faire les cartons

Write by leilaji

****Leila****

 

Alexander est en train d’oublier la Leila de Libreville ou quoi ? Il est en train d’oublier la Leila qui lui a jeté de l’argent au visage ! Il est en train de m’oublier ?

Tout le monde te dit : « mets ton orgueil de côté, épaule et protège ton homme ». Tu te dis, ça ne me coute rien d’essayer de le faire et tu le fais. Et c’est pour qu’il commence à te faire comprendre qu’il n’en a rien à faire de tous les sacrifices auxquels tu consens pour lui !

Quand j’ai vu son appel, j’ai tendu le téléphone à Nze et je lui ai dit de répondre assez sèchement. Je lui ai dit que c’est un indien malpoli qui me harcèle.

Alexander est en train d’oublier la Leila de Libreville. Il lui faut une petite piqure de rappel.

 

****Nzé****

 

Je ne sais pas pourquoi quand elle demande quelque chose, elle a un petit air autoritaire que je trouve extrêmement excitant. Je prends le téléphone et réponds.

 

   Allo ?

   Qui est-ce ? demande l’interlocuteur surpris et de mauvaise humeur.

   Et vous qui êtes vous ?

 

Je pense que ma question a choqué l’autre personne au bout du fil parce qu’elle a raccroché. Je tends le téléphone à son propriétaire. Elle me sourit avec gratitude. Cette fille est juste … parfaite. Je suis ici en Inde depuis presque quatre ans. Et je dois bien avouer que les relations avec les femmes indiennes sont un peu compliquées. On est presque forcé de tourner dans la petite communauté d’expatriés et en quatre ans, on finit vite par faire le tour des femmes intéressantes. Le problème c’est que les femmes noires, il n’y en a pas tant que ça ici. C’est une denrée rare.

Avant qu’on ne commence notre petite séance de conseils pour remettre Karisma dans le droit chemin, je lui demande son nom.

 

   Leila. Je me nomme Leila Larba.

   Ok. Je peux vous appeler Leila ?

   Euh oui…

 

Elle semble gênée que mes intentions soient aussi claires. Il faut dire que ça faisait une éternité que je ne m’étais pas sentie aussi attiré par une femme. Je la dévisage éhontément. Je ne sais pas si ce sont ses yeux en amande, ses lèvres roses ou son joli visage sans maquillage qui me font cet effet de dingue. Elle porte un sari tout simple de couleur verte et un bindi de même teinte y est associé. Le bindi, tilak ou tikka est ce petit rond décoratif porté par les femmes en plein milieu de leur front. C’est avant tout un symbole heureux qui fait de l’épouse la gardienne du bien être domestique. Au nord de l’Inde, il permet aux femmes de faire savoir à leur environnement qu’elles sont mariées mais dans le sud, il sert bien plus de bijoux. Les femmes mariées le portent rouge et les célibataires noir. Mais avec la mode et la modernisation de ce petit symbole, il a été décliné dans toutes les couleurs et parfois toutes les matières. Elle porte le bindi à merveille !

Je sens que Karisma et moi allons devenir très amis dans les tous prochains jours.

Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je leur demande à toutes les deux de s’assoir en face de moi et je sors le bulletin du trimestre passé qu’aucun parent n’est venu chercher.

 

   Karisma est une jeune fille pleine de ressources et je crois qu’elle a juste besoin d’être recalibrée pour  mieux s’en sortir. Je ne sais pas comment ça se passe chez vous mais même si vous êtes très occupée, il faut que vous preniez le temps de vérifier son travail. Je sais qu’elle peut obtenir de meilleurs notes avec de la volonté. En classe, elle est dynamique mais dès qu’il s’agit de rendre des devoirs, elle ne fait plus aucun effort.

 

****Karisma****

 

Et il parle et parle et parle. Si j’avais su qu’il sortirait aussi mon bulletin, je n’aurais pas mis en place ce plan comme ça.

Bah oui. En réalité, le garçon avec lequel je me suis battue ne m’avait rien dit de méchant. J’ai juste profité un peu de son inattention pour lui asséner un bon coup dans les parties génitales.  En fait le plan a muri dans ma tête quand j’ai halluciné en découvrant sur Google, les infos sur le Gabon. Oui, je suis curieuse. Oui je suis plus intelligente que j’en ai l’air. Mais à quoi bon briller à l’école si personne n’est là pour me féliciter pour les efforts fournis. J’ai trouvé un truc marrant sur la Coupe Africaine des Nations qui y a lieu et découvert que l’emblème de leur équipe c’était la panthère. Y’avait même un clip ultra bizarre avec un chanteur qui s’appelait Nzé la panthère. Du coup j’ai fait le lien avec notre prof d’informatique. Bon c’est vrai, lui c’est un américain mais je me suis dit qu’il serait drôlement content de rencontrer une femme de « chez lui ». J’ai donc provoqué l’altercation en plein milieu de son cours et ça a marché. Il s’est dit très inquiet pour moi et m’a demandé d’amener un de mes parents. D’habitude j’emmène mamie mais ces derniers temps, elle et moi c’est le black out total. Elle ne me supporte plus parce que j’ai dit à celle que papi avait choisi qu’elle n’était qu’un porte monnaie ambulant sur pattes pour les Khan. J’ai eu droit à la gifle du siècle.

Leila, elle est gentille avec moi. Je voulais juste créer une situation où elle serait obligée de m’aider et je me suis dit que ça lui permettrait de se rendre compte que moi je ne suis pas comme les autres et que j’aime bien le couple qu’elle forme avec mon oncle.

Mais là… je crois qu’elle a trop tapé dans l’œil de monsieur Nzé. Il faut que je fasse quelque chose.

 

   Ok, Ok monsieur Nzé, on a compris…

   Non mais 6 de moyenne. C’est une blague ça. Et puis un peu de respect pour ton professeur, on ne lui coupe pas la parole quand il parle.

   Ce n’est rien. C’est la jeune génération.

   Jeune génération ou pas, cette note est merdique.

 

Aie ! Mais pourquoi elle s’énerve pour mes notes. Plan à revoir complètement.

 

   Tu n’as la moyenne nulle part ! s’exclame Leila en me regardant toute furieuse.

   Bon, elle excelle tout de même en danse traditionnelle.

   Ce n’est pas suffisant. Moi je sais qu’elle peut exceller partout si elle le souhaitait. 6 de moyenne !

 

Ils continuent de parler. Elle lui explique que me connaissant très débrouillarde, elle pensait que j’étais plutôt le genre d’élève qui n’avait besoin d’aucune aide. Monsieur Nzé joue les compréhensifs et lui donne des conseils pour me venir en aide. Cette réunion ne va jamais finir ? Ca va bientôt faire une heure qu’on est là !

 

****Leila****

 

Après le conseil de classe avec Monsieur Nzé, je raccompagne Karisma chez elle et me rend au studio que j’ai loué. J’y ai fait livré un lit, une gazinière, un frigo, un ordinateur avec une connexion internet, un grand bureau, un ventilateur et un petit bric à brac pour la vie de tous les jours. C’est Karisma qui m’a aidée à le trouver et j’en suis assez contente. J’avais vraiment besoin de quitter la demeure des Khan. Vraiment.

 

Je vérifie que tout est bien là et m’installe sur le matelas posé par terre. Il faut qu’on me monte le lit et le bureau. Ce n’est pas avec mes frêles bras que je vais y arriver…

Alexander appelle. C’est sûr qu’il vient de rentrer et qu’on lui a dit que j’ai quitté la maison. Ils pensent tous avoir gagné mais je n’abandonne pas la partie. Je recule juste un peu pour mieux sauter. C’est tout.

 

Je n’abandonne pas.

 

Après le truc de tout à l’heure, je suis quasiment sûre que si je ne décroche pas, il va devenir carrément dingue. Tant pis, je ne décroche pas.

 

****AleAlexander****

 

J’ai réuni tout le monde au salon et je peux dire que personne ne rigole. Même ma mère semble ennuyée par le départ de Leila. Je veux des explications.

 

    Alors ? Où est-elle ? Que s’est-il passé ?

 

Personne ne me répond. Ils savent tous que je suis en colère et personne n’ose ouvrir sa bouche pour me répondre.

 

    Mère ?

    Elle a fait ses bagages, m’a remerciée pour mon hospitalité et est partie sans rien dire d’autres. Comment veux-tu que nous sachions où elle est ?

 

Au fond de moi, je sais que tout ce qui se passe est de ma propre faute. Je ne me suis pas assez occupé d’elle depuis qu’elle est là et Leila a dû se sentir délaissée. Mais je pensais sincèrement qu’elle comprendrait la situation et me laisserait le temps de mieux m’organiser. Je quitte le salon sans plus rein ajouter, j’ai besoin de prendre l’air. Je descends rapidement les marches pour prendre ma voiture quand Shankar m’arrête. C’est l’un des seuls visages connus de cette maison. Cet homme m’a vu naitre et j’ai été très heureux de le retrouver aux fourneaux après tant d’années. Déjà plus jeune, il avait l’habitude de me glisser en douce des friandises qu’il achetait un peu partout et que ma mère refusait qu’on me donne. Sa famille est au service de la notre depuis des générations.

 

    Le jeune maitre doit interroger Karisma, intervient Shankar. Elle sait où est partie la femme.

 

Je le remercie pour son aide et rejoins la chambre de Karisma où elle est consignée pour avoir disparu tout un après midi sans prévenir quiconque. Je frappe à sa porte et elle vient m’ouvrir avec un air revêche.

 

    Namasté Karisma tu sais où est Leila ?

    Oui mais je ne te le dirais pas.

 

Puis elle ferme sa porte. Je n’en reviens pas ! Je frappe une nouvelle fois. Elle m’ouvre et lève un sourcil en signe d’étonnement. C’est la seule qui n’a pas peur de moi ici. Je ne sais pas pourquoi, son attitude me rappelle quelqu’un.  

 

    Je peux savoir ce qui te prend ?

    Il me prend que depuis que tu es là, pas une seule fois tu ne m’as adressé la parole et aujourd’hui, tu viens cogner à ma porte pour me demander mon aide. Alors c’est non. Je sais où elle est mais je ne te le dirai pas.

 

Elle a raison mais là, je n’ai pas le temps pour entrer dans ses bonnes grâces. Je tourne les talons et  vais dormir. Je suis fatigué et énervé. J’ai besoin de sommeil. Demain j’y verrai plus clair. 

 

****Le lendemain matin.****

 

****Karisma****

 

Je viens à peine de me réveiller et je stresse un peu là. Je ne sais pas ce qui m’a prise de répondre ainsi à mon oncle alors que je sais que s’il n’a pas de temps pour moi c’est parce qu’il travaille comme un malade pour remédier à la situation de la famille. Par ailleurs, je ne vois pas trop ce que lui et moi aurions à nous raconter mais ça ne justifie pas son silence à mon égard. Ses neveux et cousins passent leur temps à boire et fumer avec d’autres imbéciles comme eux mais oncle Devdas lui prend son rôle très au sérieux. Maintenant que j’y pense, il ma fait presque pitié. Ce n’est pas juste qu’il paie pour les erreurs de papi.

« toc toc toc », on frappe à ma porte. Je vais ouvrir. C’est oncle Devdas. Il a dû passer une mauvaise nuit. Ses yeux sont cernés et ses cheveux en pagaille.

 

    Namasté Karisma, je suis désolé que toi et moi soyons partis sur un mauvais pied. Je vais y remédier le plus rapidement possible. Mais pour l’heure peux-tu me dire où est Leila ? Je dois vraiment lui parler.

   Ok.

 

Je lui indique le quartier et l’immeuble avec autant de précision que je peux pour qu’il puisse facilement se retrouver, il n’est pas encore habitué aux rues de Mumbai. Il me remercie et met des lunettes de soleil pour cacher ses cernes puis s’en va.

Pourvu que Leila ne m’étrangle pas en le voyant débarquer à l’improviste. Je suppose que s’il est obligé de me demander où elle se trouve c’est qu’elle n’a pas voulu répondre à ses appels.

 

****Leila****

 

Bon là c’est officiel, je suis en manque complet. J’ai besoin de ma dose de Alexander, en urgence. Je ne sais pas pourquoi mes yeux ne m’obéissent plus.  Ils passent leur temps à admirer les … je n’ose même pas penser à ce que je regarde avec autant d’insistance.

Est-ce qu’il avait besoin de porter un jean aussi serré pour m’aider à monter les meubles ? Et pourquoi est-il torse nu ? C’est vrai qu’il fait chaud mais pas tant que ça. Je me gratte l’oreille et pose sur ma table de travail qu’il vient de finir de monter, le verre d’eau qu’il m’a réclamé.

 

Je suis en manque. C’est la seule explication. Pendant qu’il monte le lit, il me parle de sa ville natale Atlanta et de sa famille, de son envie pendant son adolescence de découvrir le Gabon. Mais il n’en a au final jamais eu l’occasion. Je lui raconte alors de petites anecdotes amusantes sur Libreville et il m’écoute avec attention. De fil en aiguille, on en vient à parler de mon lien avec Karisma et je lui raconte une version très courte de ma vie à Libreville et de ce qui m’a amenée ici. Enfin de celui qui m’a emmené ici plutôt. Il est époustouflé par notre histoire. De toute manière, tout le monde est toujours époustouflé par notre histoire.

 

    C’est assez exceptionnel pour un indien ce que tu me racontes là.

   Karisma dit que c’est parce qu’il n’a pas grandi ici, dans sa famille.

   Elle a raison. Les hommes indiens deviennent comme de petits enfants dès qu’il s’agit de leur vie amoureuse. Leur famille prend la décision à leur place et ils s’y plient volontiers.

   Alexander ne s’y pliera pas. J’ai une totale confiance en lui.

 

Je me mets à triturer ma bague de fiançailles en doutant moi-même de ce que je viens de dire. Qui est-ce que je compte abuser ? Moi-même surement. Vu comment les choses se passent, je ne suis pas sûre qu’il ne finira pas par plier. Je n’en suis pas sure du tout.

Je regarde mon interlocuteur. Il a finit et se relève pour me rejoindre. Je suis assise sur la table qu’il a montée puisque dans la précipitation j’ai oublié d’acheter la chaise qui va avec. Le studio est quasiment vide. Il n’y a que des cartons qui agrémentent un peu les lieux. Il prend le verre d’eau et le vide d’un trait puis me regarde triturer la bague.

 

   Le mariage c’est pour quand ?

   Quand on pourra.

   Ce n’est pas une date ça.

   C’est la seule réponse que je peux te donner.

 

Il me sourit. Il est pas mal. Un peu plus fin et petit que Alexander.

 

    S’il ne le fait pas très vite, je m’alignerais dans le rang de tes prétendants.

 

Voilà un autre fou. On ne se connait que depuis deux jours et déjà, il me fait la cour. Je crois que j’ai mal fait de lui demander de m’aider. Il est trop … je ne sais pas. Il a cette confiance en lui qui lui permet d’avancer sans peur. Et ça me déstabilise un peu.

Mais ce n’est pas lui que je veux. C’est Alexander qui me manque. Il est temps qu’il parte. Heureusement, en regardant l’heure, il fait une petite grimace et remet son tee-shirt. Je suis soulagée qu’il n’ait pas demandé à se doucher chez moi. Je descends de la table et lui fait un sourire de remerciement.

 

   Merci monsieur Nzé.

   Je m’appelle Sadrac, monsieur Nzé c’est trop formel.

   Merci … Sadrac.

   Si tu t’ennuies appelle-moi. Je te ferai découvrir les coins chauds de Mumbai. Y’a rien de mieux que ça pour se changer les idées.

   Oh tu sais, je ne suis pas très sorties, boite ou bar de nuit…

   Ca je l’avais deviné. Ca vaut le coup d’essayer avec moi, je t’assure.

 

Je dis , quand Dieu a donné la confiance en soi, il a pris pour lui tout seul un lot de cent ou quoi ?

 

    C’est noté.

 

Il me fait la bise sur la joue. Et je lui ouvre la porte.

 

Alexander apparait.

 

Il garde ses lunettes de soleil et je ne sais pas trop ce qu’il pense de ce qu’il voit. Comme son visage reste souvent de marbre quelle que soit la situation, ce sont ses yeux qui habituellement reflètent  son humeur. Mais là avec ses lunettes noires, je ne sais pas. En voyant ses mâchoires se contracter, je n’ai plus besoin de voir ses yeux pour deviner qu’il n’apprécie pas ce qu’il voit.

 

    Namasté fait très poliment Sadrac.

 

Alexander le regarde et ne répond pas. Il entre tout simplement dans le studio en nous bousculant au passage. Je soupire. Sadrac me questionne des yeux, genre « si tu veux je reste au cas où il y aurait un problème ». Hum, c’est s’il reste que je vais avoir de vrais problèmes. Alexander c’est un petit fou ! Ce n’est pas nécessaire, je lui fais un petit signe et il s’en va.

Puis je ferme la porte et me retourne vers Alexander qui a ôté ses lunettes de soleil. Il a l’air vraiment fatigué et je m’approche de lui pour le prendre dans mes bras et il recule. Fallait s’y attendre.

 

   T’es sérieuse là Leila ? Tu crois que c’est le moment ? Tu crois vraiment que c’est le moment ? (plus il parle et plus le ton monte). T’es sérieuse là ?

    Arrête de crier.

   Réponds-moi Leila. Tu crois que c’est le moment pour ça ?

    Pour quoi Alexander ?

    Hier je t’appelle, il décroche, car je suppose que c’est le même qu’hier. Je te rappelle, tu ne réponds plus. Je rentre, t’es plus à la maison. Tu n’estimes pas nécessaire de m’informer.  Aujourd’hui je débarque et t’es seule avec un homme dans ton appartement, et il en sort en reboutonnant sa chemise.  Alors je répète si t’es sérieuse dans ce que tu es en train de faire ?

 

Bon, c’est vrai que dit comme ça…

 

    C’est le prof de Karisma. Il est venu m’aider pour le meuble.

    J’en ai rien à foutre que ce soit son prof ! Ce n’est pas le moment de me faire chier avec un autre homme dans les parages… je n’ai pas envie de jouer à ce jeu là… Pas en ce moment.

   Parce que tu crois que je joue ! je lui demande en me mettant à crier aussi. Tu crois que ça m’amuse de ne plus te voir, de devoir compter sur des inconnus. Tu crois que ça m’amuse d’être traitée comme une moins que rien par ta famille. Et toi tu n’es même pas là pour me défendre. Je te l’ai dit que je n’en pouvais plus et tu devais remédier à la situation. Qu’as-tu fait ?

    Je t’ai demandé du temps.

    Je veux bien comprendre que tu aies besoin de temps. Mais et nous deux ? Il n’y a plus de nous deux. Tu ne me touches plus. Et tu es un homme, ce que tu ne prends plus chez moi, tu l’as surement ailleurs.

    Alors c’est maintenant comme ça entre nous ? Des suspicions par ci, par là ! Tu veux me rendre jaloux parce que tu penses que si je n’ai pas de temps pour toi c’est que je couche ailleurs.

 

Voilà. Je lui ai dit ce que je pensais. Il en fait ce qu’il veut.

 

****AleAlexander****

 

Je la rega

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