La rencontre
Write by Farida IB
Annick ANJO…
La musique en fond sonore fait trembler tout le bâtiment, mais cela ne nous empêche guère de continuer nos folies.
J’ai ma main enfouie dans le corsage de Cholah, je tripote, malaxe et pince le bout de ses tétons pointant comme un i. Asanda quant à elle me donne une tape sur mes rondeurs extrêmement au-dessus de la moyenne, disons que mère nature a été généreuse envers moi car je suis bien accessoirisée. Sans me vanter, j’ai des fesses énormes et une poitrine bien rebondie qui fait baver plus d’un.
Je me trémousse telle une bimbo, il n’y a pas de doute que nous avons pris plus de Vodka et de champagne qu’il en fallait.
Cholah s’éclipse et retrousse chemin munie d’un sextoys avec lequel elle se donne du plaisir sous nos avides regards, ses cris de jouissances agaçaient les voisins qui nous lançaient des injures à travers leurs murs. Ce n’est en rien notre problème, c’est la normalité dans ce bâtiment.
Lorsque Tenor arrive sur le refrain “my baby I wonna do some bad things with you”, je bouge mon popotin au rythme du groove avant de pousser un long gémissement surprise par l’effet que me procure la vibration de la machine que Cholah vient d’introduire en moi.
Moi haletant : Cholah tu es folle ?
Cholah : tu aimes ça hein ! Répond moi, tu aimes! (me donnant la fessée) Je ne t’entends pas !
Moi hurlant : ohh oui, oui, oui…
Asanda passe devant moi et me débarrasse de ma mini robe couleur verte foncé puis s’alpague ma poitrine voluptueuse, elle les saisie entre le creux de ses mains et passe sa langue d’un sein à l’autre. Je passe sous une longue vibration lorsque spontanément Asanda pince mon havre de plaisir que constitue mon sein droit, la suce tel un bébé qui vient de découvrir le téter et Cholah qui a décuplé les va-et-vient de la machine. Je passe par diverses sortes d’émotions oubliant presque le monde dans lequel je suis. Elles me portent l’une par la taille, l’autre par les épaules jusque sur l’immense lit dépassant les trois places auxquelles nous avons souvent l’habitude. Là-bas, m’attendait Paterson et son troisième pied tendu comme un baobab, les nerfs nettement tendus le long du gland.
Secouée encore par le plaisir que m’avaient procuré les filles, j’enfonce goulûment son membre dans ma chatte en chaleur dégoulinant de la cyprine sur la verge de Paterson. Il pousse une grogne et me regarde les yeux pleins de désir. Aidée par les mains féeriques d’Asanda, je commence d’abord par des mouvements lents puis accélère la cadence au fur et à mesure que je sentais les coups de langue de Cholah sur mon seins droit.
Les quatre doigts d’Asanda dans mon intimité me procurent une sensation de plaisir débordé, mes membres passent par un spasme régulier alors que je me tords au côté de Cholah qui geint sous les coups de massue que lui donne Paterson. Asanda nous embrasse à tour de rôle, je la retourne et prends ses entrailles en otage, elle aime ça ma petite rouquine, j’enfonce ma langue le plus loin possible et simule des mouvements de va-et-vient. Asanda se retrouve au paradis de la libido, elle cite le nom des membres de sa famille à commencer à son père qui lui a montré le chemin du plaisir.
Paterson abandonne Cholah secouée par un orgasme et prend Asanda en levrette, ma chatte à moi recommence à réclamer son dû. Les doigts dans celle-ci fouillant pour retrouver un objet imaginaire, Paterson culbute Asanda de toutes ses forces sous les cris de celle-ci.
Ce manège dura une bonne heure au bout duquelle nous encaissons nos millions dûment gagnés. Place à nos soirées huppés, aux champagnes et vêtements et accessoires de luxe.
*
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Nihad ANOUAM…
Le soleil venait de s’éteindre sur Port-Gentil ainsi que sur mon éprouvante journée de travail. Je me suis rendue à l’usine où je supervise depuis deux semaines la production de nouveaux motifs de pagnes. C’est une commande venant de l’un de nos fidèles clients Italiens très exigeant donc imaginez ma galère quant aux rendements. Mes journées se ressemblent pratiquement, je suis entre les ouvriers, les machinistes et les graphistes. Bof, il faut dire que le chef service production ne m’est d’aucune grande utilité, d’ailleurs, je pense à le remplacer donc n’hésitez pas à déposer vos candidatures (rire).
Je range ma blouse ainsi que mes affaires avant de prendre la direction du parking. Je salue quelques ouvrières au passage, il y en avait avec qui j’avais droit à la révérence comme ils en ont l’habitude avec maman. Tout ce cérémonial était trop pour moi, ma mère, je la trouvais parfois trop irascible. Non-content de faire travailler ces pauvres dames 20/24h, elle leur exigeait un traitement spécial vis- à-vis de sa personne.
Je marchais aussi vite que me le permettait mes lourdes bottes en pensant à l’aversion qu’elles doivent ressentir à son égard, lorsqu’une voix me ramena soudain sur terre. Je me retrouve regard dans le regard avec un boy agrippant d’une main une barrière de police.
Lui : tu es de Moabi si ?
Bien que stupéfaite par son culot, je souris et réponds par le négatif.
Lui : de Bitam alors, tu as les traits de mes cousines.
Moi (souriant de plus bel) : ah ouais ?
Lui : m’bolo ani
Moi : lol bonsoir !
Lui : une chose est sûre que je ne me suis pas trompé, tu sais préparer les feuilles de manioc ?
Et puis il sort d’où le type ?
Lui : je veux savoir ma belle.
Moi : je te le dirai une prochaine fois.
Lui : et pourquoi pas tout de suite ? Il faut battre le fer quand il est chaud, rien ne me rassure que je te reverrai par ici. Tu as plus l’air d’une touriste qu’une employée de l’usine d’où tu sors.
(en plus, monsieur est un flatteur !)
Moi : en effet ! (enchaînant) J’apprécie cette charmante conversation même si je trouve cela un tout petit peu impertinent, mais ces tâches imaginaires d’huile à moteur sur mes vêtements ne demandent qu’à se faire nettoyer donc je vais devoir te fausser compagnie.
Il fit un sourire qui mit en relief des fossettes très creuses, ce n’est qu’à cet instant que j’ai pu remarquer qu’il a un visage angélique.
Lui (redevenant sérieux) : ça me ferait plaisir de te revoir ma belle cousine de Bitam.
Ça m’aurait également plu de le revoir, mais je n’allais tout de même pas lui faciliter la tâche.
Moi : je dois vraiment partir.
Je me suis contentée de lui dire avant d’ouvrir la portière arrière de mon Audi Q3 et d’y jeter mes affaires. Je referme la portière et me retourne pour tomber front à front sur lui qui me tend spontanément son téléphone.
Lui : mes parents m’ont appelé Dylan à ma naissance, mais je me contenterai d'être "le cousin".
Sa phrase m’arrache un fou rire, c’est bien une première fois que je me sens aussi à l’aise en face d’un inconnu !
J’insère mon numéro et lance l’appel vers mon téléphone avant d’y inscrire « dimple boy ». Je lui tends son appareil et m’empresse de prendre congé de lui pas sans avoir captivé son regard une dernière fois, va savoir pourquoi. Nour (disons un ami intime.) a un concurrent de taille, pensai-je dans mon fort intérieur avant de démarrer en trombe.
Je gare une dizaine de minutes plus tard devant le studio que j’occupe lorsque je suis sur Pog, en descendant de la voiture, je remarque une silhouette qui m’est familière, mais je me dis qu’elle n’est pas assez folle pour débarquer comme ça à Pog en pleine semaine de travail. Sauf que lorsqu’il s’agit de Gabrielle OBIANG, les folles s’habillent en Prada.
Moi (ton gai) : Gabiii !!!
Gabrielle : Niniii !!
Moi (pendant qu’on se fait la bise) : mais tu fais quoi à Pog un mercredi soir ?
Gabrielle : c’est King ohh, il a délogé sa bande ici donc je suis venue surveiller mes arrières. Il faut que je laisse ma signature avant que les louves d’ici ne sévissent.
Moi amusée : alors comme ça, tu es venue marquer ton terrain ou quelque chose comme ça.
Gabrielle : tu as tout compris !
Moi : tu ne changes donc jamais !
Gabrielle : je suis bien comme je suis ma copine ! On rentre ou quoi ? Ça fait plusieurs heures que je poirote ici, j’ai besoin de reposer mes pieds.
Moi me précipitant: vraiment ! Désolée ma puce, allons que je te raconte. Je viens de rencontrer quelqu’un !
Gabrielle excitée : ah ouais ? Il est comment ? Donne les détails guéee !
Moi : calme-toi, il faut d’abord que je prenne un bain ensuite, je t’invite au restau de ton choix. J’aurai le temps de tout déballer.
Gabrielle : non non, on fera tout ça mais après notre conversation. (au tac) Il est comment ? Il est élancé ? Il est clair ? Non je préfère le teint noir, il a un beau sourire ? Tu as regardé ses doigts…
Moi (l’interrompant) : Bri, Gabi respire ! Fhoum, fhoum, oui, c’est ça respire !
Nous éclatons de rire pendant que nous nous dirigeons vers la chambre où je me débarrasse de ma tenue de travail et file sous la douche malgré son insistance sur le sujet.
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Cynthia CLARK…
Austine (au téléphone) : oui chéri la fête sera superbe (…) j’ai fait appel à l’organisatrice de mariage la plus efficace de la planète terre et même sur Mars rire (…) mon cœur je l’ai déplacé depuis l’Australie, la ceinture du monde, donc il n’y a rien à craindre (…) je le sais, je ne voulais pas déranger ta mère, c’est vraiment gentil de sa part mais comprend que c’est trop demandé pour moi (…) les nerfs à fleur de peau, ça va dans tous les sens dernièrement. (…) Ok, je t’aime babe (…) je t’embrasse aussi.
Elle pose le téléphone sur la table de cuisine en souriant puis se retourne vers moi. Je dépose le verre que j’avais en main et me concentre à nouveau sur mon texto.
Austine : vivement, que ce mariage ait lieu, j’en peux plus de la pression.
Moi : tout va bien se passer, c’est normal de stresser. Ça arrive à tout le monde !
Austine : espérons, (passant du coq à l'âne) je sais que tu synchronises souvent avec moi, mais le sourire-ci que tu affiches dernièrement m’intrigue, allé ! dis-moi ce que tu caches !
Moi (la fixant pantoise) : cacher ? Austine, tu sais absolument tout ce qui se passe dans ma vie, même ce qui n’est pas encore survenu !
Austine (secouant la tête) : je parle de ce sourire béat qui ne te quitte plus depuis la présentation, celui que tu fais en ce moment même.
Moi : ah ça ? Ce n’est rien, c’est juste une connaissance qui me raconte quelques blagues.
Austine (fronçant les sourcils) : une connaissance ? Depuis quand tu as des ″connaissances ″ toi ?
Moi : tu as bien des amis que je ne connais pas.
Austine : non, les seuls amis que j’ai à part toi ce sont mes collègues et tu les connais tous.
Moi : bah, c’est un ami quoi voilà. (petite voix) Je l’ai rencontré le jour de la présentation.
Elle se lève brusquement et se précipite vers moi toute excitée.
Austine : mais c’est formidable ! Enfin, tu t’intéresses à un homme, il était temps.
Moi riant : calme-toi, nous sommes justes amis rien que ça.
Austine : c’est mieux que rien, ça te fait sourire, c’est déjà un pas vers l’avenir.
Moi (soupir exaspéré) : Aus, il n’y aura rien plus que de l’amitié entre nous.
Austine : ça te coûte quoi d’essayer une vraie histoire pour une fois ? Cynthia quand est-ce que tu vas t’autoriser à être à nouveau heureuse ?
Moi : mais, je le suis, je trouve ma satisfaction dans mon travail.
Austine : bébé le travail oui, mais le soir, tu ne te blottiras pas dans les bras de ta carrière. Il te faut des sensations fortes, ça fait combien de temps que tu n’as pas eu d’aventure sexuelle dans ta vie ?
Moi : tu ne vas pas remettre ce sujet sur le tapis, tout ne se résume pas qu’au sexe.
Austine : si, parce que j’en ai marre que tu m’appelles mon amour dans ton sommeil !
J’éclate de rire.
Austine : je suis sûre qu’il n’est pas mal ce mec, ça te coûte quoi de lui donner une chance ? En plus, je suis certaine qu’il ne mord pas.
Moi souriant : tu le connais d’où ? Tu ne sais rien de lui.
Austine : pas besoin, il n’est même pas encore ton petit ami qu’il te donne autant le sourire. Imagine une seule seconde s’il l’était.
Moi soupirant : je voudrais bien lui en donné sauf que, il est… Bon, il n’est pas mal dans son genre, mais il n’est pas comme toi et moi.
Austine (arquant un sourcil) : quoi ? C’est un handicapé ? Un nain ?
Moi (un point d’hésitation dans la voix) : il est… Il est atteint d’albinisme !
Austine (moue de dégoût) : tchiippp tu m’as fait peur, j’ai cru qu’il avait la peste. Tu vas lui donner une chance à ce jeune homme et que ça saute !
Moi : mais…
Austine (quittant devant moi) : il n’y a pas de mais qui tienne !
Je soupire simplement, honnêtement, je préfère ma vie telle qu’elle est présentement. Les relations et tout ce qui va avec ce n’est pas ma tasse de thé, mais bon, je ne perds rien à essayer en plus Joe à l’air de quelqu’un de bien. Il est charmant, drôle et avenant, il est nettement mieux que tous les mecs avec qui je suis sortie ces deux dernières années. C’est vrai que ça fait à peine une semaine que je le connais. Toutefois, il me fait bonne impression, le seul problème qui se pose est sa pigmentation.