Hold-up Partie 1
Write by deebaji
Holdup : Partie 1.
Nous avions pu arrêter Jimmy qui s’était lancé dans une course endiablée qui allait surement finir dans un mur et lui ôtant la vie lorsqu’il le percuterait ou en détruisant totalement la voiture. C’était surtout grâce aux paroles et à la présence de Jeronimo que tout avait pu se faire. Sans lui nous n’aurions jamais pu échapper aux deux flics, nous n’aurions jamais pu suivre Jimmy et je n’aurais jamais eu assez de courage pour tirer et faire en sorte que sa voiture s’arrête. Maintenant, il fallait lui expliquer la situation puis trouver un moyen pour ramener la voiture berline Audi RS 3 jusque notre planque avant de la revendre puis de se partager l’argent et de planifier une autre idée pour en faire encore plus. Koba avait fini par lui aussi nous rejoindre car il fallait que l’on soit tous les quatre au grand complet avec Jeronimo pour que Jimmy nous croie lorsqu’on lui dira qu’on était juste en train de chercher à le rappeler. Jimmy en nous voyant arriver s’était empressé de prendre une clé à molette pour tabasser le courageux qui essayerait de lui passer les menottes. Nous parlions mais il ne voulait rien comprendre et il agitait ses bras un peu partout. Jeronimo voyant que le temps passait en eut marre le prit par l’abdomen et l’assomma pour qu’il se calme, il ne voulait pas lui faire de mal mais bon, il nous faisait perdre beaucoup de temps à gesticuler comme un possédé et il nous avait déjà fait perdre assez d’argent avec le pneu de la voiture que j’avais été obligé de dégonfler pour qu’il s’arrête. En plus, le pneu il coûtait super cher, tout avait été démoli, les jantes etc. il fallait donc compter environ deux mille cinq cent dollars pour remplacer un seul pneu. Que se serait-il passé si j’avais tiré sur deux pneus ou même que mon tir avait raté le pneu pour loger la balle dans la malle arrière de la voiture. Je n’ose imaginer ce que ça aurait couté de la remplacer par une autre, ma foi il fallait le faire pour vivre. Nous n’avions rien sur nous d’assez suffisants pour racheter le pneu et personne n’était prêt à débourser une telle somme au nom des autres. Qui allait sortir deux mille cinq cent dollars de sa poche alors que lui-même n’en avait pas dix pour se nourrir et se vêtir convenablement ? Et nous voilà revenus un peu près de la case départ mais pas assez dans le trou. Sans le nouveau pneu nous ne pouvions revendre la voiture volée et sans avoir revendu la voiture volée nous ne pouvions avoir d’argent. Il fallait trouver une solution mais très vite ils se mirent à se chamailler et c’est vraiment parti dans tous les sens. Cependant en les observant, j’ai eu une idée de génie, bon elle ne consistait pas à quitter l’illégal, non. Au contraire, il fallait passer à l’étape secondaire de mon plan pour réunir assez d’argent, les armes étaient là, nous étions en nombre suffisant et chacun d’entre nous avait suffisamment de force pour se battre sur des heures. Alors l’idée me vint de façon limpide. Aussi claire que de l’eau de roche aussi simple qu’un calcul de maternel, aussi évident que la réalité. Il fallait tout simplement arrêter de se chamailler, prendre nos armes, prendre nos cagoules, prendre des survêtements et aller déverser notre haine et notre colère dans un holdup à la bijouterie la plus proche. Commettre un holdup nécessitait beaucoup de choses, à savoir, un plan, une voiture, de l’expérience, la connaissance de l’heure et des lieus, des complices, de la rage, de la détermination, de la haine, et surtout de la force et beaucoup de courage. J’avais l’expérience étant donné que j’en avais déjà commis un par le passé dans un bar avec mon ex petite copine Ariane, et nous avions tout ce qu’il fallait pour que cela se passe comme il faut. Il fallait déjà s’infiltrer dans la bijouterie que nous allions braquer, connaître suffisamment les lieux et les personnes à l’intérieur, l’emplacement du système d’alarme en cas d’holdup ou d’incendie et tout ce qui allait avec. Il fallait quelqu’un qui s’y connaissait assez en informatique, quelqu’un qui avait de la force brute, quelqu’un qui savait influencer et quelqu’un de très ponctuel et bon en conduite de voiture pour venir nous chercher après qu’on ait finit. Alfred se chargerait de la close informatique, parce que c’était son domaine, la technologie. Je me chargerais d’infiltrer la bijouterie et de me lier d’amitié sincère avec les bijoutiers pour savoir où se situaient les diverses alarmes. Koba se chargerait de faire office de la force brute de par sa taille et sa carrure, et Jeremy se chargerait de convaincre les bijoutiers de nous obéir puis Jimmy viendrait nous chercher en voiture pour nous ramener à la planque. Le plan était parfait et sans faille mais quelque chose manquait, ou du moins quelqu’un. Jeronimo, mais oui, bien sûr ! il se chargerait de ralentir l’arrivée des policiers, nous laissant ainsi suffisamment de temps pour dévaliser la bijouterie, rendre les bijoux intraçables et se faire la belle, puis nous revendrons les bijoux sur le marché noir, il y’en aura suffisamment pour couvrir les frais d’achat du pneu voir même un peu plus. Et voilà, le plan était sur pied et bien réfléchi, il fallait maintenant le leur proposer et le faire. Alors, je me suis levé du capot et j’ai crié, leur noms tous les quatre, Jeronimo était à mes côtés au cas où ils voudraient s’en prendre à moi. Pas que je ne leur faisais confiance mais qui sait ce que l’on peut faire sous l’emprise de la colère ? Tout et n’importe quoi, et je n’étais pas près de me manger des balles perdues pour leur vulgaire dispute ou encore de perdre mon équipe et l’argent qui était en jeu. Il fallait arrêter les enfantillages et se concentrer sur les objectifs fixés. Alors j’ai crié, comme je l’ai dit précédemment, j’ai crié leurs prénoms tous les quatre et je leur ai demandé de se calmer. Tous me regardèrent comme des chiffonniers, la figure pleine de sueur, les yeux rouges et la bouche ensanglantée puis ils arrêtèrent leur petit cirque et nous avions enfin pu discuter de ce que nous allions faire pour trouver les deux milles cinq cent dollars pour racheter les pneus. Mais au lieu de leur exposer directement mon idée, j’ai agi en bon démocrate et j’ai analysé toutes leurs propositions. Alfred parlait d’hacker un réseau et de se faire de l’argent sur ce dernier, mais cela prendrait trop de temps et nous n’avions pas suffisamment d’argent pour lui fournir le matériel informatique suffisant afin qu’il puisse faire ce qu’il avait en tête, son idée fut donc rejetée. Ensuite Jeremy voulait qu’on fasse des paris sportifs sur des scores exacts et qu’on mise une grosse somme, environ cinq cent dollars sur des paris combinés environ douze et qu’on espère que les matchs soient tous validés et qu’on puisse se servir de l’argent pour racheter le pneu. Le souci, c’est qu’on ne pouvait pas le faire, d’une parce qu’on n’en avait pas assez pour investir cinq cent dollars et de deux parce que tout pouvait basculer à cause d’un seul match sur environ douze, si un seul n’était pas comme nous l’avions pronostiqué, nous perdions à la fois le pari et les cinq cent dollars que nous avions investis, c’était un plan beaucoup trop risqué et basé sur la chance. Vu la raison pour laquelle on avait besoin de cet argent, c’était sûr et certain même l’univers ne voudrait pas nous venir en aide. L’idée de Jeremy finit alors par passer à côté elle aussi. Ce fut le tour de Koba, lui il avait vraiment la tête dans les nuages, ils voulaient qu’on se remette à arracher des sacs et des portes feuilles en pleine rue et qu’on rackette des enfants de riche, il suffirait que l’un d’entre ceux qu’on avait racketté réussisse à nous identifier et porte plainte contre nous pour qu’on soit dans de bien beaux draps, son idée était trop brutale et elle présentait bien trop de risques. Jimmy lui ne trouva rien à dire, il se sentait déjà bien honteux et traumatisé parce qui venait de lui arriver pour prendre la parole et proposer quoique ce soit alors, il garda le silence et se contenta d’observer et d’analyser. Jeronimo lui n’était pas très chaud pour réfléchir à un plan, c’était un homme de loi après tout, il n’avait pas vraiment les réflexions axées sur la question. Voyant qu’aucun deux n’avaient pu proposer une idée potable, et voyant que tous restaient silencieux à me fixer, c’était maintenant le moment d’exposer mon plan à moi et de le faire appliquer. Le meilleur pour la fin comme on le dit si bien. Bien entendu et comme prévu, tous avaient adhérés à mon plan et étaient même enjoués à l’idée de participer à mon plan, ils le disaient trop classes, même Jeronimo, le flic corrompu qui ne montrait jamais aucune émotion se mit à applaudir et trouva que mon plan était plus efficace et pragmatique même s’il présentait des gros risques. Il fallait que je donne une autre identité au lieu de mon véritable nom Caleb Brown pour éviter qu’ils me retrouvent ensuite pour m’interroger. Il fallait réfléchir à créer un personnage totalement différent de ma personne moi-même, un véritable déguisement, pas juste une fausse moustache d’amateur de seconde de seconde zone non. Il fallait tout modifier, mon accent, ma démarche, mon visage, ma voix, ma gestuelle, tout, absolument tout et surtout, il ne fallait jamais que je me hasarde à fumer aux alentours parce qu’un mégot pourrait être analysé et permettre de remonter jusqu’à ma personne ce qui gâcherait la mission avant même qu’elle ait commencé. J’avais conscience de tout cela mais, il me fallait de l’expérience et l’avis d’un expert dans le déguisement et le moyen de retrouver des personnes. Et qui d’autres que Jeronimo pour m’indiquer la voie à suivre, je n’avais qu’une semaine pour arriver à connaître tout sur tout de la bijouterie et permettre aux autres de venir faire leur office puis de nous ramener le butin. Il fallait être méticuleux, prudent et faire vite en même temps. A l’aide de Jeronimo nous avions trouvé un nom et un déguisement pour que je ne me fasse pas prendre ou interpeller. A compter du jour où j’entrerais dans cette bijouterie, je ne m’appellerais plus Caleb mais Brandon Atkins. À compter du jour où j’entrerais dans cette bijouterie, je ne serais plus un adolescent de dix et neuf ans mais un jeune adulte responsable de vingt et sept ans avec une moustache et une barbe. Une vraie moustache et une vraie barbe pour ne pas éveiller les soupçons, un nouveau style vestimentaire, composé d’un feutre, et un costume, un nouvel accent, l’accent québécois, pour qu’il soit impossible de croire que je serais toujours dans la ville. Et voilà. Tout était réuni pour que la première phase de la mission puisse être enclenchée. Pendant plus d’une semaine, j’ai dû m’appliquer de l’huile de ricin sur la figure, les joues et les sourcils pour développer ma pilosité afin de ne pas être reconnaissable, pendant plus d’une semaine j’ai dû regarder des vidéos où des québécois parlaient et j’ai dû travailler sur leur accent et leur manière de faire pour l’assimiler, pendant une semaine, j’ai dû apprendre à mettre des cuits et à marcher comme un adulte, à m’exprimer mieux et à avoir de bonnes manières. La tâche n’était pas facile, il est aisé de le dire, c’était un véritable cauchemar de réaliser tout cela mais, c’était aussi tout drôle. Et vint le moment où je fus enfin prêt !...