La rebellion

Write by Siana

Chapitre 3 :

 

« Rendez-moi mon fils !!!! Hulbert rends-moi mon enfant oooh !! »

 

T.Hulbert (A un homme à côté de lui) : Faites la taire s’il vous plait.

 

Oui André est mort sur le coup, l’excès d’alcool et de stupéfiant dans son organisme ont causé l’arrêt de son cœur lors de l’accident. Moi ? J’ai passé 8 Jours dans le coma, j’ai une côte cassée et une jambe dans le plâtre, mes parents ont appris que j’étais enceinte par les médecins. J’ai eu une légère hémorragie mais le bébé n’a rien.

 

Aujourd’hui  a eu lieu le retrait de deuil d’André. Sa famille maternelle a décidé d’assiéger le domicile de T.Hulbert car pour eux ce n’était pas un accident mais un coup de T.Hulbert pour comme on dit chez nous « vendre son enfant au diable » pour monter au sommet.

 

Sacha (Me tapotant l’épaule) : Cassie ?

 

Moi : Oui ?

 

Elle : Vient la réunion a commencé.

 

Elle m’aide à me lever parce qu’avec mon ventre de 5mois et mes béquilles ce n’est vraiment pas l’idéal. Je rentre dans la pièce et tout le monde me fixe, j’ai pris l’habitude au lycée c’est encore pire donc je les ignore et je vais m’asseoir près de mon père.

 

Lui (m’aidant) : Ca va maman ?

 

Moi : Oui.

 

T. Hulbert (Se raclant la gorge) : J’ai tenu cette réunion parce que déjà je veux en finir avec cette histoire que Rosalie (Mère d’André) a emmené en allant raconter a qui veut l’entendre que j’ai tué mon fils. Si je voulais le « manger » comme vous le dites, il y’a bien longtemps que je l’aurai fait

 

Rosalie (En larme) : Fais attention à ce que tu dis Adama .

 

Lui : Sinon quoi Rosalie ? Ca fait 3 mois je supporte tes bêtises, tu oses encore me provoquer, je te jure que tu vas aller me maudire dans les eaux profondes de ton village.

 

Elle : Que des menaces.

 

Lui (Criant) : Tais-toi !

 

Un homme à cote de Rosalie : Rosalie, tu es une adulte donc comporte toi comme tel.

 

Elle l’a regardé de haut avant de s’asseoir et de murmurer, surement des injures. La porte s’ouvre sur André, il s’excuse et vient s’asseoir derrière son père, je le fixe, il fait de même.

 

T. Hulbert : Cette réunion n’est pas un règlement de compte, on est ici pour vous dire que la fille présente ici (en me montrant) porte l’enfant d’André. Je voulais que tout le monde puisse la voir et chasse que Dieu sait faire les choses, il a laissé une preuve de son existence dans ce monde, c’est vrai que dans ces circonstances ce n’est pas la situation la plus joyeuse mais je veux vous annoncer devant témoin, que notre famille va reconnaitre cette enfant et prendre toutes les charges le concernant. Et pour qu’il porte notre nom, je vais reconnaitre légitiment cette œuvre de Dieu.

 

Je le regardais, je savais qu’il voulait se charger financière de l’enfant mais pas qu’il voulait le reconnaitre, cette partie de la chose  ne me convient pas. Papa  sent ma frustration et me demande si ça va.

 

Moi : Je ne veux pas qu’il reconnaitre l’enfant.

 

Papa : Exprime-toi.

 

Tout le monde me regarde. Je me sens très gênée et je bafoue un « Je ne veux pas que ce soit votre nom qui apparaisse à la place du père ».

 

Rosalie (Me toisant) : Peut-être que ce n’est même pas lui le père.

 

Maman (énervée) : Je ne vous permets pas.

 

T.Hulbert : Pourquoi tu ne le veux pas Cassie.

 

Moi : André ne voulait pas de cette enfant, il est mort le jour où je le lui ai dit, cette enfant ne devait pas être là. Je me vois très mal appeler cet enfant Adama alors qu’il n’est pas désiré par celui qui lui transmet ce nom.

 

T.Hulbert : Je vois.

 

David : Cassie.

 

Moi (Le fixant) :

 

David : Un enfant est une bénédiction peu importe les circonstances tragiques qui accompagnent sa venue. Même si  André ne le voulait pas, nous si donc moi je veux m’engager à le reconnaitre, en Afrique, le frère de ton père est ton père donc moi, je m’engage à être le père de cet enfant.

 

Moi (Le regardant) :

 

Lui : Si tu le veux bien sur, mais nous refuser ce droit serait injuste de ta part.

 

Papa (me tenant par l’épaule) : on va s’en aller et Cassie vous répondra qu’on est se sera décidé.

 

 

°°°°°°°°°°°°°°°° 2jours plus tard °°°°

 

Je marche dans une rue et je sens une main ferme sur mon épaule. Je me retourne et je vois André avec du sang partout. Il éclate de rire et regarde mon ventre d’un air méchant, il me regarde droit dans les yeux et je ressens un coup de poing en plein ventre.

 

Moi (Me réveillant) : Arrrrrgh !!!!

 

Ma mère juste à coté de moi, me saisi et me serre fort dans ses bras.

 

Elle : Calme-toi !!

 

Je me suis mise à pleurer, je ressentais de plus en plus ce sentiment de rejet envers cette enfant.

 

Moi (En larme) : Maman je ne veux pas de cet enfant !

 

Elle (Choquée) : Comment tu peux dire ça Cassandra ?

 

Moi : Sa venue est un ensemble de malheur, je ne le voulais pas, André non plus.

 

Elle : Ecoute-moi, c’est la douleur qui te fait dire ça, c’est ton enfant Cassie.

 

Moi (Criant) : Je vous le donne, je n’en veux pas maman !

 

La porte s’ouvre sur mon père qui me regarde avec un air fermé.

 

Papa : Je ne sais pas à quoi tu joues mais crois-moi, tu mettras TON ENFANT au monde sans nous faire chier, et si tu n’en veux pas, c’est avec plaisir que nous le garderons, mais toi tu pourras partir de cette maison.

 

Moi (Sous pression) : POURQUOI ??J’aurai du mourir.

 

J’ai reçu ma deuxième gifle de la semaine.

 

Papa (Se massant la main) : Je t’ai dit de ne plus dire tes conneries dans ma maison Cassandra. (Sortant de la pièce) je ne te reconnais plus.

 

Ma mère se lève du lit et sort elle aussi. C’est la vérité  pourtant, je n’arrive pas à ressentir autre chose que rien pour cette enfant, limite j’ai envie d’accoucher et de partir loin. Voir  mon corps changé me dégoûte tellement.

 

°°°°°°°°°°°°°°°°° 3 Semaine plus tard.

 

David : Tu as réfléchi ?

 

Moi (Le regardant droit dans les yeux) : Je ne veux toujours pas David.

 

Lui (Soupirant) : Pourquoi tu agis comme ça ?

 

Moi : Parce que je respecte la volonté d’André, aucun de nous ne voulait de ce goss.

 

Lui : Tu agis avec tellement de détachement.

 

Moi : C’est parce que je ne me sens pas concerner par cet enfant.

 

 

Il y’a une lueur dans ses yeux comme un peu de colère, je fronce les sourcils et il passe sa main sur son front.

 

Lui : Si tu ne le veux pas, accouche-le et donne-le nous alors Cassie.

 

Moi (Riant) : J’ai l’impression que tu n’as pas bien compris que je ne veux pas.

 

Lui (Se levant avec agacement) : Non, je viens de comprendre que je perdais mon temps Cassandra, avec toi. Si des gens doivent décider c’est bien tes parents. Pas ton immaturité.

 

 

J’ai levé la tête pour le regarder et il est parti.

 

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° 2 Semaine.

 

 

Moi (Criant) : Vous n’avez pas à décider pour moi.

 

Maman : Tu l’as dit toi-même que tu ne voulais pas de cette enfant donc dès que tu accouches on va le garder et il restera avec nous et on s’arrangera avec Hubert et Sandra pour le reste.

 

Moi (à bout de nerf) : ARRGGG !!

 

Papa (Hurlant) : Tu vas avoir ton bac et je t’enverrai loin d’ici comme ça on aura plus à te supporter. (Me fixant) ce n’est pas ce bébé qui t’a détruit comme tu le pense, c’est ton amour stupide pour ce poison d’André.

 

Ma colère est montée  en un tour et j’ai commencé à crier et pleurer puis j’ai senti ma tension monté, monter, encore et encore puis mes jambes lâchées.

 

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J’ouvre les yeux et je sens ma bouche pâteuse. Je bouge ma tête vers la droite et ma mère se lève, je vois sa bouche bouger mais n’entend rien.  J’essaye de bouger mais j’ai très mal.

 

Ma mère rentre dans la salle avec une femme en blousse. Elle m’examine puis me demande si ça va. Je ne lui réponds pas. J’ai mal partout, je touche mon ventre, il n’est plus arrondi, je regarde ma mère, elle me sourit et dit :

 

Maman : Il va bien.

 

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu peur un instant qu’il soit arrivé le pire.

 

L’infirmière : Tout va bien, la demoiselle doit juste se reposer un peu plus.

 

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3 Heure plus tard.

 

L’infirmière rentre dans la chambre avec le bébé dans la couveuse. Elle le met à côté de moi.

 

Elle (Me parlant) : Pour un prématuré, il est vraiment courageux.

 

Je penche ma tête et je vois son minuscule corps enroulé dans une couverture. Je ressens une épine au cœur. Je ne peux pas nier que c’est de ma faute tout ça.

 

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2mois plus tard.

 

Sacha : On a le bac !!!

 

Moi (souriant) : Oui.

 

Sacha (Fronçant les sourcils) : Tu sais, je te supporte depuis trop longtemps maintenant avec tes humeurs de dépressive mais là tu ne me gâcheras pas l’instant.

 

Elle m’a tourné le dos et est parti vers un groupe d’amis. Elle m’en veut. Elle m’en veut de ne pas me comporter comme la Cassie d’avant mais je ne suis plus la même. Elle me reproche plus le fait d’avoir provoqué l’accouchement, d’avoir mis Marc en danger. Marc c’est le prénom de mon … fils. Je ne l’ai pas choisi, d’ailleurs à part avoir mis mon nom sur l’acte de naissance, je n’arrive pas à m’impliquer plus dans son existence. Ca fait un mois, qu’il est sorti de l’hôpital et que la maison ne vit qu’au rythme de ses pleurs. Il est nourrit au lait en poudre. Vous allez dire que même ça je ne peux pas faire ? Mais non, même ça je ne le peux pas, ma poitrine est petite, je n’en ai pas assez, de tout façon je n’en ai pas envie.

 

J’ai tout fait pour avoir mon bac pour pouvoir partir, je n’ai pas encore une idée sur ce que je veux faire exactement mais je sais que je veux partir.

 

David a finalement reconnu Marc, je ne voulais plus me battre avec eux, toute façon je n’ai rien a dit car comme ma mère l’a dit, c’est eux qu’ils s’en occuperont donc que je signe ce qu’ils disent de signer sans faire « chier le peuple ».

 

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1mois plus tard.

 

Je rentre dans le restaurant et j’avance vers sa table, il retire ses lunettes de soleil et m’invite à m’asseoir.

 

Mickael (Avec un accent anglophone) : Bonjour Cassie.

 

Moi : Bonjour.

 

Lui : Je suis content que tu sois venue.

 

Moi : hum

 

Lui : Que veux-tu boire ?

 

Moi : De l’eau

 

Lui : Sûre ?

 

Moi : Oui

 

Lui (Au serveur) : Please, Mister ?

 

 

Le deal