Haute trahison : chapitre 1
Write by Djiffa
C’est fini, je ne peux plus retourner en arrière. J’ai pris ma décision : je vais épouser Adolphe ADAMBI.
Adolphe est un homme influent et riche, il est vieux mais pas tant que ça ! Il a juste soixante ans. Moi, j’en ai vingt-cinq, mais ne dit-on pas que l’amour n’a pas d’âge ? Surtout quand l’amoureux est riche et puissant ?
J’ai rencontré Adolphe en sortant d’un supermarché. Ce jour-là, j’avais envie de yaourt et de crème glacée. Le supermarché était juste au bord d’une voie bien achalandée. Juste à la sortie, je cherchais à héler un taxi-moto quand une voiture s’est arrêtée devant moi, une de ces voitures dernier cri de la ville. Le chauffeur me fit signe de la main avant de garer. Je l’observe de loin, il sort de la voiture et s’avance vers moi :
- Bonjour Mademoiselle.
- Bonjour.
- Mon patron voudrait vous parler.
- Qui est ton patron ?
- Il est dans la voiture.
- Qu’il descende lui-même.
- Mademoiselle, mon patron est un type important, il ne peut pas descendre.
Je tape mes mains l’une dans l’autre et je réponds :
- Votre patron est un type important, vous dites ? Donc, c’est moi qui suis insignifiante ?
- Non, Mademoiselle, je n’ai jamais dit cela ; c’est juste qu’il est très connu et ce serait embarrassant pour lui de descendre bavarder avec vous dans la rue.
Je toise le chauffeur et entreprend de m’éloigner. Je hèle un taxi-moto tout en ignorant les supplications du chauffeur, qui visiblement ne voulait pas échouer dans sa mission, celle de me ramener à son patron. Je monte sur le premier taxi-moto qui s’arrête sans négocier le prix. Je n’avais même pas remarqué que la voiture m’avait suivie.
Je rentre chez moi, un appartement sobre d’étudiant que je loue depuis quatre ans. Je viens juste de terminer mes études en fait. Je me débarrasse de mes chaussures et je m’affale sur mon lit, je prends le pot de yaourt et commence à peine à déguster le contenu quand j’entends toquer à la porte. Avec une légère exaspération, je vais ouvrir. Un homme âgé, enfin bien plus que moi, se présente, il n’est pas mal malgré son âge, il est plutôt bien habillé et sentait l’aisance.
- Bonjour Mademoiselle ;
- Bonjour Monsieur.
- Est-ce que je peux entrer ?
- Mais, je ne vous connais pas ;
- Laissez-moi entrer d’abord.
J’hésite un instant car je ne le connais pas et je me demande si ce n’est pas dangereux de le faire entrer dans mon appartement ; je réfléchis rapidement et je trouve que mes voisins sont là, alors je pouvais m’aventurer à prendre le risque.
- Ok, entrez.
- Merci Mademoiselle.
- Prenez place.
- Merci, vous êtes plutôt aimable au fond.
- Ah oui ? Je ne saisis pas du tout ce que vous vouliez dire.
- C’est moi qui vous faisais appel tout à l’heure par mon chauffeur.
Je sursaute à cette information mais je me reprends très vite.
- Ah ok, vous m’avez donc suivie ?
- Exactement car il fallait que je vous parle.
- De quoi ?
- De votre beauté qui m’a ébloui. Je m’appelle Adolphe. Et vous ?
- Florie.
- Ravi de faire ta connaissance Florie, votre prénom ne m’étonne pas car les Florie sont toujours belles. Est-ce qu’on peut se tutoyer ?
- Oui, bien sûr.
Ce jour-là, Adolphe sollicita la permission de me rendre visite par moments. J’acquiesçai, puis ce fut le début d’une idylle riche en romance malgré son âge ; tout est allé très rapidement et une année après, me voici en train de prendre la décision d’accepter la proposition de mariage d’Adolphe.
Mon futur mari est riche, élégant et influent. C’est un homme d’affaire prospère, veuf depuis trois ans. Il a deux enfants, Dany et Edna, respectivement âgés de vingt-six et de vingt-deux ans. Ils vivent à l’étranger selon ce qu’Adolphe m’a dit. Dany a fini ses études en gestion et Edna est en troisième année de médecine. Jusque-là, je ne les ai vus qu’en photo. Je me demande même pourquoi il a peur de leur parler de moi, à chaque fois il évite la question. Il craint certainement leur réaction.
- Tu devrais leur parler chéri, ils doivent comprendre que leur mère ne vit plus et que tu as le droit de refaire ta vie.
- Ce n’est pas si simple, Florie.
- Tu es leur père ou pas ? Alors, tu dois t’imposer.
- Je préfère les mettre devant le fait accompli.
Adolphe m’énerve parfois, je trouve qu’il a trop tendance à prendre en compte les opinions de ses enfants. Qu’ils le veuillent ou non, j’épouserai leur père.
Effectivement, j’épouse Adolphe comme il me l’a proposé et je commence comme toute femme à vivre chez lui. Une belle demeure comme je n’en voyais que dans les films ; tout y est splendide ; c’est exactement le genre de maison dans laquelle j’aurais souhaité vivre. J’ai également plein d’employés à ma disposition : deux domestiques, deux gardiens, un jardinier, deux cuisiniers et deux chauffeurs. Ma vie a changé complètement , j’étais la maîtresse de maison et tout ce monde me servait avec déférence. Je me demande si une reine bénéficiait d’autant d’égards.
Je travaille dans l’entreprise d’Adolphe pour ne pas dire que je la gère. Tout est sous mon contrôle et Adolphe me fait confiance aveuglément. Ce vieillard m’adore.