Épisode 11
Write by Mona Lys
Episode 11
***Loraine***
Aujourd’hui le numéro de magazine qui m’est consacré est sorti et je suis partout dans la ville sur les couvertures des magazines. Je dois dire que je suis très satisfaite du résultat. Les photos sont magnifiques, magiques même je dois dire et j’ai un corps de rêve. En parlant de corps de rêve mes pensées s’envolent vers Carl. Il s’est bien foutue de moi ce type et moi qui avait commencé à rêver. Et voilà que je me remets à parler de lui alors que je m’étais juré de ne plus penser à lui. Mais c’est vraiment dur. Bref, ma vie ne va pas s’arrêter à ce malheureux chapitre.
Je suis assise dans un fast-food en train de feuilleter mon magazine avec mon verre de jus que je bois goutte par goutte quand j’entends quelqu’un m’appeler. Je lève la tête et reconnais aussitôt un ancien camarade de classe. Mon voisin de terminal de qui j’étais amoureuse mais ce n’était pas réciproque donc je suis vite passée à autre chose.
Moi : Ooh Fred, comme ça fait longtemps.
Fred : Ah oui je ne te le fais pas dire.
Je me lève et on se fait une accolade puis on se rassoit à ma table.
Fred : Je suis vraiment content de te revoir.
Moi : Et moi donc. Ça fait vraiment plaisir de voir une vielle connaissance.
Fred : Oui mais c’est toi qui a disparu de la surface de la terre. On a même appris que tu t’étais mariée.
Moi : Oui mais je suis divorcée maintenant.
Fred : Mais tu as des enfants si je ne me trompe.
Moi : Oui oui deux. Mais toi dis-moi ce que tu deviens.
Fred : Bon à part le fait que j’ai ouvert ma propre structure je suis à la recherche de l’âme sœur et ça tombe bien que je te rencontre. J’espère que ton cœur n’est pas déjà pris !?
J’éclate de rire ne sachant pas trop quoi répondre. Moi-même je ne sais pas si mon cœur est pris mais je sais au moins que mes pensées elles le sont.
Moi : Non je n’ai personne.
Fred : Donc je peux tenter ma chance ?
Moi (souriant) : Oh Fred arrête avec ça. Ça fait plusieurs années qu’on ne sait pas vu et maintenant que c’est le cas tu me parles de relation. Toi tu n’as vraiment pas changé, toujours aussi beau parleur et séducteur.
Fred : Mais la seule fille que je n’ai pas réussi à séduire c’est bien toi.
Moi : Et qui t’a dit cela ?
Fred : Nooon, ne me dis pas que…
Moi : Eh oui mais comme tu ne t’intéressais pas à moi je suis passée à autre chose.
Fred : Mais moi je pensais que c’était toi qui ne t’intéressais pas à moi donc je faisais en sortes de ne pas afficher mes sentiments. Pff la poisse. Est-ce qu’on peut ramener les temps en arrière pour que je puisse te dire ce que je ressens pour toi ?
J’éclate de rire et il fait de même. Nous continuons à discuter, nous nous remémorons nos années lycée et ça me fait du bien de déstresser un peu. On bavarde encore puis nous sortons vers nos voitures. Je m’adosse sur ma voiture et il se place devant moi.
Fred : Je suis vraiment heureux de te voir et je voudrais qu’on se revoit encore enfin si ça ne te dérange pas.
Moi : Bien-sûr que non que dis-tu. Attends que je te donne ma carte.
Je lui donne ma carte et il fait de même. Il me tire vers lui et me serre fort dans ses bras. Je me laisse faire et quand je me sépare de lui, il replace une mèche rebelle puis me caresse la joue en souriant. Je lui réponds aussi avec un sourire lorsque je sens qu’une personne juste à côté de nous nous observe. Quand je détourne mes yeux je tombe sur ceux de Carl qui est arrêté à l’accueil d’un magasin achetant je ne sais quoi. Mon cœur se met à battre la chamade. Je ramène mes yeux sur Fred et fais comme si de rien n’était.
Fred : Bon il faut que j’y aille. On s’appelle ?
Moi : Oui. On se dit donc à très bientôt.
On se fait la bise puis sans jeter un autre coup d’œil à Carl monte dans ma voiture et démarre. Je sens quand même son regard sur moi et ça ne me laisse pas indifférente. Le voir avec ses muscles exposés comme ça avec son habit démembré m’a quand même fait quelque chose. Quelque chose que je voudrai ne plus ressentir à chaque fois que son nom résonne dans ma tête. Il faut vraiment que je passe à autre chose comme lui-même l’a dit et je pense que Fred m’y aidera. En tout cas il est toujours aussi bel homme.
***Carl***
La voir avec ce type m’a rendu furieux. Lui qui la touchait de la sorte et elle qui se laissait faire, non mais c’est quoi ça ? J’ai failli aller lui retirer sa main de sa joue et lui dire qu’il n’en a pas le droit mais je me suis souvenue que moi non plus j’en avais pas le droit surtout après la manière dont je l’ai traité. Et moi qui m’étais rendu dans ce magasin pour acheter un magazine dont elle fait la couverture. Je faisais du jogging et je la voyais partout. Le numéro du magazine qui lui est dédié se trouve presque partout et j’avais l’impression de devenir fou en la voyant si sexy sur la couverture. Je ne pouvais plus résister à la curiosité qui grandissait en moi donc j’ai décidé d’aller m’en procurer un et voilà que je tombe sur ce spectacle.
Je fini quand même mon sport mais cette fois dans le but de refouler mon amertume. Je rentre chez moi et après avoir pris une douche m’assois dans le fauteuil et me décide à lire ce qui est écrit sur Loraine. Je l’ouvre et commence à lire mais je suis plus captivé par ses photos que par ce qui est écrit. Elle est tout simplement magnifique surtout avec ce corps de rêve que j’ai eu la chance de toucher dans tous ses contours. Une sensation étrange commence à monter en moi et je commence à regretter de l’avoir repousser. Je brûle d’envie d’être avec elle, de la serrer dans mes bras, l’embrasser, la posséder, me perdre en elle. Je lutte contre moi-même mais lorsque je tombe sur une dernière photo mon souffle se coupe. Elle est arrêtée dans une sorte de robe noire courte à manches longues avec des fentes et elle la soulève légèrement laissant voir entièrement ses fines et longues jambes. Elle est trop sexy je ne peux plus supporter ce supplice.
Moi : Et puis merde !
Je jette le magazine et me lève d’un coup me dirigeant vers la porte. Je m’en fou de tout je ne peux plus supporte d’être loin d’elle. Il faut que je la sente contre moi. Je m’en fou des risques encourus, de ce qui arrivera plus tard. Je veux vivre l’instant présent et ce avec elle. Je serai Carl et non Dusky. Je serai celui-là qui lui a donné tant de plaisir cette nuit. Elle ne verra que Carl pas Dusky. Il se passera ce qu’il se passera mais il est hors de question que je reste encore loin d’elle. Je refuse de laisser un autre la faire gémir comme je l’ai fait. Je refuse de la laisser à un autre. Je refuse qu’elle regarde un autre comme elle m’a regardé quand je bougeais en elle. Je refuse de laisser un autre la toucher, la regarder, la désirer.
Je refuse tout.
J’arrive chez elle et le gardien me laisse rentrer puisqu’il me connait. J’arrive vers la grande porte d’entrée et frappe avec fougue. Je n’ai pas la patience d’attendre encore un peu plus. Je frappe sans cesse jusqu’à ce que je l’entende se plaindre derrière la porte.
Loraine : Non mais qui frappe comme un taré ?
Elle ouvre et est surprise de me voir.
Loraine : Carl ? Que f… Humm.
Je ne la lasse même pas terminer que je lui saute dessus et emprisonne ses lèvres avec toujours autant de fougue. D’une main je la soulève et elle instinctivement enroule ses jambes autour de moi tandis que je claque la porte avec mon autre main. Je la plaque contre le mur et elle essaye en même temps qu’elle m’embrasse de me repousser.
Loraine : Carl, hum, qu’est-ce qui te prend ?
Moi : Tu me rends fou Loraine. Je n’arrive plus à te chasser de mon esprit. Je n’arrive plus à me passer de toi.
On s’embrasse toujours comme deux affamés et les caresses commencent à se faire de plus en plus profonds et intenses.
Loraine : Dans la cuisine Carl. Les enfants ne vont pas tarder à rentrer.
Je la décolle du mur et nous conduit à la cuisine sans toutefois décoller nos lèvres.
***Quelques minutes plus tard***
Je pose un baiser sur son front pour sceller ce moment et me laisse tomber sur le carrelage glacé de la cuisine. Nous reprenons nos souffles tous les deux. C’est confirmé, je suis fou et accro de son corps.
Non pas seulement de son corps. D'elle.
Loraine : Qu’est-ce que ça veut dire ça Carl ? Tu as encore l’intention de disparaitre et de te foutre de moi comme tu l'as fait ?
Moi : Non Loraine. Je suis désolé pour la première fois. C’est juste que j’avais peur.
Loraine : Peur ?
Moi : Oui, j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ce qui allait se passer. C’est ma première fois d’être autant attiré par une femme.
Loraine : Donc maintenant tu n’as plus peur ?
Moi : Oui, j’ai trouvé la force…en toi. Je ne sais pas ce qui va se passer par la suite mais je sais que je ne veux pas être loin de toi. Je veux être avec toi et faire fuir tous ces imbéciles qui te tournent autour.
Elle éclate de rire en comprenant très bien de qui je veux parler.
Loraine : C’est juste un vieil ami tu sais.
Moi : Peu importe. Je ne te partagerai avec qui que ce soit. Tu es à moi maintenant et à moi seul donc dis-le à ton vieil ami.
Elle éclate encore de rire et se penche sur moi pour m’embrasser.
Loraine : J’aime ta manière de vouloir me posséder totalement.
On s’embrasse encore et je me mets à lui caresser ses fesses nues.
« Jess (hurlant) : Maman nous sommes rentrés. Où es-tu ? »
Loraine (se relevant) : Eh merde. Dépêche-toi de t’habiller.
« Jess : Maman… »
Après quelques secondes.
Loraine : Oui par ici mes bébés.
Je me rhabille empressement sans trop prendre le temps de voir si c’est la bonne face. Pas le temps pour ça. Les enfants rentrent juste au moment où Loraine boutonne sa culotte. Ils embrassent leur mère et me salut de loin.
Jess : Maman tu as repris tes séances ? Je pensais que ce serais juste pour le magazine ?
Loraine : Euh non ma puce. Carl est juste passé nous faire un coucou.
Jess : Ah ok.
Loraine : Alors et votre journée ?
Les deux : Bien.
Sam : Euh tonton costaud tu as porté ton jeans à l’envers.
Je baisse la tête pour voir et effectivement je l’ai porté à l’envers. Loraine se met à sourire en baissant la tête et je pense que Jess a compris ce qui s’était passé parce qu’elle passe son regard de sa mère à moi et de moi à sa mère.
Jess : Euh Sam je pense qu’on devrait aller se changer.
Elle lance un dernier regard amusé à sa mère puis s’en va. Loraine éclate aussitôt de rire et moi je me sens comme un gamin pris en train de faire une connerie par sa mère.
Moi : Je pense que je vais y aller.
Loraine : Où ? Non tu ne vas nulle part. Tu este avec nous pour le diner.
Moi : Non je ne veux pas trop m’incruster.
Elle s’approche et se colle à moi en ma caressant le torse.
Loraine : Tu t’es incrusté lorsque tu es venu jusque chez moi pour me faire l’amour sans vergogne. Dine avec nous et après tu t’en iras promis.
Déjà un jour qu’on sort ensemble et je ne peux pas lui dire non. Vraiment vous les femmes vous savez nous manipuler. Elle me montre où me changer après quoi je discute avec les enfants pendant qu’elle termine le diner. Je me sens vraiment bien avec elle et ses enfants.