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Write by Saria

***Parakou***

***Nimata***


L’inauguration approchait à grands pas, j’avais décidé d'organiser une vente privée. J’ai ciblé le parterre des membres de la grande société de Parakou, la communauté nigérienne, malienne et aussi la communauté arabe. Donc je devais leur porter les cartons d’invitation. Cela me demande beaucoup d’énergie mais bon je n’ai pas le choix. Je fais une pause en voiture et j’en profite pour faire le point des cartes qui me restaient. J’avais distribué le maximum, je regarde une carte que j’hésitais à donner : c’est celle de Grâce l’assistante de Dylan. A priori, c’est une acheteuse et c’est une fille sympathique. Mais j’ai peur de tomber sur Monsieur Makoutode, vu qu’il m’a rayé de son monde. Sur une impulsion je mets le contact, direction BOA Parakou.


Je retrouve les lieux le cœur battant comme si je pouvais tomber sur lui à tout moment au détour d’un couloir, instinctivement je me presse. Dès que je vois la jeune femme, elle me fait un grand sourire. Je lui explique rapidement pourquoi je suis là et lui remet son carton, au moment de partir je tombe sur lui. Mon cœur le traître bat à tout rompre.

 

Dylan : Que fais-tu ici ?

Moi : …


Le temps que ce qu’il dit vienne à mon cerveau et que je réponde, Danielle apparaît à ses côtés. Elle ne fait pas mine de me reconnaître. Ainsi, elle avait repris sa place, elle pose une main sur le torse de Dylan et se penche pour lui chuchoter un truc aux oreilles, j’en profite pour m’éclipser. J’en avais suffisamment vu pour être malade de douleur.


 

***Trois jours plus tard***


Aujourd’hui c’est le grand jour. Tout était en place dans la boutique, la soirée commence à 19h, mais connaissant les béninois ça va être 20h : il y aura un défilé pour montrer les différents types de bijoux que j’ai créé et comment les porter. J’avais décidé de commenter moi-même mes créations, il y aura également l’expo-vente et le cocktail. Nasra n’a finalement pas pu venir mais son père oui.


Papa Belhassen comme je l’appelle m’avait énormément aidé de ses conseils et si tout va bien la soirée devrait être un grand succès ! Ce soir je me prépare à l'arrière-boutique, j’ai choisi une longue robe noir à dentelle avec une petite traîne mes cheveux ont été remontés, j’avais porté de minuscules boucles d’oreilles en argent surmontés de cristal. Akim et son épouse étaient aussi là, c’est d’ailleurs chez eux que réside le père de Nasra, mon frère n’a pas voulu qu’il aille à l’hôtel.


J’entends toquer à la porte je vais ouvrir et c’est Akim.


Akim : Tes invités sont là et n’attendent que toi

Moi : Ok j’arrive !

 

***Quelques semaines plus tard***


L’inauguration s’est plutôt très bien passée ! Un succès total, j’étais fière de moi. Les commandes commençait également à venir, je savais que les femmes de chez moi adoraient les bijoux mais à ce point ?! Le challenge a été de pouvoir proposer des articles pour tous les budgets. J’avais engagé une vendeuse à plein-temps, Rita, elle semble assez sérieuse quand-même.


Ce matin, nous étions en train de mettre en vitrine mes dernières créations quand j’entends la porte s’ouvrir, je me retourne et mon cœur manque un battement. Instinctivement, je porte ma main à ma gorge. Dylan s’avance vers moi, un court instant j’ai le fol espoir qu’il est venu me voir. Je déchante dès qu’il ouvre la bouche, il s’adresse à moi de façon détachée presque impersonnel.


Dylan : Comment vas-tu ? Tu es plutôt bien installé !

Moi : …

Dylan : Je voudrais commander une bague de fiançailles


 

Bam bam bam ! Mon cœur se brise en mille morceaux. Purée j’avais mal, oh ça fait un mal de chien ! Mais à quoi j’avais pensé, oh Seigneur ! Stop ! Stop !


Je ne sais pas où je trouve la force, mais je lui parle d’une voix professionnelle, je lui montre ce qui est déjà fait, les catalogues…Bref, je le conseille comme n’importe quel autre client. Il finit par arrêté son choix. J’enregistre personnellement la commande et lui demande de venir chercher dans trois semaines. Il confirme que ça lui convient, je lui annonce qu’il doit déposer les 2/3 du prix. Il sort son chéquier mais je lui fais comprendre que la boutique préfère le liquide. Il s’engage à repasser demain déposer les sous.


Dès qu’il s’en va, je suis prise d’une violente douleur au bas ventre qui me plie en deux. C’est mon cri qui alerte Rita.


Rita : Madame ! Madame ! Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi (les larmes aux yeux) : Je t’en prie appelles mon frère…Non non pardon appelle un zemidjan* il va m’emmener à la clinique Kinnou


Mon Dieu ! Je sens un liquide chaud entre mes cuisses…Pitié Seigneur je connais cette sensation. Je me mets à pleurer…Mon bébé ! Mon bébé !

Dès que j’arrive à la clinique je suis reçu par le gynécologue qui me suit, il me rassure et me demande de ne pas paniquer. Entre temps Akim arrive essoufflé, je m’accroche à lui en pleurant.


Moi : Je ne veux pas perdre mon bébé Akim…Dis au docteur s’il te plaît !


Il essayait de me calmer comme il pouvait, le médecin aussi.

On fait une échographie, tout le temps que dure l’examen je pleure, je me dis que c’est fini ! Je refuse de perdre cet enfant, Seigneur ne me fait pas ça!

C’est seulement lorsque j’entends le cœur de mon enfant battre que je me décrispe un peu. Mais le verdict est clair : repos couchée une semaine ; éviter tout stress et émotion forte. Hum !

 

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