La récolte

Write by Lulu-marie

Chapitre 41 : La récolte

Quatre mois plus tard

***Agnès***

Depuis un certain moment, les choses ne se passent plus comme avant dans ma vie. Il y a quatre mois, j’ai apprit la mort de mon fournisseur, il est mort brulé dans un incendie chez lui. Les rumeurs racontent qu’une femme l’a tué et a ensuite mit le feu à la case avant de s’en fuir. D’autres disent qu’il a été pris à son propre piège. Cet homme est puissant et je le sais, comment a-t-il puis se faire prendre ainsi, je n’en sais rien. Du coup j’ai perdu mon seul contact, celui en qui je me m’adosse je ne sais plus vers qui me retournée. Je me servais des produits pour garder ces hommes mariés avec qui je prenais du plaisir ; c’était surtout pour maintenir ma stabilité financière. Mais depuis un mois, je ne comprends plus Pascal, il ne m’appelle plus, il ne cherche plus à me voir et quand je l’appelle, je tombe directement sur son répondeur. Je m’étais concentré sur lui seul et voilà qu’il me lâche. Si je savais que le féticheur allait mourir aussi rapidement, j’allais faire une bonne commande de différents produits et conservé. Ma fille à accouché depuis un mois et je n’ai même pas l’argent pour prendre le billet et me rendre en France. C’est comme ci ce féticheur avait emporté mes biens avec lui dans ses flammes parce que même ce que j’ai comme économie à la banque, je ne sais comment je l’ai dépensé. 

***Sandra***

Quand vous me voyez là, vous pensez que je vais finir dans ses quartiers pauvres là, que je vais attendre qu’un certain Brice ou je ne sais quoi finisse de réfléchir et se décide à me passer la bague au doigt ? Non, c’est faux. Quand j’ai quitté chez lui il y a de cela quelques mois, je suis revenue à l’appartement que je partageais avec Pamela, reprendre ma vie sans se soucier de quelqu’un. Deux semaines après, Brice est passé me chercher, non me tirer de là que quoi déjà il disait ? Voilà qu’il allait se présenter à ma famille. Ce qu’il a fait un mois plus tard. Moi Sandra je me suis contentée d’une simple présentation. Finalement, j’ai exigé qu’il donne la dote, j’ai négocié avec papa pour qu’il paye le prix fort. Je voulais une fête très grande, mais vous connaissez Gloria alias ma mère non ? Je ne sais même pas si c’était elle qui se mariait ou bien, c’est comment avec elle ? Elle a exigé qu’on fasse les choses le plus simplement possible et Brice aussi qui était d’accord, ne parlons même pas de Cécile cette femme de mauvaise foi que j’ai comme grande sœur. J’avais la rage, j’ai essuyé le visage du revêt de la main. C’était mon mariage, je voulais marquer les cœurs tchiip. Même le mariage religieux il n’y en avait pas, on s’était arrêté uniquement au mariage civil. Pfff J’ai quand même exigé ma lune de miel tout frais payer. Il voulait qu’on aille à Lomé ; moi ? Moi Sandra, aller à Lomé pour ma lune de miel hey hey hey. C’est l’hôpital qui se fout de la charité ou bien quoi ? Etats Unis ou rien. AH Brice était catégorique toujours avec le soutient de madame ma mère, il faut économiser ; dit elle. Vous aurez des enfants. Qui vous a même dit que je voulais avoir des enfants. Tchiiipp j’avais juste envie d’attacher la bouche de ma mère pour qu’elle la ferme. La bouche de la mauvaise foi dans mes affaires jusqu’à finalement je ne suis plus partie au States comme je le voulais mais en France pour juste deux semaines. J’ai encore pleuré de rage. C’est avec cette même rage au cœur que j’ai vidé les magasins de Paris avec ses sous. Me voilà maintenant cloué au foyer, j’ai cherché, j’ai trouvé. Bonne à baiser et à faire le ménage, je suis.

***Suzanne***

Cris de bébé

Kenny : Maman Kélia est réveillée

Moi : tu me l’as réveillé n’est ce pas ? 

Kenny : non ce n’est pas moi

Curtis : Laisses moi voir

Moi : Okay

Ne vous étonnez pas, c’est sa fille non ? Donc c’est bien normal qu’il s’occupe aussi d’elle. Humm oui, voilà les choses on changées, Curtis a passé le clair de son temps près de nous à prendre soins de moi durant toute la grossesse. Ma grossesse était pénible plus pénible que celle de Kenny.  Ah Kélia ma fait baver. Une vrai pagailleuse comme le dit son père. Curtis et moi nous nous sommes rapprochés surtout pour la petite. Ma fille est une merveille, elle est adorable et son père est dingue d’elle, il en est clairement amoureux. Quand à Kenny, il est tellement heureux d’avoir une sœur et la présence de Curtis, nous fait du bien à tous. Nous avons déménagé dans un appartement un peu plus grand. C’est Curtis qui a voulu parce que ses parents sont descendus et veulent passer voir leur petite fille. Donc on s’applique à les recevoir. 

Revenons à princesse Kélia Fifa Maya da Silva (Fifa qui signifie paix), elle est tellement belle, avec un teint clair comme son père. Et dire que j’étais sur le point d’avorter. Elle est ma lumière. 

Aldrich ? Aldrich  m’a finalement pardonné, j’ai apprit qu’il s’est marié avec…(soupire) avec  Daphnée. Je l’ai appelé pour m’excuser encore une fois ainsi que me belle mère. Cette dernière, quand elle a apprit que j’ai accouché, elle m’a appelé pour prendre de mes nouvelles également. Aldrich appel régulièrement son fils, il joue pleinement son rôle de père. Quand à moi, je crois que je vais rester dans mon célibat, je ne ressens rien pour Curtis enfin pas pour le moment peut être que ça viendra après, je ne sais pas. Mais en attendant j’ai deux merveilleux enfants qui font ma joie de vivre. J’ai fait des choses que je regrette, et je demande sincèrement à Dieu de me pardonner. Pendant qu’on y est, ça me fait penser à ma mère, elle devrait aussi chercher à se repentir et a en finir avec cette mauvaise pratique, je vais en reparler avec elle quand elle sera là.  

Kenny (entrant) : Maman ton téléphone sonne 

Moi : C’est qui ? 

Kenny : mamie, elle a coupé

Moi : Ah donne je la rappelle

Je l’ai de suite rappelé

Moi : maman ? 

Maman : Suzanne comment tu vas et les enfants ? 

Moi : ils vont bien maman ; alors quoi de nouveau ? 

Maman : ah j’appelle pour te dire que je n’ai pas trouvé les sous pour prendre le billet

Moi : mais comment ça maman ?

Maman : Ah je n’ai pas trouvé .

Moi (réfléchissant) : humm

Maman : tu peux demander à ton mari de … 

Moi (l’arrêtant) ; quel mari, j’ai un mari maman ? 

Maman : mais je parle du père de ta fille 

Moi : Je te l’ai présenté maman ? 

Maman : …

Moi : et tu sais très bien que je n’aime pas ça, demandé à Curtis de te prendre les billets pourquoi ? 

Maman : AH

Moi : je t’envoie les sous

Maman : D’accord le plus vite possible, 

Moi : ce soir même

Maman : okay. Tu fais comment, qui te fait l’eau chaude

Moi : moi-même

Maman : Ahh mais comment ? 

Moi : Ce n’est pas la première fois que j’accouche aussi

Maman : ok. Je serai bientôt là pour voir ça avec toi

Cri de bébé

Moi : d’accord je te laisse

Maman : c’est elle qui pleurt comme ça ? 

Moi (sourire) : oui

Maman : c’est fort inh, okay vas t’occuper d’elle 

Moi :d'accord 

Maman : merci. Salut les autres et embrasse Kenny  

Moi : d’accord  bye

Clik

Moi (dans le hall) : qui a frappé ma fille

Kenny (rire) : personne

Moi : et elle pleure ? 

Curtis : une vraie pagailleuse

Kenny : C’est quand tonton l’a déposé dans le berceau qu’elle a crié 

Curtis : elle est amoureuse

Moi (la prenant) : C’est vrai ça ma pipelette ? 

Kenny : Dis oui

Moi (bisous sur le front) : ah oui ?

Kenny (amusé) : ouiiii Kéliaaaa

Moi : Kenny, mamie t’envoie un bisou

Kenny : Elle ne vient plus ? 

Moi : oui elle vient

Kenny : Quand alors ? 

Moi : Dans la semaine

Kenny (sautant de joie) : Youppie

***Steve***

Maman : Tu vois que ce n’était pas si difficile

Moi : Je sais maman

Maman : tu l’aimes ? 

Moi : J’apprends à l’aimé chaque jour, je ne sais pas mais j’ai comme l’impression qu’elle possède quelque chose que je recherche.

Maman : N’arrête pas de prier, si c’est la bonne tu le sauras

Moi : Je suis persuadé que c’est la bonne 

Maman : ne vas pas vite en besogne

Moi : ne t’inquiète pas 

J’ai porté mon regard sur une femme, une belle femme qui m’a tapé dans l’œil, Je l’ai rencontré quand j’étais en mission. Elle travaillait sur le même projet que moi, elle est agronome. Quand maman  m’a apprit que Daphnée s’était mariée, je me suis dis bah il ne sert plus à rien d'espérer. Elle ne me regardera jamais comme je le désire. Alors j’ai voulu tenté quelque chose avec Marcella. Cette fille est une perle. J’apprends à la connaitre et tout doucement on avance, je ne veux rien précipiter et elle est d’accord avec moi. J’en parle avec ma mère pour qu’elle me donne des conseils, j’en ai besoin. 

Maman : Alors je la rencontre quand ? 

Moi : très vite

Maman : j'ai hâte 

Sonnerie de Téléphonne

Moi (regardant maman) : On parle du loup

Maman : et sa queue apparait, décroche et mets le haut parleur

Moi (me levant) : Non pourquoi ? 

Maman : Mais je veux entendre sa voix

Moi : tres drôle maman

Je me suis éloigné avant de la rappeler parce que le portable avait cessé de sonner

Moi : allô ma belle

Marcy : ça va ? 

Moi : oui et toi ? 

Marcy : Je vais bien, je voulais entendre ta voix

Moi : et moi je parlais justement de toi à ma mère

Marcy : Oohh 

Moi : oui 

Marcy : et tu lui disais quoi sur moi ? 

Moi : pourquoi tu veux savoir, vous les femmes vous êtes trop curieuse.

 Marcy : hahah okay okay 

Moi : Maman te passe le bonsoir

Marcy (petite voix) : Je la salue aussi

Moi : Tu veux la rencontrer ? 

Marcy : humm

Moi : Réponds 

Marcy : Si tu veux

Moi : On fera le programme alors

Marcy : d’accord

Moi : Tu veux me voir ce soir ? 

Marcy : et toi ? 

Moi : j’en meurs d’envie. Je passe chez toi tout à l’heure

Marcy : okay

Moi : Bisous

Click 

Elle n’a pas répondu, plus timide qu’elle, tu meurs

Maman : Alors ? 

Moi (la regardant) : Trop curieuse cette dame

Maman : pardon, je la rencontre quand ? 

Moi (lui faisant la bise) : Je te tiens informé, je dois y aller

Maman : humm fais attention à toi 

Moi (sortant) : oui

***Mélanie ***

Je vis une histoire à l’eau de rose avec Daryl. Nous avons créé une bulle à nous deux et je n’aimerais pas sortie de cette bulle. Il est aimant et très romantique, il me traite comme si j’étais un bébé. Et moi je me suis laissé allée. Je profite de chaque moment avec lui.  Après le mariage de sa sœur, il m’a amené vers ses parents et me les a présenté, je me suis dit que c’était trop précipité mais bon j’ai aimé et je sais qu’il pense faire du sérieux avec moi. Je suis épris de ce type, complètement gaga de lui. Je disais donc que je n’aimerais pas sortir de ma bulle parce qu’il m’a raconté l’histoire de sa sœur et j’ai un peu peur. Parce qu’il y a Juliette qui me montre son mécontentement face à ma relation avec Daryl. Le jour où elle a apprit, elle m’a dit clairement que je ne devrais pas sortir avec lui que c’est un coureur de jupons entre griffe. Je lui ai demandé si il avait déjà couru sous ses jupons elle m’a répondu non mais Mel tu connais ces hommes, ils finiront par te briser n’oublies pas. Alors j’ai compris qu’elle était jalouse de moi, j’ai prit mes distances avec elle sur certains points. La maman de Daryl ma introduit dans un groupe de prière qu’on ne rate jamais son fils et moi. Ça me fait du bien. 

***Aldrich***

Moi : Tiens bois le jus

Daph (repoussant le verre) : Beuuurkkk

Moi : Tu ne manges presque rien 

Daph (tournant ses yeux) : Si, des chips

Moi : que tu vomis ensuite 

Daph : et après j’ai envie de manger encore

Moi : Je suis sérieuse chérie

Daph : Mais ce n’est pas de ma faute

Moi : je demanderai au docteur de te donner les vitamines dans les injections

Daph : surtout pas

Moi : dans ce cas tu dois faire un effort

Vous devinez ? Nous attendons un heureux événement, elle est à deux mois de la grossesse. Après cette fameuse histoire, j’ai voulu qu’on fasse des examens pour voir. Nous avons suivit des traitements même si ce n’est pas le même pour nous deux. Et en même temps nous avons doublé notre foi en Dieu. Nos parents, je veux dire mes beaux parents ainsi que ma mère nous on montré le goût de la prière. Ma femme et moi sommes maintenant assis dedans. Le goût de ça et j’avoue que ça fait du bien. Alors elle a suivit son traitement de long en large et ceci à la lettre.  Deux mois plus tard madame se plaignaient de fatigue tout le temps. Après prise de sang, le gynécologue  nous a confirmé que madame était bel et bien enceinte de trois semaines. Donc nous l’avons apprit il n’y a pas longtemps. Et du coup je suis aux petits soins. Elle ne mange presque pas, et passe son temps à dormir. 

Daph (baillant) : J’ai sommeil

Moi : Qu’est ce que je vous disais

Daph : pardon ? 

Moi : Non rien

Daph (se levant) : tchrrrrrr

Ah aussi j’oubliais, il ya a son humeur que je ne comprends pas ses derniers jours elle fonctionne en dents de scie. Parce qu’à un moment je ne la reconnais plus du tout et la seconde d’après elle change. Je rentre chaque midi et je fais tout pour ne pas rentrer tard du boulot. Sa mère nous a envoyé une fille pour la seconder dans les tâches ménagères. Parce qu’il y a aussi le boulot. Même si je milite toujours pour qu’elle me donne une réponse le plus vite possible. En fait je ne veux pas qu’elle travail mais elle ne veut pas se contenter du titre de femme au foyer dit-elle. Pour ne pas paraitre égoïste, je la laisse prendre la bonne décision sinon moi je la veux bien à la maison rien que ça.

Daph (criant) : Aldrichhhhh

J’ai couru dans la chambre voir ce qui se passait. Je l’ai trouvé assise sur le lit entrain de sourire. 

Moi (soupirant) : Tu vas bien ? 

Daph : oui chéri viens t’asseoir

Moi : qu’est ce qu’il y a 

Daph : en fait je me disais. Non j’ai du coup envie d’une bonne sauce.

Moi : sauce ? 

Daph : oui sauce de tomate avec la pâte blanche.

Moi : humm d’où te viens cette envie du coup

Daph (pointant son ventre) : Ah ce n’est pas moi, c’est lui

Moi : Et donc je dois me lever et faire la cuisine ? 

Daph : pour ton enfant

Moi : humm

Daph : demande à Aïcha de t’aider, il y a tout ce qu’il te faut dans le réfrigérateur

Moi (me levant) : Okay madame

Je ne me plains pas au contraire ça ma fait plaisir qu’elle demande à manger. Mangé un peu lui fera du bien même si... Non, mieux vaut ne pas y penser.

Je suis allé dans la cuisine faire sortir le nécessaire pour la cuisine.

Aïcha c’est la petite qui est avec nous, elle n’a que 14 ans elle est orpheline de mère. Daphnée n’a trouvé d’objection quand sa mère nous la proposé, ensemble avec la petite nous avons  décidé de la mettre dans une école pour une formation Stilystique elle a voulu faire la couture simple mais j'ai trouvé que suivre les cours de ça normalement serai mieux. On en reparlera avec ma belle mère après.

Aïcha (derrière moi) : Tonton 

Moi (sans la regarder) : oui ? 

Aïcha : tata a dit de faire juste un tout petit peu, qu’elle ne va pas beaucoup manger

Moi (souriant) : dit lui qu’elle mangera tout ce que je vais préparer

Aïcha (s’en allant) : d’accord

J’ai fait sortir tout ce que j’ai trouvé. Comme c'est pâte elle veut, nous lui avons fait ça. J’ai disposé tout sur le plateau et je suis allé la réveillée. Dieu merci elle n’a pas repoussé mon plat, elle la vidé en redemandant encore, hélas cinq minutes plus tard, elle avait la tête dans la cuvette entrain de faire ressortir tout. Il faut que je trouve une solution, elle ne mange presque rien. 

***Cindy***

Orlando n’arrête pas de se plaindre maintenant qu’il veut un enfant. Il veut être papa. Or c'était d'un commun accord qu'on avait prit la décision de faire un planning parce qu’on n’était pas prêt pour le moment. Il restait un an de délai. Mais pendant que j’y pense, je me dis qu’il est temps que j’enlève le stérilet. Il est temps d’apporter une autre couleur dans cette grande maison. 

***VOIX EXTERNE***

Depuis ce fameux jour où cette femme Hortense est sortie en courant de la maison Alambi, elle n’est plus la même. Elle s’est déshabillée en pleine rue, pieds nue, elle marche du lundi au lundi allant d’une ville à une autre. Elle trouve refuge sous les baraques, elle se nourrit des restes jetés dans les poubelles. Et comme elle n’a plus aucune famille, personne ne se soucie d’elle. Les quelques rares personnes de bonne volonté qui, par pitié décide de s’occuper d’elle n’y arrivent pas parce qu’elle s’en fuit à la seconde d’après comme si elle on la poursuivait. Sa place est désormais dans les rues, sur les trottoirs. Comme quoi, on ne récolte que ce que l’on sème.

A suivre…

Forcer le destin