Jour 12 : Confessions intimes

Write by Owali

***Sissi Karba***


Le hurlement de Courtney me glace d’effroi tandis que je la regarde impuissante dégringoler cette crevasse sans fond.


-COURTNEY ! NON ! OH MON DIEU NON !


Mon propre cri résonne à mes oreilles encore et encore. 


J’entends des pas précipités s’approcher puis je sens les bras de Adam m’enlacer pour m’écarter du trou puis me serrer très fort.


- Oh! Grace au ciel tu n'as rien, mais...que s’est-il passé ? Où est Courtney ?


Je lui montre le ravin du doigt. 


Soudain, je suis prise de violents tremblements et je secoue la tête sans cesse en psalmodiant inlassablement :


-Elle m’a lâché la main…Elle m’a lâché la main…Je ne voulais pas ça…Elle…Elle m’a lâché la main…


Il m’abandonne un moment pour s’activer autour du trou béant mais je suis trop sonnée pour faire attention à ses gestes. Il revient et me reprend dans ses bras.


-Chut, calme-toi Eve. Me murmure-t-il. Si seulement, j’étais arrivé quelques secondes plus tôt…


-Elle m’a lâché la main… Elle m’a lâché la main Adam…


-C’était un accident. Juste un accident d’accord ?


-Mais oui Sissi, ce n’est pas ta faute si elle n’a pas tenu…


Je le repousse prise d’une colère subite et me lève en gesticulant et vociférant :


-Mais vous ne comprenez donc RIEN ?! Puisque je vous dis qu’elle m’a lâché la main ! MERDE ! Je la tenais fermement pourtant…Et…La seconde qui a suivi, elle n’était plus là…Ce n’est pas ma faute ! Ok ?


-D’accord Sissi. Personne ici ne t’accuse ou te condamne tu sais…


-Et puis d’ailleurs, elles sont où ces FOUTUS CAMERAS ?


Je lève les yeux en regardant un peu partout sans les apercevoir.


-Vous là ! Oui je parle de VOUS, fichus concepteurs de cette télé réalité de merde ! Bon Dieu ! Mais qu’est-ce que vous attendez pour arrêter vos conneries et aller chercher des secours ! Vous ne voyez pas qu’on a besoin d’aide ? Ecoutez-moi bien : qui que vous soyez, sachez que lorsque nous serons sortis de cette fichue jungle, Je vous intenterai un procès tellement ENORME que vous mettrez la clé sous la porte !


Je me tais, essoufflée comme si je venais de courir un marathon. 


Adam fais quelques pas vers moi mais je l’arrête d’un geste de la main.


-Pas maintenant Adam ! S’il te plaît ! Lorsque je voudrai m’effondrer, je serai ravie de t’avoir près de moi mais pour le moment, il n’en est pas question ! Je suis en rogne et j’ai besoin de cette colère pour tenir tu comprends ? Nous devons avoir un seul objectif et c’est de quitter cette maudite île !


Nous nous fixons quelques secondes et dans mon regard, il peut y lire cette supplique : « aide-moi à tenir le coup please ». 


Alors, il hoche de la tête et annonce.


-Je propose que nous rebroussions chemin et que nous empruntions le chemin de droite. Celui-ci semble bien trop dangereux.


-Et qui nous dit que l’autre n’est pas pareil ? Renchérit Delomè.


-Nous ne le saurons pas tant que nous ne l’aurons pas essayé. Terminé-je en remettant mon sac au dos pour reprendre la marche.


Du coin de l’œil, je les vois échanger un bref regard avant de me suivre. 


Pendant que nous traversons cette forêt hostile, j’essaie de penser à autre chose qu’aux yeux mortifiés de Courtney. 


Ça doit leur en boucher un coin à tous de constater que moi Sissi, la citadine à la manucure parfaite et au dressing plein de tenues de créateurs – oui moi Sissi la working girl acharnée je me sois aussi vite adaptée à cohabiter avec les moustiques, les rats et autres sortes de bestioles dont pullule cette île. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que j’ai été scout de l’enfance à l’adolescence même si je n’irais jamais le crier sur les toits. Néanmoins, aujourd’hui, j’ai une pensée de gratitude à l’égard de ma mère pour m’y avoir inscrit car c’est ce qui m’aide à tenir. Je me souviens encore de la tête d’Adam lorsque le premier jour de notre cohabitation, il m’a vu allumer un feu en frottant énergiquement deux pierres l’une contre l’autre pour obtenir des étincelles. C’était trop drôle.


Epuisés par notre périble et surtout ébranlés par notre expédition, nous décidons de faire une pause et reprendre le lendemain. 

Nous essayons de faire un feu sans succès à cause de l’humidité du sol et l’absence de branches sèches. Alors, nous nous adossons chacun à un arbre et nous endormons la minute qui suit.


JOUR 12


A mon réveil, je me sens courbaturée de partout..


Après une brève toilette et des fruits juteux que nous prenons comme petit déjeuner, nous voilà repartis pour une nouvelle journée de marche. 


Lorsque nous nous relevons après une petite pause aux environs de midi, je m’adresse à Adam :


-Tu sais, il ya quelque chose qui ne colle pas dans cette histoire.


-Que veux-tu dire ?


-Si c’était un jeu de télé réalité, pourquoi ne sont-ils pas intervenus quand…quand Courtney…


-Je n’en sais pas plus que toi Eve. Et pour être franc, je me pose des questions sur tout ça depuis quelques jours mais j’hésitais à vous en parler pour ne pas vous inquiéter.


-En tout cas, télé-réalité ou pas, Vivement qu’on se barre d’ici !


-D’accord avec toi !


Bientôt, il devient évident que nous devons nous arrêter. Lorsque J’émets cette idée, Delomè déclare :


-Non. Avançons un peu plus encore.


-Cela ne servirait pas à grand-chose à mon avis. La forêt est de plus en plus dense et bientôt, 

nous n’apercevrons plus la lune à travers…


Sans m’écouter, elle recommence à marcher. 

Adam hausse les épaules de résignation en me faisant signe de venir. Je pousse un soupir d’exaspération avant de les suivre. Nous marchons durant une dizaine de minutes avant d’entendre un bruit continu comme quand il tombe une averse. 

Pourtant, aucune goutte de pluie ne nous touche.


-Vous entendez? s’écrie Adam.


-Oui oui. Qu’est-ce que ça peut être?


Delomè toujours muette, avance d’un pas alerte comme si elle sait exactement où elle va. Dévorés par la curiosité, nous allons à sa suite jusqu’à ce que nous nous retrouvions devant…


-Une cascade!


Mon exclamation est accentuée par le silence de la forêt. Nous avions sous nos yeux une belle étendue d’eau qui semblait nous inviter à l’utiliser. Même le disque lunaire l’éclairait de sa douce lumière pour nous y encourager.


-J’en crois pas mes yeux! Rigole Adam.

Il laisse tomber son sac et sa torche et court se jeter dans l’eau claire.


-Venez les filles! Elle est trop bonne!


J’hésite une seule seconde avant d’enlever mes chaussures de sport, de jeter mes affaires et de le rejoindre. 


Mon Dieu! Qu’est-ce que ça fait du bien! Enfin, de l’eau claire et surtout non salée. En plus, c’est vrai qu’elle était étonnamment tiède malgré la fraîcheur de la nuit. 


Je nage jusqu’à l’endroit de la chute d’eau et je savoure de sentir le liquide traverser mes cheveux crépus rassemblés en trois grosses nattes jusqu’à la racine, mon tee-shirt et mon short en toile. A travers le rideau liquide, j’aperçois Delomè entrer calmement dans le lac et disparaître en dessous durant quelques secondes avant de reparaître à la surface. 


Cette fille, je ne la comprendrai jamais. Elle est vraiment à part. Pourtant, le jour de notre rencontre qui a eu lieu lors d’un séminaire littéraire, j’avais essayé d’établir le contact avec elle...avant d’être rabrouée vertement par la cour qui la suit presque partout. 


Des années se sont écoulées depuis mais elle reste toujours aussi mystérieuse à mes yeux. Et ces 10 jours passés ensemble n’ont rien amélioré. Au contraire, plus je la côtoie, plus elle me fait froid dans le dos. Pourquoi? Je ne saurais le dire mais chaque fois qu’elle passe devant moi, je me retiens de faire mon signe de croix.


Je me détourne d’elle pour rencontrer le regard de Adam posé fixement sur moi. 


Adam…L’amour de ma vie…


Enfin, je le croyais jusqu’à ce que j’apprenne qu’il était marié et avait un gosse. 


Depuis, nos rapports sont pleins ambiguïté : je ne lui ai toujours pas pardonné son mensonge et sa trahison et je le lui démontre chaque fois que nous nous rencontrons…Et en même temps, je n’arrive pas à m’en défaire, surtout que j’ai son portrait craché qui vit avec moi.


Aaron…Mon bébé, si tu savais à quel point tu me manques…Mais ne t’inquiète pas, Maman rentre très bientôt à la maison et cette fois promis, nous prendrons de vraies vacances rien que tous les deux ! 


Au diable, le magazine ! Les filles pourront le gérer quelques semaines non ? Enfin, si elles y sont arrivées à mon retour de cette fichue aventure ! 

Qu’est-ce qu’elles disaient déjà ? Des vacances de rêves ? Tu parles ! Des vacances de merde ouais !


L’euphorie temporaire de la découverte de la cascade retombe brusquement et je me dirige vers le bord pour en sortir. 


En passant à côté de Adam, je lui dis acerbe :


-T’as pas intérêt à me reluquer pendant que je me change sinon je te les coupe !


Il grimace, moqueur :


-Outch ! J’ai mal rien que d’y penser.


Je l’éclabousse d’un grand geste de la main en retenant un sourire. Une fois hors de l’eau, je ressens encore plus le froid de la nuit donc me dépêche de m’essuyer et de me changer. 


Quelques minutes plus tard, mes deux compagnons me rejoignent et nous allons à la recherche de branches et d’herbes sèches pour allumer un feu. 


Notre dîner se constitue du reste de la viande séchée et de patates bouillies que nous avons prises comme provision pour la route. Je saupoudre la viande d’un peu du sel recueilli après avoir faire bouillir de l’eau de mer jusqu’à évaporation totale pendant que Delomè s’occupe des patates. 


Je mentirais si je disais avoir de l’appétit mais je me force à ingurgiter toute ma part pour rester en forme. 


Demain sera une longue journée de marche et pas question de jouer les fainéantes. 


Au moment du coucher, nous décidons du tour de garde pour le feu : moi d’abord, Delomè ensuite et Adam pour la fin de la nuit. Chacun étale quelques vêtements en guise de couchette autour des flammes et alors que les deux autres s’étendent, je m’assois en tailleur avec un roman dans les mains.


Soudain, j’ai des picotements dans la nuque, comme quand on sent un regard fixé sur nous. J’entends ensuite ce qui me semble être les feuilles mortes qui crissent sous des pas. Je prends ma torche pour vérifier mon impression mais il n’y a personne. 


Etrange, j’aurais pourtant juré…Je hausse les épaules en mettant la faute sur mon imagination fertile et me remets à lire. 


Quelques heures plus tard, le bip de la montre d’Adam donne le signal du changement de garde. Delomè se lève immédiatement avant même que j’esquisse un mouvement pour la réveiller. 


On aurait dit qu’elle ne dormait pas. 

Un long bâillement me rappelle à l’ordre et je me couche, décidée à dormir le plus possible pour être au taquet demain.


« JE T’EN PRIE SISSI, JE NE VEUX PAS MOURIR, PITIE. JE NE VEUX PAS MOURIR ! »


Le hurlement de terreur de Courtney résonne encore dans ma tête lorsque je me réveille en sursaut ! Je me bouche les oreilles avec mes mains mais je l’entends très distinctement. 


D’une voix suppliante, je murmure :


-Non, ce n’est pas ma faute…C’est toi qui m’a lâché la main…Ce n’est pas ma faute…


Des mains me secouent légèrement mais encore submergée dans mon cauchemar, je me débats comme une folle.


-Non, ce n’est pas ma faute… Ce n’est pas ma faute…


-Calme-toi Eve ! C’est moi, Adam ! Ouvre les yeux ! Ordonne-t-il impérieux.


J’obéis et lorsque nos regards se croisent, le soulagement de constater que ce n’était qu’un rêve me fait enfin éclater en gros sanglots convulsifs. Je sais que je suis pathétique à pleurer comme une madeleine dans les bras de mon ex mais franchement, à cet instant précis, je m’en fiche. 


Tout ce qui m’importe, c’est de relâcher la pression et pour une fois, arrêter d’être « Sissi la femme forte et indépendante »pour être durant quelques minutes juste une femme comme les autres, bercée par les mots de réconfort de l’homme qu’elle aime. 


Quelques minutes, c’est tout ce que je demande.


Lorsque mes larmes se tarissent enfin, toujours enlacée contre la chaleur de son torse, je demande d’une voix enrouée :


-Où est passée Delomè ?


-J’en sais rien. Lorsque j’ai pris mon tour de garde, elle s’est levée en me disant qu’elle ne serait pas longue.


-Tu ne trouves pas étrange le fait qu’elle soit au courant pour la cascade ?


-Oh tu sais, avec celle-là, tout me semble étrange. Peut-être qu’elle a déjà exploré les lieux ou encore qu’elle s’est servi de ses trucs vaudous. Ajoute-t-il en riant.


Je me signe rapidement.


-Ça va pas de parler de ce genre de choses dans un endroit pareil et en pleine nuit en plus !


-Hum ! Je vois que tu vas mieux toi par contre. Me taquine-t-il.


Il reprend ensuite, sérieux :


-Tu as rêvé de Courtney n’est-ce pas ?


Des frissons me parcourent l’échine.


-Oui. Et tu vois le pire en fait, c’est que je suis choquée d’avoir vu un être humain mourir, j’éprouve une très grande culpabilité, je suis terriblement désolée pour sa famille lorsqu’elle apprendra son décès et encore plus pour cette jeune femme qui est partie trop tôt…Mais je n’éprouve aucun chagrin. Et ça c’est parce que je ne la connaissais pas.


-Tu sais, aucun d’entre nous n’a jamais vraiment essayé de la connaître Eve. Elle a toujours été cette jeune femme timorée qu’on tolérait juste à cause de son talent d’écrivain.


-C’est triste je trouve de finir comme ça. La pauvre ! Adam, je me doute bien que vous pensez tous que j’en faisais mon souffre douleur mais en fait, si j’étais aussi brusque avec elle, c’est parce que je me reconnaissais en elle.


-Comment ça ?


-Je n’ai pas toujours été cette magnifique jeune femme aux formes bien proportionnées et au caractère bien trempé tu sais ?


Il fait mine de m’examiner.


-Ah bon ? Je ne l’avais pas remarqué mais maintenant que tu me le dis…


Sa petite boutade me donne un petit rire.


-Idiot ! Sois sérieux une seconde sinon, je me tais.


-Non vas-y.


-Quand j’étais petite, l’obésité me guettait et cela a perduré à l’adolescence. Alors, tu imagines bien tous les surnoms et autres quolibets dont j’étais la cible auprès de mes camarades d’école au collège. Ça m’avait rendu très timide. Même en classe, j’évitais de lever la main pour répondre à une question du prof. Ce n’est que lorsque j’ai été envoyé dans un internat de filles après la 3 ème que j’y ai trouvé de vraies amies. Là-bas, le mot d’ordre était l’entraide. 


Alors, elles m’ont aidé à m’aimer d’abord comme j’étais, à m’affirmer en tant que personne et à devenir la grande gueule que tu connais aujourd’hui. Ajouté-je en souriant. Puis, durant les vacances qui ont suivi la Seconde, ma mère m’a envoyé voir un nutritionniste qui m’a aidé à perdre du poids en ayant une alimentation équilibrée qui bien sûr fut accompagnée de sport.


-Je comprends mieux ton obsession pour les calculs de calories lorsque nous étions ensemble. Mais je pensais que c’était juste un caprice.


-Je m’en doute et tu n’es pas le seul. Je laisse les gens le penser volontiers. Mais ne crois pas que j’ai honte de la Sissi obèse hein ! Surtout pas ! C’est juste que je ne parle pas de mon histoire parce que je déteste que l’on s’apitoie sur moi et qu’on me regarde avec cet air de compassion…que tu as en ce moment !


Cela le fait rire.


-D’accord, j’arrête. Mais je pense au contraire que tu devrais écrire un livre sur ton histoire. Elle pourrait aider des personnes dans ton cas ou dans celui de Courtney à prendre confiance en elles pour mieux évoluer dans notre société.


-Tu as peut-être raison. Et je le lui dédicacerai. Ce sera ma manière à moi de lui demander pardon. C’est tout ce que je peux faire malheureusement. Enfin, quand on aura enfin déguerpi d’ici !


Il me donne un baiser tendre sur le front.


-Tu es une belle personne Sissi Karba, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. N’en doutes jamais, d’accord ?


Je plonge mon regard dans le sien.


-Merci Adam.


-Pourquoi Eve ?


Je hausse les épaules.


-De m’avoir écouté. Ça m’a beaucoup aidé de parler.


-Et je serai toujours avec toi Eve, chaque fois que tu en auras besoin. Même si après, tu me repousses pour me faire payer encore et encore cette faute commise.


-Une faute commise ? Je te rappelle que non seulement, tu es toujours marié avec deux gosses à la clé et comme si ça ne suffisait pas, ta réputation de Don Juan a largement dépassé la frontière de Port-Gentil ! Quel culot d’oser nommer ça…


Mes protestations sont brusquement interrompues par ses lèvres qu’il presse contre les miennes en un baiser bref mais passionné. Il me regarde ensuite, les yeux brillants :


-Je constate que c’est toujours le meilleur moyen de te faire taire.


Nous nous fixons durant un moment avant de nous ruer l’un sur l’autre dans une étreinte chargée de désir inassouvi. Nos lèvres se fondent les unes contre les autres, nos langues s’entremêlent, nos dents s’entrechoquent. Fébrilement, je lui retire son tee-shirt, passant mes doigts sur son torse ferme aux muscles parfaitement dessinés pendant que je sens les siens explorer ma poitrine sous mon polo et effleurer mes tétons qui réclament ses caresses…lorsque nous entendons un raclement de gorge. 


Nous sursautons violemment avant de nous écarter vivement l’un de l’autre. 


D’un mouvement synchro, nous tournons la tête vers Delomè qui nous fixe de son regard mystérieux. 


Sans un mot, elle part se coucher. 


Adam et moi nous regardons avant de pouffer de rire. Puis, il soupire en disant :


-Bon, eh bien je ferais mieux d’aller reprendre ma garde et de te laisser dormir.


-Excellente idée !


-Ça va mieux ?


-Oui, ne t’inquiète pas. Je me sens beaucoup mieux après cette crise de larmes.


-Moi qui espérais que ce serait grâce à mes baisers.


Je fais la moue.


-Hummmm…Qui sait ?


Il éclate de rire en retournant s’asseoir sur sa couchette improvisée. Cinq minutes plus tard, je dors comme un bébé, ignorante de la menace qui nous frapperait sans doute dans quelques heures.

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