*La bague magique* (série littéraire)

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****Chapitre 35 : L'équipe de football****

        ****La grande prêtresse****

Je suis là, à penser à mes actes des deux derniers mois et ça me foudroie le cœur. Même avec l’ancienne reine mère, y’avait pas tellement de travaux à faire pour la protéger. Mais ce ne n’est pas le cas de ma fiole Linda. Il n’ ya pas un jour où je n’ai pas empêché ne serait-ce quelqu’un de lui faire du mal. Et je me demande si tout cela vaut même la peine ? C’est juste parce que j’ai promis à sa mère que je la protègerai malgré tout que je prends le plaisir à massacrer tout ces humains qui se mettent en travers de son chemin, lui et Johny. Hum, juste deux mois et tous ces tralalas me rendent perplexes. Si ce n’est pas la famille de Johny, c’est le chef pourri du village ou le pasteur Koffi et sa femme ou même Patrick. Je suis assis ici et je me demande si tout ça en vaut la peine ? Faire tout ce sacrifice juste pour qu’elle soit en sécurité avec Johny. Nos lois et traditions ne nous permettent pas de rester accrocher souvent aux mondes des humains mais c’est pourtant ce que nous sommes en train de faire. Si seulement Adjiza ne lui avait pas lancé ce sort, elle n’ira jamais dans le monde des humains tomber sur Johny jusqu’à s’accoupler avec lui. Maintenant qu’elle a ouvert le passage, tout le monde peut passer travers. Tout notre monde peut se retrouver de l’autre côté, et ce sera grave si cela se produisait. C’est ce que je peine à protéger nuits et jours. Tant que j’aurai le souffle de vie, j’attendrai cet énergumène qui posera son pied sur le chemin menant à la terre des hommes de Johny. Malgré tout ce que je fais pour arrêter ces pauvres humains de fouiner leurs nez partout, ils ne font que s’entêter. Maintenant, je crois qu’il faut passer au niveau supérieur si je veux préserver l’intégralité de mon peuple et surtout sa reine. Mais Linda doit vernir pour qu’on en discute. J’en ai marre d’user à chaque fois mes pouvoirs sur ces pauvres humains. Je me demande des fois si ce n’est pas Johny le centre de tous ces problèmes ? Si seulement il n’est pas venu dans notre royaume, est ce que les siens le chercheront avec force et ardeur chaque jour ? En plus ces derniers temps, il se comporte bizarrement après que Linda lui ait fait entrer dans son corps le serpent, symbole de son amour. Je suis déjà en train de me démerder pour tout régler dans son monde ; mais s’il prendra le libre champ de semer le bordel chez nous ici, je serai obligé de mettre de l’ordre en l’éliminant pour toujours avec ou sans l’accord de Linda. Le royaume est en train de sombrer dans le chaos à cause e cet amour qu’elle lui porte. Je sais qu’elle l’aime et fera tout son possible pour le protéger même s’il se comporte de manière bizarre mais le royaume aussi a besoin d’une gouvernante. J’espère qu’on n’en arrivera pas à ce point où je serai obligé de mettre fin à sa vie. Même si elle ne me pardonnera jamais, c’est dans mon obligation de sauver le royaume.

                  ****Mélanie****

Ce matin, comme prévu, moi et mon chéri Patrick nous nous dirigeâmes vers le poste de police pour élucider le mystère caché derrière cet inconnu qui figure dans nos téléphones. Il y avait tellement d’affluence que l’un des agents nous fit installer sur un bench. Le commissaire était un peu occupé par une affaire. Hum, je déteste la police et l’hôpital. Je n’aime pas l’humeur des policiers et leurs manières de s’adresser aux gens et ensuite l’odeur de l’hôpital me soûle et me rend malade. Mais ce matin, je ne pourrais pas refuser d’accompagner Patrick parce que je le lui ai promis et aussi cette histoire me concerne autant que lui puisque les mêmes photos se retrouvent dans mon téléphone et de ma sœur Antivi. Trente minutes après, l’un des agents vient nous avertir que le commissaire nous recevra dans dix minutes donc de s’apprêter. On pouvait remarquer un tout petit changement d’air sur nos visages respectifs. Un numéro inconnu m’appela. Je ne voulus pas décrocher mais pour Patrick, cela pourrait être important.  Ça pourrait être un de mes employés ou soit une urgence. Alors je décrochai mais personne n’y parlait et je raccrochai. Le même numéro appela ensuite Patrick mais ce fut pareil. Qui peut nous appeler tous les deux avec un même numéro ? Peut être une connaissance ou la famille ! J’appelai Antivi et maman mais ces dernières ne nous ont pas appelées alors nous laissâmes tomber. Après ça, Patrick essaya de revoir les photos de l’inconnu dans sa galerie et les apprêter au commissaire mais par surprise, plus rien ne se trouvait dans sa galerie photo. Ni ses propres photos et les autres. Tout est vide. Je lui demandai de redémarrer le téléphone mais lorsqu’il le fit, ça ne se ralluma plus. Mais qu’est-ce qui se passe ? Putain ? Je vérifiai le mien aussi et c’était pareil. L’écran est devenu noir et chaud sur le champ. Mais qu’est-ce qui peut bien se passer pour que nos deux téléphones arrêtent de fonctionner au même moment ? Je n’ai jamais vu un truc pareil de ma vie. Que pensera le commissaire de nous ? Que nous sommes juste deux fous furieux qui n’ont rien à faire et qui viennent le déranger lorsqu’il est occupé à faire son travail ? Patrick s’énerva mais je réussis à le calmer et nous sortirent tranquillement. Dehors, nos deux téléphones se rallument normalement. Du coup, on reprit la porte d’entrée et le même phénomène se reproduisit. Bon j’ai eu ma claque aujourd’hui. Si Patrick veut encore y aller, qu’il le fasse seul. Je m’en vais. Je rentrai dans la voiture et passai le contact. Il était là en me regardant puis rentra finalement et prit place à mes côtés. Je démarrai à toute vitesse. Nous restâmes silencieux durant tout le trajet.

                     ****Patrick****

Ce qui s’est passé ce matin au commissariat sort de l’irréel. Comment un truc comme ça arrive à nous deux et au même moment ? je me suis sentis ridicule et honteux. Alors lorsque le commissaire m’a rappelé avec son numéro privé, je lui inventai une histoire genre avoir été appelé de toute urgence au boulot. Il m’a tout de suite compris et me demanda de repasser le lendemain si j’étais disponible. Je lui répondis à l’affirmatif mais dans ma conscience, je n’y remettrai plus les pieds. Cette histoire sort de l’irréel et me donne des maux de tête. Le mieux c’est d’aller voir un homme de Dieu sans Mélanie cette fois ci.

                       ****Linda****

Je suis pensif de jour en jour. Le cas de mon Johny ne me laisse plus dormir la nuit. Si ça continue comme ça, je risque d’avoir un infarctus et pire un AVC. Il n’est plus le même depuis le jour où nous l’avions fait. Je parle de notre première nuit ici. Il agit bizarrement, prend des décisions qui vont à l’encontre de nos principes. Lorsque je lui reproche un truc, il doit forcément crier sur moi et m’humilier devant tout le monde. C’est pourtant moi la reine ici. La fois dernière, il a osé porter sa main sur moi. Moi qui l’ai sorti de la misère, moi qui lui ai redonné à nouveau le sourire et un nom. Je l’ai protégé de tout le monde, surtout les miens. A cause de lui, pleins de gens de mon peuple ne m’adressent plus la parole mais aujourd’hui, il ose porter sa main sur moi devant ceux qui m’estiment et me respectent. Ce n’est pas lui ooh. C’est moi-même. Il a la chance que mes sentiments envers lui prédominent sur tout sinon, je lui aurai déjà coupé la tête  et le donner aux dragons. La grande prêtresse est très occupée ces temps ci mais je ferai l’effort pour la voir ce soir même pour qu’on lui trouve ensemble une solution. Sinon, lorsque je serai fatiguée de ses comportements pittoresques, je le tuerai de mes propres mains. Ça me fera mal pour un temps mais je réussirai à l’oublier. Je ne lui permettrai plus en aucun cas de me manquer de respect devant mes semblables. Si la grande prêtresse ne trouve pas de solutions, on le tuera et ce sera mieux comme ça.

                     ****Tanti****

Nous arrivâmes à la police plus tard. Le commissaire, l’air furieux nous regardèrent avec mépris. Comment des personnes civilisées et responsables comme nous se comporteraient de la sorte ? En se battant en pleine ville et pire au bord de la route ? Quels conseils donnera t-on à nos enfants ? Il était dans tous ses états. Il me regarda et me demanda ce qui s’était passé.

Moi : (je lui montrai la convocation du juge) Monsieur le commissaire, tout d’abord je voudrais m’excuser pour nos comportements qui ont conduits à votre intervention. J’avais eu aventure avec ce monsieur présent ici (je montrai du doigt Eric) lorsque j’étais marié à un autre homme. Il m’avait fait croire qu’il m’aimait et qu’il allait quitter sa femme pour moi. Etant bête et naïve, je m’étais laissé à lui et il m’enceinta trois fois de suite. J’ai gardé les trois grossesses car moi et mon mari, n’avions pas eu d’enfants. Je savais bien que c’était mal ce que je lui faisais pour cela j’ai voulu le quitter pour ne plus lui infliger cette souffrance mais cet homme qui est ici, m’a refoulé avec mes trois enfants et renié leurs existences. Je me souviens bien qu’il m’a dit d’aller leur chercher un père parce qu’il ne l’était pas. Il a profité de moi et lorsqu’il était le moment d’assumer ses actes et rôles de père, il a préféré partir avec sa femme à Paris. Peu de temps après, mon mari me renvoya de la maison parce qu’il était au courant de l’histoire. J’ai galéré seul pour les élever et deux ans après, je  suis tombée sur ce gentil monsieur (montrant Koffi Kodjo de la main) à qui j’ai raconté toute mon histoire. Il m’a accepté comme je suis et ma situation a changé. Mes enfants sont de nouveau à l’école et j’ai actuellement un boulot. Mais il y a deux semaines, je ne sais pas d’où est sorti Eric et il commence à me harceler qu’il veut ses enfants et le pire qu’il veut me reconquérir. Ne voulant plus cacher des secrets aux gens que j’aime, j’ai tout de suite narré l’histoire à Koffi Kodjo qui me conseilla d’aller le convoquer à la justice pour que les autorités compétentes soient au courant de l’affaire. Ce que nous avions fait.  C’est en lui remettant la convocation qu’il a d’ailleurs refusé de prendre qu’il a commencé à me séduire de nouveau et lorsque j’ai riposté, il a porté sa main sur moi. Koffi kodjo, observant la scène sortit de la voiture pour le calmer mais ce fou furieux s’est ensuite jeté sur lui en lui assignant des coups. Voilà ce qui s’est passé mon commissaire.

Lui : Tchié madame, dites-moi comment vous vous appelez déjà ?

Moi : Tanti mon commissaire.

Lui : Vous pourriez écrire un roman avec votre histoire. (Rires) Bon maintenant, passons aux choses sérieuses. Vous monsieur Eric ; vous gâchez le foyer d’une dame et vous venez ensuite le regâcher? 

Eric : Non commissaire, ce n’est pas ça, c’est que je l’aime de tout mon cœur.

Lui : Tu l’aimes de tout ton cœur. Dis-moi, tu as un cœur toi ? Comment peux-tu faire subir ça à une femme et prétendre encore l’aimer ? Es-tu un obsédé ? Parano ou psychopathe ? as-tu, de par le passer renié les enfants ? Gare à toi si tu mens.

Eric : (dévisagea tanti du regard)

Lui : Monsieur Eric, je n’ai pas votre temps. Si vous refusez de parler, je vous mets directement en cage jusqu’au procès.

Eric : euh euh, oui commissaire. C’est exact.

Lui : Alors c’est quoi maintenant le problème ? n’as-tu pas honte de toi-même ? Je n’ai pas assez de temps car j’ai une réunion dans quelques minutes. Vous monsieur Eric, vous allez rester avec nous jusqu’au procès. Je vais prévenir monsieur le procureur. Quand à vous madame tanti et cher monsieur Koffi kodjo, vous pouvez rentrer tranquillement chez vous mais attendez un instant pour remplir quelques papiers.

Il fit venir un agent qui demanda le nom de Eric, le mien et ensuite celui de Koffi Kodjo. Ce qui surprit Koffi kodjo, c’est qu’Eric a le même nom de famille que lui. Il s’excusa auprès du commissaire et demanda à Eric son origine et son village. C’est en ce moment qu’on se rendit tous compte qu’ils étaient frères. Le frère tant cherché par Koffi Kodjo est Eric !

                        ****Moi****

Je n’arrive toujours pas à le croire ! Eric, le petit frère de Koffi kodjo ? Oh seigneur ? Moi qui pensais pourtant fuir cet homme pour de bon, voilà que je me retrouve encore lié à lui et cette fois ci à jamais ! Donc les cinq enfants qui sont avec nous à la maison sont ses fils en plus des miens ? ooh seigneur ! Comment cela soit possible ? Pourquoi moi ? n’ai-je pas suffisamment payé pour mes erreurs du passé ? s’il te plaît seigneur, donne-moi la force et le courage sinon je ne sais pas quoi faire ni quoi penser maintenant. Ma vie est de nouveau chamboulée et c’est toi seul qui peut me sauver.

                  ****Koffi Kodjo****

Le frère que je cherchais tant, je ne savais pas qu’il était près de moi tout ce temps avec un mauvais cœur et  caractère. Il manipule les femmes et laisse les enfants innocents souffrir derrière lui. Comment Dieu peut me donner un frère méchant et cruel comme lui ? J’ai honte de moi et de mon nom de famille. Je n’imaginerai pas la colère des parents s’ils étaient toujours en vie. Pourquoi mon pauvre frère ? Mon seul frère ? Pourquoi infliger toutes ces douleurs à ces pauvres femmes ? Comment tu as pu faire ça ? Et ce qui me chagrine le plus, c’est qu’il  ne regrette aucun de ses actes. Il y a huit enfants qui l’attendent à la maison et le voilà sans même domicile avec zéro franc ! Tanti et Sika n’avaient pas besoin de souffrir de ses irresponsabilités ! Ne pouvait-il pas garder sa bite dans son pantalon ? Hum, seigneur, donne-moi la force de surmonter tout ça. Malgré tout ce que j’ai dit pour que le commissaire le relâche pour qu’on en discute à la maison, ce dernier a refusé car il n’aime les hommes gigolos. Je suis rentré avec tanti sans qu’on ne se dise un mot durant tout le trajet.

                   ****Raïssa****

Cela fait plus de deux ans que je me suis séparée de mon mari Eric, ce coureur de jupons. Je ne sais plus où il est. A présent que je suis aussi fauchée, vu que j’ai été renvoyé du boulot à cause de la corruption et que l’Etat m’a tout pris, je ne dois que le retrouver pour qu’il s’occupe de ses trois triplés de métisse. Je ne les ai pourtant pas faite  toute seule pour en souffrir de la sorte. Je dois retourner dans son pays et le retrouver. Trois garçons pour moi seule ? Je n’en peux pas.

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