La bague magique (chapitre 31-32)

Write by Verdo

*La bague magique*(série littéraire)


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****Chapitres 31-32 : L'amnésie totale****


                ****Koffi Kodjo****


Sika était absente lorsque j'atteris chez elle. Mais je trouvai deux garçons, tous dans la quinzaine on dirait  des jumeaux. Ils me firent savoir qu'elle était partie faire des courses au marché du village et serait rentrée dans peu de temps. Alors, je décidai d'attendre son retour. Je pris place sur le bench qui se trouvait au milieu de la maison. Ici au village, les maisons sont construites pèle mêles sans aucun plan. Tu verras la maison de Koffi sans clôture  faire  face a celui de Kodjo et celui de yao dans l'autre sens. Pourtant ils s'y plaisent bien la dedans. C'est le village et on ne peut rien y faire. L'un des jumeaux m'apporta de l'eau que je bus à peine. Après avoir fini de boire, je lui demandai son nom.


Lui : Je m'appelle Atsou monsieur.


Moi : Atsou, donc vois êtes jumeaux?


Lui : Oui monsieur.


Moi : Et ton second? Etsè je suppose. 


Lui : Oui c'est ça. 


Moi : Mais où est donc votre père ? Et vos grands frères ? Je parle de Jacques,  Benoît et Angelo.


Lui : Benoît est parti cirer les chaussures. Jacques lui est parti en ville à la recherche de notre père. Angelo est avec maman. Ils vont bientôt rentrer.


Moi : Et votre père, il s'appelle comment?


Lui : Eric DWIGHT.


Moi : Eric DWIGHT? Attends un instant, vous êtes tous les cinq les fils de ERIC? 


Lui : Oui monsieur.


Moi : (étonné) je ne savais  pas que mon frère avait d'autres enfants à part Jaques, Benoît et Angelo. Ou bien c'est à mon départ qu'elle vous a eu ?


Lui : Oui, c'est ça.


Moi : Hum, Dieu est grand. Moi qui n'ai aucun enfant, voilà que le ciel me donne cinq. Les enfants de mon frère sont aussi les miens. (Se tournant vers lui). Mais tu viens de dire que Jacques est parti a la recherche de ton père ? Pour qu'elle raison? Lui est il arrivé quelque chose? 


Lui : Je ne sais pas monsieur.


Moi : Non, arrête de m'appeler monsieur. Je suis le grand frère de ton père. On fait parti de la même famille. Parle moi un peu de ton père.


Lui : Donc vous êtes mon oncle? Mais où êtiez vous? Je ne vous ai jamais vu.


Moi : (rires) j'ai quitté le village lorsque votre mère  est enceinte d'Angelo. J'ai fait l'aventure au pays des blancs. Maintenant je suis rentré m'installer en ville.


Lui : Okay. Ça nous fera plaisir de vous connaitre mieux vu que nous ne connaissons pas notre père. Selon maman, il l'a quitté pour la ville à notre naissance histoire de trouver un bon travail et mieux m'occuper de nous mais depuis qu'il est parti, il n'est plus jamais revenu. Ni même téléphoné. Elle a tellement  souffert de son départ. Ici, on nous traite d'enfants bâtards et maman de prostituée. Ne pouvant plus ces derniers moments, il a envoyé notre grand frère à sa recherche en ville. Elle avait toujours gardé son adresse.


Moi : (Tout triste et choquée ) Donc, il n'est jamais revenu vous voir? Lui est il arrivé quelque chose? Sinon ce n'est pas dans les habitudes d'Éric de laisser tomber sa famille. Son sang. Quelque chose ne va pas. Mais ta mère ne peut juste pas envoyer ton frère en ville pour le retrouver. La ville c'est pas petite affaire. Imagine qu'il change d'appartement? Comment feras t il pour le retrouver? Non non, cette idée ne m'a pas plu. Jaques n'est pas en sécurité seul en ville. Où va  t il dormir ? Et manger quoi? Ton frère n'est pourtant pas un détective privé. Il va juste se perdre en ville. Vous les gens du village là meme, vos manières de penser sont trop limitées.


                      ****Moi****


Je ne sais pas à quel moment la colère m'envahit. Envoyer comme ça un jeune garçon en pleine ville pour trouver son père! C'est inadmissible. Est il un détective ? Ou un agent de la CIA? Eric ne sait lui même pas qu'il a laissé des enfants au village?  Ou bien lui est il arrivé quelque chose ?  Mais gare à lui, s'il vit et en bonne santé mais tout en laissant ces cinq enfants dans cet état, il sentira ma colère et celui de nos parents réunies. Les gosses ne fréquentent pas. Ils sont laissés à eux même comme ça. Non, non, mon Dieu. Je ne peux pas accepter cela. Je les  amène tous avec moi en ville. Ils ne peuvent plus rester un jour de plus ici. C'est quand même ma famille. 

Un instant après, Sika arriva avec Angelo. Je croyais qu'elle n'allait plus me reconnaître mais à ma vue, je suis surpris qu'elle sauta dans mes bras tout en criant mon nom. Elle pleura de toutes ses forces et m'entraîna avec lui. Après les salutations et autres, elle me narra l'histoire d'Éric depuis le début et la raison pour laquelle il a envoyé Jacques le trouver. Les larmes coulèrent sur mes joues sans que je ne le sache. Moi j'étais bien riche tout ce temps tandis que les enfants et la femme de mon frère souffrent au plus profond de leurs âmes. Ils peinent à trouver le pain quotidien et même de quoi s'habiller. Sika était obligée d'acheter les noix de palmes à crédit pour ensuite les transformer en huile rouge. C'est après avoir vendu qu'elle paie aux créanciers. Dans tout ca, comment les enfants peuvent ils  fréquenter ? S'ils ne mangent pas à leurs faims?  Et Eric? Je suis inquiet pour lui. Mais une chose me rassura. S'il était mort, son corps devait être rappatrié au village pour les enterrements. Donc il sera quelque part dans la nature. Je demandai à Sika de me donner l'adresse qu'elle a remis à Jacques. Elle ne trouva aucune objection. Les enfants se sont déjà apprêtés pour la ville. On partira tous à la recherche de Jacques. Et après qu'ils soit retrouvé, je leur payerai les cours du soir à l'école française. Pour Sika, je lui louerai un appartement où elle pourra exercer une activité. Après que tout soit mis en place, je rechercherai moi même les traces de mon frère Eric. Je crois que faire une annonce radio et télé fera l'affaire. On quitta le village tard dans la nuit.


       **** La grande prêtresse****


Je marchai dans l'invisible jusqu'à la porte  de la chambre d'hôpital où se trouvait la femme du pasteur. J'y entrai facilement. Je la regardai respirer. Les deux fidèles qui étaient avec elle ne se rendirent même pas compte de ma présence. Et ils se disent avoir un pouvoir et un Dieu. Pffff. C'est parce que cette femme est en vie qu'elle a à chaque fois des révélations. Cette fois ci, c'est sa fin. Elle partira rejoindre les ancêtres de son village. Je sortis toujours mon bâton  magique et je fis le premier pas vers elle mais je remarquai qu'elle  fut entourée d'un cercle blanc que je n'arrivais pas à franchir. J'avancai de nouveau mais je n'arrivais pas à franchir cette ligne blanche. J'essayai par force mais je reçus un coup, on dirait une décharge électrique qui me projeta sur le champ hors de la chambre. Je ne perdis pas espoir. Je me relevai et je recommencai mais cette fois, c'est un feu immense qui me frappa le visage et mon bras gauche. Je m'enfuis sans broncher. Cette femme a un esprtit qui la protège. Pour la vaincre, il faut que je rentre pour mieux se préparer et revenir avec toutes mes forces.  Je ne sens plus ma main gauche. Ce putain de feu voulait complètement le consumer mais il a oublié que je suis la prêtresse des eaux. On verra bien qui gagnera cette bataille.


                     ****Tanti****


C'est mon jour de repos ce matin. Je profitai pour faire la lessive et le ménage. Les enfants sont au salon en train de regarder la télévision. Normalement, je devais rencontrer Koffi Kodjo pour lui parler de Eric mais il a eu un empêchement et je crois que cela est plus important que notre discussion. Il a un petit frère qui a  disparu dans la nature. Si j'étais aussi à sa place, j'essaierai de le retrouver car  la famille est la seule chose la plus importante au monde. A son retour, lorsqu'il aura la tête  reposée, on pourra parler d'Éric. Pour le moment je dois vite faire les tâches ménagères et attendre son signe.  Je sortis de la maison pour déposer les ordures dans la poubelle qui se trouvait à l'entrée lorsque je tombai sur Eric. Quand on parle du loup, on voit pas sa queue mais plutôt sa sale tronche.  Je fis comme je ne l'ai pas vu mais il me barra la porte d'entrée.


Lui : Bonjour mon amour.


Moi : C'est qui tu appelles "mon amour?" s'il te plaît, dégages de ma vue. J'ai du travail à faire. Je n'ai  pas le temps pour discuter avec toi.


Lui : Si si, tu dois avoir le temps pour discuter avec le père de tes enfants. Je dois te parler Tanti.


Moi : S'il te plaît, je ne veux pas me mettre en colère ce matin. On n'a rien à se dire toi et moi ! Et je ne crois pas que tu ais laissé tes enfants ici sinon à ce que je sache, je n'ai jamais eu d'enfants avec toi.


Lui : Haha. Depuis quand as tu commencé à jouer aux dûres? Toi tanti que je connais? Laisse moi entrer s'il te plaît. On doit parler. Et je vais aussi profiter pour faire la connaissance de mes enfants.


Moi : Arrête d'insister sinon j'appelle la police. Je t'ai dit qu'on a plus rien à se dire toi et moi. Si tu continues j'appelle la police. Où as tu laissé ta blanche avant de venir jouer les pères responsables ici? Pardon, je ne veux pas me mettre en colère ni commettre un crime alors s'il te plaît, part gentiment. Ne me fait plus penser au passé.


Lui : Tu vas appeler la police Tanti ? Et pour leur dire quoi? Que j'ai commis un crime en voulant voir mes enfants? Tu dois me laisser entrer tanti. J'ai tout perdu à cause de toi. Ma femme m'a quitté parce qu'elle a découvert que je couchais avec toi. Regarde ce que je suis devenu? Si seulement tu ne m'avais pas envouté avec l'histoire de ton mari qui ne te satisfaisait pas. A présent, tu  dois me laisser voir les gosses. Ils sont tout ce qui me reste.


Moi : Maintenant c'est de ma faute si tu as tout perdu? Insolent que tu es. Vas me convoquer à la justice si tu veux. Mais sache un truc, je ne te laisserai plus une seconde fois profiter et abuser de moi. J'ai appris de tout ce que tu m'as fait. Je ne veux plus revenir en arrière et penser au passé.  A présent, j'ai une vie tranquille sans problèmes alors s'il te plaît, va t-en d'ici. Va te lamenter ailleurs. Si tu as perdu ta femme, assume seul tes actes et n'essaie pas de me rejeter la faute dessus. Lorsque j'étais en pleine calvaire, je ne t'ai trouvé nulle-part. 


Lui : (baissant de ton. L'air calme et triste) Okay, j'ai compris tanti. Excuse moi pour tout ce que je t'ai fait endurer. Mais je souffres trop actuellement. Laisse moi au moins voir mes enfants s'il te plait. Je ne t'ai jamais oublié. Malgré tout ce que je t'ai fait, mes sentiments pour toi n'ont pas bougés d'un pouce. Si tu pouvais me laisser me racheter, tu verras l'homme nouveau que je suis devenu. Je promets de prendre soin de toi et de mes enfants. 


Moi : (Rires) Toi tu m'aimes ? Ne me fait pas rire Eric. Dis-moi plutôt que tu n'as plus un round et tu cherches en endroit où poser tes fesses. Mais laisse moi te dire que tu ne m'auras pas une deuxième fois. Je me suis de nouveau fiancée à quelqu'un et je lui ai juré de ne jamais lui faire de mal comme je l'avais fait à Patrick. Il aime mes enfants comme les siens. Alors n'essaie pas de m'embobiner avec ton amour ironique. Les enfants ne seront jamais à toi Eric. Tu peux aller où tu veux, tu ne les auras pas. (Rires) Toi prendre soin de moi? Dans ton état là, est ce que tu arrives à bien manger même ? Ne me perds pas de temps. Laisse moi rentrer sinon j'appelle la police.


Lui : sottises. Tu ne peux pas aimer quelqu'un d'autre ni laisser quelqu'un d'autre élever nos enfants. Tanti s'il te plaît. Je sais bien que je t'ai fait beaucoup de mal de par le passé mais je t'aime toujours. Tu me disais avant que tu n'aimeras plus jamais personne comme moi alors s'il te plaît, pense à nos moments de folies. De comment on faisait l'amour et laisse moi une chance s'il te plaît. Je serai maintenant sage.


Moi : Tout ne se limite pas au sexe Eric. Tout ce temps passé à récolter le fruit de ce que j'ai semé m'ont beaucoup appris. Je ne peux plus jamais t'aimer. En plus, tu Parles comme si je suis ta propriété. Haha. Les choses ont changé mon cher. Je ne suis plus la naïve et la bête que tu as auparavant connu. Je t'ai déjà dit que j'aime quelqu'un d'autre et bientôt on sera marié. Alors mon cher Eric, passe de ce côté pour que je puisse librement entrer dans ma maison. Regarde comment tu t'es vautré devant le portail on dirait que c'est toi qui paies les factures. Je n'aimerais pas que mon fiancé vienne te voir ici. Alors va t'en pour de bon.


Lui : Qu'il vienne ton fiancé. J'en ai rien à foutre de lui. Ne sait il pas que c'est ma place qu'il a occupé? A qui il a demandé la permission? Il n'a qu' à venir. 


Moi :  Arrête d'être pathétique Eric. N'as tu pas honte de  toi même en te comportant comme un cinglé sans scrupule ? 


Je voulus passer mais il me bloque toujours le passage. Je ne sais plus quoi faire alors je criai au voleur au voleur. A peine que je terminai, il était déjà loin. N'est ce pas lui qui disait qu'il est fort? Hum, je sais qu'il va revenir. A l'arrivé de Koffi Kodjo, on essayera de trouver une solution avec l'aide de Maman. Mais je vous assure qu'il me fait pitié. Lui qui se vantait de sa richesse avant. Voilà ce qu'il est devenu.


                     ****Eric****


Je l'avais dit dès le début.  Si je ne peux pas l'avoir, personne d'autre ne l'aura. Je ne peux en aucun cas laisser Tanti se marier et laisser un espère de nénuphar élever mes enfants. Je repasserai autant de fois qu'il le faut et si je ne réussis pas, je les tuerai tous les quatre.


                 ****Chef Goka****


Le manoir est dans de mauvais états. Les majordomes et domestiques qu'avaient engagés Johny ne s'en occupent plus du tout mais je suis sûr qu'ils reçoivent leurs payes à la fin du mois. Johny a construit ce truc dans ce village pour que les voisins nous respectent mais si ce n'est plus bien entretenu, je ne crois plus qu'on mérite encore du respect à leurs égards. Malgré mes plaintes et conseils, ces putains d'employés ne m'écoutent pas. Ils n'en font qu'à leurs têtes. Alors ce matin, je me suis réveillé tôt  et je pris la direction de la ville pour retrouver Johny et sa famille pour leur faire part de mon inquiétude. Cela fait aussi un moment que je n'ai pas reçu de jetons de sa part alors je pense que c'est le bon moment de prendre au moins vingt millions. Je pris mon plus grand sac de voyage et je montai dans le bus pour la ville. Au portail, je sonnai plusieurs fois avant que le vigile vienne m'ouvrir. Mais putain de bordel. Le manoir de la ville est deux cent fois plus grand que celui du village. Ce Johny même ! Il trouve où tout cet argent? En tout cas, tant qu'il m'en donne, je me fous de la source. Sa mère et ses soeurs me reçurent bien ainsi qu'Adèle. Ils étaient au salon en train de regarder la télévision. Ne m'ayant plus vu il y'a un moment, maman Johny demanda à ses filles de me préparer le repas que j'aimais manger d'habitude quand je venais leur rendre visite. Après avoir savouré les délicieuses mets, je demandai d'après Johny mais tous me répondirent "Qui est Johny ?" genre personne ne le connait.


Moi : Mais Mélanie, Antivi, Adèle, Maman Johny ! Je vous parle du seul homme de cette famille et vous me dites que vous ne le connaissez pas? Êtes vous devenues tous folles?


Maman Johny : Chef Goka, j'ai beaucoup de respect pour toi. Comment peux tu venir ici chez nous et nous traiter de folles? As-tu vu quelqu'un avec slip sur la tête ici?


Moi : Mais vous délirez! Qu'est ce qui ne va pas chez vous? Adèle ! Je te parle de ton mari, de l'homme que tu aimes tant? 


Adèle : Désolée chef, je n'ai pas de mari. D'ailleurs, je ne connais aucun Johny.


Moi : Et vous Mélanie? Antivi ? Je vous parle de votre grand frère. Celui qui a construit cette maison et celui du village. ?


Mélanie : Chef Goka, s'il vous plaît, n'avez-vous pas d'autres sujets de discussions à part ce mystérieux Johny? Vous nous tapez sur les nerfs. Pffff. Moi je m'en vais.


Moi : Arrête, ne t'en va pas. J'ai une photo de vous tous dans mon sac dans laquelle figure Johny.  


maman Johny : On dirait que c'est plutôt vous qui devenez fou chef. 


Moi : (Je sortis la photo et les leur montrai mais elles firent tous semblant de ne pas le reconnaitre.) Mais putain ! Qu'est ce qui se passe dans cette maison ? Et où est passé Johny? Faut que je fasse quelque chose. Ils commencèrent à m'énerver alors je pris mon sac et je repris le chemin du village pour aller raconter ce que j'ai vu aux notables voir si on peut trouver une solution. Je dois savoir coût que coût ce qui se passe dans cette maison. Je montai dans le bus et quelques instants après, je me retrouvai dans la station du village. Je sortis mon lourd sac l'air nerveux( parce qu'aucun jeton n'est finalement entré) puis je me dirigeai vers mon palais. En mi chemin, une vieille femme sortit de nulle part apparut subitement devant moi  et jusqu'à ce que j'ouvre la bouche, elle me creva les deux yeux et ensuite  me rendit muet.

 

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