Fatigué
Write by Boboobg
*Farah
Ces deux derniers mois sont passés avec une de ces lenteurs ! Je me sens comme un gros beignet rempli d'huile. J'ai pris douze kilos rien que ça !
Édouard a soutenu et es rentré depuis trois jours. Il se donne une bonne semaine de repos avant de commencer à bosser car mine de rien, cela fait des années que ce poste l'attend. D'autres font des mains et des pieds pour trouver du travail après les études et certain comme lui, ont un poste réservé pour eux parceque la société est à leur père.
Ed(souriant) : arrête ce que tu fais, le miroir va finir par exploser tellement tu passes ton temps dessus !
Moi (boudant) : je suis fatigué !
Ed (me prenant dans ses bras) : je sais chérie, mais plus que un mois et le bébé sera là !
Moi : tu dis ça parceque ce n'est pas toi qui pèse une tonne !
Ed(me soulevant de terre) : tu pèses une tonne ? Es tu sûr de ça ?
Moi (rire) : dépose moi à terre Ngoma !
Ed : j'adore ton rire ! On dirait le son de plusieurs christals cogner côte à côte !
Moi (le poussant) : ton enfant bouge !
Il pose avec vitesse sa tête vers cette région de mon ventre que je lui montre et sourit le visage rempli de bonheur.
Edna Victoire Ngoma c'est le nom que nous avons choisi pour notre petite fille. Elle est assez calme mais de temps en temps, semble joué au boxe dans mon ventre pour nous signifier qu'elle est bien là. La première fois que je l'ai senti, j'ai eu peur tellement c'était une sensation irréel pour moi.
Il y'a même des moments où elle tent une main et c'est très visible sur ma peau. Erica dit qu'elle a hate de sortir, moi aussi j'ai hâte qu'elle sorte. J'ai l'impression que ça fait des années que je suis dans cet état. Les crises d'humeur, la bipolarité, la bouche pâteuse et surtout les gonflements de pieds me font trop la misère. JE SUIS FATIGUÉ ! J'ai hâte qu'elle sorte de là !
Édouard me dépose à l'université où j'ai deux cours . Depuis qu'il est là, il me dépose et me ramène .
En sortant de l'amphi, je sors mon téléphone de mon sac. Il y'a plein de message en absence d'Édouard et d'un numéro inconnue.
J'écris à Ed que je suis dehors il me dit être à côté et qu'il sera là dans une quinzaine de minutes. Je rappelle alors le numéro inconnu.
Moi : allo ?
-allo ? Farah ?
Moi : elle même et vous êtes ?
-c'est Sandra, comment vas tu ?
Moi : heu désolé mais je ne connais pas de Sandra !
-hhaa Farah c'est moi Sandrine ! Comme je n'aime pas ce prénom, je préfère me faire appeler Sandra !
Moi : ha d'accord !
Sandra (Sandrine) : bon je t'appelles parceque ta mère est sur Brazzaville et elle n'a nulle part où aller. Elle m'a appelé mais tu sais que pour rien au monde je ne lui viendrai en aide donc !
Moi : de quoi tu parles ?
Sandra : je te dis que Sandrine Odongo est à Brazza et qu'elle dort dehors. Elle dit avoir perdu ton numéro. J'ai appelé Orelie c'est elle qui m'a donné ton numéro. Tu fais ce que tu veux mais je ne veux plus qu'elle m'appelle !
Moi (soupirant) : tu te rends compte que je m'occupe déjà des filles ? Donc l'une de vous ne peux pas prendre soin de sa mère ?
Sandra (s'enervant) : de quelle mère tu parles même toi. Tu sembles oublier qu'il s'agit de Sandrine Odongo ou quoi? Bref j'ai mes affaires à régler, elle est au Beach en ce moment donc tu fais ce que tu veux de cette information !
Click
Moi : même pas un, comment va Belle? Mange t'elle bien ? Vas t'elle a l'école ? Rien. Et ça se dit mère ! Il n'y a même pas de différence entre Sandrine Lassana et Sandrine Odongo, aucune !
Je suis encore dans mes réflexions quand Édouard vient se garer devant moi.
Je prends place et met ma ceinture pendant qu'il me regarde fixement.
Ed : tu as raté ton contrôle ?
Moi : non c'était facile !
Ed : tu te sens mal ?
Moi : je vais bien !
Ed : alors qu'est ce qui ne va pas ?
Moi : rien chérie, rentrons chez nous !
Ed (sortant la clé) : tu me dis ce qui ne va pas ou je ne démarre pas
Moi (soupirant) : ça fait deux jours que Sandrine Odongo est à Brazzaville et soit disant n'a nulle part où aller.
Ed : ta sœur ?
Moi : non ma mère !
Ed : mais qu'est ce qu'on fait là au lieu d'aller la cherché !
Moi : Édouard non, je refuse ce que tu penses là.
Ed : ma chérie, Naomie m'a raconté le peu de souvenir qu'elle a d'elle et c'est vrai que ce n'est pas très reluisant mais c'est ta mère. Tu ne peux pas savoir qu'elle est dans le besoin et ne rien faire.
Moi :....
Ed: moi aussi j'ai une mère insupportable c'est pourquoi je comprends. Ou est elle ?
Moi : je ne veux pas qu'elle vienne chez moi. Elle aura vite fait de gâter l'éducation que je donnes aux filles en une heure seulement.
Édouard : ok, mais ou est elle ?
Moi : Sandrine m'a dit au Beach. Je ne sais même pas ce qu'elle fou la bas.
Ed :OK
Quand on est en entré dans le Beach de Brazzaville, Édouard n'a eu qu'à demander aux policiers s'ils avaient vu une femme appelé Sandrine. Tout le monde répondaient par l'affirmative en nous indiquant où elle se trouvait.
Ma mère était en train bonne compagnie au milieu de trois gaillards dans un petit restaurant de maboke(poisson cuit à l'étouffer). J'en ai saliver et sans attirer son attention sur moi, j'ai montré à Édouard qui c'était avant d'aller m'asseoir tranquillement à une table et faire ma commande. Edna est très gourmande.
Ed : bonjour messieurs, madame !
Maman : whou whou whou mais ce beaugars là sort d'où ? De l'air pardon, c'est normal qu'un homme soit aussi beau ?
Ed (gêné) : heu maman j'aimerai vous parlez !
Maman : appelle moi Sandrine mon joli, j'ai 35 ans, pas d'enfant et surtout très disponible !
J'ai failli recracher le morceau de ngolo (poisson d'eau douce) que j'ai dans la bouche. 35 ans ? Lol
Ed (rougissant) : en fait heu je suis venu vous cherchez !
Maman (se levant) : les gars vous voyez bien que entre vous et ce garçon, il n'y a pas photo hein donc désolé de ne pas pouvoir vous accompagner comme prévu !
Ed : vous avez des valises ? Ma voiture est dehors !
Maman: hooo (tirant d'en dessous la table) : les voilà.
Édouard les a tiré et ai sorti avec en me jetant un regard qui criait au secours.
Maman était sur le point de le suivre dehors après avoir embrasser les trois gars qui l'accompagnait quand je l'ai appelé.
Moi : Sandrine !
Elle s'est retourné en me regardant fixement. Ça doit faire sept ou huit ans qu'on ne s'est vu.
Maman (prenant des airs) : oui ?
Moi (enlevant mes lunettes de soleil) : c'est Farah !
Son visage est passé de la surprise a l'étonnement lol avant qu'elle ne plaque son sourire démoniaque qui se veut angélique.
Maman : tu es énorme ma petite blanche.
Elle est venu me faire me relever avant de me retourner sur moi même en sifflant et de me faire une petite bise sur la joue.
Une mère, après huit ans, c'est une bise sur la joue que tu fais a ton enfant ?
Moi : bonjour maman comment vas tu ?
Maman :bien, j'avais besoin de ton numéro mais plus la peine, il y'a un bel étalon qui m'attend. Au revoir ma petite blanche !
Moi (la laissant s'en allé) : au revoir maman.
J'ai continue mon repas improvisé avant de me lever et de prendre l'emporter que j'ai acheté pour les filles . Si elles ne veulent pas manger et bien je le ferai moi même, ce poisson est trop bon.
J'ai trouvé Édouard contre la voiture tout rouge pendant que ma mère lui caressait le ventre sans pudeur devant tout le monde. Là, il a dû comprendre pourquoi j'étais prête à la laisser croupir dans la rue.
Je tousse pour signifier ma présence.
Maman (a Ed) : ne fais pas attention c'est une petite qui est folle. Elle croit que je suis sa mère donc me suit partout !
Ed : Farah s'il te plaît !
Mama : ho vous vous connaissez ?
Moi : Édouard tu connais déjà Sandrine ma mère. Maman Édouard est mon compagnon et je tiens déjà à te dire que c'est lui qui a insisté pour qu'on te vienne en aide donc tu enleves tes sales pattes de sur lui tout de suite avant que je décide de te laisser là.
Maman (me toisant) : regardez moi ça ? On l'a porte neuf mois dans le ventre et une fois devenu une femme ça ne respecte plus personne ! Édouard que fais tu avec cette enfant alors que tu as la possibilité d'avoir une femme ?
Moi : Sandrine !
Maman : quoi ? Je lui dit juste qu'il a fait le mauvais choix.
Je rentre dans la voiture sans plus faire attention à elle. Elle a trouvé Édouard à son goût, elle lui fera du rentre dedans jusqu'à ce qu'elle aura trouvé une autre personne pour la secouer comme elle aime à le dire.
Édouard fini par la dégager et entrer dans la voiture pendant ma mère entre a l'arrière.
Maman : on va voir ma fille Erica?
Moi (levant les yeux au ciel) : tu ne mettra tes pieds chez moi pour rien au monde. Et des filles tu en a une autre NAOMIE tu t'en souviens ?
Maman (l'air de rien) : son père n'était pas venu la cherché celle-là ? Et pourtant après la mort de Itoua je lui avait dit !
Moi : que quoi ? Maman tu es entrain de dire quoi là ?
Maman(faisant un clin d'œil à Ed) : que Naomie n'a jamais été une Itoua. Son père est Colonel dans la gendarmerie, Ngatsongo Gilbert !
Moi (la main sur la tête) : ho mon Dieu !jusqu'à son dernier souffle papa a toujours pensé que Naomie et Erica étaient ses filles !
Maman : pour moi quoi !
Moi (criant) :sort de cette voiture !
Ed : Farah !
Moi (folle) : je veux qu'elle sort de cette putain de voiture tout de suite.
Maman (criant) : tu prends vraiment les Itoua pour ta famille hein ? Mais tu es bêtes ma parole ! La seule personne au monde ayant un vrai lien de parenté avec toi c'est moi ! Moi Sandrine Odongo. Et ceux quoi que tu fasses. Ce n'est pas parceque tu t'es trouvé un garçon aussi beau et à ce que je vois là riche pour te sortir de ta misère chronique que tu vas venir jouer les femmes de bonnes moralites ici. (regardant Édouard) elle n'a rien que tu ne puisses pas trouvé autre part. Une vraie malchance ambulante cette fille !
Moi (en larmes) : je veux qu'elle sorte d'ici !
Édouard est sorti de la voiture et la faite sortir. Ils sont restés quelques minutes dehors avant qu'il ne revienne.
Ed (démarrant) : si j'avais su chérie je....
Moi (me mouchant) : ce n'est pas de ta faute !
Ed : je lui ai remis de l'argent, qu'elle se trouve un petit studio ! Et mon numéro en cas de besoin !
Moi : elle t'appellera tous les mois pour te demander de l'argent !
Ed : ça ne fait rien. C'est ta mère.
Nous avons conduit en silence jusqu'à la maison. Je suis directement passé en chambre sans dire un mot. Avec la grossesse, elles savent que quand je suis comme ça, vaut mieux ne pas venir me déranger.
Je suis encore sous le choc comme quoi Naomie n'était pas la fille de papa et que son vrai géniteur est encore en vie.
Je prends mon téléphone et appele Orelie qui depuis qu'elle s'est marié semble la plus heureuse femme du monde.
Orelie (heureuse) : Fafa ?
Moi : cc ca va ?
Orelie : oui et toi ?
Moi : pas trop. J'ai été au beach pour maman et...
Orelie (me coupant) : quand Sandra m'a appelé pour me dire ça, je lui ai bien signifié que si c'est elle que sa mère avait appelé c'était pour une raison. Je ne comprends pas comment tu fais pour toujours avoir envie d'aider même des parasites comme elle.
Moi : Orelie...
Orelie (en colère) : non Farah. Moi au moins elle m'avait abondonné chez mon père mais toi et Sandrine chez son mari. Mari qui était souffrant et qui a fini par mourir de chagrin. Et même après sa mort, elle n'a fait aucun signe sachant très bien dans quelle situation précaire vous étiez ! Franchement je te trouve bien naïve de l'aider !
Moi : tu vas me laisser parlé? C'est Édouard qui l'a aidé et non moi. Elle m'a avouer que Naomie n'est pas la fille des Itoua !
Orelie : je le savais ! Elle lui ressemble trop ! Erica est bien trop calme et bonne fille pour qu'elles soient naomie et elle sœur a cent pour cent. Non Sandrine Odongo est mauvais ma parole ! La bonne dame a cinq enfants de père different chacun et ce qui est drôle, ça ne m'étonne même pas plus que ça !
Moi : j'ai perdue mes moyens, j'avais envie de la frapper !
Orelie : c'est toi qui prends ses idioties à cœur. En tout cas, éloigne toi d'elle. Elle ne t'apportera que des ennuis.
Moi : hum
Édouard : je t'ai apporté de la glace, tu discutes avec qui ?
Moi : c'est Orelie.
Édouard : passe la moi. Bonjour orelie, ça va ?
-
Édouard : oui si j'avais su j'avoue que j'aurai entendu Farah quand elle me le disait !
-
Édouard : oui nous ferons attention. Ciao
Il a raccroché en mettant le téléphone à la charge.
Moi : je vais dormir un peu.
Ed : OK je m'occupe du dîner.
Moi : tu vas faire ton poulet yassa là ?
Ed : et des bananes grillés comme tu aimes pour me faire pardonner d'avoir causé cette scène tout à l'heure !
Moi (lui touchant la joue) : c'est Sandrine Odongo qui a causé cette scène ! Ne dis rien à Naomie s'il te plaît.
Ed : je ne dirai rien. Maintenant donne moi ce pot que je le remette au frigo et endort toi.
J'ai fermé les yeux pour me reposer mais c'était sans compter sur bébé Edna qui a commencé à me donner des coups de pieds. Résultat deux heures plus tard, j'étais toujours les yeux grands ouvertes quand Ed est venue pour me réveiller afin que j'aille manger. Je suis fatigué seigneur.!