Épisode 21
Write by Mona Lys
Episode 21
***Loraine***
Nous ne regardons pendant un moment sans qu’aucun de nous ne fasse un mouvement. J’ai plutôt l’impression qu’ils attendent de voir ce que je vais faire avec un sourire diabolique aux lèvres. Je suis morte de trouille et plusieurs choses me passent par la tête. Que vont-ils me faire ? Me violer ? Me tuer ? Ou simplement voler quelques chaussures et s’e aller ? Je pense à mes enfants, que deviendront-ils s’il m’arrivait malheur ? Olivier, il sera complètement anéantit. Carl, mon Carl, oh mon Dieu je n’y pense même pas.
Je suis morte de trouille et mes jambes sont complètement tétanisées. Je prends donc mon courage à deux mains et décide de m’en fuir dans mon bureau pour m’y enfermer le temps pour moi d’appeler à l’aide. Je me mets donc à courir et rentre à toute vitesse dans mon bureau que je ferme à double tour. Je saute aussitôt sur mon portable et lance mon dernier appel. Je n’ai pas le temps de composer un numéro ou même chercher dans mon répertoire.
Moi (paniquée) : Allô Carl, au secours aide-moi !
« Carl : Loraine ? Qu’est-ce qui se… »
Moi : Carl stp viens m’aider. Il y a des cambrioleurs dans la boutique et je suis toute seule. Je t’en prie aide-moi.
J’entends un grand coup sur la porte ce qui me fait sauter et mon portable m'échappe des mains. Je veux m’abaisser pour le ramasser mais trop tard ils cassent la porte et rentrent. J’essaye de m’enfuir mais pas d’issues possible.
L’un : Où comptes-tu aller comme ça ma jolie ?
Je me saisis d’un crayon sur mon bureau et le pointe devant eux en reculant.
Moi (tremblante) : Ne vous approchez pas de moi.
L’un (souriant) : Sinon quoi ?
Je ne réponds rien et continues de reculer. Celui qui parlait fait un pas brusque vers moi et je trébuche par terre. Je me mets à ramper et il m’attrape le pied qu’il se met à tirer vers lui.
Moi : Svp ne me faites pas de mal. Prenez tout ce que vous voulez mais je vous en prie laissez-moi.
Lui : Nous sommes là pour une mission et nous allons l’accomplir.
Pendant qu’il formule sa phrase l’expression de son visage change et d’un coup sec me tire et se jette sur moi.
***Carl***
Mon sang a fait un tour dans ma tête et mon cerveau a court-circuité lorsque j’ai entendu Loraine toute affolée au téléphone m’appelant à l’aide. Après elle ne parlait plus, je pense que son téléphone lui a été arraché mais je l’entendais crier de stupeur. Je me suis jeté dans ma voiture comme un fou et je conduis là sans tenir compte des codes de la route et de tous les feux tricolores qui clignotent devant moi. C’est quoi encore cette histoire de cambrioleur. Oh mon Dieu j’espère que ce ne sont pas…non je préfère ne pas y penser.
Je gare n’importe comment oubliant même la clé dans le contact. Je sors en claquant la portière et me précipite à l’intérieur à grandes enjambés. Le bas du magasin est en ordre, je déduis donc qu’ils se sont attaqués à ce qui est en haut. Je monte les escaliers trois par trois, là-haut aussi tout est en ordre. Je me précipite dans le bureau de Loraine dont la porte se trouve par terre et grande fut ma stupeur de la voir allongée par terre avec du sang par terre.
Moi : Oh mon Dieu Loraine !
Je m’avance vers elle et la retourne. Je me mets à trembler devant ce que je vois. Elle a le visage tout amoché et en sang. Même ses vêtements sont pleins de sang et sont déchirés.
Moi (la voix tremblante) : Oh mon Dieu. Non pas elle !
Elle se réveille aussitôt et dès qu’elle m’aperçoit tombe dans mes bras en éclatant en sanglot.
Loraine : Carl…je t’en prie ne me laisse pas. Ne me laisse pas.
Elle s’accroche à moi de toutes ses forces et j’en fais de même.
Moi : Je suis là princesse, je ne te laisserai pas.
Elle continue de pleurer à chaudes larmes et je la réconforte. J’ai des envies de meurtre en l’entendant pleurer comme ça. Je déteste voir une femme pleurer encore moins celle que j’aime de toute mon âme. Je vais mener mes enquêtes et si j’attrape ses fils de merde je leur ferai la peau. Je m’en fiche de mes restrictions à ne pas tuer, je le ferai à cause de ce qu’ils ont fait à la femme de ma vie.
Je la soulève doucement et la conduit jusque dans la voiture où je la fait coucher à l’arrière. Je conduis mais mon regard est tout le temps derrière à travers le rétroviseur. Je serre très fort le volant pour essayer de garder mon calme. Je sers tellement fort que j’ai l’impression qu’il va lâcher.
**
Nous arrivons à la maison et je lui ai fait prendre un bain après quoi je l’ai allongé sur son lit en peignoir. Elle ne fait que tourner sur elle-même.
Moi : Tu devrais faire un effort pour dormir princesse.
Loraine : Je n’y arrive pas. Je ne cesse de voir les mêmes images…Carl ce sont eux.
Moi : Eux qui ?
Loraine : Les bandits les plus recherché par la police. Ceux sur qui enquête Olivier.
Non ils n’ont pas osés ? Je refuse de croire qu’ils m’aient fait une chose pareille.
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Loraine : Parce que je reconnais leur accoutrement aussi ils avaient la même voix modifiée que le jour du braquage à la banque. Mais la seule différence c’est qu’ils étaient deux. Il n’y avait pas leur chef aussi lorsque celui qui me rouait de coup s'est mis à déchirer mes habits et voulait aller plus loin l’autre l’en a empêché en lui disant que Dusky le tuerait s’il le faisait.
Moi (murmurant) : Oui je vais le tuer ce fils de pute.
Je lève la tête et la voit qui veut pleurer. Je m’assois à côté d’elle et la prend dans mes bras posant sa tête sur ma poitrine. Elle s’y refugie et je lui chuchote des mots d’apaisement jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Je la fait allongé sur le lit, la recouvre de son drap, lui pose un baiser dans les cheveux et me précipite dehors. Je pense qu’il est temps que je règle son compte à cet enfoiré de chien de rue. Il va regretter d’avoir levé la main sur Loraine.
J’arrive à la boite en pensant à comment je vais le défigurer cet imbécile d’Hulk. J’entre dans la boite et je le cherche du regard. Bingo je l’ai trouvé. Il est en train de tripoter des Streep-tisseuses dans un salon de la boite qui se trouve en haut. Je m’avance à grandes enjambées et sans qu’il ne m’aperçoive je reverse tout sur sa table, projette la fille assise sur ses pieds en train de remuer les reins. Je me jette sur lui et lui fou mon poing dans sa salle face de rat lui fendant la lèvre. Je le soulève ensuite par ses colles et lui donne encore un autre coup sur le visage, dans l’abdomen, encore sur le visage et je me retourne en le saisissant à nouveau par les colles pour le placer sur le balcon vitré. Je le fais pencher la tête en arrière dans l’intention de le jeter par-dessus le balcon et il essaye de s’accrocher à moi.
Moi (furieux) : De quel droit t’es-tu permis de lever tes dégoutantes mains sur Loraine ? (Hurlant) De quel droit t’es-tu permis de poser tes sales mains sur le femme que j’aime ?
Hulk : Dusky attends, attends stp ne fais pas ça.
Moi : Je ferai ce que je veux parce que tu as touché mon point faible et ça je ne peux l'accepter.
Il veut parler mais je l’en empêche en lui servant ma tête dans son nez qui se met à pisser le sang. Au moment de le projeter en bas deux loubards viennent me saisir par l’épaule. Me faisant lâcher Hulk. Grosse erreur messieurs, il ne faut jamais interrompre Dusky en pleine action. Alors là jamais. Je me retourne et casse la gueule à l’un avant de saisir l’autre par les colles et de lui casser deux dents avec ma tête. Il tombe aussitôt à la renverse. Je reviens à Hulk qui se trimballe par terre et le soulève à nouveau pour le ramener vers le balcon.
Moi : Vous vouliez découvrir la bête qui est en moi hein ? Eh bien maintenant elle est là et vous allez devoir assumer les conséquences.
Hulk : Dusky je t’en...
Je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase que je le projette en bas. Il tombe sur une table presque rempli de boisson qui se brise aussitôt. Bon il ne va pas mourir, au pire des cas il aura les côtes brisées. Je m'avance dangereusement vers Jojo qui venait vers nous mais au même moment quatre autres loubards viennent m’attraper disant que le bosse veut me voir. Je me rends comptes à ce moment de tous les regards en bas comme en haut qui sont sur moi.
Je veux résister mais cette fois ils sont plus forts. Ils m’encerclent et me conduisent dans le bureau. Mon sang bouillonne à l’intérieur de moi en même temps j’ai mal pour Loraine. Nous arrivons dans le bureau et je vois le boss tout furieux. Parfait on le sera ensemble et s’il m’énerve je lui donne la correction qu'il mérite. Il ne sait rien faire d’autre si ce n’est appuyer sur une gâchette. Il demande aux autres de se retirer.
Boss (une fois seuls) : Non mais de quel droit tu te permets de venir mettre la zizanie dans ma boite ?
Moi : Et de quel droit vous permettez-vous d’agresser Loraine ?
Boss : Je t’avais prévenue de faire gaffe sinon ce serait elle qui en payerait le prix.
Moi (furieux) : Bon sang mais j’ai fait tout ce que vous vouliez. Je suis revenue dans cette bande de merde à contre cœur pour la protéger…
Boss : Mais tu y as foutu le bordel. Depuis ton retour tu ne fais que nous mettre dans la merde. Regarde votre dernière opération, tu t’es fait voir le visage…
Moi : Mais il est mort celui qui m’a vu…
Boss : Et qu’est-ce qui te fait croire qu’il n’y a pas un autre qui t’a vu ? Je te rappelle que s’il te pince on tombe avec toi et ça je ne peux le permettre.
Moi : Mais ce n’est pas une raison de vous en prendre à une innocente.
Boss (tapant du poing) : Bordel c’est à cause d’elle que tu fais toutes ses gaffes et ça doit s’arrêter maintenant. Fais ce que tu veux mais je te préviens qu’à la moindre petite erreur, même minime je la tue. Mais avant de la tuer je vais mettre feu à son magasin, tuer ses enfants et son frère et lorsqu’elle sera affaibli j’en finirai avec elle. On va tous la violer à tour de rôle jusqu’à ce qu'elle meure et ce sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit donc réfléchi bien à ce que tu vas faire dorénavant parce que son sort dépend de toi. Maintenant sors d’ici avant que je te plante une balle dans la tête.
Je reste planté sur place à le tuer du regard. Oh que j’ai envie de le tuer ce vieux con. Il a dit qu'ils allaient violer Loraine ? Violer ma Loraine ? J'ai envie de commettre un meurtre. Mais je me retiens puis décide de m’en aller. Je suis encore plus furieux que je ne suis venu. Je bouscule Jojo en m’en allant. Celui-ci essaye de me retenir mais je lui donne aussi sa part de mon poing ce qui le fait tomber. Je le soulève et le projette contre le mur avant de quitter les lieux.
***Olivier***
Carl m’a appelé tôt ce matin m’informant que Loraine avant été agressé hier nuit dans sa boutique. Je suis mal, très mal par cette nouvelle. Je ne supporte pas qu’on s’en prenne à ma sœur et ça je ne vais pas laisser passer. J’arrive et monte dans sa chambre où Carl y est aussi. Il a dû passer la nuit avec elle pour la soutenir. Je rentre et que vois-je ? Loraine complètement défigurée.
Moi : Oh mon Dieu ma petite puce.
Je m’assois sur le lit à côté d’elle et elle se jette dans mes bras.
Moi : Que t’ont-ils fait ?
Elle éclate en sanglot et j’ai encore plus mal. Je la calme et elle reste toujours dans mes bras.
Moi (à Carl) : Où sont les enfants ?
Carl : Je suis allé les déposer ce matin chez leur père pour qu’ils y passent toute la semaine le temps qu’elle se reprenne.
Moi (à Loraine) : Dis-moi que s’est-il passé ma puce ?
Loraine : Ils étaient deux et selon ce qu’ils ont dit leur mission était juste de me donner une correction.
Moi : Ils n’ont rien volé ?
Loraine : Non. Ils ont fini leur besogne et sont aller comme ils sont venus. C’était la bande de Dusky mais lui n’était pas là.
Moi (choqué) : La bande de Dusky tu dis ? Et ils n’ont rien volé ?
Loraine : Oui.
Je commence à culpabiliser en entendant cela. Peut-être qu’ils ont su que j’avais une piste sur eux et donc en la tabassant ils me passaient un message.
Moi : Merde c’est ma faute.
Carl : Pourquoi tu dis ça ?
Moi : Eh bien parce qu’ils savent surement que j’enquête jour et nuit sur eux et donc ils voulaient me passer un message.
Loraine (se détachant de moi) : Non ne dis pas ça Olivier. Ce n’est pas de ta faute. Il y a peut-être une autre explication mais je ne veux pas que tu culpabilise. Non je ne veux pas.
Je la reprends dans mes bras et nous restons silencieux chacun réfléchissant. Une chose est sûr, je n’épargnerai pas la vie de ces criminels.