Episode 7 : " Elle "

Write by MSoH

Ça va bien faire deux plombes que je suis assis dans la voiture à écouter Slly me rabâcher les oreilles. C’est vrai qu’elle est plus que jolie mais là, j’ai juste de besoin de respirer et de penser à autre chose. Je finis donc par lui demander de me déposer à deux pattées de chez moi. Il parait la marche c’est super quand on veut réfléchir.

Je marche calmement en me repassant sa voix dans la tête. Son accent étranger, carrément exotique. Ses petites inflexions que prend sa voix. Et cette façon qu’elle a de se mettre la main sur la bouche quand elle rit. Oui, elle rit aux éclats contrairement à la majorité des femmes qui se contentent de sourire. J’enfonce mes mains dans mes poches et je sens quelque chose dans le fond de l’une d’elle. Je regarde et c’est ce téléphone. Un diablotin souffle à mon oreille.

- Et si elle a un mec ?

Un haussement des épaules et il continue.

- Je sais que tu n’as qu’une seule envie, la mettre dans ton lit.

Ce n’est pas faux. Elle doit être parfaite une fois nue. A la fois sensible et délicate. Elle doit être « bonne ».

- Arrête avec ces pensées perverses. Peut-être qu’elle a un mec !

Euh… je n’y avais pas pensé. Elle doit clairement avoir quelqu’un dans sa vie. Trop belle pour être célibataire. J’aurai dû lui poser la question de façon détournée.

- Elle aurait compris tout de suite. Elle n’est pas stupide.

Je me secoue la tête pour le chasser de mon esprit. C’est ma tête alors, personne n’y squatte. Je rentre dans les messages avec la ferme intention de tous les lire. On ne sait jamais ce que je pourrai découvrir sur elle.

- Peut-être qu’elle est lesbienne.

- Aïe….

Je me suis pris la tête sur un poteau de lampadaire et voilà, le téléphone à filer droit entre les barreaux de la grille des égouts. Mais pourquoi ne font-ils pas des barreaux horizontaux et verticaux.

- Merde !

Il y a aucune chance que je puisse le récupérer. Et même si j’appelle les pompiers, le temps qu’ils arrivent il sera déjà tard pour ce petit bijou électronique. C’est fou de rage que je rentre chez moi. Voilà, c’est l’histoire de ma vie. Je n’ai jamais pris la peine de noter son numéro et je ne lui ai jamais transmis le mien. C’est bon, c’est fini. Je vais retourner à ma vie. Cette vie où les femmes ont tellement peu confiance en elles qu’elles s’accrochent à des bouées pensant qu’il s’agit de rochers.

 

Quatre jours que je sais qui est cette fille super stylée. Oui, quatre jours que j’ai découvert que Taj n’a rien de la baroudeuse obèse en talons que je m’imaginais.

- Eh Brazza, il faut que tu dégages maintenant.

Mais pourquoi ne m’avait-elle pas dit qu’elle était à Lyon ?

- Brazza, allez bouge-toi !

Noah vient de me donner un coup sur l’épaule.

- Enfin, tu reviens à toi.

Il regarde sa montre.

- Il faut que tu te dépêche, elle va arriver là.

Il parle de Savanah. C’est vrai qu’elle doit arriver dans un moment. J’attrape ma veste bleue et je me mets debout.

- Les préservatifs ?

- Ils sont là !

Il pointe du doigt en ayant un sourire coquin.

- T’inquiètes, on ne le fera pas sur ton lit, pas sur ton canapé. Tu sais, j’ai appris quelques positions. Attends je te montre.

- Non non ! Je veux pas t’imaginer en pleine action Noah. Bon, je file.

Je sors rapidement de l’appartement. J’espère au moins qu’il prendra son pied ce petit. Je saute dans ma voiture et je prends la route jusqu’à chez Aïda. Quand je me gare devant chez elle, je ne peux m’empêcher de me demander ce qui m’a emmené jusqu’ici.

- Merde.

J’appuie sur l’interphone.

- Oui !

- C’est Brazza !

- Tu fais quoi là petit malho ?

Je ne peux m’empêcher de sourire. Pourquoi elle pense que je suis un gars malhonnête ? J’entends le « tac » de la porte à verrou magnétique.

Je ferme la porte qu’elle avait laissé entre-ouverte et je regarde autour de moi.

- Je ne te savais pas aussi bordélique.

- Ah ha ha ! Très drôle. Tu m’aides ?

- A faire ?

- A ranger tout ceci dans ces cartons. Je dois aller les déposer chez Taj.

- Taj ?

- Oui Taj ! Elle s’est trouvée un appart et là, je dois lui rapporter ces deux cartons.

Je l’aide à ranger des ustensiles de cuisine qui m’ont l’air d’appartenir à un professionnel. Mon Dieu, les couleurs ! Des couteaux verts fluo, rose fushia. Un économe bleu électrique. Des emporte-pièces dorés et argentés.

- Tu vas m’accompagner !

- Pourquoi ?

Elle ferme un des cartons avant de lever ses yeux sur moi et de me répondre.

- Tu ne peux pas être galant ? Tchuips !

Elle m’abandonne au salon pendant une bonne demi-heure. J’ai le temps de mettre du ruban adhésif sur les cartons et de les pousser jusqu’à devant la porte.

- On y va ?

Elle me prend pour un déménageur ou quoi ? Et puis, elle a cette façon de demander non, d’imposer. Son mec doit en baver. Le pauvre !

Après moult supplications, je finis par accepter de la conduire chez sa copine. C’est aussi l’occasion pour moi de découvrir où elle vit et peut-être que je verrai le gars qui gère son cœur. Sans doute le sosie de Brad Pitt.

En un peu moins d’une heure et quart, nous arrivons à Saint-Just. Un quartier calme de Lyon. Ici, pas un chat dans les rues. Nous croisons quelques vieillards et c’est tout. Qu’est-ce qu’elle est venue chercher ici ?

Sous les indications de miss « grande gueule », je me gare devant une maison à étage. Depuis l’extérieur, je peux apprécier le magnifique jardin de celle-ci.

- On va monter l’escalier.

Elle vit à l’étage. Une vieille dame sort et me lance un sourire. Aïda discute une minute avec elle avant de me faire signe de la suivre. Heureusement ce ne sont que quelques marches. Je pose le carton devant la porte en bois et je redescends prendre le second. Quand je remonte, je constate que Aïda est déjà entrée et qu’elle a laissé le carton là où je l’avais posé. Je traverse cette porte et je me retrouve sur le balcon. La vue est à couper le souffle.

- Salut !

Taj fait son apparition. Elle vient pour me prendre le carton des mains mais je m’y oppose. Je suis un gentleman moi. Je sais que je dis un peu n’importe quoi.

- Je le pose où ?

- Euh là !

Je pose le carton et je m’en vais prendre le second. Aïda se lime les ongles en parlant et en riant comme une folle. Tandis que moi, je mets mon dos à l’épreuve pour une fille.

- Tu vas bien depuis la dernière fois ?

- Tchurrr, tu lui demandes si il va bien pourquoi ? T’as cuisiné quoi ?

- Rien !

- N’est-ce pas je t’avais demandé de faire un truc à manger ? Donc j’ai transpiré comme ça pour rien ? Bon, je me tire. Heureusement que mon petit pigeon m’a proposé un restau.

Je les regarde s’agiter en priant intérieurement pour que Aïda s’en aille. C’est clair qu’avec elle dans les parages, je ne pourrai rien tenter. Il ne faut pas plus de trois Notre Père et de deux Je vous salue Marie pour qu’elle appelle le fameux pigeon. Le temps que ce dernier passe la récupérer me semble durer toute une éternité. Mais elle finit pourtant par s’en aller.

- Désolée, elle est un peu spéciale ! De toutes les façons, tu dois la connaitre ainsi.

- En effet !

- Tu veux encore quelque chose ?

- Non c’est bon là.

- OK ! En tout cas merci tu n’étais pas obligé.

Je fais le tour du salon. Rien de personnel. Pas un seul cadre photo. Aucune indication sur ce qu’elle fait. Juste quelques romans posés sur un petit meuble de coin. Un bonzaï. Et deux peintures accrochées aux murs. L’une représentant un mandala et l’autre portant une petite phrase sur un fond blanc.

- « Je suis la lumière, je suis l’astre solaire »… C’est quoi ?

- Juste une petite phrase que je me repète souvent. Au fait, Brazza, c’est super original comme prénoms.

- Je dirai la même chose pour Taj.

- Touché !

Elle vient de faire un truc avec son nez.

Elle range sa cuisine sous mon regard sans aucune forme de gêne. Normal, à sa place je ne le serai pas le moins du monde.

- Tout ça c’est pour faire genre ou tu cuisines vraiment ?

- Je cuisine vraiment. Je ne suis pas une pro mais je ne suis pas une débutante non plus.

Mon téléphone sonne. C’est Isa ! Ah je l’ai oublié celle-là. Je lui envoie un texto en m’excusant du plus profond de mes tripes. Je ne vais pas quitter ce canon maintenant.

- Sorry !

- T’inquiète.

- Si je nous faisais du poulet au miel et aux graines de sésame. Ce serait une façon de te remercier.

- Graines de quoi ? Poulet et miel ? Je ne suis pas fan de ce genre de cuisine.

- Tu es quoi ?

- Burgers, steacks et pizzas.

- D’accord ! Je commande une pizza alors.

- Ça me va !

Je me suis régalée en apprenant un peu plus sur elle. J’étais bien content qu’elle me raccompagne jusqu’à ma voiture. Au moment de m’y engouffrer, je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu envie de poser mes lèvres sur les siennes mais je me suis retenu. Ce serait un peu trop facile qu’elle m’ait ainsi. Je préfère faire mon difficile. Ce soir, je me contenterai juste de son numéro.

 

Voilà, cette nuit, j’ai rêvé d’elle. Je crois que j’ai même prononcé son prénom. Je regarde Isa qui boude depuis des heures et ça m’amuse. Je profite encore de ses draps avant de me lever. Faut que je prenne une douche.

Alors que je suis sous la douche, elle fait une apparition.

- Tu veux que je te frotte le dos ?

Qui refuserait pareille invitation ? Surtout quand on sait ce qu’elle signifie vraiment ?

- Oui !

Elle se débarrasse bien vite de son t-shirt et se glisse derrière moi pour une séance de frottage un peu spéciale. Il en faut peu pour la calmer vous allez me dire. Elle se frotte à moi, je sens ses tétons durs sur mon dos alors que sa main court pour s’emparer de toute ma masculinité. Je la laisse faire. Je me laisse faire. Je me laisse bercer par cette chaleur douce et sensuelle et puis, c’est la douche froide.

- Donc tu ne me diras pas qui est cette Taj hein ?

Pourquoi il a fallu qu’elle l’ouvre ? On était pas bien là ? Prêts à se procurer du plaisir mutuellement ? Qu’est-ce qui peut bien se passer dans vos esprits mesdames ?

- Arrête s’il te plait.

Je lui fais face maintenant. J’essaie de m’emparer de ses lèvres mais elle se dérobe.

- Tu viens chez moi rêver d’une autre ?

- Euh e si je te disais que c’est un plat que je viens de découvrir ça ira ?

Elle sort de la douche très énervée.

- Tu me prends même pour quoi ?

- Allez, reviens me frotter le dos.

Elle revient avec mon pantalon et mon t-shirt.

Sors de chez moi.

Quoi ? Non, ce n’est pas possible que moi Brazza on puisse me jeter ainsi à la rue. Il faut que je fasse quelque chose. Je m’approche d’elle, j’attrape les vêtements et je les balance sur le carreau. Je m’empare de ses lèvres par la force sans pour autant avoir besoin de faire preuve de violence. Elle se débat et finit par se laisser faire. Sans doute à cause de l’effet de mes caresses sur le tissu de sa petite culotte. Je l’attire jusque dans sa chambre et je la pousse sur le lit pour une petite gâterie linguale. Elle se tord, se crispe, s’agrippe aux draps, ondule sous mes assauts et finit par lâcher un cri puissant. Je me redresse pour lui offrir la vision de mon magnifique et puissant membre en érection. C’est à son tour de faire quelques exercices buccaux. Je la laisse faire en m’efforçant de ne pas penser à elle. Elle s’active tellement bien qu’en très peu de temps, je me sens libéré de cette pression qui m’opprimait le bas du ventre. Je retourne à la salle de bain et je termine cette douche interrompue bien des fois.




On lit, on like et surtout on commente sinon, je pourrai pas m’améliorer.

Much Love





Parfois quand une fi...