La bague magique (chapitre 2)
Write by Verdo
****chapitre 2 : sain et sauf****
****Mélanie****
Cela fait au moins trois ans que je suis dans cette maison laissant mon frère, ma sœur et ma pauvre mère au village. Je n'ai pas eu de leurs nouvelles depuis un an et ma patronne ne veut même pas m’accorder une semaine de congés pour leur rendre visite. Ils me manquent tellement et j'espère vite les revoir. Ici, je ne manque de rien. Je suis bien payé parce-que je fais bien tout le travail qu'on me confie. Mais j'avoue, que le travail de ménagère n'est pas du tout facile. Je dois m'occuper des trois enfants de Tanti. Les réveiller le matin, leur faire prendre leurs douches, petit déjeuner et ensuite les amener à l'école avec le majordome. A mon retour, je dois laver les assiettes, nettoyer les chambres et les salons, et changer les draps. Jusqu'à ce que je ne finisse, il est déjà onze heures trente. Et je dois m'occuper du déjeuner ainsi de suite. C'est pour cela que je n'ai pas du tout le temps pour rendre visite à mes parents. Mais il y a une chose que je ne comprends pas ces derniers jours. Je crois que mon patron me complimente un peu trop. Hey Mélanie, tu es ravissante aujourd'hui, je n'arrête pas de penser à tes mets succulents lorsque je suis au boulot. Tu prends bien soin de mes enfants et je suis fier de toi. Moi même je ne le comprends pas. Depuis que je suis dans cette maison, je n'ai jamais reçu de telles qualifications de sa part. J'espère que c’est juste ca. Je vais maintenant aller au lit. J'ai du boulot demain.
****Johny****
Mais putain ! Qui appelle mon nom à cette heure de la nuit? Je me réveille et je remarque que ma chambre est éclairée même plus que le soleil. Pourtant je n'ai pas de lumière chez moi. Je regarde à gauche et à droite mais rien. C'est en ce moment que j'entends encore la voix appeler mon nom. C'était celle d'une femme. Je me tourne et je vois qu'elle provienne de la bague. Je regarde l'heure et il sonnait minuit. Je ne peux même pas sortir parce que ma table est juste devant la porte et la bague s'y trouvait. Je me poussai contre le mur serrant très fort mon vieil oreiller avec mes deux mains.
Moi : Qui es-tu et pourquoi tu appelles mon nom à cette heure de la nuit?
La bague : N'aie pas peur Johny. Je m'appelle Linda. Je suis une sirène et tu viens de me sauver la vie. Je ne te ferai aucun mal.
Moi : (figé sur place. Mon cœur bât trop vite et j'ai juste l'impression de faire un crash) Sirène? Non non ne t'approche pas de moi. Sinon je vais crier.
La bague : Ce n'est pas la peine Johny. J'ai déjà bloqué les issues de ta chambre avec mes pouvoirs. Tu peux beau crier mais personne ne t'entendra. Ce qui se passera ici, personne ne le saura non plus. Fais-moi confiance. Je ne te ferai pas de mal. Tu m'as délivré et j'aimerais te récompenser.
Moi : délivré de quoi ?
La bague : Ferme les yeux et ouvre les lorsque je te le dirai.
Moi : Quoi? Non pas question. Et si me tuais?
La bague : Relaxe. Si je voulais te tuer, je le ferai dès l'instant où tu m'avais mis à ton majeur. Aies confiance.
(Je fermai mes yeux et lorsque je les ouvrai, je n'en revenais pas. Une très belle femme avec des cheveux qui longeaient son dos jusqu'à sa hanche. Je n'ai jamais vu une telle beauté de ma vie. J'entendais souvent parler des sirènes mais je ne savais pas que j'aurai juste une en face de moi. Tout sur elle brille comme de l'or. Elle a une couronne sur la tête. Elle me rassura de ne pas avoir peur.)
Linda : Je suis une princesse des eaux Johny. Ma mère est morte il y a de cela un mois mais mes tantes rongées par le pouvoir ne veulent pas me voir sur le trône de ma mère. Pour cela elles m'ont jeté un sort pour que je ne revienne jamais. Je dois trouver un humain et ensuite tomber amoureuse de lui pour pouvoir rompre le sort et récupérer mon trône. Alors dès que je vous ai vu à la rivière toi et ton ami, ton aura m'a plu. Du coup j'ai envoyé ton ami aux toilettes pour que tu me pêches. Tu me plais déjà et j'aimerais que tu sois mon protecteur. Je te donnerai tout ce que tu voudras. Demande moi seulement ce que tu désires au fond de ton cœur. Et ce sera exaucé.
Moi : (abasourdi) Et si je refuse?
Linda : Comment peux-tu refuser une si bonne chose? Tu veux être pauvre jusqu'à la fin de tes jours? Si tu acceptes, je ferai en sorte que tu aies le respect que tu mérites dans ce village. Plus personne ne t'offensera.
Moi : (un peu souriant parce que cette partie là me plaît) Okay je vois. Mais laisse-moi réfléchir d'accord?
Linda : Comme tu voudras. Mais ne me laisse pas trop dans l'impasse. Je ne sors que les nuits à partir de dix neuf heures. La journée, je suis la bague. Tu me porteras à ton majeur n'importe où tu iras et la nuit lorsque tu voudrais me voir, appelle moi juste par mon nom et je serai là sur le champ.
Moi : Okay. Je te ferai signe le soir pour te faire part de ma décision.
Linda : Ça marche mais que cela reste entre nous. N'oublie pas que je te suis n'importe où tu vas.
Elle disparut sur le champ et ma chambre retrouva son ancien aspect.
****Moi****
C'est dans quelle histoire je me suis encore fourré? J'ai l'impression de vivre un rêve. Je n'ai pas pu fermer l'œil de tout le reste de la nuit. Que faire? Accepter ou refuser? La pêche ne rapporte plus comme avant. Chaque jour je suis obligé d'emprunter de l'argent aux gens pour qu'on mange à la maison. Personne ne peut nous aider et voilà que ma pauvre mère est diabétique. Elle a besoin de traitement. J'avais l'intention de quitter le village pour aller chercher un meilleur emploi en ville mais vu ce que vient de me proposer Linda…. Me laisse perplexe. On dit souvent que la nuit porte conseil.
****Mami gbon gbon****
Johny pense que cette histoire est terminée. On va voir s'il tiendra devant ces trois costauds que je lui ai envoyé. Il verra qu'on ne se moque pas comme ça de moi.
****Johny****
Ce matin je me suis réveillé un peu tard. Je pris ma douche et voir si ma mère est là. Elle s’était levée de bonne heure parce qu’elle était en train de frire avec l'aide de ma petite sœur le reste des poissons qu'elle avait stocké. Elles sont tous les deux étonnées en me voyant arriver.
Maman : Mais Johny tu n'es pas encore parti?
Moi : Euh non ! Je ne me suis pas vite réveillé aujourd'hui. Je suis en train de partir comme ça. Alors je suis passé vous dire bonjour.
Antivi : Tu as fait quoi dans la nuit et tu ne t'es pas vite réveillé ?
Moi : Hey petite fille gâtée là, je ne t'ai pas sonné hein. A ton avis j'ai fait quoi?
Maman : Aka laisse ta sœur tranquille hein. Et si elle avait raison ! (Rires) depuis là tu ne nous as même pas présenté ta copine!
Moi : Copine ? Je crois que vous délirez vous deux ce matin. Je n'ai pas de copines et mes couilles sont en ébullition ici. Alors ne venez pas me déranger.
Antivi : Haha ne me fait pas rire grand frère. Alors qu'est ce qui t'empêche d'en avoir? Tu prends de l'âge hein. Tu auras bientôt trente ans et tu n'as même pas de copines.
Moi : On parlera de tout ça après. Pour le moment je suis en retard. Je dois passer chez Koffi. Dieu seul sait s'il sera encore à la maison.
Maman : Okay, vas-y. Que le ciel t'accompagne. Mais Promets-moi un truc avant de partir.
Moi : Quoi maman?
Maman : Que tu ne prendras plus d'argent chez cette Mami gbon gbon
Moi : Oui maman. Moi-même je me suis décidé hier. Elle n'a qu’à aller chercher quelqu'un d'autre pour lui livrer. Je ne veux plus avoir affaire avec elle.
Maman : Ca me rassure que toi même tu t'es déjà décidé.
Moi : Bon je vous laisse maman. Je vous aime. A ce soir.
Elles : On t'aime aussi. A ce soir.
****Moi****
Ca me fait du bien quand je les entends me dire ces paroles. Je sens que ma journée a bien commencé mais je n'ai quand même pas arrêté de penser à ce que m'a dit Linda. Dois-je rester comme ça pour toujours à se contenter de ma pêche? Et laisser tout le monde nous humilier ou accepter une vie où tout ce que je désire s'accomplirait? Vraiment je ne sais pas quoi faire. Ces idées me défilent dans la tête comme un ordinateur en cours de programmation. Mais n’y a t-il pas des conditions et conséquences découlant de son offre? Je crois que je ferais mieux de lui demander à elle même le soir. Jetant un coup d’œil voir si Koffi est déjà parti. Dommage, sa porte est fermée. Ça veut dire qu'il est parti sans moi. Ce n’est pas grave. Je le rejoins tout de suite.
Je pris le chemin menant à la rivière. C'est un sentier à peine un mètre de largeur touffu à chaque côté de mauvaises herbes. C'était désert car la plupart des paysans sont déjà au champ. Je marche à peine un kilomètre que je débarque sur trois gaillards musclés qui marchaient à mon encontre. Je fais comme si je ne les avais pas vus. Mais je compris vite que c'était après moi qu'ils voulaient alors j'ai commencé à courir si rapidement que je ne l'ai jamais fait. Je me souvins de mes cours D'EPS en classe de quatrième. Ils me suivirent. Mais malheureusement me rattrapèrent. L'un me pris par les cols et les deux autres par les pieds. Le plus élancé sortit un couteau. Ils me déposèrent à terre et l'un d’eux attrapa mes bras par derrière.
Moi : Qu'est ce que vous me voulez ? Lâchez-moi !
B1 : Ce n’est pas toi qui embête Mami gbon gbon? C'est terminé pour toi aujourd'hui.
Moi : ah donc c'est elle qui vous envoie ! Écoutez, je ne lui ai rien fait de mal. C'est plutôt elle qui voulait m'arnaquer. S'il vous plaît ne me faites pas de mal. J'ai des sœurs et une pauvre mère qui ne comptent que sur moi. Alors s'il vous plaît ne me faites pas de mal.
B1 : Trop tard. Fallait y penser avant de mettre notre Mami en colère. On va te laisser l'occasion de faire une prière avant de mourir.
Moi : (terrifié, je me souviens que je portais la bague au doigt.) je lui murmurai tout doucement de me venir en aide. Que si elle me sauve, je lui appartiendrai pour toujours jusqu'à ma mort. Et jusqu'à ce que je ne finisse de parler, les trois gaillards deviennent en même temps muets et avides de forces. Celui qui avait le couteau pointé sur moi le dirigea en retour vers lui même et se trancha la gorge d'un coup. Les autres bouches bées, ne pouvaient même plus parler ni courir. Celui qui m'avait attrapé le bras fut envoyé au plus profond des cieux et retomba la tête cognée contre le tronc d'un arbre. Le troisième fut transformé en un bébé minuscule on dirait un lapin.
Je pris peur mais j'entendis la bague me parler.
La bague : Ne t'inquiète pas mon amour. Je suis avec toi pour toujours et je te protégerai. Merci d'avoir accepté ma proposition. Tu peux aller en toute quiétude à la rivière rejoindre ton ami. Mais ceci doit rester entre nous.
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