La bague magique (chapitre 8)

Write by Verdo

*La bague magique*





****Chapitre 8 : la confession****



               ****Adjovi****


Koffi est malade tout d'un coup. Il ne voit plus rien. Ça fait juste deux mois que je me suis mariée avec lui. Si seulement je pourrais savoir ce qui lui est arrivé. Hum, il souffre beaucoup autant que moi. Les médecins ne peuvent rien pour lui. Ses analyses ne donnent rien d'anormal. Nous sommes rentrés de l'hôpital ce matin. Moi qui voulais être heureux aux cotés de l'homme que j'aime et voilà que je n'ai même pas encore passé avec lui même le un dixième de notre vie. Seigneur, qu'ai je fais pour mériter cela. Il refuse de me dire ce qui lui est arrivé. De se confier à moi. Humm. Il est devenu une charge pour moi. Même ses propres besoins, je dois l'accompagner. Le manger, je dois le lui faire avaler. J'en ai marre de cette vie. S'il refuse de me dire ce qui s'est passé pour qu'on l'aide, je finirai par m’éloigner. Je n'en peux plus.



            ****Mélanie****


Aujourd'hui nous sommes rentrées au village pour essayer de convaincre mon frère de trouver une femme. On sent qu'il est de bonne humeur. En présence de ma mère et le chef du village accompagné  de certains de ses notables. Il nous demanda de faire sortir les vins du frigo qu’on déposa ensuite sur la table. C’est ce qu’aiment les notables. Leurs yeux scintillaient à la vue des bouteilles. C’est ce qu’ils aiment. Le chef se redressa bien dans le canapé. Maman était assise à côté de grand frère. Il prit la parole et demanda aux notables le motif de la visite quand bien même qu’on sait tous la raison de leur présence. Le notable remercia Johny et retourna la parole au chef. Ce dernier prit la parole parla au bout de quinze minutes et le redonna aux notables. Il le passa à Johny qui le transmit à sa maman. Après tous les blablablas, Johny prit la parole


Johny: Merci à vous grand chef et les notables de m’avoir  honoré de votre présence. Merci aussi à ma mère et mes sœurs. J’ai entendu tout ce que vous avez dit.  Et je ne suis pas indifférent. Pour cela j’ai pris la décision de me marier. Chercher une femme qui s’occupera  de moi et de ma famille. Je ne le fais pas pour  vous mais juste parce-que j’en ai besoin et je crois qu’il est temps de changer de statut de célibataire à homme marié.

Des cris de joies se firent entendre


Chef Goka : tu as bien parlé mon fils. Toute la chefferie et le village sont et seront fiers et derrière toi. Il ne restera qu’à nous présenter la jeune demoiselle qui te fait chavirer le cœur. Et nous on va organiser tout cela.


Johny : Je vous remercie pour le soutien.


Maman : Je te remercie fils pour avoir pris cette merveilleuse décision. Tu ne sais pas à quel point je suis fière. Ton père sera content là ou il est. En attendant tes sœurs vont préparer au chef et les notables le meilleur des repas.



                 ****Johny****


Je sais pourquoi ils sont tous là. Ces hypocrites et crèves la faim. Lorsque je n’avais rien, c’était les mêmes qui m’insultaient et me piétinaient. Voilà qu’ils sont ici dans ma maison et se disent qu’ils se soucient de mon bonheur. C’est juste l’argent qui les intéresse sinon ils ne seraient tous pas là en train de rire à belles dents. Ce qui est sûr, ils ont entendu ce qu’il fallait que je leur dise pour qu’ils me fichent enfin la paix. Je dois trouver une demoiselle à qui je payerai et qui jouera ma femme. Elle aura libre choix de se faire sauter et engrosser par quelqu’un d’autre. Juste elle aura le titre de ma femme. Le reste je me fiche. Ce sera un secret entre elle et moi.



             ****Patrick****


Depuis le soir où j’ai vu Mélanie, je n’ai jamais cessé de penser à elle. La douceur de ses paumes de main, les sourires sur ses lèvres et la véritable belle femme qu’elle est devenue. Je n’ai pas pu la défendre contre ma femme lorsqu’elle était ici. Pourtant je suis quand même le maitre de maison. C’est une femme bien qui s’occupait bien des enfants en notre absence. Je crois que je dois aller la revoir de nouveau et insister jusqu’à ce qu’elle me dise ce qui s’est passé avec ma femme. Si ce serait possible aussi l’inviter à déjeuner. Je suis tombé sous son charme et je ne peux le nier. Ma femme ne me regarde pas ces derniers cinq mois. Elle ne fait que crier sur moi et les enfants. Même la cuisine est faite par les domestiques. A chaque fois qu’elle rentre de je ne sais d’où, elle s’enferme dans la chambre en train de téléphoner. Je suis dans ma propre maison mais je ne jouis plus de mon mariage comme on le faisait avant. Ce sont ces comportements qui me poussent à penser à Mélanie. Elle vient d’arriver. Je suis assis au salon et elle me dépasse même sans me dire ne serait ce qu’un bonsoir. Je me lève, je la suis jusqu’à la chambre conjugale.


Moi : Tanti, c’est quelle attitude ça ? Tu rentres  blablabla comme ça sans même me dire bonsoir ? Je suis quand même ton mari. D’ailleurs tu viens d’où même ? 


Tanti : Ecoute Patrick, je n’ai pas le temps pour que tu me tapes encore plus sur les nerfs. Tu manges salutations dans cette maison ? Depuis quand tu te soucis des bonjours et bonsoirs ? Donc je n’ai plus la liberté de sortir dans ma propre maison ? Tu me contrôles maintenant ?


Moi : C’est ça ta réponse ? Tu me réponds comme ça moi, ton mari ? Je te rappelle que tu as trois enfants. Et tu dois t’occuper d’eux. Tu ne les as pas faits pour que les domestiques s’en occupent à ta place. Tu ne te soucis même pas s’ils ont mangé ou pas, s’ils vont bien. Tanti quelle genre de mère es tu ? N’as-tu pas honte ? Même si tu ne me respectes pas moi, au mois tes enfants ! Ceux que toi-même tu as porté dans ton ventre ?


Tanti : Laisse-moi respirer Patrick. Si je ne m’occupe pas des enfants, toi tu ne peux pas le faire ? N’es-tu pas aussi leur père ?  Je n’ai pas la tête à discuter de ces choses avec toi. S’il te plaît, laisse moi j’ai envie d’être seule.


Moi : Lorsque tu te rendras compte de tes mauvaises actions, il sera trop tard. Si tu ne changes pas, tu risques de mal se terminer.


Tanti : ouais c’est ça ! Il se prend pour le justicier. Sors et va t en d’ici



                  ****Tanti****


Après le départ de Patrick, je me suis sentie plus mal de lui avoir parlé comme ça mais je ne peux en aucun cas lui dire ce qui m’arrive. Je ne veux pas qu’il me quitte à son tour à cause de mes mauvaises comportements. Même si c’est dur d’oublier Eric, je ferai un effort pour redevenir la femme qu’il a connu et dont il est tombé amoureux même s’il ne me satisfait pas au lit, je m’en tape. C’est un homme bien et il ne mérite pas tout ca. Je vais changer.




             ****Patrick****


Voyez par vous-même. C’est ce que je vous disais. Une femme comme ça mérite d’être maman ? Elle laisse ses enfants dans les mains des domestiques et se pavane en ville. C’est quand elle en a marre qu’elle revient se recroqueviller dans la chambre. Je ne sais même pas à qui elle téléphone. Mais je vous assure que ses jours sont comptés dans cette maison. C’est à cause des enfants sinon j’allais depuis demander le divorce. Je n’en peux plus. Dans la semaine, je passerai voir Mélanie et l’inviter à diner.



               ****Adjovi****


Koffi va de plus en plus mal. Il refuse aussi que je demande l’aide de son ami Johny. Nous avons dépensé toutes nos économies pour sa santé mais aucune amélioration. Je commence par déprimer. A cause de sa santé, je ne peux guère aller exercer mon petit commerce. J’en ai marre qu’il me cache ce qui lui est arrivé. Alors ce matin je me suis levé de bonne heure packant mes  affaires et aller rejoindre mes parents. Il entendit les bruits et me demanda ce que c’était et je lui ai clairement répondu que je pars rejoindre ma famille. Je sentis le chagrin et désespoir dans ses yeux. Il me fit savoir qu’il se tuerait si je l’abandonnais parce qu’il n’aura plus aucune envie de vivre. J’eus pitié de lui. C’était quand même mon mari. Alors je me suis assise à côté de lui en posant mes mains sur ses épaules. C’est en ce moment qu’il s’est mis à se confesser.


Lui : Tu sais chérie, je ne suis pas quelqu’un de bien. Je suis un mauvais et plus qu’un sorcier même.


Moi : Arrête de parler comme ça. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais. Tout le monde le sait dans le village que tu es quelqu’un de bien sinon je ne serai pas mariée à toi.


Lui : Non, tu te trompes sur toute la ligne. Je ne suis pas ce que tu penses. J’ai trompé la vigilance de tout le monde ici au village. Je ne suis qu’un envieux, jaloux et sorcier. 


Moi : Arrête Koffi s’il te plaît. Dis-moi ce qui se passe.


Lui : j’enviais Johny parce qu’il est devenu riche et moi non. On avait tous sombré dans la pauvreté mais lorsque la lumière est arrivée dans sa vie, il m’a oublié. J’enviais sa belle vie. Ses voyages à l’étranger avec sa mère et ses sœurs. Regarde tout ce qu’il possède comme biens et moi rien ! La dernière fois, j’étais chez lui pour qu’il m’aide avec cinquante millions de francs pour que je débute aussi une activité mais il m’a clairement dit que je devais lui écrire un projet et décrire la dedans tout ce que ferai avec l’argent. Mon meilleur  ami ? Doit voir un projet de ma part avant de m’aider dans ce village ? Je me suis alors fâché et je suis parti voir le grand charlatan de la brousse. Il m’a donné une poudre pour répandre dans son salon  à minuit. C’est justement la bas que la poudre s’est renversée dans mes yeux. Et je suis maintenant devenu aveugle. Pardonne-moi mon amour pour ce que j’ai fait. C’est l’envie et la jalousie qui m’ont poussé à commettre cet acte qui s’est maintenant retombé sur moi. Je suis vraiment désolé pour nous avoir infligé ça.


Moi : Quoi ? Koffi ? Comment tu as pu faire un truc pareil ? C’est cruel et méchant ce que tu as fait. Pourtant tu m’avais dit que c’était lui qui t’avais remis les vingt millions 


Lui : Oui.


Moi : Hum. Tu crois que s’il ne voulait pas t’aider il t’aurait donné les vingt millions ? Pourquoi tu m’as fait ca Koffi ? L’envie et la jalousie n’emmènent nulle part. Vous n’avez pas la même étoile toi et Johny. C’est peut être son destin de devenir riche en ce moment et toi tu veux le tuer pour ça ? Je n’imagine pas à quel genre d’homme je suis mariée. Tu m’as déçu Koffi. Et maintenant qu’allons nous faire ?  j’ai toujours du mal à croire que tu es capable de tuer quelqu’un sans qu’il ne t’ait rien fait. Tu es un sacré ingrat sans aucun scrupule. Si vous avez galéré ensemble, donc cela signifie que lui ne doit jamais connaitre le bonheur ? Vraiment Koffi, j’ai honte de m’être mariée à un homme dangereux comme toi. Tu vas te lever et m’accompagner chez Johny pour aller te confesser au cas contraire, tu ne me verras  plus dans cette maison et tu crèveras seul. Je ne veux pas qu’on m’associe à tes actes criminels.


Koffi : Je suis désolé chérie. Je ferai tout ce que tu voudras mais s’il te plaît ne me quitte pas. J’irai demander pardon à Johny.


Moi : Tant mieux.



               ****Adjovi****


Vraiment je n’aurais jamais pu imaginer que je me suis marié à un envieux, jaloux et même criminel comme Koffi. Oh mon Dieu ! Comment a-t-il pu faire ça ? A son meilleur ami ? Le gars n’a pas refusé de l’aider. Il a juste dit d’aller faire une liste de tout ce qu’il a à faire avec l’argent. Sinon cinquante millions ? C’est beaucoup. Que ferait Koffi avec tout cet argent même ? Johny n’est pourtant pas une banque. Il est très aigri ce Koffi. En tout cas tant que je suis mariée à lui, je ne tôlerai pas cette attitude. Il doit aller demander pardon à son ami pour ce qu’il a voulu lui faire sinon je quitte sa maison. Hum on dit souvent que se marier, c’est pour le meilleur et pour le pire sinon je l’aurai quitté sur le champ.



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