???
À SUIVRE…