Episode 4

Write by Mona Lys

4

 

 

***AURELLE

 

Mon Dieu, Will n'a pas dormi à la maison. C’est la première fois qu’il le fait depuis que nous sommes ensemble et c’est ce qui m’inquiète le plus. Lorsqu’il est en colère, généralement il sort prendre l'air mais finit toujours par rentrer. Mais là, il est presque 8h du matin et toujours aucune trace de lui. Il ne répond non plus à son portable qui d’ailleurs est éteint. Je crains qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Je ne peux cependant pas m’empêcher de penser qu’il ait passé la nuit avec une autre femme. Il peut vouloir se venger de la sorte et ça me fait peur.

 

Mon Dieu comme j’ai été stupide !

 

J’ai détruit mon couple. Tout ça pour quoi ? Parce que j’ai mal intégré les choses. Ou du moins parce que j’ai laissé des préjugés me guider. Je voulais tout faire toute seule alors que je suis en couple. Je voulais gagner de l’argent seule, faire des projets seule, évoluer seule, alors que, lorsque tu décides d’être en couple, tu ne dois plus rien faire seule. A cause de ces choses j’ai laissé un homme m’approcher de trop près. Je n'ai pas trompé Will. Mon patron me faisait des avances depuis un moment mais parce que je visais la prochaine promotion, j’ai joué à la diplomatie plutôt que de le remettre à sa place. Je le laissais faire certaines choses comme par exemple me complimenter avec des mots trop doux, bien que cela me déplaisait. Je le laissais me trimballer à des rendez-vous d’affaires à l’improviste de jour comme de nuit et je le laissais être trop tendre avec moi. Il a donc pris la confiance et m'a embrassé ce soir-là alors que je m'y attendais le moins. Il me tenait trop fermement pour que je me dégage automatiquement de son emprise. Je regrette tellement d’avoir été si légère, si négligente. Si seulement je pouvais revenir en arrière.

 

Lorsque la sonnerie retentit, je me précipite vers la porte espérant que ce soit Will qui ait oublié ses clés mais c’est plutôt tante Murima qui rentre, toute inquiète.

 

‒ C’est quoi cette histoire de Will est introuvable ? Demande-t-elle en marchant à grands pas vers le salon. Aucun de ses frères n’a eu de ses nouvelles depuis hier et moi non plus. Il est injoignable.

‒ J’ai aussi tenté de le joindre toute la nuit mais impossible. Jusque-là je n’ai aucune nouvelle.

‒ Mais pourquoi en arriver là ? Que s’est-il passé ?

 

Je m’assois doucement dans le fauteuil avec culpabilité.

 

‒ Il a surpris mon patron en train de m’embrasser.

‒ Tu sors avec ton patron ?

‒ Non ! Non loin de là. C’est lui qui me faisait des avances et il m’a prise par surprise. Avant que je n’aie eu le temps de me dégager, Will est arrivé et a tout de suite conclut que je le trompais. Mais ma tante, je le jure que jamais je ne l’ai trompé.

 

Je marque une pause, prise par les émotions.

 

‒ Mais je m’en veux tellement parce que j’ai en quelque sorte laissé mon patron se rapprocher de moi. J’ai aussi beaucoup négligé mon couple ces temps-ci et j’ai peur qu’il ne soit trop tard.

‒ Ne t’inquiètes pas ma belle, me console-t-elle en me prenant la main. Tu dois juste t’excuser auprès de Will et lui expliquer les choses. Il t’aime et il te comprendra.

‒ Je l’espère.

 

Le bruit de la serrure me fait me lever à la hâte. Je crois que cette fois c’est lui. Exactement, il passe la porte tout débraillé.

 

‒ Mon Dieu ! Warisse, d’où viens-tu ? S’exclame sa mère en allant le prendre dans ses bras.

‒ Je vais bien maman. Désolé de t’avoir fait peur.

‒ Ce n’est rien. Tu es là, c’est le plus important. Bon je vais y aller maintenant. J’ai un rendez-vous dans trente minutes. A plus.

 

Elle m’embrasse, récupère son sac à main et part. Will, tout en m’ignorant, se dirige vers les escaliers.

 

‒ Bébé, attend s’il te plaît.

 

Il ne me calcule pas. Je lui cours après et lui attrape le bras. Il se dégage aussitôt.

 

‒ Abstiens-toi de me toucher Aurelle.

‒ Bébé, laisse-moi t’expliquer, je t’en supplie. Je ne t’ai pas trompé, je te le promets. Sur la vie de notre bé…

‒ Ne t’avise surtout pas de mêler mon enfant à tes bêtises. Tu as fait un choix et tu dois l’assumer. Tu voulais être libre, sans pression, pour gagner assez d’argent afin de t’occuper de tes parents et réaliser tes projets. Bah, maintenant s’est fait. Je te donne ta liberté. La seule chose qui nous liera sera le bébé. Je jouerai toujours mon rôle de père. Et si tu penses que lui aussi peut être un frein pour toi, tu me le dis et je le récupère juste après sa naissance.

 

Je le regarde monter les marches, totalement impuissante. La déception que j’ai perçue dans sa voix m’a brisé le cœur. Je finis par le suivre car je refuse de laisser les choses ainsi. Je refuse qu’il reste toujours en colère mais surtout qu'il me quitte. Je le retrouve qui sort sa valise de son armoire.

 

‒ Que fais-tu Will ?

 

Il commence à sortir ses vêtements et les ranger dans la valise. J’essaie de l’en empêcher en lui arrachant ceux qu’il a en main.

 

‒ Will non tu ne peux pas me quitter.

‒ N’est-ce pas que je te gênais dans tes projets ?

‒ Bien-sûr que non. J’ai été stupide de me conduire de la sorte. Je te demande pardon. Malgré mes erreurs, sache que je ne t'ai jamais trompé. C’est lui qui m'est tombé dessus sans que je ne le voies venir. Will, je t’en supplie, crois-moi.

 

Il reprend ce qu’il faisait sans se soucier de mes supplications. J'en arrive même à pleurer mais il s'en fiche. Je suis tellement désespérée que je ne me focalise pas sur ce parfum féminin qui se dégage de lui, même à une bonne distance. J'ose croire que c’est une fille qui lui a tourné autour sans avoir gain de cause. Il ferme sa valise et sort avec.

 

‒ Will, je t’en prie ne t’en va pas, supplié-je en lui courant après. Donne-moi une chance. Je te promets de ne plus refaire les mêmes erreurs. Bébé, je t’en conjure.

 

Il dévale les marches toujours aussi déterminé à s’en aller. Je me lance à sa suite quand après avoir descendu trois marches, je fais un faux pas, tombe sur mes fesses et dégringole de juste quelques marches.

 

‒ Aah ! Will, j’ai mal !!!

 

Il jette avec désinvolture un coup d’œil vers moi mais lorsqu’il remarque ma position, il accourt rapidement, jetant loin sa valise.

 

‒ Où as-tu mal ? Panique-t-il ?

‒ Dans le bas de mon ventre, grimacé-je. Je suis tombée sur mes fesses.

‒ Accroche-toi, je te soulève.

 

Il me relève et aussi rapidement qu’il le peut, il court jusqu’à la voiture. En trombe il démarre et comme un fou il conduit jusqu’à l’hôpital le plus proche. Je suis très vite prise en charge. Me sentant très faible et en manque de sommeil, je m’endors pendant qu’on me donne les soins.

 

*Mona

*LYS

 

J’ouvre un à un les yeux et c’est avec soulagement que je vois Will arrêté à la fenêtre de ma chambre. Il est resté à mon chevet. Je me souviens aussitôt de ma chute. En posant ma main sur mon ventre, j’émet un petit son de douleur qui fait se retourner Will. Il se rapproche rapidement de moi.

 

‒ Mon bébé ! Dis-je en essayant de me lever.

‒ Elle va bien. C’est une fille, m’annonce-t-il avec le sourire.

‒ Je croyais que tu voulais un garçon. Tous les hommes veulent des garçons comme premier enfant.

‒ Ce n’est pas mon cas. J’ai toujours voulu d’une fille en premier parce qu’il n’y en a pas assez dans ma famille.

 

Il caresse doucement mon ventre. Je pose ma main par-dessus la sienne.

 

‒ Bébé, je suis vraiment désolée pour tout. J’ai été stupide et je le reconnais. Je…

‒ Chut !! Ça va. J’ai vu les messages de ton patron qui te supplie de revenir. Tu as démissionné ?

‒ Oui. Lorsque tu es parti, je me suis rendue compte qu’un travail je pouvais en avoir ailleurs mais un homme comme toi, jamais je n’en trouverai. Alors j’ai démissionné avant de te courir après. Je t’aime Will. Je sais que je ne te l’ai pas démontré ces dernières semaines mais je t’aime éperdument. Pardonne-moi s’il te plaît.

‒ C’est compris. Je t’aime, tu le sais.

‒ Je le sais.

 

Il se penche vers moi et saisit mes lèvres. Comme j’en avais grave besoin.

 

‒ Et si on se mariait le mois prochain ? Je propose en passant mes doigts dans ses cheveux.

‒ Je ne veux pas te mettre la pression.

‒ Non je le veux vraiment. Je ne veux plus prendre le risque de te perdre.

‒ Ok ça marche.

 

Nous nous embrassons avec plus d’engouement. Ouf, j’ai échappé belle.

 

***DERRICK

 

N’ayant rien à faire de mes journées, j’ai décidé de revenir travailler dans l’entreprise familial. Rester à la maison ne me réussit pas. Pendant mes trois années d’absence, je n’ai pas chômé. J’ai cherché des marchés et des partenaires que j’envoyais directement à Travon et Murima. Maintenant que je suis de retour, je veux continuer à bosser avec toute ma famille. Après la signature du contrat qui stipulait que je dirigerais la boite avec Murima, j’ai donné mes 50% à mes enfants et j’ai pris une retraite anticipée. Seulement voilà, je ne suis pas habitué à rester sans rien faire. Murima m’a trouvé un bureau près du sien. Je n’ai pas besoin de demander un salaire ou quoi que ce soit. Tout ce que nous gagnons va dans les comptes de la famille donc je ne manquerai de rien.

 

‒ Je dérange ? Questionne Murima en se montrant devant la porte que je n’avais pas fermé.

‒ Non, viens !

 

Elle entre avec en main un document.

 

‒ Je voulais qu’on jette ensemble un coup d’œil sur ce document. J’ai l’impression de passer à côté de quelque chose.

‒ Fais voir !

 

Elle me tend le document en question, s’installe dans le siège en face de moi et nous passons les prochaines minutes à échanger. Au bout d’une quarantaine de minutes, nous arrivons enfin à une conclusion. Finalement, c’est elle qui a le dernier mot qui est pour notre avantage bien entendu.

 

‒ Comme ça fait du bien de travailler avec toute la famille, dis-je enthousiaste. Mais surtout avec toi. Il manquait un cerveau comme le tien à la boite.

‒ Oui je sais, sans moi, vous ne pouvez rien faire, frime-t-elle.

‒ Tu as toujours été le cœur de notre famille. Depuis que tu es là, tout va comme sur des roulettes.

‒ Chacun joue un rôle important Derrick. Ton absence s’est beaucoup fait ressentir. Rien n’était plus pareil sans toi.

‒ Ça me fait plaisir de l’entendre de ta bouche. J’ai cru qu’après tout ce qui s’était passé, je n’avais plus grande importance à tes yeux.

‒ Ne dis pas des conneries. Je te l’ai toujours dit : peu importe ce qu’il adviendrait, tu auras toujours une place importante dans ma vie. Tu es le père de mes trois trésors. Ce n’est pas rien ça. Et puis, on devrait arrêter de revenir sur ce sujet. Ça jette toujours un froid.

‒ Oui tu as raison. Et si on allait déjeuner ? C’est moi qui invite.

‒ Très bonne idée. Je sentais déjà mon ventre gargouiller.

 

Nous marchons côte à côte vers l’ascenseur quand celui-ci s’ouvre sur une personne à qui je ne prête pas tout de suite attention jusqu’à ce qu’elle hurle mon nom.

 

‒ Derrick, mon amour !

 

Je tourne à peine la tête qu’une femme se jette dans mes bras et se met à m’embrasser. Je la reconnais tout de suite. C’est Ruby. Une femme avec qui j’entretenais une relation sans engagement. J’avais besoin de quelqu’un pour m’aider à oublier Murima mais elle non plus n’y est arrivée. Lorsque j’ai décidé de revenir, j’ai mis un terme à notre idylle parce que je ne pouvais vraiment rien lui offrir de plus que de simples moments de plaisir. Comment la rendre heureuse quand mon cœur appartient encore et toujours à une autre ?

 

‒ Comme je suis heureuse de te trouver Derrick, dit-elle en m’enlaçant très fort.

‒ Je… ne m’attendais pas à te voir.

‒ Oui je sais que tu avais été clair nous concernant, mais je t’aime et je veux essayer malgré tout. J’ai foi que j’arriverais là où les autres ont échoué. Je veux prendre ce risque.

 

Un raclement de gorge me fait tourner la tête. Je suis pris d’embarras lorsque mon regard rencontre celui de Murima qui semble être amusée, quoiqu’un peu tendue.

 

‒ Je crois que je vais devoir déjeuner seule, dit-elle.

‒ Je… euh

‒ Tu ne me présentes pas ? Dit subitement Ruby.

 

Je me racle la gorge.

 

‒ Murima c’est Ruby. Ruby, c’est Murima. La mère de mes enfants.

‒ Oh enchantée, fait Ruby. Enfin je mets un visage sur ce nom. Derrick m’a beaucoup parlé de vous.

‒ Ravie de vous rencontrer également. Bon, je vais y aller maintenant. On se dit à plus.

 

Elle disparait dans l’ascenseur avant que je ne puisse placer un mot.

 

‒ Et si on allait déjeuner pour mieux discuter ? Me propose Ruby.

 

Que pouvons-nous faire d’autre ? Nous prenons le deuxième ascenseur. Elle ne fait que parler mais moi je n’arrive pas à me débarrasser de cette gêne de me faire embrasser par une autre devant Murima à qui je ne cesse de dire indirectement que je l’aime toujours. En nous dirigeant vers la sortie de l’entreprise, nous tombons nez à nez avec Clinton. Ruby, qui ne le connaît pas, continue de parler sans faire attention de ce que quelqu’un vient vers nous.

 

‒ Bonjour Derrick, me salut-il.

‒ Bonjour Clinton, lui répondé-je le plus naturellement possible.

 

Un vent de gêne souffle sur nous. Je demande à Ruby de sortir m’attendre.

 

‒ Murima m'a dit que tu avais décidé de renoncer à ta retraite, dit-il, brisant ce silence pesant.

‒ Oui. L'ennui a eu raison de moi.

‒ C’est bien de te revoir dans les affaires.

‒ Ouais.

 

Un autre silence plus lourd plane. C’est clair que ni lui ni moi ne sommes à l'aise avec tout ce qui s’est passé. Il était évident qu’il y aurait une tension entre nous. Il a osé épouser la femme que j'aime. Je lui en veux pour me l’avoir prise mais en même temps je ne lui en veux pas parce que je sais qu'il la rend heureuse. Beaucoup plus qu’elle l’aurait sans doute été avec moi.

 

‒ Ecoute Derrick, toi et moi n’avions plus parlé depuis l’annonce de mon mariage avec Murima. Je voudrais que tu saches que rien de ce que j’ai fait n’était contre toi. Je n’ai pensé qu’en premier lieu à Murima et son bonheur. J’aime aussi tes enfants et jamais je ne leur ferai du mal. Rien n’a été fait pour te nuire. Tu as toujours été un très bon ami et je ne voudrais pas que cette histoire entache notre amitié même si je sais qu’elle ne sera plus comme avant.

 

Je baisse la tête un moment avant de la relever et de le fixer.

 

‒ Je ne te mentirai pas en te disant que je ne me suis pas senti trahi. J’ai eu, l’espace d’un moment, l’impression que toute ta gentillesse était uniquement dans le but de me prendre ma famille. Mais j’ai aussi compris que la vie m’avait donné ma chance que je n’ai pas su saisir. Toi tu as eu la tienne et tu ne l’as pas laissé passer. Ainsi va la vie. Je ne t’en veux pas.

‒ Merci !

‒ Et comme tu l’as si bien dit, notre amitié ne pourra être la même. Mais je serai toujours disponible si tu as besoin de moi.

‒ Moi de même.

 

D’une poignée de main, nous scellons notre “réconciliation’’. Murima le rejoint et ils partent de leur côté. Je vais rejoindre Ruby dehors et nous mettons le cap sur le restaurant le plus proche. Mon esprit s’envole vers Murima qui vient aussi d’entrer avec Clinton pendant que Ruby me parle de nous. Discuter avec Clinton m’a fait comprendre que j’ai vraiment perdu ma femme. J’espérais entendre à mon retour que rien ne va entre eux mais c’est une Murima toute rayonnante que j’ai retrouvé. Il est donc clair que je n’ai plus aucune chance avec elle.

 

‒ Je désire vraiment que tu nous laisses une chance, Derrick. J’ai foi que nous pouvons construire quelque chose de fort et durable. Qu’est-ce que tu en dis ?

 

Je regarde dans la direction de Murima et la vois sourire amoureusement à Clinton qui lui baise la main. J’ai déjà perdu l’unique femme que j’aime. Ça c’est un fait, mais je refuse de me mettre en couple par dépit.

 

‒ Je suis désolé, mais ce serait injuste d’être avec toi sans t’aimer réellement, lui dis-je. Je ne peux que t’offrir mon amitié.

 

Elle baisse les yeux, toute déçue.

 

‒ Ok, au moins j’aurais essayé.

 

Je lui caresse la main avec un mine d’excuse.

 

‒ Où es-tu descendue ? Lui demandé-je en relâchant sa main.

‒ Dans un hôtel pas très loin. Je suis là pour trois jours.

‒ Ok. Tu iras avec un chauffeur récupérer tes affaires et t’installer chez moi. Tu y seras plus à l’aise. C’est le moins que je puisse faire.

‒ Ça marche. Merci !

 

De retour au bureau, je tombe sur Will et sa mère dans le hall. Ils m’ont l’air inquiets.

 

‒ Que se passe-t-il ? Questionné-je.

‒ Will devait nous annoncer aujourd’hui que le mariage était prévu pour le mois prochain mais ce matin ils ont reçu un appel de la Côte d’Ivoire les informant que le père d’Aurelle avait manqué un arrêt cardiaque.

‒ Oh punaise ! M’exclamé-je.

‒ Ils vont donc devoir attendre qu’il se rétablisse parce qu’Aurelle désire avoir son père à ses côtés le jour le plus important de sa vie, ce qui d’ailleurs est normal.

‒ Je suis désolé mon grand, dis-je à Will.

‒ Merci papa. Espérons juste que rien de plus grave ne se produise.

 

QUELQUES SEMAINES PLUS TARD

 

***PETRA

 

‒ Alors Docteur ?

 

Il promène la sonde sur mon bas-ventre encore un moment.

 

‒ Effectivement, vous êtes enceinte. Toutes mes félicitations.

 

Je souris de toutes mes dents. Enfin, je tiens mon billet retour chez les WILLAR. Et cette fois, je ne m’en irai pas. Je serai la seule et unique Mme Will WILLAR. 

 

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