La maison hantée Saison II Chapitre 17

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Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II

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****Chapitre 17 : le revers de la médaille (1) ****


                              *Ville de Lomé*


                                ****Florent****


Devant le miroir, je fis venir de nouveau le grand maître, celui qui a en sa possession tous les pouvoirs et les clés de mon destin.


Lui : J’espère que tu ne m’as pas  fait venir ici pour rien  Florent. Je suis alors suspendu à tes lèvres.


Moi : J’ai une proposition à vous faire et je crois que ça vous plaira.


Lui : Une proposition ? J’espère que ce ne sont pas encore des sottises comme la dernière fois!


Moi : Non grand maître, celle-ci vous plaira. J’en suis convaincu. 


Lui : Alors, dis-moi de quoi il s’agit.


Moi : Au fait, j’aimerais échanger ma place avec celle de ma femme. J’ai toutes les infos sur elle pour la faire plomber pour toujours. Elle n’a pas aussi hésité à me trahir pour sa cause, alors ce ne sera que le revers de la médaille pour elle. 


Lui : Ta femme ? Es-tu sûr de ce que tu avances ? Veux-tu vraiment faire ça ? Il n’y aura pas de retour en arrière une fois que tu le feras je te préviens. Toi-même tu connais le règlement. J


Moi : Oui, je suis à cent pour cent sûr. 


Lui : Mais il y a un petit souci au niveau du règlement. Nous avions fait de légères modifications y’a pas longtemps. Ce qui implique que nous ne ferons pas tout simplement tomber ta femme mais on prendra également son âme, pour ne pas dire sa vie.


Moi : Quoi ? Depuis quand il y a eu ce changement et je ne suis pas au courant? Hum prendre son âme ? 


Lui : Raison pour laquelle je te disais qu’il n’y aura plus aucun retour en arrière. Tu n’as plus que deux heures pour te décider au cas contraire, tu seras banni du club et toutes les richesses que tu possèdes disparaîtront. Tu seras poursuivi par la justice pour tous les crimes que tu as commis et pire tes fantômes viendront te hanter. A toi de faire un choix. Je te l’avais dit ; que je ne te couvrirai plus cette fois ci. Si seulement tu avais réussi à retrouver cette petite fille, nous ne serions pas ici en train de te trouver cette échappatoire. Nous devons aussi couvrir nos arrières et laisse-moi te prévenir qu’au cas où tu ne prenais  aucune décision et tu te faisais prendre par la police, nous ne te connaissons pas et gare à toi si tu oses nous balancer, ce sera ta mort directe.


Moi : (Muet un moment) Je ne suis pas sûr qu’on ira jusque là grand maître. Je ne suis pas un putain de balance quand même. J’ai travaillé dur toutes ces décennies pour me voir se retrouver à la rue sans rien avec la police et mes fantômes sur le dos. Je ne voudrais pas de cette vie là et s’il faut que je vous donne ma femme pour avoir la tranquillité de l’âme, je suis prêt à le faire. Plus besoin de réfléchir ; vous pouvez la prendre. De toutes les façons, elle ne me sert à rien.


Lui : Je vois que tu es prêt à faire tout ce qu’il faut. Retrouve nous au club à minuit pour le sacrifice. Je dis bien minuit hein !


Lui : Okay, ne vous en faites pas, je serai là avant même minuit.


                                ****Moi****


Enfin, j’aurai la paix et la tranquillité pour continuer mes projets. Même si je sais que ce n’est pas une chose facile de donner en pâture ma femme à ces loups, au moins mes durs labeurs ne seront pas vains. Pauvre Rose, je suis désolé de te faire un truc pareil mais je n’ai plus aucun choix. Je ne peux pas tomber à ce stade où je suis sur le point de devenir président. C’est vrai que c’était notre ambition à nous deux mais je n’ai plus de solutions que de te faire sacrifier pour faire avancer les choses. Je penserai à toi une fois assis dans le bureau ovale de la présidence de la république ;  à tous ces moments que nous avions passés ensembles et aussi nos parties de jambes en l’air. Je sais bien que notre mariage est basée rien que sur des intérêts; pas de sentiments mais j’ai ce devoir là de te protéger contre tout. Chose que je suis incapable de faire maintenant car, je n’ai pas réussi à d’abord me protéger moi-même. Ce qui m’a poussé à t’échanger en faveur de mes propres ambitions. Tu es une femme forte et courageuse.  Avec ta rigueur, tu fais trembler tous les hommes sous tes ordres. D’une part, nous nous ressemblons et nous sommes parfaitement bien taillés par le tout puissant pour vivre ensemble mais les intérêts sont ce qui ont forcés notre relation à prendre une autre tournure comme celle là. Peut-être qu’inconsciemment j’ai des sentiments pour toi raison pour laquelle je raconte tous ces bla bla blas mais j’aimerais juste que tu saches que ça n’a pas été une tâche facile pour moi de prendre cette décision. Je ne t’oublierai jamais ; surtout nos moments passées ensemble. Hum, je n’aurai même pas le courage de rester au club voir la manière dont ils t’exécuteront. Je n’aime que moi et je ne pense à personne d’autre que mon propre bonheur raison pour laquelle je déteste être en relation car cela fait sortir mes points faibles. Mais pour aller plus loin dans la vie, il faut aussi viser loin. Je ferai tout pour trouver cette petite Agnès et la tuer de mes propres mains car c’est justement à cause d’elle que je suis sur le point de te faire tuer.


                        ****Grand maître*****


Chez nous, nous ne contournons pas les règles. Nous avions bel et bien décidé que Florent ramène Agnès mais voilà qu’il nous propose sa femme en retour.  Ce que je ne peux pas refuser car la grande reine ne refuse jamais de la bouffe ; du sang tout frais. Mais après que cela soit fait ce soir à minuit, Florent aura juste un délai d’une semaine pour retrouver Agnès et nous la rapporter sinon il aura toujours le sort qui lui est réservé. Les règles sont les règles et quiconque les brise assume. Je ne pouvais pas lui expliquer tout ça à cet instant là. Mais ce sera fait après la mort de sa femme ce soir à minuit. J’imagine la tête qu’il fera lorsqu’il se rendra compte que sa femme a été tuée pour rien. Eh bien, qui profite de l’argent sale, salit toujours ses mains.


                              ****Gladys****


Credo mon mec me rendit visite après avoir terminé le taff au boulot.


Lui : Bonjour Gladys comment vas-tu ? Ca fait un bail.


Moi : (Nerveuse) Je vais bien merci et toi ? 


Lui : Cava. Maintenant que je bosse, je n’ai plus assez de temps libre. 


Moi : Oui, je vois, tu as complètement changé même, tu te vêtis très bien et en plus tu as une nouvelle moto. Je vois que tout baigne à présent.


Lui : Oui, ça peut aller. Maintenant, on pourrait vivre la vie qu’on s’imaginait lorsqu’on n’avait pas un centime. Je ne gagne pas assez mais le peu suffira pour  combler tous tes désirs. Je veux que tu acceptes ma proposition de fiançailles s’il te plait.  On s’entend bien et on s’aime même si tu prétends n’avoir aucun sentiment pour moi. Je sais au fond de moi que c’est faux sinon tu ne me laisserais pas souvent coucher avec toi pendant ces deux dernières années. Accepte de te fiancer avec moi et je te promets que tu auras la vie que tu mérites. Tout ce que je possède t’appartient à présent. Tu ne le regretteras pas.


Moi : (Les larmes ont commencé à couler) Hum.


Lui : Qu’est-ce qu’il y a ? Ai-je dit ou fait quelque chose de mal ? 


Moi : Non Crédo. C’est moi le problème. Je suis désolée. J’aurai voulu dire oui à ta proposition mais je suis enceinte d’un autre gars. Je suis vraiment désolée. C’est quelque chose que je regrette amèrement car ce dernier est plus paumé que toi et tout dernièrement il m’a envoyé un texto me disant d’aller chercher le paternel de mon fils ailleurs.


Lui : Quoi ? Tu es enceinte ? Comment ça ? Toi que je connais ? Putain ! Les préservatifs sont faits pour quoi ? 


Moi : Ecoute, s’il te plaît, ne remue pas le couteau dans la plaie. Je ne veux plus parler de ça.


Lui : Tu ne veux plus parler de ça ? Et moi alors ? T’imagine ce que je ressens en ce moment ? Relation libre ne veut pas dire qu’il faut aller se faire mettre enceinte par un homme. Regarde tout ce que j’ai fait juste pour t’impressionner ! Tu me disais que je n’avais pas d’argent raison pour laquelle tu ne t’engageras pas avec moi et je me suis débrouillé pour trouver un vrai boulot  histoire de juste te prouver que je suis aussi quelqu’un de travailleur et voilà que tu es enceinte de quelqu’un d’autre ? T’as aucun scrupule toi ! Tu ne mérites même pas une seconde le fruit de mes efforts. 


Moi : Je t’ai dit que je ne veux pas parler de ça Credo, fiche-moi la paix s’il te plaît. Je ne te mérite pas, je ne peux pas vivre avec toi alors pourquoi tu ne vas pas trouver celle qui te convient ?


Lui : En plus tu me parles comme si c’est moi qui suis en tord. Okay, comme tu voudras. Je te laisse avec tes problèmes, sale pétasse.


Moi : Quoi ? T’as dit quoi là ? Toi-même pétasse, ta mère et tes sœurs pétasse ; toutes les femmes de ta famille, pétasse ; tes arrières et arrières grand mères, pétasses. 


                                 ****Moi****


Il se prend pour qui celui là pour venir me traiter de pétasse chez moi ? Je l’encule. Néanmoins il est devenu très beau et élégant. Si seulement Kyrielle ne m’a pas fait un truc pareil, j’aurais dû sauter dans ses bras en lui disant que j’acceptais sa proposition. Mais voilà que je suis enceinte de ce fauchard et il ne veut pas reconnaitre la grossesse. Hum, tout ça n’est que le revers de la médaille. J’aurais dû penser à mille fois avant de me jeter dans ses bras.


                               ****Cella****


C’était comme si je rêvais mais c’est la réalité. Mes yeux difficilement ouverts, je me sentis très faible avec une grande douleur au ventre. Bizarrement, je ne me rappelle pas de ce qui s’est passé à l’instant. Je sentis une paume de main  frotter mon poignet et dès que je tournai la tête, je vis Fernando assis à côté de moi sur le lit.


Lui : Hey, salut mon amour. Bienvenue parmi nous. N’essaie pas de parler okay. Tu viens de sortir du coma. 


Je ne fis rien à part émettre un léger sourire avant que les médecins n’arrivent et lui demandent de sortir.


                             *Ville de Tsévié*


                              ****Thuram****


Je passai à la maison me rechanger afin d’aller rendre visite à Rachel en prison. Francine était toujours là.


Elle : Je croyais que tu étais au boulot. 


Moi : Ah maintenant tu te soucies de mon bien être. Et bien figures-toi que je n’y mettrai plus les pieds car je venais de démissionner.


Elle : Quoi ? Comment ça démissionner ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je suis tombée enceinte de toi et toi tu te permets de démissionner de ton travail ?


Moi : Ecoute acariâtre ! Tu ne fais que penser à ton bien être. Tu t’es demandé où se trouve ton amie Rachel ? Elle est en prison tout ça parce que ma maudite patronne l’a kidnappé pour ensuite retourner les preuves contre elle. Et toi tu es ici à ne penser qu’à ton bien être ? Tu te prends pour qui au juste ? Pour ma mère ? Je ne resterai pas une seconde de plus ici pour que tu me casses les tympans. Putain tu es quelle genre d’amie au juste ? Ton amie est en prison et toi tu viens s’accaparer de son domicile en farfouillant ton nez partout.


Elle : Rachel en prison ? Ecoute, je suis désolée. Je ne le savais pas. Qu’est-ce qui s’est passé ? 


Moi : Eh bien cette Rose a fait sortir des preuves bizarres qui attestent que Rachel a planifié son propre enlèvement.


Elle : C’est impossible.


Moi : Oui, tout à fait. Ecoute, je ne suis quand même pas le diable. Je suis disposée à t’aider si tu le veuilles bien. Rachel est aussi mon amie même si elle me déteste.


Moi : Etait plutôt ton amie. Après tout ce qu’on lui a infligé comme douleur, pourquoi ne pas nous détester ?


Elle : Ne croit pas que je ne regrette pas aussi ce qui est arrivé. J’ai aussi un cœur mais c’est la situation dans la quelle je me retrouve actuellement qui m’a poussé à venir habiter ici. J’ai été virée de mon boulot par faute lourde et je ne suis plus sûre qu’aucun centre de santé m’acceptera. Je n’ai pas assez d’économies pour me procurer un appartement. 


Moi : Hum, je suis aussi désolé Francine. Nous sommes en train tous de nager dans le même océan.


                         *Village de zogbédji*


                                  ****Nick****


J’ai passé la meilleure des nuits accompagné de mes deux parents. Ils ont failli déchirer mes tympans  avec leurs multitudes de conseils. A l’aube comme prévu, ils m’ont escorté à la station  où j’ai pris un  bus pour la ville de Lomé. Dieu merci que tout se passe maintenant à merveille dans ma vie. A présent, je peux réaliser mes rêves.


                          ****Augustine****


Mon grand frère est parti ce matin pour une nouvelle aventure à l’université. Il ne reste plus que moi et Emmanuel. Parlant de lui, lorsque je me suis réveillée, je ne l’ai pas vu. Ah j’ai oublié. Nick lui a laissé sa chambre et dorénavant c’est là où il dormira. Je cognai à plusieurs reprises sans réponses. Je me souvins que papa avait le double des clés au salon alors je partis le prendre. Mais putain, où peut partir Emmanuel un si beau matin sans même me mettre au courant ? J’espère qu’il n’est pas encore parti chez ses amis de l’autre village hein sinon papa va le tuer. A présent que Nick n’est plus là, on n’aura plus personne pour nous défendre. Mais n’empêche de voir s’il est dans la chambre. J’ouvris la porte et je le vis à terre gisant dans une marre de sang sans vie. Seigneur ! Que quelqu’un vienne m’aider ! Mon frère est mort ! A l’aide…..Seigneur. Que lui est-il arrivé ? Emmanuel réveille-toi, parle-moi, tu ne peux pas mourir me laisser seule dans ce monde ! Qui t’a fait ça ? Qui t’a tué ? A l’aide….


                              ****Avélie****


Me tournant vers Didi.


Moi : A présent que le travail est fait, peux-je maintenant faire partie du club ?


Elle : Oh que si. Tu as bien fait le travail. Sauf un détail que tu ignores complètement. Tu n’as pas tué Nick mais plutôt  ton propre fils Emmanuel. Bienvenue parmi nous. Notre règlement stipule que l’adhésion d’un nouveau membre doit être sanctionnée par la mort d’un de ses proches et c’est ce que tu viens de faire. Nous savions bien que Nick n’était pas là avant de t’envoyer le tuer. Emmanuel est celui qui dormait paisiblement dans le lit. Au moins tu pouvais prendre le temps de regarder son visage (rires). 


Moi : Quoi ? Vous m’avez piégé en me laissant tuer mon propre fils ? 


Elle : Bien sûr que oui. Elles sont tous passées par là. Demande-les. Elles étaient tous tombées dans le piège comme toi. Tu es maintenant à cent pour cent une des nôtres. Tu n’accepterais pas si on te le disait directement raison pour laquelle nous avions joué sur le fait que tu détestes Nick.


Moi : Eh merde ! Emmanuel !..


A suivre


Koffi olivier HONSOU


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