Haute trahison : chapitre 7
Write by Djiffa
Le Médecin appelle une infirmière et lui demande de me faire un test d’urine, cette dernière me tend un petit bocal dans lequel elle me demande de recueillir mon urine. Je rentre dans les toilettes et en ressort quelques instants après avec l’urine, le cœur battant.
L’infirmière plonge l’imprégnateur dans le bocal d’urine pendant trente secondes et l’en ressort, elle pose le test sur une surface plate et attend cinq minutes avant de lire le résultat : c’est bel et bien positif. Ma grossesse a été ensuite confirmée par une prise de sang.
Lorsque je quitte l’hôpital ce jour- là, directement je me rends chez ma tante.
- Ma chère petite maman, je suis dans le trouble.
- Qu’est-ce qui ne va pas Florie ?
- Je suis enceinte.
- C’est plutôt une bonne nouvelle.
- Non, pas du tout.
- Pourquoi donc ?
- Je ne peux te dire avec précision qui est le père entre Adolphe et Dany ?
- Ce n’est pas grave, toi qui a fait le droit, ne sais-tu pas que le mari est le présumé père de l’enfant ?
- Que veux-tu dire par là ?
- Je veux dire que tu n’as aucun souci à te faire ;Adolphe est officiellement le père même si ce n’est pas lui.
- Non, ma tante, j’aimerais bien savoir qui d’entre les deux est le père de ce bébé, ne serait-ce que pour ma propre gouverne.
- Dans ce cas réfléchis. Rentre en toi, il se peut qu’un détail puisse t’orienter. Dans tous les cas, félicitations.
- Je ne suis pas si contente !
- Vas-tu l’annoncer à Adolphe ?
- Pas tout de suite.
- Je profite pour te dire que je voyage dans deux semaines.
- Où vas-tu ?
- A Abidjan :
- Pour affaires ?
- Oui, avec Dany, nous allons négocier un contrat pour l’entreprise.
- Evidemment, vous allez profiter de votre séjour.
- Absolument ma tante, il faut d’ailleurs que ces occasions arrivent souvent.
La discussion avec ma tante m’a un peu détendu. Il n’en demeure pas moins que j’aurais aimé connaître le vrai père de mon bébé. Je pense bien que c’est Dany mais je ne peux le savoir avec certitude. Quel dommage pour moi !
Dany et moi nous nous voyons souvent hors de ma maison dans un appartement discret que nous avons dû louer pour l’occasion. J’ai dû confier cette tâche à ma tante car Adolphe est largement connu dans notre ville. De ce fait, sa femme ou son fils louant un appartement pourrait attirer l’attention.
Si j’étais sûre d’une chose, c’est que j’aimais réellement et sincèrement Dany, d’ailleurs, cet amour commence à faire naître dans ma tête des idées noires envers Adolphe que je voyais maintenant comme un obstacle m’empêchant de vivre mon amour au grand jour. Je crois que je profiterai de ce séjour à Abidjan avec Dany pour mieux réfléchir sur ce que je dois faire. Je n’ose pas en discuter avec Dany car après tout, Adolphe est son père. Mais je refuse d’admettre que mon histoire avec Dany puisse connaître un jour une fin parce que je suis la femme de son père.
C’est plutôt mon histoire avec ce vieillard qui doit se terminer et le plus tôt serait le mieux. Je l’appréciais mais là, je commence à le détester. Il mérite d’être mon beau-père, pas mon mari. L‘amour nous emmène parfois sur des chemins qu’on ne devrait jamais emprunter. Avec Dany, nous sommes connectés voire même aimantés.
Il faut que je sauve notre amour car il est sincère, du moins de mon côté. Pour l’instant, je garde secret ma grossesse. Parlant de grossesse, l’idée me vient d’appeler Oriane pour savoir si effectivement, elle s’est débarrassée de la sienne :
- Allo
- Oriane, ma grande chérie, comment vas-tu ?
- Ah tata Florie, tu dis que je suis ta chérie mais tu m’abandonnes ?
- Comment ? Je ne t’ai pas abandonné, j’ai voyagé.
- Tata Florie, nous sommes à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Tu pouvais me contacter par l’un des réseaux sociaux ou par mail à défaut de m’appeler.
- Très bien, excuse-moi mais vois-tu je dois aussi me préserver, car si Dany et son père apprennent que je converse avec toi, ils m’en voudraient.
- Et pourtant, Dieu sait que je n’ai rien fait de mal.
- Oui mais comment tu expliques ces photos, Oriane ?
- C’est certainement un sosie, tu sais Dieu crée des personnes parfois identiques.
- Ok, maintenant dis-moi, as-tu avorté ?
Elle hésite un instant avant de répondre par l’affirmative. Me voilà rassurée. Je l’entretiens encore quelques minutes avant de raccrocher. J’espère qu’elle ne m’a pas menti si non, j’ai ainsi définitivement écarté Oriane de mon chemin. L’autre obstacle, c’est Adolphe.
Comment faire avec lui ? Même si je divorçais de lui, je ne peux pas épouser son fils. Il faut que ma tante me trouve une solution. Si j’étais la mort, je viendrai emporter ce vieux.
Mais je n’étais pas la mort et il ne m’était jamais venu à l’esprit de l’attirer. Je ne suis pas une meurtrière et ne le serai jamais ; autant oublier cette idée mais alors, quelle autre solution pourrait s’offrir à moi ? Je pense qu’il vaudrait mieux en discuter avec Dany lors de notre séjour à Abidjan car s’il tient à moi, il devra se battre pour nous deux.
Arrive le jour du voyage sur Abidjan. Le trajet s’est bien déroulé et en moins d’une heure, nous étions à Abidjan par avion. L’avion est une des meilleures inventions de l’être humain qui en a tellement fait. L’intelligence dont Dieu a doté l’être humain est illimitée. Il n’y a qu’à observer certaines inventions pour s’en rendre compte.
Hors de notre pays, Dany et moi retrouvions la liberté totale de nous aimer. Nous laissions libre cours à nos pulsions. L’amour entre nous battait son plein.
Aujourd’hui, je décide que nous irons en amoureux à la plage. Capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan a l’avantage de se trouver au bord du golfe de Guinée et de la lagune Ébrié.
La ville et ses alentours comptent donc de nombreuses plages où l’on peut détendre après une journée de visite ou de travail. Nous choisissons de nous rendre à l’île de Boulay afin de profiter de sa nature préservée et de pratiquer le ski nautique sur la lagune Ébrié.
Au cours de cette belle balade à la plage, je décide d’aborder le sujet de notre avenir avec Dany :
- Chéri, nous n’allons pas passer la vie à nous cacher.
- Que veux-tu signifier Florie ?
- Il faut qu’on parle de notre avenir ;
- Nous n’avons pas vraiment d’avenir ensemble, Florie ; Nous nous aimons mais nous ne pouvons vivre cet amour au grand jour sans que l’on ne nous méprise et sans attirer la colère des gens qui nous aiment.
Tu restes avec mon père et moi je me marierai quand je rencontrerai une autre femme, mais je te promets que nous allons continuer à nous voir.