Impact des mots

Write by elsa

Chapitre 31 : L’impact des mots 


Deux semaines plus tard 


***Stella GAGNON ***


-Salut William. Comment vas-tu ? 


-Stella ? fit-il surpris. Je ne pensais plus entendre ta voix un jour. Je vais bien et de ton côté ? 


-Je rends grâce…Je t’appelle pour prendre des nouvelles. Je ne sais pas si Francine t’a parlé de nos conversations téléphoniques. 


-Si…Elle l’a fait. 


-Donc c’est officiel entre vous ? Tu as encore largué une autre pour elle. 


J’avais parlé sans rancune ni ressentiment. Je voulais juste le charrier. J’étais passée à autre chose et je rendais grâce. 


-Je n’ai pas fait exprès Stella. Si je pouvais revenir en arrière et faire d’autres choix, je pense que j’éviterai de me remettre avec Alexiane pour commencer. 


-Donc tu choisiras toujours Francine n’est-ce pas ? 


-Je l’aime murmura-t-il calmement. Je ne vais pas m’excuser parce qu’on ne commande pas les sentiments. J’espère juste que tu sauras me pardonner un jour. 


-Je t’ai pardonné tu sais et je t’appelle justement pour t’envoyer mon bonheur en pleine face. 


Il a pouffé de rire et j’en ai fait de même. J’étais vraiment heureuse et je voulais le crier au monde entier. 


-Francine m’a parlé de ta relation avec son frère Yannick. Je suis très content pour toi. Tu le mérites. 


-Il me traite comme une princesse William. Il est si beau, doux, charmeur et sexy. 


-Hum tout ça pour lui ?


-Tu as un beau-frère en or et si tout va bien, je serai bientôt ta belle sœur. 


Un raclement de gorge derrière moi m’alarma. Je me retournais vivement pour découvrir Yannick debout près de la porte de mon bureau. Je lui fis un large sourire auquel il répondit à peine. 


-Will, je vais devoir te laisser. Je te rappelerai plus tard . 


-Okay…Bisous. 


J’ai raccroché et je me suis levée pour aller vers Yannick. Il semblait vexé. 


« Est-ce parce que je discutais avec William ? »


-Yann, tu es là depuis longtemps ?


-Depuis suffisamment longtemps oui…Tu fais des projets sans m’en parler ?


-Mais non ! Que vas-tu encore chercher ?  


(...)


***Yannick MIKALA***


« Je ne savais pas qu’on était sur le point de se marier ?! J’aime Stella, on s’entend bien, mais je n’ai pas envie de brûler les étapes. L’entendre parler de mariage alors qu’on a pas encore aborder la question tous les deux, me met un peu la pression.


-J’ai surpris ta conversation sans faire exprès. Je t’ai entendu parler de mariage...Stella et j’aurais bien aimé que tu en discutes avec moi, avant de le faire avec une tierce personne. 


-Désolée, je ne savais pas que ça te gênerait…


-Tu sais, je suis vieux jeu et pour moi c’est l’homme qui demande la femme en mariage pas l’inverse…Et notre relation est jeune…Ne nous mettons pas la pression, tu veux ?


-Yannick...


-Oui ? 


-Je n’ai pas envie qu’on se prenne la tête…


-Moi non plus…Bon bein, je vais y aller.


Il est sorti en vitesse de la pièce. Je me suis sentie petite et honnie. Ai-je trop accordé d’importance à ce qu’on vivait ? Et si Yann avait une femme dans sa vie ?  


« Arrête Stella, si Yannick fréquentait une autre femme, tu le saurais. Et s’il cachait bien son jeu ? »


(...)


***Alexiane AISSO***


-Merci d’être venu Alex murmura Mike en me fixant intensément. La grossesse te va très bien on dirait. Tu deviens de plus en plus belle. 


-Merci répondis-je flattée par le compliment. Je peux commander ? 


-Quelle question ? Je t’ai invité à déjeuner je pense. Alors fais-toi plaisir. 


J’ai souri. Mes choix se sont portés sur un bon plat de pâte rouge accompagnée de la viande de mouton grillée et du jus de tomate. Ensuite, j’ai pris un autre plat fait d’un mélange de salade verte, frites, plantains et des œufs. Quand j’ai passé ma commande, Mike a failli s’etouffer de surprise. 


-Tu as l’habitude de manger autant ou c’est déjà la faute à la grossesse ? 


-Je mange bien habituellement mais depuis une semaine, je ne comprends pas. J’ai tout le temps faim. 


-Tu n’es qu’au premier trimestre et si tu continues sur cette lancée, tu risques de tripler de volume avant la fin de la grossesse. Je te préfère comme tu es. 


-Ah oui ? fis-je surprise à mon tour. Pourquoi est-ce qu’on est là ? Pour papoter ou parler sérieusement de l’avenir de notre futur bébé ? 


-J’ai bien réfléchi Alex et je suis venu à la conclusion que j’ai envie de faire partie de la vie de notre enfant. On était deux quand on a fait l’amour donc tu n’as pas à l’assumer seule. 


Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. J’ai tellement prié pour que Dieu l’éclaire et aussi pour qu’il prenne la bonne décision. L’atmosphère à la maison est invivable. Maman me rend la vie dure avec ses nombreux pamphlets et je ne pense plus tenir le coup encore longtemps. 


-…


-Tu ne dis rien ? 


-Tu es marié ? En couple ? Tu ne m’as jamais répondu. 


-Je suis célibataire Alex…c’est toi la femme mariée ici. Et par ailleurs, ton mari m’a rendu visite au service. Il était venu discuter de la grossesse de sa femme, mes perspectives d’avenir. Il m’a même menacé. 


-Tu blagues n’est-ce-pas ? Il ne m’a rien dit. 


-Il m’a dit que vous étiez sur le point de divorcer et que je devais réfléchir à la façon de faire de toi une femme respectable. Je ne lui ai pas demandé ce qu’il entendait par là, mais crois-tu qu’il parlait de mariage ? 


William et ses convictions ! Quelle idée d’être allé parler à OBAME. Le pauvre ne va pas m’épouser juste parce que j’attends un enfant de lui. Le mariage est vraiment quelque chose de trop sérieux et on ne m’y prendra plus. Si je dois encore épouser un homme, je préfère attendre des années pour bien le connaître, plutôt que de sauter pieds joints à nouveau.


-Ne l’écoute pas. Il a toujours été super protecteur de toutes les manières. 


-Et je conclus donc que le mariage ne fait pas partie de tes priorités. 


-Pas du tout ! Je suis sur le point de divorcer et je profiterais au maximum de cette liberté. Je n’aurai plus à supporter les humeurs d’un homme, à m’efforcer d’être belle pour quelqu’un ou que sais-je encore ? Non…je vivrai pour moi et pour mon enfant. 


Un silence a suivi mon commentaire. Apparemment Mike n’a pas apprécié ma réponse. Il s’attendait à quoi ? On dit souvent que « Chat échaudé craint l’eau froide ». C’est mon cas et même ma mère ne me convaincra pas du contraire. 


-Donc tu ne veux pas de moi en tant que partenaire dans la vie ? Fit-il brusquement. 


-Je ne savais pas que c’était la finalité de tes questions Mike. Je suis en pleine séparation . Je préfère prendre le temps, tu comprends ? Tu me plais bien et tout mais, mais William m’a montré la face cachée du mariage et elle n’était pas reluisante. J’ai trop souffert  et je ne…


-Allons pas à pas veux-tu ? Pour le moment, on peut déjeuner ensemble très souvent, sortir, apprendre à se connaître. J’aimerais aussi rencontrer les tiens et vice versa. 


-J’aime cette proposition, fis-je en souriant. 


Les deux heures qui ont suivi sont passées tellement vite. Mike et moi avions parlé de tout et de rien. On a abordé la famille, le boulot, nos passions et objectifs dans la vie. On s’est découvert certains point communs à notre plus grande surprise. On a rigolé comme des gamins. Je dois avouer que j’étais vraiment angoissée à l’idée de cette rencontre mais finalement tout s’est bien passé. C’est le plus important déjà. Qu’on s’entende. Le reste suivra naturellement si Dieu le veut. 


-Vous avez commencé les papiers du divorce ? Je sais que William doit se rendre en France pour l’accouchement de Francine. 


Malgré moi, j’ai eu un petit pincement au cœur. Je ne peux pas oublier Will du jour au lendemain mais je suis sur la voie de la guérison. 


-Il m’en a parlé et on a lancé le processus déjà. Il tient à ce que je sois libre avant son départ. On pourrait croire qu’il a envie de se débarrasser de tout lien avec moi. 


-Ou tu pourrais te dire qu’il tente de donner une chance au père de ton enfant. Moi je vois ça sous cet angle. 


Je lui ai fait un sourire jaune. Le plus important est qu’il trouve le bonheur qu’il, recherche auprès de Francine. Que les bébés viennent au monde en bonne santé et que Yasmine soit sauvée. Dieu ne dort jamais et je sais qu’un jour je trouverai aussi ma part de bonheur. 


(...)


Dans la soirée 


***Joëlle SACRAMENTO***


-Tout est prêt ? demandai-je en dévisageant le jeune homme qui se trouvait devant moi. 


-Oui Madame. J’ai déjà tout préparé. 


-Bien…je ne veux pas de bavure ! Et je veux que le travail soit propre et sans aucune trace. Disparaît après ton forfait. 


-Puis-je me permettre de vous poser une question ? 


-Je vous écoute. 


-Qu’est-ce que cet homme a fait pour mériter que vous planifier sa mort de façon si épouvantable ? 


-Ce ne sont pas tes affaires ! Mêle toi uniquement de ce qui te regarde et tout ira bien. Me suis-je bien fait comprendre ? 


Il a hoché la tête. Je lui ai fait signe de disparaître hors de ma vue. Ensuite j’ai envoyé un message à OVONO pour lui dire que le travail serait fait cette nuit. Quelque part, j’avais mal que cela se termine de cette manière. Tuer Nathan ne m’avait pas dérangé mais William a encore l’avenir devant lui. Mais si je devais choisir entre nous deux, ce serait forcément lui. Si je ne m’éxécute pas, OVONO m’éliminera aussi. Il a rappelé aussitôt que mon message lui fut transmis. 


-J’ose espérer que tu ne laisseras pas de trace derrière toi fit-il dès que je décrochais. 


-Je fais toujours un travail impeccable. Mais j’aimerais qu’on revoit les termes de notre contrat. Dès que William disparaîtra, je serai la patronne et…


-Chaque chose en son temps ma chère. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Rappelle-moi quand sa mort sera confirmée. 


-Bien. 


J’ai raccroché. J’ai tellement attendu ce moment. Cela aurait pu être nous deux William. Il aurait suffit que tu m’acceptes dans ta vie,  mais tu m’as refusé ce plaisir. Comme c’est triste pensai-je. 


(…)


***Francine MIKALA***


« Les passagers à destination de Roissy-Charles de Gaulle sont priés de se rendre à la porte 9 pour embarquement immédiat »


-Francine…C’est le départ…Lève-toi s’il te plaît murmura William en me fixant avec beaucoup de tendresse. 


J’ai affiché un sourire jaune pour cacher ma douleur. Je ne voulais pas partir sans lui et ce n’était pas juste à cause d’un caprice de femme enceinte. J’avais un sombre pressentiment et je n’arrivais pas à dépasser cela. 


-Je ne peux pas dis-je en secouant la tête. Je n’irai pas sans toi William. On n’a trop bavé pour arriver là et tu veux me laisser monter dans l’avion seule avec mes trois enfants ? Je refuse ! Dis-je en pleurant. 


-Mais bon sang Francine s’écria maman. Tu n’es pas seule quand même. Je suis là et la nounou aussi. N’essaie pas de le faire culpabiliser. Lève toi ! On y va ! 


William lui a fait un signe pour lui demander de se calmer. Il s’est baissé pour embrasser Yasmine. La petite s’est serrée contre lui. Elle était excitée de voyager à  nouveau. 


-Ma chérie, tu feras un bon voyage. Dieu te protégera comme il l’a toujours fait. Tu as compris ? 


-Oui papa murmura-t-elle. Tu vas me manquer. 


-Toi aussi mon ange. 


Il l’a embrassé à nouveau avant de la libérer. Il lui a fait un signe de croix et s’est relevé. Il a serré ensuite la main de la nounou et celle de maman. 


-Madame, vous pouvez avancer avec la petite s’il vous plaît ? J’aimerais parler avec Francine seule à seul. 


Son ton était si grave que même maman n’a pas pu objecter. Elle a pris la petite par la main et elles se sont dirigées vers la porte 9 . William s’est assis près de moi. 


-Je pensais qu’on s’était entendu sur ce voyage ma chérie. Vous allez avant moi, et je vous rejoindrai dans quelques jours.


-Non dis-je en secouant la tête. J’ai un mauvais pressentiment. Et si tu ne venais plus ? 


-Regarde tout ce que j’ai dû endurer pour que nous soyons ensemble. Et pas seulement moi, tu en as vraiment bavé aussi. Donc il faut que tu te mettes en tête que je ferai tout ce qu’il faudra pour que nous soyons toujours réunis. 


-…


-Cesse de pleurer Francine. Tu me fends le cœur. Pourquoi es-tu venue au Bénin ? demanda-t-il en prenant ma main. 


-À cause de Yasmine. Elle est malade et je voulais qu’on puisse faire des tests de compatibilité. 


-Bon ! Et pourquoi es-tu tombée enceinte ? Pourquoi as-tu supporté les injures de ta mère, ceux d’Alexiane ? Pourquoi as-tu supporté que tes frères te tounent le dos ?


-Pour ma fille dis-je en sanglotant. Je voulais qu’elle ait la vie sauve. 


-Et elle l’aura parce que sa mère fera ce qu’il faut pour ce que cela arrive. Tu t’es battue comme une lionne pour la petite. Tu a enduré tellement de choses pour qu’elle guérisse et on est si près du but. Tu dois te concentrer uniquement sur elle. Ou que je sois et quelque soit la distance qui nous sépare, je serai toujours avec toi. Tu le sais n’est-ce-pas ? 


-Et si je ne sortais pas vivante de cette opération ? Les risques sont là et on sait tous que ce ne sera pas facile. 


-Tu verras grandir tes enfants Francine. Tu seras présente le jour de la dot de Yasmine et tu pourras même réprimander les jumeaux quand ils ramèneront des filles à la maison. Tu me comprends ? 


-…


-J’aurais pu te demander en mariage tu sais mais je ne suis pas encore libre sur le plan de la loi. Mais tout mon cœur t’appartiens. Je t’aime Francine et je te promets d’être présent pour l’accouchement. 


-Tu promets ? Fis-je en essuyant mes larmes. 


-Je le promets chérie. 


On s’est enlacés et ignorant tous ceux qui nous entouraient, William m’a embrassée sur les lèvres. J’y ai répondu avec ferveur avant de me séparer de lui. Il a posé sa main sur mon énorme ventre et m’a souri. Je voyais des larmes briller dans son regard et j’étais encore plus émue. Je vais y arriver. 


-On dit souvent que les mères de jumeaux sont puissantes. Alors je te bénis William SACRAMENTO. Tout mauvais esprit ou toute méchante personne qui tentera quelque chose contre toi fera ses mauvaises intentions se retourner contre lui. Rien ne t’arrivera parce que mes fils et moi penseront très fort à toi. Et quand je dis rien, c’est vraiment rien. 


-Je ne savais pas que tu étais devenue une sorcière fit-il en m’aidant à me mettre debout


-Papa…


-Oui papa disait quoi ? N’aie pas peur de parler de ton père devant moi Francine. C’était ton père. 


-Merci…Papa disait souvent qu’il avait peur de maman. Il croyait dur comme fer qu’elle avait le pouvoir de le maudire vu qu’elle lui avait donné trois enfants d’un coup. Tu sais que chez nous en Afrique et surtout au Bénin, la sorcellerie est quelque chose qu’on prend très au sérieux. 


-Je sais. Au Canada, j’étais dans une association qui était composée de ressortissants béninois. Et certains nous racontaient que les gens n’aimaient pas le Bénin. Quand un étranger disait qu’il venait chez nous, on le lui déconseillait sur le champ sous prétexte que c’était le pays des sorciers. 


-Je vais y aller. Je t’appelle dès qu’on arrive là-bas. Prends soin de toi. 


-Je le ferai. 


-Et que ta carrière au sein de la police s’arrête très vite murmurai-je avant de me séparer de lui. 


-Sorcière siffla-t-il en éclatant de rire. 


Il pensait que je ne m’étais pas rendu compte de ses messes basses avec l’inspecteur de police Fitz BRUN. J’avais jugé bon de ne pas en parler. William sait souvent ce qu’il fait et peut-être avait-il reçu l’ordre de ne pas en parler. Je me suis retournée une dernière fois vers lui. Il était toujours debout et il me fixait. Il m’a envoyé un baiser du bout des doigts et j’en ai fait de même. Rien ne t’arrivera William. Je prierai très fort pour toi. 


(...)


Une heure plus tard 


***William SACRAMENTO***


Les mains sur le volant de ma voiture, j’essayais de ne pas laisser la tristesse m’envahir. Le départ de Francine et de ma fille m’attristait énormément mais je me consolais à l’idée qu’on serait bientôt ensemble. Comme je l’ai dit à Francine, on doit se focaliser sur l’avenir.

Avant-hier, j’ai procédé à l’enterrement de mon père. Contre toute attente, Francine et ses proches étaient présents. Je me suis senti moins seul au monde. Même Alexiane était présente. Qui aurait pu penser qu’on se réunirait devant la tombe de mon père vu les différends qui nous avaient opposés. La vie est pleine de surprises. La sonnerie de mon portable me ramena à l’instant présent. J’ai décroché et mis sur le haut parleur. 


-Bonsoir Fitz. Comment allez-vous ? 


-Je vais bien. Francine est bien partie. ? 


-Oui. Je n’ai pas attendus que l’avion décolle, mais ça va, elle est partie. Quoi de neuf ? 


-On a réussi à avoir une piste en ce qui concerne le meurtre de votre père. Votre beau-frère avait vu juste en effet. Victor OVONO est un homme qui a bonne réputation au Gabon. Il est tellement riche et se sert de ses sociétés pour blanchir de l’argent. Jusque-là, personne n’a réussi à le prouver. 


-Je n’ai décidément pas de chance à ce que je constate. Donc cet homme m’en veut maintenant. Quelle poisse !!!


-Francine sait que vous ne l’aviez pas suivi à cause de cette menace ?. 


-Non. Elle n’est pas au courant. Je lui ai dit que je devais finaliser mon divorce avec Alexiane. Je préfère rester loin d’elle si cela peut la sauver de cet homme. 


« Quand est-ce qu’on aura un peu de paix dans ce monde ? » Me demandai-je en soupirant. 


-C’est une bonne décision. La femme de Victor s’appelle Hélène effectivement. Elle a mis le feu au poudre sans se soucier des conséquences. 


-Elle cherche à sauver sa peau…Quand on a peur, on ne réfléchit plus.


-J’aimerais vous mettre sous surveillance rapprochée. Le temps qu’on comprenne certaines choses. 


-Pas de problèmes. Sait-on qui a tué mon père ? 


-C’est OVONO qui a tout orchestré. On a noté plusieurs coups de fil entre Joëlle et Victor OVONO la semaine du meurtre. Je pense que votre cousine veut prendre les rênes de la société. 


-Et elle cherchera à se débarrasser de moi fis-je peu surpris. 


-Je n’ai pas d’autre preuve malheureusement et ceci est trop mince pour tenir devant un tribunal. J’ai besoin d’autres preuves. 


Mon regard fut attiré par un camion qui venait à vive allure. Je me suis mis sur le côté mais le conducteur a fait de même. La voie n’était pas vraiment empruntée et il y avait donc de l’espace pour qu’il puisse passer près de moi. 


-J’ai un problème fis-je paniqué. J’ai un conducteur de camion à mes trousses. Il roule très vite et semble interessé par ma voiture. 


-Mettez vous sur le côté. 


-C’est fait, mais cela ne l’arrête pas…Merde ! 


-Vous êtes ou William ? 


-Dans la zone portuaire à hauteur du restaurant Debonair, mais qu’est-ce-qu’il fout ?!


À peine avais-je crié la question que j’entendis un bruit effroyable. Le camion cogna ma voiture par derrière. J’eus le temps de voir le conducteur sauter du camion. J’ai essayé d’ouvrir ma portière, mais elle semblait bloquée. Le camion poussa ma voiture sur plusieurs kilomètres avant qu’elle ne se retourne brusquement en faisant plusieurs tonneaux. La voiture fit une dernière embardée avant de prendre feu. Je me suis retrouvé tête au sol. J’étais sonné mais je pouvais encore me mouvoir. J’ai essayé de dégager mes pieds mais c’était impossible. L’odeur de l’esence et la chaleur qui augmentait à une vitesse hallucinante eurent raison de moi. Je perdis connaissance. 


(...)


Au même moment


***Francine MIKALA***


Une sensation oppressante me prit par surprise m’obligeant à ouvrir la bouche pour respirer. Je jetai un coup d’œil à Yasmine. Elle dormait paisiblement. L’avion a décollé depuis près d’une quinzaine de minutes. 


« C’est William…je suis sûre qu’il lui est arrivé quelque chose ! Oh mon Dieu »


Je me suis mise à pleurer automatiquement. Maman qui se trouvait de l’autre côté de l’allée s’alarma. 


-Francine ? Pourquoi pleures-tu ? 


-C’est William maman. Il lui est arrivé quelque chose de mauvais. 


-Cesse de dire des conneries ma fille. Je sais qu’il te manque mais…


-Je te dis qu’il lui est arrivé quelque chose. Je le sens au plus profond de moi. Je ne peux pas supporter une nouvelle perte maman…Je ne peux pas. 


-Calme toi ! Il n’y a rien. Tu es angoissée et cela se voit. Respire et calme toi s’il te plaît. 


-J’aurais dû le convaincre ou le forcer à me suivre. Je ne peux pas élever trois enfants toute seule maman…je ne peux pas. Je sais qu’il a eu un problème. 


Je sanglotais tellement que les passagers près de mon fauteuil se sont retournés pour me regarder mais ce n’était pas mon problème.

« Je n’ai pas à avoir honte » 

 Il est arrivé un malheur à mon homme et je le sens jusqu’au fond de mes tripes. Je me suis mise à prier comme une folle. Je n’avais pas d’autre choix sur le moment. Dès qu’on descend, je l’appelle ! 


« William ne me laisse pas s’il te plaît !... Pas maintenant…Les enfants et moi avons besoin de toi ».


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