La proposition

Write by Farida IB


Axel BENAN…


Cela fait un mois que je suis à Dakar et tout se passe sans encombre. J’ai retrouvé ma bande d’amis avec qui je traîne beaucoup, Rachelle étant pratiquement introuvable. D’autant plus qu’elle me donne le vertige depuis mon arrivée, elle disparaît à des moments donnés prétextant des excuses bidons. Il y a même cette semaine où j’ai dû tenir la chandelle aux amis et leurs copines sur l’île de Gorée parce que j’étais le seul à m'y rendre en singleton (soupir). C’était prévu qu’on y aille ensemble après notre retour du lac rose, mais à la dernière minute elle avait bonnement décidé du contraire. Ce soir, j’ai décidé de me confier à Seydou, mon fidèle ami sur la situation, quelque chose me dit qu’il y a du flou dans ce qu’elle m’a servi comme excuse pour l’histoire de ce Fall et je veux en avoir le cœur net. C’est le seul qui puisse m’éclaircir puisqu’il ne bouge jamais d’ici, de toute façon ici à Yoff (quartier) tout se sait.


Je me rends donc chez lui et le retrouve assis sur un tronc de cocotier devant leur devanture. Je rentre d’abord saluer ses parents qui m’ont accueillit avec sourire comme d’habitude avant de revenir m’asseoir près de lui.


Moi : hey mon ami Nangadef ? (ça va ?)


Seydou : Mangui fi rek ?


Moi : ça va aussi.


Seydou : Yangui noss ? (quoi de neuf ?) Pourquoi tu serres tes dents en pleine soirée ? Rachelle, elle t’a fermé les cuisses ou quoi ?


Moi souriant : je venais justement te parler d’elle, je la trouve pas nette depuis que je suis là. Tu t’imagines qu’on s’est vu à peine cinq fois ?


Seydou : elle est peut-être occupée.


Moi : par quoi ? À Cotonou elle ne cesse de me chahuter que je lui manque et tout, là maintenant je viens elle passe son temps à disparaître. (du tic au tac) Tu connais un certain Fall DIENG ?


Seydou : oui c’est le fils du boucher du quartier.


Moi : le boucher Mamadou ? Il a un fils ?


Seydou : oui, il vient d’arriver dans le quartier. Paraît-il qu’il vivait en France avec sa mère. Toi, tu le connaissais ?


Moi : non, il fait du charme à ma femme.


Seydou : ah ça ? C’est ce que disaient les racontars et je les vois souvent traîner ensemble. 


Moi : donc ils sortent ensemble !


Seydou : il n’y a qu’elle pour te le confirmer.


Moi : hmm, elle avait tout nié en bloque. 


Seydou : espionne-la donc, c’est toi qui m’as appris à le faire. Djeneba (sa meuf) elle est au pas depuis que je l’ai attrapé la main dans le sac.


Moi : c’est une bonne idée mon frère, je m’y mets de suite. 


Seydou : ok, j’espère que tu ne trouveras rien qui te brisera le coeur.


Moi (plissant le front) : qu’est-ce que tu insinues par là ?


Seydou (le regard fuyant) : moi ? Rien du tout, bonne chance mon ami !


Moi : merci.


J’arrive à la maison dans cet état d’esprit, après le dîner et une discussion entre hommes avec mon père et mon frère, je récupère mon téléphone en charge puis met le wifi en marche. Il y a aussitôt plusieurs notifications de Gina (mon associée), de mes potes à Cotonou et rien de Rachelle qui pourtant reste scotchée à son mobile H24. Franchement ça lui coûte quoi de me faire signe ? On ne s’est pas vu deux jours durant, et même pour ça, il faut d’abord que je fasse le premier pas. Je commence sérieusement à baliser sur le fait qu’elle, ce soit peut-être éprise d’un autre. Que vais-je devenir sans elle ? (soupir exaspéré) Ce n’est pas que je suis si désespéré, je n’ai que 22 ans. Je peux m’en trouver mille et de tous les goûts si je voulais. Cependant, lorsqu’on perd son temps et son énergie à construire une histoire et à la solidifier on ne peut s’en défaire aussi facilement. Mais franchement cette histoire me pompe les méninges (soupir lasse), j’ai déjà trouvé la solution pour l’espionner mais jusque-là j’hésite encore à le faire. Ce serait un manque total de confiance si mes soupçons s’avéraient faux parce qu’elle autre ne rechigne pas à me faire confiance. 


Je passe la moitié de la nuit à me torturer l’esprit, j’ai plusieurs fois tenté de la joindre avant de me coucher, mais ça sonnait dans le vide. Ce qui m’encourage à mettre mon plan en exécution, je veux finir avec cette histoire une fois pour toutes. 

Quelques minutes après avoir lancé le logiciel, je reçois plusieurs notifications venant de son compte Facebook et WhatsApp. Je pris toute la nuit pour les décortiquer, je n’étais pas loin d’avoir une attaque cardiaque, mais rien que pour le plaisir de l’humilier, je supportais cela. J’étais tout de même prisé parmi ses chics, chocs et chèques, une remarque qui me soulage quelque peu. Je me retourne et jette un coup d’œil à la montre muraille, il n’est que 3 h. Il me tarde que le jour se lève pour la confronter. Je reste toute la nuit allongé les yeux grands ouverts, il y a même des larmes de frustrations qui montent et que je refoule aussitôt. Je suis tellement déçu d’elle, je n’ai jamais pensé qu’elle pouvait en être capable et surtout que Fall n’était qu’une histoire de plus parmi tant d’autres (soupir).


 Insomnie aidant, je me pointe chez elle aux aurores. Je prends une grande inspiration avant de lancer l’appel qu’elle décroche à la quatrième sonnerie, la voix ensommeillée.


Rachelle : oui ???


Moi (ton sec) : je suis à ta devanture, il faut qu’on parle.


Rachelle : Axel, que veux-tu me dire de si bon matin ?


Moi : tu le sauras bientôt !


Je raccroche sans lui laisser le temps d’ajouter quoi que ce soit, elle mit près d’une heure à sortir. Mes mots meurent sur mes lèvres lorsqu’elle arrive devant moi, j’étais distrait face à ses cheveux hirsutes qui lui donnaient un look à la Halle Berry. Elle passe devant moi et s’adosse contre le mur avant d’y poser un pied, les mains croisées sous ses seins. Je suis ses gestes en attendant qu’elle soit prête à recevoir la douche froide que je viens lui donner.


Rachelle calmement : qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi viens-tu me réveiller de si bonne heure ?


Moi : j’ai essayé de te joindre toute la soirée d’hier en vain.


Rachelle (détournant son regard) : j’avais des choses à faire.


Moi : comme ce rendez-vous avec le DG de SENECOM ?


Rachelle (paraissant hébétée) : tu parles de quoi ?


Moi (m’énervant) : Rach ne me prend pas pour un fou, j’ai pisté ton téléphone et j’ai tout découvert. Tu m’entends ? Je sais tout, tout ce que tu fais dans mon dos alors que tu ne cesses de crier sur tous les toits que tu m’aimes.


Rachelle simplement : et ?


Moi (fronçant les sourcils) : répète un peu !


Rachelle (ton irrévérencieux) : tu m’as espionné, tu as lu des choses, et ? Je crois que tu as vu ce que tu espérais en le faisant donc pourquoi tu viens déranger mon sommeil ?


Moi : Rachelle tu me dois des explications.


Rachelle : libre à toi de sonder mes messages à nouveau, tu ne m’avais pas demandé la permission avant de le faire. Le téléphone est là pour te dire ce que tu veux savoir rek !


Je la regarde et je n’en revenais pas, elle doit être possédée ma foi.


Moi : tu me dis ça comme cela ?


Rachelle : tu voudrais que je te le dise comment ?


Moi (ton meurtri) : bébé pourquoi tu me fais ça ?


Rachelle : Axel arrête ça tout de suite, je ne t’ai rien fait ! Qu’ai-je fait pour ne pas mériter ta confiance ? Je ne t’ai jamais acculé ainsi moi, depuis que tu es là, tu me soupçonnes d’être la pute du marché, madame tout le monde. T’ai-je jamais reproché tes nombreuses aventures ? Ou est-ce que tu penses que je ne vois pas les commentaires de tes conquêtes sur Facebook ? Tu penses peut-être que je suis dupe, c’est ça ?


Moi : Rach…


Rachelle (m’interrompant) : non laisse-moi finir, je croyais qu’on s’aimait et qu’on avait confiance l’un en l’autre. Je suis peinée de constater que ce n’est pas le cas, Axel mieux on laisse cette histoire derrière-nous. Je ne supporterai plus d’avantages que tu m’humilies autant.


Elle repasse devant moi et je la bloque de justesse.


Moi : bébé s’il te plaît ne pars pas, j’ai eu tort.


Elle se dégage de mon emprise et s’en va sans un regard sur moi. 


*

*

Annick ANJO…


Je suis en sous-vêtement contemplant mon reflet dans le vaste miroir de la salle de bain tout en ayant le téléphone collé à mon épaule. Je suis en pleine causerie téléphonique avec Cholah et Asanda qui me font le compte-rendu des activités en mon absence. Paraît-il qu’elles ont pu dégoter de nouveaux clients dans une soirée organisée par la Jet Set Béninoise le week-end passé. J’essaie de les suivre malgré que je sois distraite par mes pensées, à un moment donné, elles cessent de parler sans pour autant raccrocher.


Moi : heooo vous êtes toujours là ?


Cholah : oui, mais toi dis nous où tu te trouve en ce moment.


Moi (soupesant mes seins) : bah à l’hôtel, pourquoi cette question ?


Asanda : ça fait cinq minutes que tu nous fais répéter les mêmes phrases.


Moi : ohh !! Désolée, c’est vrai que je suis distraite.


Asanda : et on peut savoir par quoi ?


Moi (prenant un grand souffle) : j’ai un rendez-vous tout à l’heure.


Cholah : je pensais que tu étais là-bas pour te reposer ?


Moi : en fait c’est une sorte de rendez-vous galant.


Asanda brusquement : ahan homawaaa ? (N'est ce pas une nouvelle ça ? )


Cholah : donc, comme ça, tu t’en vas jouer aux amourettes à Lomé alors que nous avons besoin de toi ici ?


Asanda : tu traînes trop, il faut que tu reviennes. Tu sais toi-même que c’est toi notre pilier, actuellement, on se contente juste des miettes.


Sonnerie de la chambre


Moi : on en parle après les filles, mon rendez-vous vient d’arriver.


Les deux en même temps : tu es même sérieuse ? Et notre serment tu en fais quoi ?


Moi : en même temps, je peux faire ce que je veux de ma vie surtout qu’actuellement, j’ai besoin de nouvelles sensations dans mon corps. 


Cholah : lesquelles mêmes ?


Elles se mettent à parler toutes les deux à la fois.


Moi (criant pour me faire entendre) : Migboo laa, calmez-vous les filles. Je vous reviens après. 


Je raccroche et mets rapidement un peignoir en soie sur les sous-vêtements avant d’ouvrir la porte. J’ai rendez-vous avec le Emmanuel OSSENI de l’avion avec qui soit disant en passant, j’ai tissé des liens un peu plus intime. Autant dire que je n’ai jamais pu rencontrer sa fiancée compte tenue du décalage de leur programme respectif et c’est tant mieux. Nous nous sommes beaucoup rapprochés dernièrement, des sorties anodines accompagnées de discussions tardives. Et de révélations en révélations, il m’apprend qu’il n’a jamais eu d’autres femmes sur son lit à part sa fiancée et ça depuis près de dix ans. Ce n’était juste pas croyable, des hommes ayant autant de respect pour leurs conjointes se font tellement rare de nos jours. D’ailleurs, la plupart de nos clients sont soit des hommes mariés ou fiancés à la quête de sensations perdues. J’ai donc pris l’initiative de m’occuper de son enterrement de vie de garçon comme il se doit, le genre strip-teaseuse quoi. Enfin, c’était plus son idée pour ne plus avoir à y penser une fois qu’il aurait mis la corde au cou et comme j’avais aussi envie de le faire une fois juste pour le plaisir et non pour l’argent, j’ai vite adhéré à l’idée. C’est donc dans cette logique qu’il se retrouve en ce moment assis sur mon lit, tendu comme un ″i″.


Moi (m’approchant de lui) : on laisse tomber si tu ne le sens plus.


Emmanuel (l’air nerveux) : non ! Enfin, oui, faisons-le. Je suis déjà là donc.


Moi (voix sexy) : laisse-moi donc te faire planer ce soir.


Je m’éclipse et reviens avec du champagne et deux flûtes, je nous sers et lui en donne. Il le vide d’un trait cul-sec avant d’en reprendre deux fois de suite.


Moi : il va falloir ralentir au risque de te retrouver éméché et endormi sur le sofa.


Il sourit et se détendit un tout petit peu.


Moi : j’ai une idée !


Je me débarrasse de mon peignoir en soie une fois dans la salle de bain et ressors vêtu d’un corset en cuir noir sur un micro short métallisé de la même couleur, ouvert sur mes entrailles. Je me mets ensuite à tournoyer sensuellement sur moi en le fixant droit dans les yeux. Il suit mes gestes au fur et à mesure, promenant son regard sur les parties gonflées de mon corps. 


Emmanuel (l’air décontenancé) : et si nous mettions un peu de musique ? Ça faciliterait peut-être les choses.


Moi (déjà lancée) : imagine la musique dans ta tête, c’est plus fun.


Emmanuel : d’accord.


J’étais tantôt accroupie les jambes ouvertes, tantôt de dos accompagnés de mimiques et de gestes érotiques. Puis je l’invite à se joindre à moi pour ensuite se coller étroitement à lui sans laisser un seul centimètre entre nous. Puis nos lèvres ce sont mises dans la cadence, nous nous dévorons avec fougue et appétence. C’est qu’incontestablement une attraction physique patente s’était subtilement glissée entre nous, en vérité, je vous avoue que je me suis tournée ce film dans la tête plus d’une fois. Disons chaque nuit depuis ma descente de cet avion, et là, j’ai en prime le réalisateur du film lui-même. Et comme ce genre d’opportunité ne se présentent qu’une seule fois dans la vie, je glisse une main dans ce short qui le rend si IRRESISTIBLE. Allez savoir pourquoi ! 


Ce fut un réel plaisir de me retrouver la bouche et les yeux bien écarquillé devant un black mamba. Mon Dieu ! Il y en a qui sont gâtés par la nature. Subitement, j’étais jalouse, mes rondeurs bien que clameurs ne sauraient être de taille devant ce beau trésor.


Toutes mes excuses, j’étais un peu distraite.


Donc comme ça, partie d’une myriade de baiser partant du lobe de son oreille droit passant par le cou, le nombril pour aboutir à son entrejambe, je m’agenouille devant le dieu de la soumission que je moleste avec avidité encouragée par ses gémissements. Je réussis ma mission de détendre l’atmosphère au point où il reprend les rôles en mains. Je ne vous décris pas la sensation que me procure le bout de sa langue sur les pointes dressées de mes seins, ni lorsque s’aventure à l’entrée de ma chatte. Je ressentais chacun de ses caresses comme une douce torture indéniable, puis il empoigna mes fesses avant de m’entraîner vers le lit. Puis au bout d’un baiser plus intense que le premier, il se relève brusquement.


Emmanuel : on devrait s’arrêter là.


Moi surprise : mais pourquoi ?


Emmanuel : parce que ce n’est pas mon genre de faire ça.


Moi : faire quoi ? Enterrer ta vie de jeune garçon ? C’est normal tu ne t’étais jamais marié auparavant.


Emmanuel : de coucher avec d’autres femmes que ma Aus.


Moi : shutt, pense à rien d’autres qu’à cet instant. Tu ne fais rien de mal, vous ne vous êtes pas encore mariés à ce que je sache.


Emmanuel soupirant : ok.


Je tends la main pour récupérer mon philtre, j’en prends une petite quantité avant de lui en donner. Après tout, c’est un mélange de décoction traditionnelle utile autant pour la femme que pour l’homme.


*

*

Florent GBEVOU…


Je sors mon téléphone qui vibre dans ma poche et vérifie l’appel, c’est Fifamè. Je manque de jubiler parce que d’habitude, c’est moi qui la harcèle de mes coups de fil incessante donc si elle prend la peine de m’appeler, c’est qu’une bonne nouvelle se pointe à l’horizon. Il le faut parce que c’est à peine si j’arrive à fermer l’œil de la nuit, qui dormirait sur ses lauriers à ma place sachant que toutes ses économies reposent au port ? (soupir) Et dire que j’ai longtemps hésité avant de claquer tout mon compte en banque sur cette commande d’appareils électroniques et de matériels informatiques. Toutefois ça promettait d’être vraiment rentable vu que je les avais obtenus très moins cher. Mais bon, ce rendez-vous avec Fifamè marquera peut-être l'épilogue de mon cauchemar.


C’est sur cette conclusion que je conduis jusqu’au restaurant ″Maman Bénin″. J’aperçois Fifa à une table contiguë à l’entrée du restaurant et m’avance vers elle. Elle prend une bonne rasade de son jus  et pose le verre pendant que je m’assis face à elle.


Moi (d’entrée) : alors, annonce-moi la bonne nouvelle.


Fifamè souriant : qu’est-ce qui te fait penser que c’en est une ?


Moi soupirant : ma vie et la survie de ma famille en dépendent donc tu comprends que c’est très important pour moi qu’on libère ce conteneur, autrement, je risque de finir clochard.


Fifamè : pas tant que je vivrai, sinon j’ai eu des entrevues avec toutes sortes de haut cadres de ce pays pour intercéder en ta faveur. Cependant, comme je te l’avais déjà annoncé, l’ordre vient du point culminant. En plus, ils ont rallongé l’échéance.


Je la regarde tout effondré dans mon siège ne sachant quoi rétorquer. Elle reprit la parole pour mon plus grand désarroi.


Fifamè : j’ai une proposition alléchante pour toi.


Moi : laquelle ?


Fifamè brusque : tu acceptes m’épouser et je te mettrais à l’abri du besoin même si tout revenait dans l’ordre. Ce sera du kiff/kiff, un partenariat gagnant-gagnant.


Moi (la regardant les yeux grands ouverts) : tu plaisantes, j’imagine !


Fifamè (ton sérieux) : en aucun cas, je ne plaisanterai sur un tel sujet.


Moi : mais…


Fifamè posément : Flory tu n’es pas sans ignorer que j’ai toujours eu des sentiments pour toi, si je ne suis toujours pas mariée à 35 ans, c’est simplement parce que tu es resté le grand amour de ma vie. Le seul qui abrite mes pensées, je vivais avec l’espoir de te revoir un jour ou prendre le risque de finir seule. Du coup, pour rien au monde, je ne te laisserai pas me filer du doigt une énième fois.


Moi (n’en revenant pas) : Fifamè arrête de débiter des sottises.


Fifamè trop zen : ta femme, tes enfants, toi, je vous prendrai en charge. Il suffit que tu acceptes me donner la chance de t’aimer, je ne demande rien de plus qu’avoir l’occasion de vivre mon amour pour toi.


Moi plus que dépassé : je croyais que tu prenais un jus, l’alcool te fait délirer.


Fifamè (l’air toujours calme) : je suis très sobre, l’alcool, je n’en prends jamais.   


Moi : tu connais déjà ma réponse donc ce n’est pas la peine d’insister.


Fifamè : rien ne presse, tu as tout le temps pour y réfléchir. Ça ne me dérangerait pas de mourir célibataire et vierge au cas où. 



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