La colère d'un ange

Write by Sandra Williams

Je ne suis pas une méchante fille au contraire je suis la victime de la méchanceté humaine. Je suis victime des préjugés humains. Victime de l’hypocrisie obsessionnelle de l’espèce humaine. Je suis piégée dans un monde où la femme préfère cacher ses sentiments, ses désirs les plus osés à l’homme coupable de ce feu qui brûle chaleureusement en elle. Je meurs dans une société où mes aînés baissent les bras face aux plus grands défis de leur vie. Je saigne du plus profond de mon cœur car je sais que cette même société jugera mon choix, mes sentiments pour cet homme presque marié et considéré comme étant Pris. Mais je sais au moins ce que je veux et ce que je suis prête à donner en retour. Mon expérience en Côte d’Ivoire m’a appris beaucoup sur ma personnalité. Je suis de ceux qui savent exactement ce qu’ils attendent de la vie, ce qu’ils sont près a donné en échange et a sacrifié qui ou ce qu’il faut pour atteindre leur but.

FLASHBACK (deux mois avant l’arrivée d’Angéla)

EN COTE D’IVOIRE

En décrochant l’appel de maman ce matin, je savais exactement quoi dire, quel ton utilisé, quels arguments présentés et quelle prière faire afin que ma volonté soi faite. Après une dizaine de minutes à converser avec elle j’eus ce que je voulais.

  • Angéla, je veux que tu viennes passer tes vacances avec nous. Tu pourras habiter où tu veux. A la maison ou chez ta sœur. Qu’est-ce que tu en penses ? dis ma mère d’une voix apaisante et coupable.

  • Si tel est ton souhait maman j’accepte. Vous me manquez tous et un peu de changement ne me ferait que du bien, dis-je toute excitée après l’avoir faite culpabilisée minutieusement.

La décision de me faire étudier hors du pays fut un moyen de me punir et de m’obliger à renoncer à mes vieilles habitudes qui sommeillaient toujours en moi. Six ans passés loin de ma famille a fait taire ce vice qui s’appropriait mon être. Cependant, aujourd’hui j’ai réussi à regagner la confiance de mes parents et ils sont mêmes prêts à me céder un peu de ma liberté. Une semaine après cette grande nouvelle, j’atterris à Cotonou. Cette ville qui dans mes souvenirs était la ville de tous les péchés semble avoir changé en apparence. Je doute que la nuit tous les chats ne soient pas restés gris. Ma sœur en apprenant mon arrivée s’était empressée de venir me chercher. Elle était exactement comme sur les photos qu’elle m’envoyait. Belle, mince, élancée, mignonne, gentille, aimable, élégante avec son sourire adorable.

  • Bienvenue chez toi ma vieille ! dit-elle en me lançant un souriant sarcastique.

Je n’ai pas pu m’empêcher de l’embrasser. Elle m’avait beaucoup manqué et si je le pouvais, je ne m’éloignerai plus jamais d’elle. Gaelle est plus âgée que moi de 4 ans et c’est une femme accomplie dans tous les sens du terme sauf en amour. Mais bof, ce n’est sans doute pas le plus important pour le moment.

  • Contente de te revoir grande sœur, tu m’as vachement manqué tu sais, lui dis-je

  • Bien sûr que je le sais petit ange ! En apprenant ta venue j’ai fait le ménage chez moi et approvisionné mon frigo, refaire mon abonnement canal+ et mon forfait Wifi 4g. Bref, de quoi ne pas t’ennuyer, dit-elle en souriant toujours.

  • Le wifi ? demandai-je super excitée

  • Oui comme tu l’entends

  • T’es la meilleure

  • Je sais, je sais, je suis la meilleure grande sœur au monde.

  • C’est claire ! raconte un peu…..comment est ton appart ? où vis-tu maintenant ?

  • Une seule question à la fois ma vieille

  • Suis pas vieille Gaelle !

Une de ses amies (Louise) étaient venues avec elle en voiture et toutes les trois ensemble, on rejoignit le nid de ma sœur. Elle vivait dans un immeuble immense en plein centre-ville. Louise aussi apparemment.  L’idée de passer mes vacances dans un tel immeuble me réjouissais encore plus. Ça changeait beaucoup de l’internat où je résidais à Abidjan. Son appart était au 4e ainsi que trois autres. A peine m’avait-elle installé avec l’aide de Louise qui était très sympathique, qu’elles disparues de l’appartement me laissant toute seule. J’avais un appartement de 60 m2 à ma disposition. Je m’installai dans la chambre qu’elle avait aménagé pour moi. J’explorai rapidement les lieux. C’était trop grand à mon avis pour Gaelle toute seule. Le salon à lui seule faisant une chambre et demie. Sa chambre à elle était de la même superficie que la mienne et tout était bien rangée. Je m’incrustai dans ses affaires personnelles et j’essayai certaines de ses robes qui m’allaient parfaitement. Je fis quelques selfies que partageai sur le réseaux sociaux en la taguant. Ça m’a manqué les mauvaises blagues que je lui faisais. Gaelle avait vu les photos et s’était faufilé dans mon Inbox pour me menacer. Histoire de la rendre encore plus amère, je m’attaquai à ses accessoires de maquillage avec une photo sur mon Instagram (hashtag mini GAELLE). J’en étais à mon troisième selfies quand j’entendis quelqu’un frapper à la porte.

Qui ça pouvait être ? ça ne pouvait pas être Gaelle, pourquoi frapperait-elle ?

Je me précipitai pour ouvrir la porte, curieuse de voir qui frappait.

C’était la première fois que je voyais Max. il se tenait bien droit devant la porte avec une assurance incroyable. Ma première impression était « Seigneur ! d’où sort ce bel Apollon ? »

Il m’a fallu trente secondes d’évasion pour m’imaginer tout ce qui pouvait bien se cacher derrière son complet fait en pagne wax des mains d’un professionnel de la haute couture. Son torse bombé mis en valeur exprès par sa chemise taillée sur mesure me faisant penser à un Sébastian Rulli. Ses cuisses raffermies et soigneusement sculptés prouvait qu’il avait un goût particulier pour la musculature. Je ne pouvais m’empêcher de faire balader mes yeux. Pour la première fois de ma vie je pouvais sentir mon cœur battre bêtement et sens raison apparente. Max surpris de me voir muette en face de lui, prit les choses en main.

  • Bonsoir !! je m’appelle Maxime Wanda, je suis un ami à Gaelle. Et vous êtes ?

  • Sa sœur Angéla, dis-je à voix basse (j’étais toujours troublée par son apparence et par ses yeux qui se plongeaient droits dans les miens. Je venais d’apprendre que j’avais un faible pour les hommes dotés d’yeux moins grands que la plupart)

  • Ah oui ! elle nous a beaucoup parlé de toi.

  • Entrez, s’il vous plait Maxime. Ce n’est pas convenable de recevoir un ami de ma sœur au seuil de la porte, dis-je en lui faisant de la place. (J’aurais bien voulu l’enfermer dans l’appartement et l’admirer des heures durant sans me fatiguer. Quelque chose de particulier en lui m’avait captivé. Je ne sais quoi mais j’étais certaine d’avoir rencontré l’homme de ma vie).

DEUX MOIS APRES

Ce que j’avais vu dans l’appartement de Max m’avait rebellé. Toute la journée durant, je me suis recueillie sur mon lit où j’ai pleuré toute la douleur de mon âme. Comment pouvais-je lui pardonner ? comment lui montrer que mon être tout entier lui appartenait et que tout son monde à lui se résumait au mien ? j’avais tellement pleuré que je ne déjeunai pas de la journée. Gaelle qui était toujours fatiguée par son voyage n’avait pas pu remarquer mon absence de toute la journée. Je me résignai alors à me venger. je sortis en douce de notre appartement aux environs de 22heures pour me trouver un substitut de Max. dans les rues que je parcourues à pieds, je n’en rencontrai aucun. Normal, Max n’est pas n’importe quel homme. En choisir pouvait être effectivement difficile voir même impossible. Cela m’excitait davantage. Comme bon nombre de femme j’avais horreur du commun et du Facile. Mon homme devait être un mal dominant. Une espèce rare et convoité de tous. Je finis alors par tomber sur un homme qui répondait à première vue à mes attentes dans un bar très élégant et discret point de vue lumière et sonorité. Reste à savoir s’il me fera ressentir ce que Max lui, me faisait ressentir avant de décider de le partager. Je m’assis à sa table alors qu’il était seul et le fixai droit dans les yeux. Je pouvais mieux le voir. Il devait avoir dans la trentaine, noir, corpulent et imposant comme Max. beau je l’admets ! Fière allure dans son costard. Les détails ne m’intéressaient pas vraiment. Ce soir ce Max et moi avions des choses à régler.

Dans l’appartement de Max et Louise par ailleurs, l’ambiance était chaleureuse et romantique. La journée s’était déroulée entre amoureux. Les deux tourtereaux étaient couchés dans leur chambre et se regardaient un film à la Léonardo Dicaprio. Leur relation s’identifiait à celui d’un couple moderne, calme, passionnée et presque parfait. Tout devait se faire dans une grande complicité, dans une harmonie d’aisance et de souplesse. Louise nourrissait avec amour la flamme qui la liait à Max.

Alors que de son côté, Angéla attisait cette flamme avec rage. Elle s’était une fois encore donnée à un nouveau Max dans le lit d’un hôtel.

Après une petite conversation avec mon nouvel amant, j’appris qu’il était en plein processus de divorce avec son épouse et que ce soir il s’était décidé de noyer son amertume dans l’alcool. C’était un plan parfait pour moi. Tout ce ressentiment qui l’animait le rendra sans doute plus fougueux au lit. L’idée me paraissait très bonne. Ensemble alors, nous nous refugions dans un petit hôtel loin de mon quartier. Il était plus excité que moi une fois la porte fermée. Je pouvais sentir toute la force de ses bras et son haleine restée saine malgré les bouteilles de bières qu’il avait avalé. Il me déshabilla avec fureur. Son regard posé sur ma poitrine m’excitait davantage. J’étais nue devant un inconnu dans un hôtel inconnu. Ah ma fille tu fais fort ! mon goût pour le danger était accru. Je pouvais tester mes limites au cours de ses expériences. Mon Max s’agenouilla a mes pieds puis écarta délicatement mes jambes pour m’ôter ma petite culote toute noire qui devait être déjà mouillée. Il l’enleva calmement et la sentit avec amour. Je m’agenouillai aussi près de lui pour lui ôter ses hauts. Je contemplai son torse qui me rappela celui de mon vrai Max. je n’avais pas pu me retenir, je déposai un baiser sur chacun de ses seins. Il s’empara de mes lèvres puis saisit tendrement ma langue pendant que ses mains libéraient ma poitrine. Mes tétons s’étaient durcis tant l’envie était ardente. Max nous libéra et se leva pour me prendre dans ses bras. Il m’installa convenablement sur le lit et se débarrassa de son pantalon. J’aperçus à l’horizon son engin fort, gros et dépassant de peu la taille normale. Son sexe s’était tellement durci que j’avais peur de la sensation qu’il pouvait bien me donner une fois enfoncé en moi. Max, le sexe relevé et braqué me rejoignis sur le lit. Il écarta délicatement mes jambes et s’offrit une vue des plus belles de mon sexe. Ses yeux brillaient et son corps vibrait. D’un bon il saisit les lèvres de mon sexe et enfouies sa langue en moi. Je laissai pousser un gémissement hors-pair. Voilà ce que je voulais. Encore une nouvelle sensation avec lui. Une fois encore il allait me prendre ma virginité. Ce délice m’emporta au plus profonds de mes désirs. Un orgasme de jamais vu s’en suit instantanément. J’aperçus un sourire de satisfaction sur son visage. Max me pénétra sans plus attendre. Son « engin » était gros, ça je l’ai ressenti et très bien même. Le mouvement s’enchaînait petit à petit au début puis ce fut des aller et retour incontrôlables qui s’en suivirent. Soudain, J’avais l’impression qu’un couteau me charcutait de l’intérieur. Ma colère avait fermé toutes les portes du plaisir charnel en moi. Je revoyais la scène de ce matin. A présent, il ne me restait qu’une enveloppe vide dénudée de sens. Max me faisait l’amour mais je ne le sentais pas. Ceci était ma vengeance, ma revengeance sur lui car c’était lui à présent qui voulait de moi et moi non. Il me chuchotait des mots à l’oreilles mais je n’entendais rien. Ses caresses fiévreuses me laissaient indifférente. Il me stimulait comme il peut mais je ne répondais pas à ses attentes. J’avais mal, j’avais très mal. Ce qui m’appartient m’appartiens. Je ne partage pas Max.

  • Je ne vais pas tolérer que tu te tapes cette femme que tu exhibes comme étant la reine de ton cœur. Tu sais pourquoi ? parce que la reine de ton cœur et bien c’est moi salopard, dis-je en le poussant violemment afin qu’il retienne la leçon.

Max (le nouveau) se retrouva en dehors du lit, nu, le sexe presque arraché et la tête cognée contre le sol. Je me relevai calmement et le chevaucha alors qu’il était raide sur le sol. Il marmonnait des phrases que j’avais à peine à capter.

  • An…an…an…angélaaa, que m……m’as-tu fa….fais ? je ne sens plus mon corps…dit-il douloureusement

  • As-tu mal ? dis-moi comment tu te sens ?

  • J’ai très mal Angéla

  • Et bien je m’en réjouis Max parce que c’est ainsi que je me suis sentie ce matin en te voyant sur le lit tout amoureux avec l’autre.

  • An…angéla, je ne suis pas Max ! je ne suis pas celui que tu crois.

  • Max tais-toi, tais-toi, je veux que tu la fermes et que tu souffres pour m’avoir trahi. Je ne pardonne pas la trahison Max. Je ne pardonne pas.

 L’homme gisait sur le sol. Son corps était inerte et il perdait connaissance peu à peu. Angéla nue l’observait à quatre pattes sur lui. Elle embrassa l’homme incapable de répondre à ses baisers. Il s’évanouissait sous le regard impartial d’Angéla. Après que les yeux de sa victime se soient fermés, Angéla se redressa puis se releva et se changea. Elle quitta la chambre d’hôtel sans regarder derrière. Elle prit le soin de quitter les lieux avant l’arrivée des urgences.

Je me sentais libre, légère, heureuse et forte. Je venais de me rendre justice et maintenant, seulement maintenant je pouvais dormir. Qu’est-ce qu’il est bon d’écrire chaque page de sa vie dans sa tête. Je regagnai mon lit en toute discrétion et m’endormis profondément.

Au petit matin, je sentis ma couverture se retirer de mon corps. Je sursautai !! c’était Cynthia qui venait de me réveiller. Cynthia pouvait se montrer des fois envahissante et indiscrète mais elle restait ma meilleure porte. Elle avait organisé une journée super mouvementé pour nous.

  • Devine où je t’emmène aujourd’hui ? dit-elle toute excitée.

  • A la plage ? dis-je à moitié réveillée.

  • Non !!

  • Dans un restau ?

  • Non !

  • Dans un fast food ?

  • Non !!

  • Alors je donne ma langue au chat, dis-moi plutôt.

  • Je t’emmène voir des œuvres d’art d’un artiste que tu vas adorer.

  • Œuvres ? Artiste ? (Ces mon me rappela Max), non je n’en ai pas envie Cynthia. Je sens que je commence à avoir du dégoût pour tout ce qui se rapporte à l’art ces derniers temps.

  • Je ne te laisse pas le choix. En plus j’ai promis à ta sœur de t’occuper pendant toute la journée.

  • Elle n’a pas besoin de savoir que je n’y suis pas allée. Tu n’as qu’à tenir ta langue.

Je savais très bien que rien au monde ne ferait changer Cynthia d’avis pourtant j’insistais. Des heures après nos multitudes prise de gueules, je finis par céder pour la suivre dans son délire. Je m’habillai très simple. Un T-shirt blanc plus un Blue jean déchiré et le tout était joué. Je m’attachai les cheveux et mis mes belles tapettes faites à la main en CI. J’étais prête pour affronter une journée torride. Cependant, la scène de la veille ne m’avait pas quittée. Je ressentais encore sur chaque partie de mon corps les caresses de ma victime de la veille.

La boutique de vente des œuvres d’art où nous avions choisi de visiter n’était pas très vaste mais contenant un nombre incalculable de tableaux. Je me sentais dans une toute nouvelle dimension. Partout autour de moi se tenait bon nombre de tableaux exprimant des messages différents. Parmi eux tous, un seul avait retenu mon attention. C’était le portrait d’un homme que je reconnaissais. Je me retournai dans la direction du tableau et tentai de m’approcher. Je m’avançais à petit pas. Je continuais de m’avancer quand j’entendis dans mon dos, une voix qui me semblait familière.

  • Il te plait ? me demanda une voix dont la tonalité calmait toutes mes ardeurs. C’est mon préféré raison pour laquelle depuis sa création je n’ai jamais eu l’idée de la vendre, reprit la voix.

  • Max ? dis-je en me retournant vers lui, mes yeux plongés dans les siens.

Et voilà enfin la rencontre éminente entre Angéla et son cher Max. Que va-t-il se passer à présent entre les acteurs les plus importants de notre histoire ? Et le bel inconnu est-il mort ? Le couple de Louise est-il menacé ? Retrouvez ces réponses dans le prochain chapitre de notre Histoire.

Si vous avez aimé lire ce chapitre aussi, commentez, kiffez, partagez, abonnez-vous à mon compte et ajouter moi à votre bibliothèque de lecture. Merci chers amis et très bon début de week-end à vous.

   
L'AMANT INTERDIT