La désillusion

Write by Fleur de l'ogouée

Mélanie Mbourou, veuve Moutsinga

J’ai l’impression que cette semaine à durer 22h tellement elle est passer vite, nous sommes déjà vendredi et je me demande toujours si je ne devrais pas annuler ce rendez-vous je ne me sens vraiment pas prête à affronter cette situation, je me laisse la journée pour réfléchir à tout cela. Sincèrement une mère de famille comme moi, je vais aller raconter quoi à un célibataire endurci, je n’aurai pas du accepter cette invitation, je songe à décliner. Mais en même temps je me dis que c’est juste une soirée en tout bien toute honneur, je ne suis pas obligé de faire des extras. Je peaufine une idée qui me trotte dans la tête depuis , et je règle les dernières modalités pour le nouveau local, je ne suis pas une femme d’affaire tirée à quatre épingle, stricte et qui s’enferme dans le travail, non je suis une passionnée, j’ai toujours aimer découvrir de nouvelle chose, et le voyage pour moi est un beau moyen de partager cette passion. Je vais récupérer les enfants à l’école et nous allons dans un petit glacier au quartier Glass, chaque fin de semaine j’essaie de les emmener dehors, quand je rentre je trouve Lydia et Sandra, leur donner un double des clés n’est pas la meilleure idée que j’ai eu.

Sandra Mbourou

Ce matin avec Lydia on a convenu que nous formons la brigade spéciale rendez-vous, on élabore nôtre plan d’action il est hors de question que Mélanie change d’avis pour ce rencard, on a vraiment été surprise qu’elle accepte, donc on va se charger du reste. On va la sublimer, la booster, nous sommes ses fans numéro un. Quand nous sommes arrivées elle n’y était pas, donc Lydia a profité à fouiner dans sa garde robe et elle a trouvée la tenue parfaite, ce soir là Bradley ne va rien comprendre, il va tomber sans glisser.


Mélanie : Mais qui vous à appeler ?
Lydia : On a maintenant besoin d’invitation
Moi : Le temps passe hein bientôt 20h, ne perdons pas le temps
Je lui fais un maquillage assez sobre pas besoin d’en faire trop, un teint assez matte, une bouche rouge, un peu de contouring et le tour est joué, pour les cheveux, je mets ses braids dans un chignon haut. Lydia a choisi la robe parfaite, elle est bleu azur, mi longue, près du corps et elle révèle une épaule. C’est parfait !!!
Lydia : Pose des questions subtilement évite de faire la journaliste, rebondis sur chacun des sujets qu’il aborde, n’en dis pas trop sur ta vie gardes en pour la prochaine fois soit mystérieuse juste ce qu’il faut, souris quand il dit quelque chose de drôle, ne prend pas tous ses mots au pied de la lettre.
Mélanie : Oui chef
Moi : Détend toi tout va bien se passer

- c’est à vous que je dois dire de vous détendre vous en faites trop

- Mais non akaaa
20H00

Il est venu jusque devant la porte je trouve ça trop choux, il a une chemise de qualité, un pantalon sur mesure, une paire de mocassin, un vrai style chic et détendu, ils semblent gêner mais tout va bien se passer, j’en suis sure. Ils partent main dans la main, moi je fais la baby-sitter tout en planifiant ma soirée, ah oui un vendredi soir c’est fait pour danser et boire le vin.

Bradley Davis

Elle est vraiment magnifique cette femme, je n’arrête pas de l’observer et elle est toute crispée, la situation est presque drôle. Puis je décide de rompre le silence
- Détend toi je ne vais pas te manger
- Encore heureuse
- Je vais te livrer un secret, je suis venue à la fête de ton cousin pour toi
- Comment t’as su que j’étais la cousine de Lionel?
- Tu as commenté une des ses publications sur Facebook, quand j’ai vu ta photo je lui ai demandé comment vous vous connaissiez, il m’a dit que tu es sa cousine et m’a par la suite parler de la fête.

- Donc tu t’es incrusté?

- Oui, on peut dire que je suis un forceur
Elle éclate de rire, vraiment un gros fou rire je sens qu’elle est beaucoup plus détendue.
- Ma famille va me tuer un jour
- J’ai quand même dû insister, mais il sait que je suis un gar bien
- Ça c’est toi qui le dit
Au final on a passé une soirée agréable, j’ai rangé mon arsenal de serial lover je me suis juste concentré sur la personne en face, j’ai aimé discuter avec elle, il n’y a pas eu de silence gêné c’était parfait. La discussion était tellement fluide, peut importe le sujet que j’entamais, elle trouvait toujours quelques à dire dessus, mais nous n’avons pas abordés des sujets assez intime, je ne voulais pas la rendre triste, le moment voulu j’espère qu’elle m’en parlera. Après le resto on a fait un mini tour de ville musique à fond comme deux ados, en réalité je voulais juste prolongée le moment le plus longtemps tant c’était agréable, elle était plus à l’aise, chantait et dansait même, on a écouté tout les gros tubes des années 90 et on rigolait aux éclats. Je ne sais pas quand pour la dernière fois, j’ai rigolé aussi sincèrement Je pense que c’est la meilleure soirée que j’ai passé depuis fort longtemps, elle est d’une excellente compagnie, c’est à contre cœur que je vais la déposer chez elle, sa sœur qui garde ses enfants doit sortir. Et c’est là que la réalité refait surface, c’est une mère de famille, elle a des responsabilités, elle ne peut pas décider sur un coup de tête de partir en week-end, je ne peux pas m’incruster chez elle et lui faire l’amour dans chaque recoin de sa maison, d’ailleurs elle doit sûrement avoir des photos de son défunt mari accrochées, je suis un peu moins enthousiaste quand j’arrive à la maison.


Mélanie Mbourou, veuve Moutsinga

00h32min
De retour à la maison j’ai passé une belle soirée je me suis vraiment amusée, c’était pas aussi compliqué que je pensais, tout s’est fait naturellement, aucune fausse note, c’est clair que je vais le revoir et plus si affinité. J’avais peur pour rien, il ne m’a pas mis mal-alaise, au contraire il essayait toujours de détendre l’atmosphère, je pense que je l’ai jugé trop sévèrement. Il est gentil, prévenant, drôle, intelligent et sa beauté ne gâche rien, je suis totalement sous le charme de Bradley Davis, mais ça il ne le saura pas maintenant. En entrant je trouve salon au Sandra en mini robe maquillée et prête, c’est vraiment une go de la jet set librevilloise, belle riche et folle.
- Je t’ai pas fait trop attendre
- Non t’inquiète, mon gar vient me chercher dans 30minutes
- D’accord je suis hyper fatiguée je vais dodo
- Ne crois pas que tu ne vas pas nous raconter la soirée hein
- Je vous raconte tout demain, bisous bisous,
Je me suis couchée la tête dans les étoiles, en quête d’un nouvel espoir, j’ai eu l’impression de passer la soirée avec un vieil ami, c’était vraiment sympathique.

Bradley Davis

J’ai dormi comme un bébé j’en ai même oublié d’aller au sport, au réveil je me fais une bonne omelette, je me sens heureux ce matin je ne sais même pas pourquoi, je souris seulement en repensant à Mélanie dansant et chantant joyeusement, elle va me rendre faible si ça continue, elle est tellement naturelle dans sa manière d’agir, avec elle je ne suis pas le séducteur, je suis moi. Je finis à peine mon petit déjeuner quand j’entends quelqu’un sonner, je ne reçois pas souvent des visites, les seuls qui viennent me font toujours signes avant de débarquer, je mets un jogging et je me dirige vers le portail.
J’ouvre et je me dis purée qu’es qu’elle fout ici celle là.
- Bonjour chéri
- Tatiana je pensais avoir été clair la dernière fois avec toi
- Mon amour on s’est séparé sur un malentendu, donne nous une chance
- De quel malentendu parles tu, je t’ai pris la main dans le sac ne me raconte pas de connerie
- C’est pas comme si tu étais un saint, laisse moi rentrée juste une minute.
Ce fille à quelque chose en elle je ne sais pas quoi. Je n’arrive pas à résister, je la fait entrer et à peine sommes nous dans le salon, qu’elle se déshabille et laisse apparaître son magnifique corps, elle s’approche lentement de moi et mon corps réagit aussitôt, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire nous nous retrouvons sur le lit, elle me fait plané je me sens dans les nuages.
Je l’entend murmurer «tu m’appartiens» mais je ne prête pas attention., ce qu’elle fait est beaucoup trop bon pour penser à quoi que ce soit, je m’envole dans d’autres cieux.

Mélanie Mbourou

Toujours aucune nouvelle de Bradley, aucun message, aucun appel je ne sais pas ce que ça veut dire. pour moi on a passé un bon moment mais peut être qu’après tout je ne lui ai pas fais autant d’effet que je ne le pensais. J’essaye tant bien que mal de chasser tout ça de ma tête et passer un bon moment avec les bébés, mes enfants sont le plus beau cadeau que la vie m’a fait, ils m’aident à ne pas replonger dans la dépression, ce sont mes miracles à moi.
Ce matin après la messe nous allons tous déjeuner chez maman elle va nous sortir un plat du futur à s’en mordre les doigts. À table on parle toutes de sujets de filles, Marc est dépassé il est le seul homme, à l’époque au moins il pouvait discuter avec Thomas, mais là il se contente de sourire de temps en temps. Je n’arrive pas à chasser Bradley de mes pensées.
- La Méli ici la terre
- Je t’écoute maman
Lydia : Il ne t’a toujours pas appelé ?
Marc se lève sous nos ricanements, il comprend vite le pauvre, il va rejoindre les enfants dehors, pour nous laisser parler entre fille.
- Non toujours pas
Sandra : Mais toi appelle
Lydia : C’est à l’homme d’appeler
Sandra : Pas toujours hein
Bon appelle au moins tu seras fixé, finit par dire maman
Je lance donc l’appel, ça sonne longtemps avant qu’il ne décroche et quand c’est le cas, c’est une voix féminine que j’ai à l’autre bout du fil << bébé, téléphone....Il dort encore, hier aussi je l’ai trop fatigué hein ma sœur, de toute façon ne te fatigue pas à rappeler il est à moi ”, elle m’a raccrochée au nez, je regarde le téléphone comme si mon cerveau essaye de comprendre ce qui s’est passé.
- C’est une de ses gos qui vient de répondre, un homme à femme, je le savais pourtant dis-je un peu énervée
Elles m’ont juste lancé un regard de compassion, la situation est claire maintenant, c’est pas demain la veille qu’il va se contenter d’une seule femme dans sa vie, c’est un coureur de jupon et c’est pas moi une mère de famille qui va réussir à le changer.

- Ce que ne comprends pas c’est qu’avant hier on a passé une bonne soirée et là il ramène une fille chez lui? Donc sois je me suis fais des films toute seule soit c’est vraiment un salop

Lydia Maganga née Mbourou

Je m’en veux de l’avoir poussé dans ses bras cet imbécile de la pire espèce, la voir triste ça m’a brisé le cœur, elle qui avait les yeux qui pétillait quand elle nous a raconté son rendez-vous, au final un coureur de jupon reste un coureur de jupon, lui qui a le même age que moi il ne voit pas que son temps de désordre doit cesser. Marc essaye de me consoler mais je me sens coupable, je n’arrive toujours pas à croire ce qu’il a fait, le jour de la fête il semblait si sincère, il donnait l’impression d’enfin vouloir se caser, ou bien moi même aussi il m’a eu avec ses belles paroles.
- Arrête de t’en vouloir ce n’est pas de ta faute
- Si c’est la mienne chéri, je l’ai poussé dans ses bras, on a toutes insistées pour qu’elle aille a ce maudit rendez-vous.
- Oui mais au final elle a pris la décision seule comme une adulte, il y a des connard à tout les coins de rues tu ne pourras pas la protéger indéfiniment

- Je vais la laisser vivre sa vie c’est mieux
- Écoute ma puce, laisse le temps au temps

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

La veuve