Épisode 9

Write by Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 9



***Quelques mois plus tard***


***Cynthia***


Je me suis réveillée ce matin mélancolique et pour cause ? Ma mère me manque. Hier quand j’étais avec Ryan il a appelé sa mère avec qui il a beaucoup discuté et même rigoler. Ça se sentait qu’il y avait de la complicité entre eux. Ça m’a rendu nostalgique sur le coup et depuis j’arrête pas de penser à ma mère, à tous nos moments ensemble. Des fois j’ai envie d’aller la voir mais quand je me souviens de ce que ça a donné la dernière fois je me rétracte aussitôt. Il n’y a que quand Maya l’appelle que j’entends sa voix au téléphone. Avec Maya le courant passe mais avec moi pas moyen. Hier toute la nuit j’ai pleuré ne supportant plus cette distance entre elle et moi. Les filles ont même dormi avec moi dans mon lit à force de me consoler. En parlant d’elles, elles rentrent dans ma chambre et sautent sur moi.


Olivia : C’est l’heure de se lever.


Moi : Non j’ai pas envie de sortir de mon lit.


Maya : Tu vas devoir.


Je tire mon drap avec lequel je me couvre la tête.


Maya : Et si on l’appelait toutes les deux ?


Moi : Pour faire quoi ? Elle va encore me traiter d’enfant maudit et tout ce qui va avec.


Olivia : Tu vas pourtant devoir l’affronter pour que vous enterriez la hache de guerre.


Moi : Non.


Maya (enlevant le drap sur ma tête) : Bon ça suffit lève-toi.


Moi (tirant le drap) : Noon.


Olivia : Si tu ne te lèves dans 2 secondes je t’asperge avec de l’eau glacée.


Moi : Tu n’oseras pas.


Olivia : Tu veux parier ?


Je la regarde et je sais qu’elle en est capable. Elle me l’a déjà faite d’ailleurs.


Moi : Ok bon donnez-moi 5 minutes que j’aille me brosser les dents.


Maya : 5 Minutes pas plus.


Moi : Pas plus.


Elles ressortent de ma chambre et plutôt que de me lever pour faire ce que j’ai dit, je me positionne bien dans mon lit et me recouvre la tête. Je replonge dans mes pensées lorsque j’entends la porte s’ouvrir à nouveau derrière moi.


Moi : J’ai dit 5 minutes les filles.


Je n’entends aucune réponse mais je sens la personne se coucher sur le lit derrière moi. Dès que le parfum de la personne me titille les narines en même temps que sa main se pose sur ma hanche je tique.


Ryan (à mon oreille) : Tu veux faire la grasse-mat ?


Je me retourne et vois mon Ryan tout mignon qui me sourit.


Moi  (souriant) : Qu’est-ce que tu fais là ?


Ryan : C’est Maya qui m’a appelé. Apparemment tu n’es pas dans ton assiette.


Moi : Oui. Ma mère me manque.


Ryan : Tu as envie d’en parler ?


Moi : Bon il n’y a rien de nouveau à dire. Tu sais déjà tout. Mais maintenant que tu es là je me sens plus heureuse. Merci d’être venu.


Ryan : Comment n’aurais-je pas pu quand la femme de ma vie n’est pas dans son assiette. Mais je pense qu’il te faudra l’affronter parce qu’on aura besoin de sa bénédiction si on doit arriver au mariage.


Je suis tellement surprise que je me lève sur mon coude.


Moi : Tu penses mariage ? Avec moi ?


Ryan : Oui pourquoi pas ? Ça fait 6 mois que nous sortons ensemble et je sais à l’intérieur de moi que c’est toi que je veux dans ma vie. Bon, je n’ai pas encore pensé mariage à proprement dit mais si je dois passer ce cap eh bien ce sera avec toi.


Moi : Vraiment ?


Ryan : Bien sûr. Quoi toi tu ne le veux pas ?


Moi : Quoi ? Si. Bien sûr que si. Oh tu viens de me redonner le sourire.


Ryan : C’était mon but.


Moi (souriant) : Je t’aime.


Ryan : Je t’aime aussi.


Et nous partons dans un langoureux baiser. Je suis folle de ce gars. Seulement 6 mois et je l’ai dans la peau. C’est vrai que je n’ai pas vraiment pensé au mariage mais maintenant qu’il m’en parle je pense que oui je suis prête à passer le cap avec lui.


***Olivia***


Moi (buvant mon café) : Des fois je me demande comment tu fais ?


Maya (piquant dans son assiette) : Quoi ?


Moi : Pour être aussi forte et supporter la relation de ta meilleure amie et du mec dont tu es éperdument amoureuse.


Maya : Je n’ai jamais été du genre jalouse et envieuse. Les deux s’aiment et je n’y peux rien.


Moi : Dommage que toutes les filles ne sont pas comme toi. Elles n’ont pas compris que l’amour ne se force pas. J’espère que tu trouveras celui qui te fera oublier Ryan.


Maya (buvant son café) : Hum.


On  sonne à la porte et quand je vais ouvrir c’est avec joie que je vois Brice. Je tombe dans ses bras et nous partons pour un doux baiser.


Maya : Oui je sais je suis célibataire pas la peine de me le rappeler.


Nous séparons nos lèvres en riant Brice me tenant toujours par la taille.


Brice : Bonjour Maya.


Maya : Bonjour. Tu te joins à nous ?


Brice : Non merci. (À moi) Je vois que tu n’es pas encore prête.


Olivia : Désolée nous n’avons pas vite dormi hier. Mais je me suis déjà douchée, il ne me reste plus qu’à m’habiller.


Brice (à mon oreille) : Qu’est-ce qu’il y a sous ce peignoir ?


Moi (souriant) : Absolument rien.


Il glisse discrètement sa main sur mes fesses qu’il se met à palper pour s’assurer que je ne porte vraiment rien en dessous. Je jette un coup d’œil vers Maya qui se dirige vers sa chambre.


Brice : Tu me donnes des idées pas du tout faciles à chasser.


Moi (le tirant) : Et si on allait dans ma chambre.


À peine dans ma chambre qu’on se dévore les lèvres tels des affamés. Je n’aurai jamais cru qu’après ce que j’ai vécu avec Stéphane je pouvais revivre une histoire d’amour beaucoup plus belle et passionnante ni même tomber folle amoureuse. Juste six mois de relation que j’en suis folle. Tout est tellement parfait avec Brice que rare sont les fois où nous nous disputons.


Brice (m’embrassant) : On devrait arrêter. Je n’ai pas envie de te faire l’amour ici.


Moi : Ce ne sera pourtant pas la première fois.


Brice : Oui mais sauf que tes amies n’étaient pas là. Ça me fait bizarre de te faire l’amour en les sachant juste à côté surtout avec toi qui ne sais pas retenir ses cris.


Moi (éclatant de rire) : Oui c’est vrai tu as raison. Bon je m’habille et on s’en va chercher Emmanuel.


Je m’éloigne de lui pour me rendre vers mon armoire lorsqu’il me ramène à nouveau dans ses bras.


Brice : Je voudrais rencontrer ta famille. Enfin ton père.


Moi (ouvrant les yeux) : Quoi ?


Brice : Je veux rencontrer ton père.


Moi : Oui j’avais entendu c’est juste que… pourquoi tu veux le voir ?


Brice : Comment ça pourquoi ? Je veux me présenter comme celui qui partage ta vie et qui veut partager ta vie.


Moi : Tu es sérieux ?


Brice : Mais bien sûr que oui. Attends tu pensais que je blaguais quand je t’ai dit que j’étais à la recherche d’une femme ?


Moi : Si, enfin non mais je me suis dit que c’était un discours qu’utilise tous les hommes pour…


Il m’embrasse me faisant ravaler le reste de ma phrase.


Brice (près de mes lèvres) : Je ne suis pas tous les hommes.


Moi (caressant sa joue) : C’est bien ce que je remarque.


Brice : Alors ?


Moi : D’accord je vais d’abord lui parler de toi et on fixera un rendez-vous.


Brice : Ça marche. Bon maintenant dépêche-toi.


*

*


Nous sommes assis avec Emmanuel dans un glacier en Zone 4. J’adore passer du temps avec les deux hommes de ma vie et je suis heureuse que les deux s’entendent si bien. Je dirai même qu’Emmanuel aime beaucoup plus la compagnie de Brice que la mienne. Il reste collé à lui à chaque fois que nous sommes ensemble ce qui n’est pas pour me déplaire. Généralement les familles recomposées ce n’est pas vraiment facile à accepter pour les enfants. Lol me voici qui parle de famille recomposée. Faut dire que depuis ce matin quand Brice m’a parlé de rencontrer mon père et faire sa vie avec moi je ne fais que penser à ce que serait notre vie de couple. Pour dire vrai dire je ne m’attendais pas vraiment à ce que Brice veuille faire de moi sa femme parce que généralement les hommes ne pensent pas mariage contrairement à nous les femmes qui commençons à y penser dès qu’on se lance dans une relation.


Alors que Brice entame un sujet de conversation je reçois un appel d’Ahou qui m’informe que mon père ne se sent pas très bien. Mon cœur commence à battre très vite et je commence à paniquer mais je me maitrise pour ne pas affoler Emmanuel. À chaque fois qu’on me dit que mon père ne se sent pas bien même si ce n’est rien de très grave je ne peux m’empêcher d’avoir peur. J’ai peur que le temps que j’arrive il ne soit plus parce que dans son état même un rhume peut le faire passer de vie à trépas. 


Brice : Bébé qu’est-ce qui se passe ?


Moi (rangeant mon sac) : C’est mon père, il ne se sent pas bien.


Brice : C’est grave ?


Moi : Pas vraiment mais je ne peux m’empêcher d’avoir peur parce que dans son état.


Brice (prenant ma main) : Eh ne pense pas au pire. Tout ira bien. Je t’accompagne ?


Moi : Non je préfère que tu restes ici avec Emmanuel. Il n’a pas encore fini de manger sa glace, aussi je ne veux pas qu’il voit son grand-père mal en point. Tu peux aller le déposer à l’appart après, les filles s’occuperont de lui.


Brice : C’est compris.


Je me lève avec mon sac en voulant sortir du glacier mais Brice me tire dans ses bras et me serre très fort.


Brice : Je suis là pour toi. Tu n’es plus seule. Ok ?


Je secoue la tête vigoureusement en retenant les larmes qui veulent sortir.


Brice : Je t’aime.


Moi (le regardant) : Je t’aime aussi. Je t’appelle plus tard.


Brice : C’est compris.


Je monte dans le premier taxi et quand j’arrive je trouve comme toujours Honorine en train de regarder la télé avec Anaïs sa dernière qui vit toujours ici. Je les salut à la volée et monte. Je trouve Ahou qui regarde la télé assise dans le fauteuil de la chambre tandis que papa est lui allongé avec une perfusion. Mon cœur se comprime quand je le vois ainsi. Il tique en me voyant.


Papa : Princesse… que…fais-tu…ici ?


Moi : Ahou m’a dit que tu n’allais pas bien.


Il tourne la tête vers cette dernière qui lève les mains.


Ahou : Hééé papa pardon oh. Si je ne lui dis pas et puis elle apprend c’est sur moi elle va verser colère.


Moi (m’asseyant sur le lit) : Pourquoi tu ne voulais pas qu’elle me le dise ?


Papa : Parce que… je ne… veux pas que tu… t’inquiète tout le temps… pour moi.


Moi : Mais tu es mon papa, si je ne m’inquiète pas pour toi pour qui le ferais-je ? Tu veux que je te boude pendant des jours ?


Papa : Pardon… princesse.


Je lui fais un bisou sur le front et me couche près de lui de sorte à ce que ma tête se trouve collée à la sienne. Ahou veut sortir pour nous laisser seule mais je lui dis de rester. Cette pauvre fille n’a pas droit aux autres pièces de la maison à part la cuisine et la chambre de papa dans laquelle elle dort pour répondre à ses besoins la nuit. Je suis la seule en dehors de papa à lui adresser la parole et même la traiter comme un être humain. Les autres la méprise carrément.


Moi : Papa j’ai rencontré quelqu’un et il veut venir se présenter à toi.


Papa. Ah bon ?... C’est qui ?


Moi : C’est un ami d’enfance à Maya. Tu la connais Maya, ma meilleure amie.


Papa : Oui avec… Olivia.


Moi : Oui et c’est un peu grâce à elle que nous nous sommes connus. Ca fait six mois que nous sommes ensemble et aujourd’hui il m’a dit qu’il voulait venir se présenter comme il se doit parce qu’il veut faire du sérieux avec moi.


Papa : Tu… l’aimes ?


Moi (jouant avec sa main) : Beaucoup. Il est quelqu’un de bien.


Papa : C’est compris… Tant que tu… es heureuse moi ça… me va… Qu’il vienne quand… il le veut… On va préparer pour… le recevoir.


Moi : Merci papa.


Je lui embrasse le front avant que nous ne nous reconcentrions sur la télé. Un moment je sens sa respiration devenue régulière. Je le regarde dormir avec le sourire sur mes lèvres mêlé à un peu de tristesse. Comme je l’aime mon petit papa. Je sors de la chambre pour appeler les filles qui m’informent qu’Emmanuel est bien avec elles. Je leur dit que je vais passer la nuit ici auprès de mon père. J’appelle ensuite Brice pour faire pareil. Il me dit aussitôt qu’il vient me voir pour me réconforter parce que je n’ai pas pu cacher ma tristesse dans ma voix. Je lui indique au fur et à mesure la maison et moins d’une heure plus tard il me fait signe qu’il est garé dehors. Je vais prévenir Ahou qui se trouve dans la cuisine en train de préparer le diner de mon père. Je retrouve Brice assis dans sa voiture et dès que j’y monte il me prend dans ses bras pendant plusieurs minutes avant de m’embrasser dans le cou et de me laisser. Sa présence me rassure.


Brice : Comment il va ?


Moi : Il va bien. Je lui ai parlé de toi.


Brice : Et ?


Moi (lui caressant la joue) : Et il est impatient de te rencontrer.


Brice : J’en suis ravie. Je verrai mon programme alors.


Moi : C’est compris.


Nous restons encore deux heures de temps à discuter de tout et de rien jusqu’à ce qu’il soit l’heure pour lui de partir. Je descends de sa voiture et le regarde tourner sa voiture pour la mettre dans la direction qu’il va emprunter. Il se gare à nouveau et je vais m’arrêter à la vitre de son côté.


Moi : Et moi qui avais prévu te faire passer une folle nuit.


Brice : Ce n’est pas grave. On en aura des folles nuits encore plus quand on sera marié. Allez va prendre soin de ton père avant que les requins ne se déchainent.


J’éclate de rire et il me caresse la joue en me regardant avec amour. J’adore quand il me regarde ainsi.


Brice : Je t’aime ne l’oublie jamais.


Moi : Ouais.


Il m’embrasse une dernière fois avant de disparaitre. Je retourne à l’intérieur et à peine je monte une marche d’escaliers que ma belle-mère m’appelle.


Honorine : Je dis Olivia c’est devant ma maison tu vas venir faire ta prostitution ?


Moi : Je ne vois pas de quoi tu parles.


Honorine : Tu penses que ne t’ai pas vu te faire manger la bouche par celui qui était dans la voiture ?


Moi : Celui qui était en train de me manger la bouche comme tu dis est mon petit ami.


Honorine : Donc qu’il vienne se présenter comme cela doit se faire normalement.


Moi : Dis-moi combien d’homme Alex a envoyé se présenter ici ? Quand bien même elle en met plusieurs dans son lit.


Honorine : Tu ne me parles pas comme ça parce que je ne suis pas ta camarade.


Moi : Donc ne te mêle pas de ma vie parce qu’il n’y a qu’à mes amis que je dis tout.


Je remonte les escaliers retrouver mon père qui prend son diner. Je récupère sa nourriture des mains d’Ahou pour lui donner moi-même à manger. Je n’en peux plus de cette femme et de ces filles. Vivement que ma situation se stabilise pour faire sortir mon père d’ici.    


Ami-Amour