Joël
Write by Dja
Joël était le fils du meilleur ami de Oumar.
Il était habitué à ce que les femmes lui courent après. Petit déjà sa mère se faisait arrêter dans la rue par les passants qui s'extasiaient sur sa beauté.
Il avait une maîtrise en droit de la famille. Son père avait mis un point d'honneur à ce qu'il aille étudier dans une grande université en France. Diplôme en poche, il était rentré et avait intégré le cabinet de Ismaël son père.
Au départ en retraite de ce dernier, c'est lui qui reprendrait les rênes de l'entreprise familiale.
Joël habitué donc à tomber les filles avait un répertoire rempli de prénoms de demoiselles et même de femmes mariées. Il aimait les "UTILISER" en fonction de ce qu'elles pouvaient lui apporter. Il y avait par exemple Sandra la mexicaine qui venait souvent en vacances. Ils avaient fait leurs études ensemble et avaient également partagé des moments inoubliables au lit. La jeune fille était tombée amoureuse de Joël mais ce dernier lui avait bien fait comprendre qu'il ne voulait pas s'engager. D'ailleurs, il le disait à toutes les femmes qu'il rencontrait : "Je ne cherche pas à me marier. Si nous sommes ensemble c'est pour passer du bon temps. Si cela devient compliqué, alors dis-le moi. Nous mettrons un terme à tout."
Joël traitait ses relations amoureuses comme en affaire. Il avait même une fois rédigé un contrat pour la femme d'un ami et collègue. Les amants se voyaient quand cet ami était en voyage. Or, Marlene la sénégalaise était désormais bien éprise de lui. Son mariage battait de l'aile et les rencontres avec son amant dans des chambres d'hôtel ne lui suffisaient plus. Elle voulait plus. Quand elle en parla à Joël, ce dernier au début s'en moqua gentiment. Mais, voyant qu'elle était sérieuse, il mit un terme à leur relation. Marlene pleura pendant longtemps de cette séparation. Mais au bout de quelques semaines, elle revint vers Joël pour lui dire qu'elle voulait tout reprendre en acceptant les termes du contrat. Joël y consentit car elle lui manquait. Mais, surtout c'était largent qu'elle lui donnait et la position que la proximité d'avec Richard lui promettait.
Richard était bien connu dans le monde professionnel. Il avait un portefeuille rempli de clients importants et Joël voulait qu'il fasse de lui son second. Ainsi en rentrant au pays, il pourrait ouvrir un cabinet à son nom et travailler à son compte au niveau international.
Seulement, Joël n'avait pas conscience de ce que Marlene ressentait. Il rédigea un contrat pour mettre par écrit les termes de leur relation. Il avait la crainte qu'elle ne "pète" les plombs encore une fois. Le contrat en main, Marlene alla retrouver son mari un soir alors qu'ils faisaient désormais chambre à part. Elle ne parvenait plus à simuler le plaisir dans les bras de son époux. Ce dernier était plongé dans l'étude d'un dossier qu'il devait présenter personnellement au tribunal le lendemain. Marlene sans frapper rentra dans le bureau attenant a la chambre: "_ Richard, il faut qu'on parle. _ Qu'y a t-il? Je suis occupé! Ne pouvons nous pas remettre cela à plus tard? _Non! Car j'en ai assez de tout ça! De cette mascarade. _ Je ne comprends pas! _Je ne veux plus vivre avec toi. _ Je ne comprends toujours pas. _ Je te quitte Richard. Demain à ton retour du tribunal je ne serais plus là. _ Écoute Marlene, tu ne peux pas m'annoncer cela comme ça. Qu'ai je encore fait? Tu as tout ce que tu veux ici. Je ne t'importune pas sinon jamais. _ Je veux plus. J'ai rencontré quelqu'un."
Richard accusa le coup. Il se leva et alla refermer la porte que sa femme avait laissé ouverte. Les enfants dormaient à côté. Leurs enfants de 15 et 21 ans. Ils étaient venus pour leur anniversaire de mariage. Le 21e anniversaire.
"_Tu ne peux pas me quitter comme ça! Pourquoi Marlene? Je t'ai toujours offert ce que tu m'as demandé. Je ne t'ai jamais abandonnée ni trompée. Même quand tu es partie avec ce jeune Africain au Maroc je n'ai rien dit. Et là, tu veux me quitter alors que je souffre d'un cancer. _ Richard, tu sais bien que je ne t'ai jamais aimé. Ce sont mes parents qui ont voulu que l'on se marie. Moi j'aimais Alfred à l'époque. Cet imbécile qui n'a pas pu tenir tête à papa et maman à l'époque. _ Et les enfants? Tu as pensé aux enfants? _ Écoute! Je veux te quitter. Les enfants sont déjà grands, ils comprendront. _ Et moi? Comment ferais je sans toi? Je t'aime Marlene, je t'ai toujours aimé. _ Tu m'exaspères Richard. Cela fait 5 ans que nous ne dormons plus ensemble et que de temps en temps je t'accorde un coup ou deux au gré de mes envies. Je ne peux plus sentir ta "touche molle et ramollie ". _ Marlene! (sa voix était maintenant plus ferme) _ Quoi!? _ Si tu me quittes, tu n'auras rien! _ Ho si mon cher! N'oublie pas les termes du contrat de notre mariage. Tu avais juré que tu me donnerais plus que la moitié de tes biens en nature ou en argent si je te donnais des enfants. Tu en as eu. _ Tu ne m'as jamais aimé ! (il était triste à present). _ Je suis désolée que tu ne t'en apercoives que maintenant. Écoute! Je ne veux pas faire d'histoire. Et... _ Et puis je savoir avec qui tu veux aller vivre désormais? _ Non! Tu en souffrirais. Mais lui et moi nous sommes mis d'accord par écrit. "
Marlene avait fait modifier le contrat établi par Joël. Désormais, il était inscrit qu'il l'épouserait si elle l'aidait à s'installer professionnellement. Joël avait accepté et ils avaient passé une nuit mémorable dans les bras l'un de l'autre pour fêter leur nouvel accord. En effet, durant le temps de la séparation d'avec elle, Joël avait réfléchi à ce qu'il pouvait obtenir de cette femme de 40 ans qui n'aimait plus son mari. Marlene avait 20 ans quand ses parents l'avaient obligé à épouser Richard au risque de la déshériter. Elle qui avait toujours vécu dans l'opulence et la frivolité n'avait eu d'autre choix que de se plier à leur volonté. Son amoureux secret s'était volatisé sans plus jamais donner de nouvelles. Mais, elle ne savait pas qu'il avait été soudoyé par ses parents. Ils lui avaient offert une grosse somme en plus d'un voyage et en contrepartie, il devait abandonner leur fille. Richard savait tout. C'est lui qui était allé rencontrer Alfred. Celui-ci avait accepté sans se faire prier. C'était un menuisier qui vivait pauvrement et que Marlene avait rencontré dans un bar alors qu'elle cherchait a s'amuser avec des amis. Richard en se souvenant de tout cela en eut le coeur gros. Pourquoi l'avait-il finalement épousée? Cette fille était l'image même de l'ingratitude. Elle ne pensait qu'à elle. Et les enfants qui étaient rentrés de l'internat pour passer un weekend en famille. La fête d'anniversaire était pour le samedi prochain. Est ce qu'elle pensait à cela cette "pouffiasse"? Elle n'a toujours été bonne qu'à s'allonger et à encaisser les coups de butoir des hommes qui l'utilisaient. Elle veut me quitter? Ho! Hé bien, c'est ce qu'on va va voir.
Alors qu'il en était là de ses réflexions, Marlene lui avait tourné le dos. Elle regardait par la fenêtre les lumières de la ville. Comme Paris était belle. La vue sur la Tour Effeil lui avait toujours donné des idées romanesques. Richard se dirigea vers la porte qu'il ferma a double tour sans faire de bruit. Puis : "_ Marlene? _ Oui? (elle regardait toujours par la fenêtre) _As-tu jamais eu pour moi un quelconque sentiment amoureux? _ Richard, pourquoi te fais-tu autant de mal? _Réponds moi! _ Je ne t'ai jamais aimé Richard. _ Et au lit, as tu jamais éprouvé du plaisir? _ Oui, là au moins tu as pu me combler quelques fois. Mais pourquoi toutes ces questions? _ Marlene, regarde moi! (Elle se retourna) _ Pourquoi? J'ai toujours espéré que tu finirais par m'aimer. Même un tout petit peu. Surtout après la naissance des enfants. _ Et tu ne t'ai jamais demandé pourquoi je les ai envoyé à l'internat depuis leur plus tendre enfance? Ce sont les tiens Richard. Ces enfants faisaient partie du contrat que nous avions signé. _ Comment peux tu te montrer aussi insensible? Ce sont tes enfants. Tu es leur mère. _ Seulement leur génitrice Richard. Seulement leur génitrice! _ Ho, mon Dieu! Tu es... _ Rien du tout Richard! Ne m'insulte pas! Tu as toujours su que c'était ainsi. Alors, s'il te plaît épargne moi tes insultes. Papa et toi je sais que vous avez tout fait pour me séparer de mon Alfred. Ce couilles-molles qui ne pouvait même pas s'acheter une paire de chaussures. _ Alors, pourquoi lui? _ Parce que je ne voulais pas de toi! (Ils s'étaient mis à crier à présent). _ Et donc tu préférais baiser avec des moins que rien. _ Eux au moins ils savaient me rendre femme."
Elle n'eût pas le temps d'ajouter autre chose qu'il la gifla. "_ Tu as osé? _ J'aurais dû le faire depuis nos premières années de mariage. Au moins tu ne te serais pas comportée comme une pute. _ Très bien! Sache que je porterais plainte contre toi. _ Ho ma chère, tes menaces ne me font même plus mal. _Tu n'es qu'un vieux con! _ Ça suffit!"
Il fit un pas vers elle . Marlene ne l'avait jamais vu ainsi. Il faisait peur. Elle recula d'un pas et pris une voix douce : "_Ecoute Richard! Cela ne sert à rien de se bagarrer. Laisse moi seulement partir et nous pourrons nous séparer dans la paix."
Richard ne l'entendait presque plus. Il revivait les moments de son mariage. La naissance de ses enfants. Jamais il n'aurait imaginé qu'elle le quitterait. Pourtant elle avait eu des aventures. Une fois il l'avait même surprise avec le jardinier alors que les enfants étaient à l'étage. Il était rentré à l'improviste pour faire une surprise à tout le monde après un voyage d'affaires. Depuis ce jour, Marlene voyait ses amants en dehors du domaine familial.
Richard repris ses esprits et calmement lui demanda : "_ Est ce que tu l'aimes? _ A quoi te servirait-il de le savoir? _ J'ai besoin de savoir. _ Oui, Je l'aime. _ Et lui, t'aime t-il? _ Sûrement! A sa manière en tout cas. Il est jeune et il saura m'aimer. _ Pourtant moi tu n'as pas réussi malgré les années. _ Ce n'est pas pareil! _ Tu vas vivre avec lui? _ Oui!"
Pendant qu'il l'interrogeait, Richard s'était rapproché un peu plus d'elle. Il était maintenant au niveau de son visage. Il le prit dans ses mains et obligea Marlene à l'embrasser. Elle voulu se dégager, mais il était plus fort. A 47 ans, il était en pleine forme. Adepte de ski nautique et autres activités sportives, il participait parfois à des tournois entre amis. Il avait maintenant une main sur la gorge de sa femme et l'autre dans le jupon de sa robe de nuit. Marlene commençait à paniquer. Que voulait il? Non, pas ça!
Richard remonta plus haut sa robe. Il savait qu'elle ne portait jamais de sous vêtements quand elle allait dormir. Son pantalon à lui était déjà baissé. Il lui fit une prise de karaté et Marlene se retrouva au sol, sous son poids. Elle le supplia d'arrêter, mais Richard ne l'entendait plus. Il était devenu fou : " _ C'est ça que tu veux? C'est ça? Comme ça je ne te suffisait pas!? Tu ne m'as jamais aimé? _ Richard, je t'en supplie, arrête! Tu me fais mal! Tu me fais peur! _ Tu n'as encore rien vu!"
Disant cela, il lui écarta les cuisses et s'introduit violemment en elle. Marlene ferma les yeux sous le choc. Elle n'aurait jamais pu imaginer que son Richard si doux et attentionné lui ferait cela. Pourquoi l'avait elle provoqué? Pourquoi? Elle ne saurait jamais la réponse.
Quand il eut finit de la violenter, Richard se leva. Marlene resta là pendant plusieurs minutes et se relevant, elle lui dit : "_ Tu me le paieras! _ Sors de ma chambre. Et de ma maison également. Si je te revois ici, je te tue. _ Tu n'oserais pas! Salop!" Tu ne me fais plus peur. J'irais à la police et je demanderais à Joël d'être mon avocat.
Richard se tourna vers elle. Ses yeux n'étaient plus qu'une fente. Il la gifla à nouveau : "_Je sais que c'est pour ce connard de Joël que tu veux me quitter. _ Ho que oui! Lui au moins en a une entre les jambes."
Ce fut la phrase de trop. Alors qu'elle s'était appuyée sur le rebord de la fenêtre, Richard la poussa. Marlene dans l'étonnement ne put que lancer un mince "Non!". Son corps se retrouva étendu dans la rue. Richard appela les policiers et l'enquête fut classée. Il expliqua qu'elle était tombée alors qu'ils étaient en train de faire l'amour. Richard qui avait toujours été un homme sans histoire et avec une réputation irréprochable ne fut nullement inquiété.
Ses enfants et lui pleurèrent cette femme qui ne les avait jamais aimé mais dont ils avaient toujours espéré de la tendresse.
Richard quant à lui s'était juré qu'il ferait payer à Joël la perte de sa femme.