La maison hantée Saison II Chapitre 21
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Les chroniques de Verdo Lompiol
La force de l'écriture
LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)
SAISON II
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****Chapitres 21 : Le revers de la médaille (fin) ****
*Ville de Lomé*
****Jason****
Ce monsieur croit qu’il peut passer inaperçu sans qu’on ne le reconnaisse ? Eh bien il s’est mis dans une sacrée galère sans le savoir. Je l’ai reconnu une fois avoir posé mes yeux sur lui. C’est le gars qui va aux élections. Sa photo figure sur presque tous les panneaux publicitaires de la ville alors c’est mon seul moyen de devenir aussi riche. Je dois tenter ma chance. Pour cela, j’ai demandé à un de mes amis gai de filmer les moments où je lui défonçais le derrière histoire de faire pression sur lui et lui soutirer tout son argent. Je sais qu’il baigne tellement là dedans raison pour laquelle il n’a pas hésité lorsque je lui ai demandé le quadruple de la somme l’autre fois. C’est un risque que je prends car ces hommes de pouvoirs sont capables de tout pour protéger leurs images et couvrir leurs arrières mais ça vaut quand même le coup d’essayer. Je suis pauvre et je vis dans ce quartier de débauche. Nuits et jours, je dois coucher avec mes semblables hommes ou vice versa avant de trouver de quoi me nourrir. Alors cette occasion est une en or que je ne peux pas laisser passer. Mon pot qui a filmé nos ébats arriva avec la vidéo.
Lui : Tout est prêt Jason. On peut à présent lui passer le coup de fil. J’espère que tu as son numéro de téléphone !
Moi : Toi aussi mon pot, c’est la moindre des choses. Il m’avait filé une de ses cartes de visite la dernière fois sur laquelle figurait son numéro de téléphone.
Lui : Là, ça marche. Combien vas-tu lui demander ? Ce mec est hyper riche et je crois qu’il faut aller à cinquante millions s’il le faut. Il payera tout pour que cette vidéo ne soit pas diffusée sur les réseaux sociaux j’en suis sûr.
Moi : Cinquante millions mec ? Ne penses-tu pas que c’est trop demander ? Ces hommes sont capables de tout. Je n’aimerais pas qu’après il se lance à notre poursuite.
Lui : Ce qui est sûr, il le fera. Une fois que tu lui auras passé le coup de fil, il fera tout son possible pour lancer une contre attaque mais c’est à nous d’être vigilants et de bien faire les choses pour ne pas tomber dans son piège. Crois-moi, nous avons toutes les cartes en main. Tu veux aller au paradis avec la trouille de mourir ? Tu seras déjà dans la merde du moment où tu lui passeras le coup de fil, alors c’est à toi de décider. Tu le fais oui ou non ? C’est le seul moyen pour nous de nous tirer de cette vie de merde et voyager à travers le monde comme on se l’imaginer souvent.
Moi : D’accord. Je vais le faire. J’ai d’ailleurs acheté une nouvelle carte SIM pour ça hier.
Lui : Parfait, commençons.
Je prends mon téléphone et avec ma nouvelle carte SIM, je composai son numéro. Après avoir laissé sonner trente secondes, sa grosse voix se fit entendre.
Lui : Allo, qui est à l’appareil ?
Moi : Eh bien monsieur Florent, devine qui pourrait être là.
Lui : Ecoutez, qui que vous soyez, arrêtez de me faire perdre mon temps. J’ai assez de problèmes pour venir deviner celui qui est au bout du fil.
Moi : Eh bien, c’est le moment d’ajouter un problème de plus à ceux que vous avez déjà. Vous croyez passer inaperçu dans cette ville de Lomé ? Je me demandais ce qui a poussé un puissant homme politique comme vous à se pavaner dans le quartier de débauche à la recherche de la chair fraiche d’un gai ? Vous aimez qu’ils vous le mettent par derrière n’est-ce pas ?
Lui : Qui êtes-vous et de quoi parlez-vous ?
Moi : Non, arrêtez monsieur Florent, n’essayez pas de jouer aux innocents. Je sais qui vous êtes et j’ai une petite vidéo de vous en train de se faire défoncer le derrière par un mec. Après j’ai fait de petites recherches sur vous et je me rends compte que vous êtes plus friqué que jamais alors, voilà ce que nous allons faire. Vous me virez une somme de cent millions sur le numéro de compte que je vais vous envoyer sinon dans les une heure qui suivent, vous serez à la une des infos et finis vos rêves des présidentielles.
Lui : Il n’en manquait plus que ça. Vous savez à qui vous avez affaire ? Qu’est-ce qui me prouve que vous avez une vidéo sur moi ? Que ce n’est pas un mensonge de votre part pour m’extorquer du fric ?
Moi : Vous voulez donc jouer à ce jeu là avec moi ? Qu’ai-je à gagner en vous menaçant sans preuve ? Comme vous voulez une preuve, je vais vous en donner.
Je lui envoie la vidéo et après qu’il l’ait vu.
Lui : Je vais te retrouver petit et je vais te tuer de mes propres mains ! Crois-tu qu’on me menace moi Florent ? Sais-tu de quoi je suis capable ?
Moi : Vous ne ferez rien du tout parce que vous n’êtes pas en position dominante. Un faux pas de votre part et vous vous retrouverez sur internet suivi d’un bon commentaire. Les cent millions de francs ou ce sera votre chute. Si dans une heure de temps je n’ai pas l’argent, vous êtes finis.
Lui : Espèce de..
Je raccrochai avant qu’il ne termine sa phrase. Se tournant vers mon ami :
Moi : Ai-je assuré ?
Lui : C’était parfait.
Moi : Tu crois que ça va marcher ?
Lui : Croisons les bras et espérons seulement. Ça marchera. A moins qu’il ne tient pas à sa réputation.
Moi : Comment quelqu’un qui est sur le point de devenir président ne va pas tenir à sa réputation ? Lorsqu’il enverra le fric, on se tira d’ici le plus vite possible. J’ai déjà arrangé mes affaires et les papiers.
Lui : Moi de même. La vida loca dans quelques heures. On ira à Hawaï ou au Panama.
Moi : excellente idée.
****Florent****
Tout ce que je traverse comme galère, il faut encore que ceci arrive ? Qui est ce petit farfelu qui ose me faire chanter ? Il me demande de lui filer une somme de cent millions de francs ? Où se croit-il ? Que j’ai la banque mondiale dans ma maison ? Mais comment peux-je être assez aussi bête sans avoir pensé à ce côté-là avant de me rendre hier au quartier de débauche ? J’aurai pu le faire en clando mais façon dont l’envie m’avait prit, je ne pourrais que filer à l’air libre. Que faire ? Si je reste indifférent, ils diffuseront la vidéo sur internet mais je n’ai pas aussi en ma possession une somme de cent millions de francs. J’appelle mon gestionnaire de compte et il me fit savoir que mon compte est gelé. Qu’il n’y a plus rien du tout.
Moi : Tu te fous de moi sale comptable ! Où est parti mon putain de fric ?
Lui : Je n’en sais rien du tout monsieur Florent.
Moi : Trouve-moi où est parti mon argent sinon je te jure que tu boiras ton propre sang bordel !
Lui : Mais monsieur…
Moi : Abruti de comptable, ne viens pas perdre mon temps. Le prochain coup de fil que je te passerai, tu dois me donner de bonnes infos au cas contraire, tu prépares ton cercueil en même temps. Si tu ne me retrouves pas mon fric, prépares-toi à mourir.
Mon homme de main qui dirige mes sordides opérations entra. Après avoir raccroché il me dit ceci :
Lui : Monsieur, cela fait deux mois que nous ne sommes pas payés et mes hommes le prennent déjà mal. Que dois-je leur dire ? Ils veulent un mot venant de vous.
Moi : J’en sais rien moi. Dis-leur tout ce que tu veux mais surtout fiches-moi la paix. J’ai de sérieux problèmes en ce moment.
Lui : Je leur ai déjà promis plusieurs fois que vous allez payer et à présent je ne sais plus quoi leur dire.
Moi : Qu’est-ce que tu comprends par « fiches-moi la paix » ?
Lui : Bon ça suffit comme ça monsieur Florent ! Assez ces genres de traitements ! J’ai été à votre service pendant toutes ces années et j’ai exécuté vos ordres à la lettre sans y être opposé. La seule chose que vous nous devez en retour est de nous payer mais comme vous êtes incapables de le faire, nous nous tirons. Plus la peine de faire un quelconque travail pour vous.
Moi : Quoi ? Vous allez faire quoi ? N’oubliez pas que vous avez fait un pacte avec moi et c’est pour la vie.
Lui : Ce ne sont que des foutaises. Vous êtes maintenant seul amigo. Hasta luego.
Moi : Reviens ici vite ! C’est un ordre ! Tu ne vas aller nulle part ! Tu m’as juré fidélité jusqu’à ta mort.
Moi : Allez-vous faire foutre. Moi je ne jure fidélité qu’au fric.
Moi : S’il te plaît Amigo, ne me laisse pas seul. C’est en ce moment que j’ai besoin de toi. Ne me fait pas ça pour l’amour de Dieu. Pitié pitié. Rappelle-toi de tous ces moments que nous avions passés ensemble. Je vous payais même plus que la normale et maintenant vous me tournez tous le dos ?
Il sortit sans même se retourner pour me regarder. Je lançai mon téléphone au mur et il se retrouva en mille morceaux comme s’il était la cause de tous mes problèmes. Franchement je ne sais plus quoi faire. Plus rien ne pourra me consoler. La secte qui me tourne aussi le dos, ma femme que moi j’ai voulu exécuter et comme ça n’a pas marché, je l’ai balancé aux flics et voilà que je me retrouve seul sans gardes du corps. Me retournant, je vis sur le mur une éclaboussante lumière blanche et d’elle sortit l’âme de Gérard qui s’avança vers moi.
Lui : Tu m’as tué connard et aujourd’hui tu auras ce que tu mérites.
Moi : Quoi ? Gérard ? Suis-je en train d’halluciner ? Tu es mort bon sang ! Qu’est-ce que tu fous ici dans ma maison ?
Lui : Dans ta maison ? As-tu une maison toi ? Dis plutôt la maison que tu as construite avec l’argent de nos sangs. Tu as bousillé ma vie. Je t’avais supplié ce jour là de me laisser la vie sauve mais tu n’as voulu rien entendre. J’avais tout donné pour toi. Toute mon existence, je l’ai consacrée à ta carrière mais tu n’as pas hésité à me sacrifier lorsque tu avais l’occasion. A cause de toi je ne me suis pas marié. C’est le moment de te rendre la monnaie de ta pièce. Tu dois aussi souffrir comme moi sale ingrat !
Moi : Non Gérard, s’il te plaît (avançant à reculons) tu ne peux pas te venger en me tuant aussi. S’il te plaît, je suis désolé pour tout ce que je t’ai fait. Pitié pitié ne me tue pas.
Lui : Tu vois que ce n’est que le revers de la médaille ? Entre temps, c’était toi qui étais en position dominante et je te suppliais de ne pas me tuer mais te voilà aussi à ma place aujourd’hui. Que dois-je faire de toi ? Te tuer ou te laisser souffrir ?
Moi : Ne me tue pas Gérard s’il te plaît ! Je ferai tout ce que tu voudras. Pitié pitié.
Lui : Je suis mort Florent ! Que vais-je vouloir encore ? La seule chose que je veux aussi c’est ta mort.
J’avançai toujours à reculons et Dieu merci ma main toucha la porte de sortie. Je me retournai rapidement et filai comme Ulsain Bolt mais à peine que je fis cinquante mètres que je le vis de nouveau devant moi.
Lui : Où penses-tu aller comme ça ?
Moi : Pitié mon frère, je n’ai aucune envie de mourir.
Lui : Je ne suis pas ton frère.
*Ville de Tsévié*
****Rachel****
Ça fait du bien de retrouver sa liberté. Maintenant je peux respirer sans que quelqu’un ne me dise que je le dérange. A ma sortie de prison, je vis les policiers amener Rose. Eh bien, c’est elle qui prendra ma place. Si seulement quelqu’un pouvait lui donner des corrections ! Comme ça elle saura qu’on ne fout pas en l’air par méchanceté la vie des autres. À cause d’elle, j’ai perdu le bébé que je portais. Mais cela ne m’a pas causé de peine car moi-même je n’en voulais pas. Je pourrais dire que c’est la seule chose positive dans tout ce qui m’est arrivé. La commissaire a dit que le juge veut réexaminer le cas d’Arsène le lundi. Peut être qu’il pourrait recevoir sa clémence et être condamné en sursis. Car, j’ai sincèrement envie de le voir dehors et libre. Je dois rentrer chez moi ; récupérer mes affaires et squatter chez ma cousine un moment le temps de trouver un appartement. Je n’ai plus aucune envie de voir Thuram et sa Francine. Les satanés traitres !
Le taxi m’amena jusqu’au rez-de chaussée de l’immeuble. Je pris les escaliers menant à l’appart. Je frappai la porte deux fois et devinez qui vint m’ouvrir ; Francine.
Elle : Rachel ? Euh, euh, euh.
Moi : Pétasse ! Qu’est-ce que tu fous ici chez moi ? Après avoir laissé Thuram te mettre enceinte, t’es venue vivre avec lui ?
Elle : Non, s’il te plaît, ce n’est pas ce que tu crois, laisse-moi t’expliquer.
Moi : La ferme ! Tu vas me payer tout le mal que tu m’as fait. Je te croyais mon amie mais tu n’as pas hésité à me planter un couteau dans le cœur lorsque j’avais le plus besoin de ton soutien. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je me mets en colère. Ça ne devrait pas du tout m’étonner que tu viennes vivre avec le père de ton bébé. De toute façon, je suis juste venue récupérer mes affaires et me tirer d’ici. Je vous laisse la maison pour que vous en profitiez.
Moi : Non Rachel s’il te plaît laisse-moi t’expliquer. Ce n’est pas ce que tu penses.
Moi : Va te faire foutre Francine ! Et la ferme en plus. Je n’ai plus aucune envie de t’entendre. Un mot de plus et je te casse la figure !
A suivre
Koffi Olivier HONSOU
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